par Carhaix » mer. 18 avr. 2018, 0:17
JCNDA a écrit : ↑mar. 17 avr. 2018, 21:52
Cette histoire de pantin me disait quelque chose. Vous devez bien connaître ce poète. Je vais me procurer ce livre.
Ma vision du pantin est pour l'instant réduite à un homme que Dieu lui "tape" sur la tête (tu me vois pas idiot). En effet, mes histoires de pantin sont surtout pendant la période, je crois, je ne crois pas, entre l'année 2005 et la naissance de mon dernier fils. Sans doute, mon démon voulait empécher cette rencontre avec Dieu. À suivre...
Carhaix a écrit : ↑mar. 17 avr. 2018, 19:09
Hoffmann fuyait les automates, ces machines, corps froids et morts mus par un mouvement mécanique. S'il voyait notre époque, il serait horrifié.
En effet, je travaille dans la télécommunication numérique homme-machine. Une de mes tâches est l'étude de projets en électronique embarquée pour robot terrestre. Cela requière beaucoup de concentration, de logique car je programme en langage C et j'utilise des outils allemand pour CAN-BUS. Il y a parfois des journées, le travail m'abrutit, j'ai le cerveau farci.
Il avait raison de fuir.
J'entrevois une logique dans le double processus de création entre l'homme et Dieu depuis le début de l'humanité. Au départ Dieu crée l'homme à son image. Au fond Adam est le double de Dieu, c'est un autre lui-même. Dieu se reflète en lui, et c'est sans doute là tout le charme de la Création.
Mais le Diable persuade l'homme qu'il peut être l'égal de Dieu, devenir comme Dieu, ce qui est tout une autre chanson que d'être le reflet de Dieu.
Alors l'homme se détourne de Dieu, qui le gêne dans son entreprise de concurrence, de rivalité, et il va tenter de se faire créateur à son tour.
C'est alors tout le processus du progrès des sciences, arts et techniques qui commence alors pour se dérouler jusqu'à nous. Le but de l'homme est de devenir comme Dieu, et pour y parvenir, il doit créer à son tour son autre lui-même. Mais cet autre, créé à son image, tout autant parfait qu'il puisse être, s'il est doté d'une intelligence artificielle la plus aboutie s'il soit possible d'imaginer, ne sera pourtant pas autre chose qu'un automate froid et sans âme, une machine.
C'est étonnant d'ailleurs comme la fiction s'est emparée de ce pressentiment. L'homme n'est pas bête. Il comprend ce qui est en train de lui arriver.
Ainsi au cours de l'histoire, il a commencé par façonner des statues. Les grecs ont mené la statuaire au stade le plus parfait. Mais les statues obtenues ne dépassaient pas le stade de l'inertie, ce qui fait dire au psalmiste : "elles ont des yeux et ne voient pas, des oreilles et n'entendent pas", paroles reprises par le Christ pour dénoncer l'incrédulité des foules.
Après le Moyen âge, à la Renaissance on revient à la statuaire grecque, et on reprend le cycle des progrès technique. À l'époque industrielle, on expérimente l'automatisation, et c'est Hoffmann qui en fait la parabole dans son histoire de Coppélius.
À présent que nous entamons la phase des intelligences artificielles, une foule de fictions s'en font l'écho : 2001 l'odyssée de l'espace, Terminator, et dernièrement l'impressionnant Ex machina, titre très explicite.
Évidemment j'ai l'air d'un ayatollah ou d'un iconoclaste qui condamne l'idolâtrie et le progrès technique. Loin de moi cette idée simpliste. J'aime les arts, je n'ai rien contre la statuaire, et suis pour le progrès scientifique.
Mais je suis frappé de cette évolution. L' homme déchu semble ne pas pouvoir s'empêcher de singer Dieu, et il ira jusqu'au bout.
Je pense aussi au mythe de l'apprenti sorcier.
[quote=JCNDA post_id=380773 time=1523994776 user_id=16217]
Cette histoire de pantin me disait quelque chose. Vous devez bien connaître ce poète. Je vais me procurer ce livre.
Ma vision du pantin est pour l'instant réduite à un homme que Dieu lui "tape" sur la tête (tu me vois pas idiot). En effet, mes histoires de pantin sont surtout pendant la période, je crois, je ne crois pas, entre l'année 2005 et la naissance de mon dernier fils. Sans doute, mon démon voulait empécher cette rencontre avec Dieu. À suivre...
[quote=Carhaix post_id=380769 time=1523984993 user_id=16662]
Hoffmann fuyait les automates, ces machines, corps froids et morts mus par un mouvement mécanique. S'il voyait notre époque, il serait horrifié.
[/quote]
En effet, je travaille dans la télécommunication numérique homme-machine. Une de mes tâches est l'étude de projets en électronique embarquée pour robot terrestre. Cela requière beaucoup de concentration, de logique car je programme en langage C et j'utilise des outils allemand pour CAN-BUS. Il y a parfois des journées, le travail m'abrutit, j'ai le cerveau farci.
Il avait raison de fuir.
[/quote]
J'entrevois une logique dans le double processus de création entre l'homme et Dieu depuis le début de l'humanité. Au départ Dieu crée l'homme à son image. Au fond Adam est le double de Dieu, c'est un autre lui-même. Dieu se reflète en lui, et c'est sans doute là tout le charme de la Création.
Mais le Diable persuade l'homme qu'il peut être l'égal de Dieu, devenir comme Dieu, ce qui est tout une autre chanson que d'être le reflet de Dieu.
Alors l'homme se détourne de Dieu, qui le gêne dans son entreprise de concurrence, de rivalité, et il va tenter de se faire créateur à son tour.
C'est alors tout le processus du progrès des sciences, arts et techniques qui commence alors pour se dérouler jusqu'à nous. Le but de l'homme est de devenir comme Dieu, et pour y parvenir, il doit créer à son tour son autre lui-même. Mais cet autre, créé à son image, tout autant parfait qu'il puisse être, s'il est doté d'une intelligence artificielle la plus aboutie s'il soit possible d'imaginer, ne sera pourtant pas autre chose qu'un automate froid et sans âme, une machine.
C'est étonnant d'ailleurs comme la fiction s'est emparée de ce pressentiment. L'homme n'est pas bête. Il comprend ce qui est en train de lui arriver.
Ainsi au cours de l'histoire, il a commencé par façonner des statues. Les grecs ont mené la statuaire au stade le plus parfait. Mais les statues obtenues ne dépassaient pas le stade de l'inertie, ce qui fait dire au psalmiste : "elles ont des yeux et ne voient pas, des oreilles et n'entendent pas", paroles reprises par le Christ pour dénoncer l'incrédulité des foules.
Après le Moyen âge, à la Renaissance on revient à la statuaire grecque, et on reprend le cycle des progrès technique. À l'époque industrielle, on expérimente l'automatisation, et c'est Hoffmann qui en fait la parabole dans son histoire de Coppélius.
À présent que nous entamons la phase des intelligences artificielles, une foule de fictions s'en font l'écho : 2001 l'odyssée de l'espace, Terminator, et dernièrement l'impressionnant Ex machina, titre très explicite.
Évidemment j'ai l'air d'un ayatollah ou d'un iconoclaste qui condamne l'idolâtrie et le progrès technique. Loin de moi cette idée simpliste. J'aime les arts, je n'ai rien contre la statuaire, et suis pour le progrès scientifique.
Mais je suis frappé de cette évolution. L' homme déchu semble ne pas pouvoir s'empêcher de singer Dieu, et il ira jusqu'au bout.
Je pense aussi au mythe de l'apprenti sorcier.