par bajulans » lun. 08 août 2005, 13:11
Sur le Forum Catholique Glycéra, rapporte avec pas mal d'humour l'expérience d'un franciscain :
Ma mère m'apprenait le catéchisme dans un livre d'images, elle était "moderne", et me faisait miroiter le Paradis. Un superbe manège de chevaux de bois, grands, variés, caracolants, où souriaient des anges, je les trouvais en chemise de nuit. Moi qui aimait courir et sentir le vent des champs, ces longues chemises de nuit ne m'inspiraient rien de bon. Et comme je n'aimais nullement être prisonnier d'un circuit de manège, fut-il une oeuvre d'art, cela ne me tentait pas vraiment. Mais, j'aimais trop Maman pour critiquer ses goûts, et Dieu m'a protégé d'envoyer tout cela promener pour superficialité.
Oui, nous ne pouvons penser sans images, sans imagination, alors nous nous faisons notre petit paradis, à notre mesure ; mais l'homme n'a vu, n'a pas compris, ne peut imaginer, ce qu'est le bonheur éternel.
Alors, nous préférons notre petit bonheur, tout petit, "la première gorgée de bière"... (Philippe Delerm) Et autres choses du genre.
Ca me rappelle la plaisanterie d'un prêtre qui voulant exprimer à une Dame son admiration pour sa préparation des croque-Monsieurs, lui disait en plein dîner et devant tous les convives : "Madame, le paradis, ce sera du croque-Monsieur" Il plaisantait, heureusement.
Mais, c'était plus profond que cela n'y paraissait, car ça nous fait saisir que ces petits bonheurs, ne sont rien, en comparaison du vrai bonheur.
Sur le Forum Catholique Glycéra, rapporte avec pas mal d'humour l'expérience d'un franciscain :
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Ma mère m'apprenait le catéchisme dans un livre d'images, elle était "moderne", et me faisait miroiter le Paradis. Un superbe manège de chevaux de bois, grands, variés, caracolants, où souriaient des anges, je les trouvais en chemise de nuit. Moi qui aimait courir et sentir le vent des champs, ces longues chemises de nuit ne m'inspiraient rien de bon. Et comme je n'aimais nullement être prisonnier d'un circuit de manège, fut-il une oeuvre d'art, cela ne me tentait pas vraiment. Mais, j'aimais trop Maman pour critiquer ses goûts, et Dieu m'a protégé d'envoyer tout cela promener pour superficialité. [/quote]
Oui, nous ne pouvons penser sans images, sans imagination, alors nous nous faisons notre petit paradis, à notre mesure ; mais l'homme n'a vu, n'a pas compris, ne peut imaginer, ce qu'est le bonheur éternel.
Alors, nous préférons notre petit bonheur, tout petit, "la première gorgée de bière"... (Philippe Delerm) Et autres choses du genre.
Ca me rappelle la plaisanterie d'un prêtre qui voulant exprimer à une Dame son admiration pour sa préparation des croque-Monsieurs, lui disait en plein dîner et devant tous les convives : "Madame, le paradis, ce sera du croque-Monsieur" Il plaisantait, heureusement.
Mais, c'était plus profond que cela n'y paraissait, car ça nous fait saisir que ces petits bonheurs, ne sont rien, en comparaison du vrai bonheur.