par Cinci » lun. 18 août 2014, 17:43
Le peuple de Dieu (ou l'élection divine, la filiation, etc.)
Les textes :
- "Tu diras à Pharaon : ainsi parle Yavhé : Israël est mon fils premier-né" - Exode 4,22
"N'êtes-vous pas pour moi des fils de Kouchites, fils d'Israël - oracle de Yaveh. N'ai-je pas fait monter Israël du pays d'Égypte, comme les Philistins de Kaphtor et Aram de Qir? [...]" - Amos 9,7
"Depuis longtemps mon peuple s'est dressé en ennemi; de dessus le vêtement vous arrachez le manteau de ceux qui passent en confiance, revenant de la guerre" - Michée 2,8
"Il disait donc aux foules qui s'en venaient pour être baptisées par lui :"Engeance de vipères, qui vous a montré à fuir la colère
prochaine ? Faites donc des fruits dignes du repentir, et ne commencez pas à dire en vous-mêmes : Nous avons pour père Abraham.
Car je vous dis que Dieu peut, des pierres que voici, faire surgir des enfants à Abraham. - Luc 3,7
La grande idée qui traverse la Bible d'un couvert à l'autre : Il y a un seul Dieu et une seule humanité.
Les différentes nations qui constituent cette humanité sont comme autant de fils pour Dieu. Dans la parabole du fils prodigue, le
père a bien deux fils. La famille divine comprend plus d'un enfant. Le premier-né tient sa distinction du fait qu'il est consacré à Dieu, pour être au service de Dieu plus explicitement. Cependant, cette qualité ne fait pas que l'un a plus de valeur que les autres. L'ainé de la parabole n'a pas plus de valeur que le benjamin. "... ne commencez pas à dire en vous-mêmes : Nous avons pour père Abraham" Les hébreux n'ont pas plus de prix aux de Dieu que les habitants de Ninive cf Jonas.
Tout ça pour dire : le peuple de Dieu
c'est l'humanité en fait. Le plan de Dieu, le projet divin, le grand dessein : c'est toujours le même. Il n'y a rien qui change. Faire des hommes des enfants de Dieu.
La dispute entre la synagogue et l'Église porte sur la modalité des choses.
Recroquevillement (quoi que l'on dise) sur une qualité raciale (une qualité d'âme particulière, une finesse d'esprit tenant aux gènes (le sang des ancêtres), la faculté de parler la langue de Dieu dont les autres seraient constitutionnellement privés, "Nous (exclusivement) avons Abraham pour père", deux humanités, etc.) versus ouverture égalitaire (inclusive) au monde.
En terme d'interprétation : soit le judaïsme devrait correspondre à une race, une race élue, distincte pour l'éternité et envers qui les autres devraient se soumettre obligeamment, devraient venir baiser les pieds du grand prêtre à Jérusalem en apportant avec eux l'encens et les caisses d'or à faire verser dans le Temple soit le premier-né (le vrai serviteur de Dieu) est appelé à se sublimer pour se faire tout à tous.
Est-ce que le mosaïsme est une fin en soi? ou si Moïse pointe lui-même vers autre chose de plus grand qui le dépasse? la dynamique divine devait s'arrêter à lui ou si elle devait se poursuivre en se spiritualisant? C'est là toute la question.
Le peuple de Dieu (ou l'élection divine, la filiation, etc.)
Les textes :
[list] "Tu diras à Pharaon : ainsi parle Yavhé : Israël est mon fils premier-né" - [b]Exode[/b] 4,22
"N'êtes-vous pas pour moi des fils de Kouchites, fils d'Israël - oracle de Yaveh. N'ai-je pas fait monter Israël du pays d'Égypte, comme les Philistins de Kaphtor et Aram de Qir? [...]" - [b]Amos[/b] 9,7
"Depuis longtemps mon peuple s'est dressé en ennemi; de dessus le vêtement vous arrachez le manteau de ceux qui passent en confiance, revenant de la guerre" - [b]Michée [/b]2,8
"Il disait donc aux foules qui s'en venaient pour être baptisées par lui :"Engeance de vipères, qui vous a montré à fuir la colère
prochaine ? Faites donc des fruits dignes du repentir, et ne commencez pas à dire en vous-mêmes : Nous avons pour père Abraham.
Car je vous dis que Dieu peut, des pierres que voici, faire surgir des enfants à Abraham. - [b]Luc[/b] 3,7 [/list]
La grande idée qui traverse la Bible d'un couvert à l'autre : Il y a un seul Dieu et une seule humanité.
Les différentes nations qui constituent cette humanité sont comme autant de fils pour Dieu. Dans la parabole du fils prodigue, le
père a bien deux fils. La famille divine comprend plus d'un enfant. Le premier-né tient sa distinction du fait qu'il est consacré à Dieu, pour être au service de Dieu plus explicitement. Cependant, cette qualité ne fait pas que l'un a plus de valeur que les autres. L'ainé de la parabole n'a pas plus de valeur que le benjamin. "... ne commencez pas à dire en vous-mêmes : Nous avons pour père Abraham" Les hébreux n'ont pas plus de prix aux de Dieu que les habitants de Ninive cf Jonas.
Tout ça pour dire : le peuple de Dieu [b]c'est l'humanité[/b] en fait. Le plan de Dieu, le projet divin, le grand dessein : c'est toujours le même. Il n'y a rien qui change. Faire des hommes des enfants de Dieu.
[b]La dispute entre la synagogue et l'Église porte sur la modalité des choses[/b].
Recroquevillement (quoi que l'on dise) sur une qualité raciale (une qualité d'âme particulière, une finesse d'esprit tenant aux gènes (le sang des ancêtres), la faculté de parler la langue de Dieu dont les autres seraient constitutionnellement privés, "Nous (exclusivement) avons Abraham pour père", deux humanités, etc.) versus ouverture égalitaire (inclusive) au monde.
En terme d'interprétation : soit le judaïsme devrait correspondre à une race, une race élue, distincte pour l'éternité et envers qui les autres devraient se soumettre obligeamment, devraient venir baiser les pieds du grand prêtre à Jérusalem en apportant avec eux l'encens et les caisses d'or à faire verser dans le Temple soit le premier-né (le vrai serviteur de Dieu) est appelé à se sublimer pour se faire tout à tous.
Est-ce que le mosaïsme est une fin en soi? ou si Moïse pointe lui-même vers autre chose de plus grand qui le dépasse? la dynamique divine devait s'arrêter à lui ou si elle devait se poursuivre en se spiritualisant? C'est là toute la question.