par Cinci » sam. 27 janv. 2018, 15:00
Bonjour Christophe,
Christophe B a écrit :
J’ai d’abord crue que vous preniez ma rétractation pour une confirmation !
Je disais être d'accord avec ce que vous m'avez signalé et qui vous touchait personnellement. Dans un moment de mou, vous pensiez devoir changer d'idée, et puis vous avez décidé de reprendre votre position initiale.
Par la suite, je n’ai pu m’empêcher cette réflexion, « On ne peut être, sans aucun bien en soi ! »
Dieu nous a créé, par, avec, et pour l’amour, on ne peut donc « être sans amour en soi », l’âme s’aimant, avant tout, elle recherche le bien être en elle, même si cela provoque un mal être cher l’autre. On pourrait dire d’une personne qu’elle ne s’aime pas, par ce qu’elle cherche à se détruire, mais là encore n’est ce pas un acte libérateur d’une douleur insupportable.
Dieu est présent partout. On peut bien dire que l'amour de Dieu est dans tous les êtres. Il est dans un caillou, dans la mauvaise herbe des champs comme dans toutes les bêtes. Mais que Dieu soit présent partout n'implique pas le fait que tous les êtres doivent avoir la conscience de cette présence en retour, ni qu'ils devraient participer d'une relation d'amour à l'instar de ce qui est vécu au sein de la Trinité.
Dieu aime les arbustes qui forment la forêt. Est-ce que ça veut dire que les arbres éprouvent des sentiments amoureux ? que les arbres aiment les oiseaux ? Non.
Pourtant, il y a bien un principe unificateur dans l'arbre, une sorte de centre qui fait que cet être végétal cherche son avantage, essaie de se défendre contre des parasites, lutte pour son compte, met en oeuvre une stratégie de reproduction. Il est indéniable que l'arbre de la forêt cherche à vivre, cherche son bien. Il y a du bien dans l'arbre (tout ce qui permet à l'arbre de croître). Et cela ne nous autorise pas à affirmer que les arbres éprouvent de l'amour pour Dieu, que le grand chêne s'aime lui-même et aime les grenouilles, les chiens, les loups, les ours, les randonneurs du samedi.
Il en va de même avec ces substances spirituelles que sont les esprits impurs, les démons. Dieu les aime, il y a du bien en eux (capacité, potentiel; des facultés). Un démon peut travailler pour son propre compte.
Ce ne sont pas là des raisons pour soutenir que les démons s'aiment, qu'un démon se regarderait lui-même d'un oeil bienveillant (le même regard que Dieu porterait sur lui), qu'il s'éprouverait comme un être bon (moral, vertueux, etc.) tout en étant plongé dans une sorte de sérénité, de béatitude ou d'extase.
On dit aussi que nous traitons les autres comme on se traite soi-même. Celui qui traite les autres avec dureté a bien des chances d'agir ainsi avec lui-même. Dans
A Christmas Caroll, le vieux Scrooge n'aiment pas les autres et parce qu'il ne s'aime pas lui-même. Il est impitoyable avec ses employés. Dur, dur ... Il ne s'aime pas. Il est replié sur lui-même. En vérité, il n'aime pas ce qu'il voit de lui-même, ce qu'il est devenu. Il est prisonnier de sa personne. Dieu n'a jamais changé de regard sur Scrooge. Dieu n'aimera pas moins après qu'avant. Dieu continue sans cesse d'irradier de l'amour.
Et alors ? Cela permet-il d'avancer que Scrooge s'aimerait lui-même ? Non. Pourquoi ? Parce que Scrooge est fermé à l'amour de Dieu. Scrooge a décidé qu'il ne croyait pas à l'amour de Dieu. La volonté de Scrooge fait obstacle ... On dit alors que Scrooge est dans les ténèbres. Il n'a pas la grâce sanctifiante. "Il n'a pas la vie en lui", dirait le NT.
Bonjour Christophe,
[quote][b]Christophe B a écrit : [/b]
J’ai d’abord crue que vous preniez ma rétractation pour une confirmation !
[/quote]
Je disais être d'accord avec ce que vous m'avez signalé et qui vous touchait personnellement. Dans un moment de mou, vous pensiez devoir changer d'idée, et puis vous avez décidé de reprendre votre position initiale.
[quote]Par la suite, je n’ai pu m’empêcher cette réflexion, « On ne peut être, sans aucun bien en soi ! »
Dieu nous a créé, par, avec, et pour l’amour, on ne peut donc « être sans amour en soi », l’âme s’aimant, avant tout, elle recherche le bien être en elle, même si cela provoque un mal être cher l’autre. On pourrait dire d’une personne qu’elle ne s’aime pas, par ce qu’elle cherche à se détruire, mais là encore n’est ce pas un acte libérateur d’une douleur insupportable. [/quote]
Dieu est présent partout. On peut bien dire que l'amour de Dieu est dans tous les êtres. Il est dans un caillou, dans la mauvaise herbe des champs comme dans toutes les bêtes. Mais que Dieu soit présent partout n'implique pas le fait que tous les êtres doivent avoir la conscience de cette présence en retour, ni qu'ils devraient participer d'une relation d'amour à l'instar de ce qui est vécu au sein de la Trinité.
Dieu aime les arbustes qui forment la forêt. Est-ce que ça veut dire que les arbres éprouvent des sentiments amoureux ? que les arbres aiment les oiseaux ? Non.
Pourtant, il y a bien un principe unificateur dans l'arbre, une sorte de centre qui fait que cet être végétal cherche son avantage, essaie de se défendre contre des parasites, lutte pour son compte, met en oeuvre une stratégie de reproduction. Il est indéniable que l'arbre de la forêt cherche à vivre, cherche son bien. Il y a du bien dans l'arbre (tout ce qui permet à l'arbre de croître). Et cela ne nous autorise pas à affirmer que les arbres éprouvent de l'amour pour Dieu, que le grand chêne s'aime lui-même et aime les grenouilles, les chiens, les loups, les ours, les randonneurs du samedi.
Il en va de même avec ces substances spirituelles que sont les esprits impurs, les démons. Dieu les aime, il y a du bien en eux (capacité, potentiel; des facultés). Un démon peut travailler pour son propre compte.
Ce ne sont pas là des raisons pour soutenir que les démons s'aiment, qu'un démon se regarderait lui-même d'un oeil bienveillant (le même regard que Dieu porterait sur lui), qu'il s'éprouverait comme un être bon (moral, vertueux, etc.) tout en étant plongé dans une sorte de sérénité, de béatitude ou d'extase.
On dit aussi que nous traitons les autres comme on se traite soi-même. Celui qui traite les autres avec dureté a bien des chances d'agir ainsi avec lui-même. Dans [i]A Christmas Caroll[/i], le vieux Scrooge n'aiment pas les autres et parce qu'il ne s'aime pas lui-même. Il est impitoyable avec ses employés. Dur, dur ... Il ne s'aime pas. Il est replié sur lui-même. En vérité, il n'aime pas ce qu'il voit de lui-même, ce qu'il est devenu. Il est prisonnier de sa personne. Dieu n'a jamais changé de regard sur Scrooge. Dieu n'aimera pas moins après qu'avant. Dieu continue sans cesse d'irradier de l'amour.
Et alors ? Cela permet-il d'avancer que Scrooge s'aimerait lui-même ? Non. Pourquoi ? Parce que Scrooge est fermé à l'amour de Dieu. Scrooge a décidé qu'il ne croyait pas à l'amour de Dieu. La volonté de Scrooge fait obstacle ... On dit alors que Scrooge est dans les ténèbres. Il n'a pas la grâce sanctifiante. "Il n'a pas la vie en lui", dirait le NT.