par saperlipopette » jeu. 23 févr. 2017, 21:40
Enfer physique ou symbolique (mais réel) ? L'Enfer est-il un lieu ou un état ?
Enfer physique, enfer état, selon moi.
Un état de souffrance où l'on sentirait comme avec des nerfs. La chair n'est jamais loin de l'esprit. "Ce qui est étonnant, disait Péguy, c'est cette incapacité du spirituel de se passer du matériel." Certes Dieu est pur esprit; mais la chair n'est pas mauvaise en soi, et il nous a bien prévu une fin avec la chair, la résurrection de la chair.
mais SURTOUT un enfer loin de Dieu. La doctrine est formelle: il s'agit de la pire peine. L'éternité dont il s'agit est un "présent hors du temps", ce n'est pas vraiment une période très longue même si je n'ai pas trop compris la notion d'éternité.
Je me permets d'ajouter une question aux vôtres: les gens en enfer, que font-ils pendant le Jugement dernier? Ils y restent? Ils comparaissent? Enfin c'est peut-être une question trop anthropomorphique sur le sujet du temps; il n'y a peut-être pas de "pendant".
Peux-t'on dire que l'Enfer éternel résulte du choix des hommes, et donc parler de décision sans réelle pleine conscience lors de la prise de ce choix ? Par exemple les athées etc, qui ignorent de "bonne foi" l'existence de Dieu. D'ailleurs la théologie Dumouchienne a le mérite de tenter de répondre à cette question; chez ce théologien à l'heure de la mort tout le monde voit le Christ et choisit en pleine conscience de l'accepter ou de le refuser. Cette position est ultra minoritaire, mais elle a le mérite de tenter de répondre à des points importants, et en l’occurrence de permettre un choix en pleine connaissance.
C'est la question du salut. "Hors de l'Eglise point de salut?" La réponse est extrêmement nuancé. rappelons d'abord qu'on ne peut pas prédire au cas par cas, seul Dieu sait, Dieu seul sonde les reins et les coeurs. Et n'oublions pas que beaucoup de chrétiens finiront en enfer, car les œuvres sont, avec la foi, la connaissance pour aller au ciel. Mais de quelle foi s'agit-il?
De nos jours pour le salut, la foi en Dieu est nécessaire, en un dieu Trinité et rédempteur. Mais beaucoup de théologiens (ST Thomas d'Aquin, etc.) s'accordent pour dire que l'on peut avoir cette croyance sans être dans l'Eglise. Dieu, par le moyen d'un ange, d'un missionnaire, ou d'un dialogue dans l'âme tout simplement, éclaire toujours, au moins une fois dans la vie d'un homme, sur son existence. A l'homme d'accepter ou de refuser; l'homme n'a perdu sa chance que s'il est de mauvaise foi. Cette question peut être posé au moment suprême de la mort.
Ainsi, je me rappelle d'une histoire sur le Curé d'Ars, à vérifier. On demandait à celui-ci si un homme qui s'était jeté du haut 'un pont était en enfer. Il répondit que dans le temps où il avait sauté du pont et celui où il était mort dans les spasmes de la noyade, il avait eu le temps de regreter.
Si j'ai bien compris, les théologiens imaginent un cas où Dieu n'aurait pas parlé à l'homme dans sa vie. C'est le cas de l'ignorance invincible; et Pie IX en dit ceci:
“L’Église déclare ouvertement que l’unique espérance de salut pour l’homme est placée dans la foi chrétienne, qui enseigne la vérité, dissipe les ténèbres de l’ignorance par l’éclat de sa lumière et opère par la charité, et que cette espérance est placée dans l’Église catholique, qui, en maintenant le vrai culte, est le solide asile de cette foi et le temple de Dieu, hors duquel personne, à moins d’avoir l’excuse d’une ignorance invincible, ne peut avoir l’espoir de la vie e du salut.”
L'ignorance peut parfois être coupable si il est de notre faute qu'on ne sache pas. J'imagine que c'est le cas de personne, étant petite, peu attentives aux cours de catéchisme -s'ils existent encore- , et qui en grandissant pense la foi absurde pour l'avoir mal comprise, donc apostasie.
La foi est une condition, mais sans la charité, on n'a pas plus de chances de contempler Dieu pour l'éternité.
Pourquoi? Parce que notre âme, après sa mort, doit "s'adapter" à Dieu, à son amour, à ce qu'il est (Trinité, Rédempteur). L'homme qui est trop loin pour pouvoir s'adapter ne résiste pas à ce feu, il tombe dans la vraie mort. Benoît XVI est d'avis que le temps que l'âme s'adapte et où elle est donc brûlé par ce feu, est le Purgatoire.
En U d P.
[quote]Enfer physique ou symbolique (mais réel) ? L'Enfer est-il un lieu ou un état ?[/quote]
Enfer physique, enfer état, selon moi.
Un état de souffrance où l'on sentirait comme avec des nerfs. La chair n'est jamais loin de l'esprit. "Ce qui est étonnant, disait Péguy, c'est cette incapacité du spirituel de se passer du matériel." Certes Dieu est pur esprit; mais la chair n'est pas mauvaise en soi, et il nous a bien prévu une fin avec la chair, la résurrection de la chair.
mais SURTOUT un enfer loin de Dieu. La doctrine est formelle: il s'agit de la pire peine. L'éternité dont il s'agit est un "présent hors du temps", ce n'est pas vraiment une période très longue même si je n'ai pas trop compris la notion d'éternité.
Je me permets d'ajouter une question aux vôtres: les gens en enfer, que font-ils pendant le Jugement dernier? Ils y restent? Ils comparaissent? Enfin c'est peut-être une question trop anthropomorphique sur le sujet du temps; il n'y a peut-être pas de "pendant".
[quote]Peux-t'on dire que l'Enfer éternel résulte du choix des hommes, et donc parler de décision sans réelle pleine conscience lors de la prise de ce choix ? Par exemple les athées etc, qui ignorent de "bonne foi" l'existence de Dieu. D'ailleurs la théologie Dumouchienne a le mérite de tenter de répondre à cette question; chez ce théologien à l'heure de la mort tout le monde voit le Christ et choisit en pleine conscience de l'accepter ou de le refuser. Cette position est ultra minoritaire, mais elle a le mérite de tenter de répondre à des points importants, et en l’occurrence de permettre un choix en pleine connaissance.[/quote]
C'est la question du salut. "Hors de l'Eglise point de salut?" La réponse est extrêmement nuancé. rappelons d'abord qu'on ne peut pas prédire au cas par cas, seul Dieu sait, Dieu seul sonde les reins et les coeurs. Et n'oublions pas que beaucoup de chrétiens finiront en enfer, car les œuvres sont, avec la foi, la connaissance pour aller au ciel. Mais de quelle foi s'agit-il?
De nos jours pour le salut, la foi en Dieu est nécessaire, en un dieu Trinité et rédempteur. Mais beaucoup de théologiens (ST Thomas d'Aquin, etc.) s'accordent pour dire que l'on peut avoir cette croyance sans être dans l'Eglise. Dieu, par le moyen d'un ange, d'un missionnaire, ou d'un dialogue dans l'âme tout simplement, éclaire toujours, au moins une fois dans la vie d'un homme, sur son existence. A l'homme d'accepter ou de refuser; l'homme n'a perdu sa chance que s'il est de mauvaise foi. Cette question peut être posé au moment suprême de la mort.
Ainsi, je me rappelle d'une histoire sur le Curé d'Ars, à vérifier. On demandait à celui-ci si un homme qui s'était jeté du haut 'un pont était en enfer. Il répondit que dans le temps où il avait sauté du pont et celui où il était mort dans les spasmes de la noyade, il avait eu le temps de regreter.
Si j'ai bien compris, les théologiens imaginent un cas où Dieu n'aurait pas parlé à l'homme dans sa vie. C'est le cas de l'ignorance invincible; et Pie IX en dit ceci:
[quote]
“L’Église déclare ouvertement que l’unique espérance de salut pour l’homme est placée dans la foi chrétienne, qui enseigne la vérité, dissipe les ténèbres de l’ignorance par l’éclat de sa lumière et opère par la charité, et que cette espérance est placée dans l’Église catholique, qui, en maintenant le vrai culte, est le solide asile de cette foi et le temple de Dieu, hors duquel personne, [b]à moins d’avoir l’excuse d’une ignorance invincible, [/b]ne peut avoir l’espoir de la vie e du salut.”[/quote]
L'ignorance peut parfois être coupable si il est de notre faute qu'on ne sache pas. J'imagine que c'est le cas de personne, étant petite, peu attentives aux cours de catéchisme -s'ils existent encore- , et qui en grandissant pense la foi absurde pour l'avoir mal comprise, donc apostasie.
La foi est une condition, mais sans la charité, on n'a pas plus de chances de contempler Dieu pour l'éternité.
Pourquoi? Parce que notre âme, après sa mort, doit "s'adapter" à Dieu, à son amour, à ce qu'il est (Trinité, Rédempteur). L'homme qui est trop loin pour pouvoir s'adapter ne résiste pas à ce feu, il tombe dans la vraie mort. Benoît XVI est d'avis que le temps que l'âme s'adapte et où elle est donc brûlé par ce feu, est le Purgatoire.
En U d P.