par Olivier C » dim. 13 déc. 2009, 1:37
À propos de l'immortalité de l'âme :
Dans la bible :
La définition de l'âme donné par les Écritures n'est pas regroupé sous un seul concept.
En effet celle-ci est soit :
1. un souffle qui anime l'homme (Jr 15, 9 ; 1 R 17, 21), dans cette perspective l'âme est effectivement liée à la chair, et plus particulièrement au sang (Ps 72, 14 ; Lv 17, 10 ; Lv 17, 14 ; Dt 12, 23)
2. un principe de vie temporel (Jos 9, 24 ; Ac 27, 22 ; 1 S 19, 11 ; Ps 6, 5 ; etc)
3. mais cette âme conceptualisée aussi comme : liée à la vie éternelle. Pour notre exemple citons quelques passages :
Jacques 1, 21 : "Rejetez donc toute malpropreté, tout reste de malice, et recevez avec docilité la Parole qui a été implantée en vous et qui peut sauver vos âmes".
Jacques 5, 20 : "qu'il le sache: celui qui ramène un pécheur de son égarement sauvera son âme de la mort et couvrira une multitude de péchés".
1 Pierre 1, 9 : "(...) sûrs d'obtenir l'objet de votre foi : le salut des âmes".
Hébreux 10, 39 : "Pour nous, nous ne sommes pas des hommes de dérobade pour la perdition, mais des hommes de foi pour la sauvegarde de notre âme".
(Voir aussi : Mt 16, 25s ; Mt 10, 39 ; Lc 14, 26 ; Lc 17, 33 ; Jn 12, 25).
4. L'âme peut désigner un être vivant :
4.1 un animal (Gn 1, 20 ; Gn 1, 24 ; Gn 2, 19)...
4.2 mais plus généralement une personne (Gn 46, 27 ; Dt 10, 22 ; Lv 5, 1 ; Lv 24, 17 ; Ac 2, 41 ; Ac 7, 14 ; Ac 27, 37 ; Ap 8, 9 ; etc)
Les évangélistes et surtout St Paul faisaient remarquer que les sadducéens étaient plutôt matérialistes en ce domaine :
Actes 23, 8 : "Les Sadducéens disent en effet qu'il n'y a ni résurrection, ni ange, ni esprit, tandis que les
Pharisiens professent l'un et l'autre".
C'est une synthèse de toutes les conceptions bibliques précités qui est parvenue jusqu'à nous, enrichie par la philosophie platonicienne et surtout aristotélicienne qui n'était pas absente des écrits de sagesse.
Bibliographie : Vocabulaire de Théologie Biblique, article "âme", cerf, Paris, 2005.
Nota sur la tradition aristotélicienne et thomiste :
Dans la tradition aristotélicienne et thomiste on distingue trois types d'âmes pour les êtres vivants :
- Niveau 0 : pas d'âme, donc pas de principe de vie (un thomiste dirait que la forme de l'objet est sa matière).
- Niveau 1 : l'âme végétative, celle des plantes, celles-ci sont capable de garder un principe d'unité plus fort que les choses inertes qu'elles peuvent transformer : Elles croissent en consommant des minéraux et en s'abreuvant, de plus elles se reproduisent.
- Niveau 2 : l'âme sensitive, celle des animaux. Ceux-ci sont dotés en plus d'une faculté cognitive.
- Niveau 3 : l'âme spirituelle, celle des êtres humains. Nous faisons ici un saut qualitatif énorme, bien supérieur à celui qui sépare les autre degrés de l'échelle des êtres car l'âme spirituelle de par sa qualité est forcément incorruptible, donc ne disparait pas avec le corps qu'elle a informée.
Problématique posée :
Si je n'ai pas de persistance dans mon être, qui recevra l'héritage (ou la peine) qui m'est promis le jour de la résurrection ? Une copie de moi-même créée par Dieu ? En effet : s'il n'y a pas de lien entre ma mort et ma résurrection ce n'est donc pas moi qui serait en mesure de recevoir quoi que ce soit mais un double de moi même recréé pour l'occasion par Dieu.
Salutation. Olivier C
[size=150][b]À propos de l'immortalité de l'âme :[/b][/size]
[b]Dans la bible :[/b]
La définition de l'âme donné par les Écritures n'est pas regroupé sous un seul concept.
En effet celle-ci est soit :
1. un [u]souffle qui anime l'homme[/u] (Jr 15, 9 ; 1 R 17, 21), dans cette perspective l'âme est effectivement liée à la chair, et plus particulièrement au sang (Ps 72, 14 ; Lv 17, 10 ; Lv 17, 14 ; Dt 12, 23)
2. un [u]principe de vie temporel[/u] (Jos 9, 24 ; Ac 27, 22 ; 1 S 19, 11 ; Ps 6, 5 ; etc)
3. mais cette âme conceptualisée aussi comme : [u]liée à la vie éternelle[/u]. Pour notre exemple citons quelques passages :
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Jacques 1, 21 : "Rejetez donc toute malpropreté, tout reste de malice, et recevez avec docilité la Parole qui a été implantée en vous et qui peut sauver vos âmes".[/color]
[color=#FF0000]Jacques 5, 20 : "qu'il le sache: celui qui ramène un pécheur de son égarement sauvera son âme de la mort et couvrira une multitude de péchés".
1 Pierre 1, 9 : "(...) sûrs d'obtenir l'objet de votre foi : le salut des âmes".
Hébreux 10, 39 : "Pour nous, nous ne sommes pas des hommes de dérobade pour la perdition, mais des hommes de foi pour la sauvegarde de notre âme".[/color]
(Voir aussi : Mt 16, 25s ; Mt 10, 39 ; Lc 14, 26 ; Lc 17, 33 ; Jn 12, 25).
4. L'âme peut désigner [u]un être vivant[/u] :
4.1 [u]un animal[/u] (Gn 1, 20 ; Gn 1, 24 ; Gn 2, 19)...
4.2 mais plus généralement [u]une personne[/u] (Gn 46, 27 ; Dt 10, 22 ; Lv 5, 1 ; Lv 24, 17 ; Ac 2, 41 ; Ac 7, 14 ; Ac 27, 37 ; Ap 8, 9 ; etc)
Les évangélistes et surtout St Paul faisaient remarquer que les sadducéens étaient plutôt matérialistes en ce domaine :
[color=#FF0000]Actes 23, 8 : "Les Sadducéens disent en effet qu'il n'y a ni résurrection, ni ange, [u]ni esprit[/u], tandis que les
Pharisiens professent l'un et l'autre".[/color]
C'est une synthèse de toutes les conceptions bibliques précités qui est parvenue jusqu'à nous, enrichie par la philosophie platonicienne et surtout aristotélicienne qui n'était pas absente des écrits de sagesse.
[color=#0000BF]Bibliographie : Vocabulaire de Théologie Biblique, article "âme", cerf, Paris, 2005.[/color]
[b]Nota sur la tradition aristotélicienne et thomiste :[/b]
Dans la tradition aristotélicienne et thomiste on distingue trois types d'âmes pour les êtres vivants :
- Niveau 0 : [u]pas d'âme[/u], donc pas de principe de vie (un thomiste dirait que la forme de l'objet est sa matière).
- Niveau 1 : [u]l'âme végétative[/u], celle des plantes, celles-ci sont capable de garder un principe d'unité plus fort que les choses inertes qu'elles peuvent transformer : Elles croissent en consommant des minéraux et en s'abreuvant, de plus elles se reproduisent.
- Niveau 2 : [u]l'âme sensitive[/u], celle des animaux. Ceux-ci sont dotés en plus d'une faculté cognitive.
- Niveau 3 : [u]l'âme spirituelle[/u], celle des êtres humains. Nous faisons ici un saut qualitatif énorme, bien supérieur à celui qui sépare les autre degrés de l'échelle des êtres car l'âme spirituelle de par sa qualité est forcément incorruptible, donc ne disparait pas avec le corps qu'elle a informée.
[b]Problématique posée :[/b]
Si je n'ai pas de persistance dans mon être, qui recevra l'héritage (ou la peine) qui m'est promis le jour de la résurrection ? Une copie de moi-même créée par Dieu ? En effet : s'il n'y a pas de lien entre ma mort et ma résurrection ce n'est donc pas moi qui serait en mesure de recevoir quoi que ce soit mais un double de moi même recréé pour l'occasion par Dieu.
Salutation. Olivier C