La souffrance, une offrande ?

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Offrande de soi-même

par Dominus vobiscum » dim. 13 mai 2018, 21:31

Bonjour,

Je connais une personne qui est membre des coopérateurs souffrants de Mère Teresa. Il s agit pour cette personne de prier et offrir sa maladie et souffrance pour un frère/soeur missionnaire de la Charité. C'est un peu fou. Mais est-il possible de s offrir de cette manière pour deux ou trois personnes en même temps? Quelle est la valeur de l'offrande si l on s'offre ainsi pour trois personnes.

Merci de m'éclairer.

[*Message fusionné avec fil pertinent]

Re: offrir ses souffrances à Dieu, quésaco ?

par Kitab » sam. 27 janv. 2018, 1:09

Je comprends mieux. Merci pour votre réponse !

Re: offrir ses souffrances à Dieu, quésaco ?

par Théodore » ven. 26 janv. 2018, 13:43

Bonjour Kitab,

Nous avons une alternative dans la vie : souffrir avec le Christ, ou souffrir sans Lui.

Dieu ne nous promet pas une vie sans souffrance ici-bas ; il nous a même promis la persécution. Il a lui-même, en la personne du Christ, qui est Dieu, souffert atrocement sur la Croix pour nous sauver. Comme le dit l'épître aux Hébreux, "nous avons maintenant un Grand-Prêtre (le Christ) compatissant dans les Cieux", compatissant car, bien que Dieu, il a connu les douleurs de notre vie terrestre.

Saint Paul écrivait dans son épître aux Colossiens, au sujet des persécutions qu'il subissait : "Je complète en ma chair ce qui manque aux souffrances du Christ, et cela pour son Corps, qui est l'Eglise." C'est bien curieux parce que les souffrances du Christ sont parfaites, il ne leur manque rien ! Mais Saint Paul met le doigt sur une réalité importante : un chrétien est membre du Christ. Or quand un membre souffre, tout le corps souffre ! C'est pourquoi le Christ, quand il apparait au futur Saint Paul sur la route de Damas, lui dis : "Pourquoi me persécutes-tu ?" alors que Saul ne fait "que" persécuter l'Eglise. Quand le chrétien souffre, il peut donc, pour ainsi dire, vivre ses souffrances en union à celles que le Christ a souffert ; et comme les souffrances du Christ étaient une offrande d'Amour au Père, de même nous pouvons offrir nos souffrances, endurées avec patience et espérance, à Dieu, pour telle ou telle intention.

Ce que Dieu demande de nous, c'est que nous lu rendions un peu de l'Amour et la fidélité qu'Il nous a Lui-même montré en mourrant pour nous sur la Croix !

Je ne sais pas si c'est clair...

Offrir ses souffrances à Dieu, quésaco ?

par Kitab » ven. 26 janv. 2018, 13:17

Bonjour à tous,

Que veut dire "offrir ses souffrances à Dieu?" Est-ce une sorte de sacrifice ? Pourquoi Dieu demanderait-il cela ?

Merci d'avance

Re: La souffrance, une offrande ?

par etienne lorant » lun. 13 janv. 2014, 19:09

A propos des souffrances, je me souviendrai toujours qu'en que le premier janvier 2004, en entendant des pétards dans ma rue, je me suis précipité en bas des escaliers, j'ai perdu une pantoufle, et me suis cassé un orteil ... Oh, que çà fait mal ! Mon Dieu, pourquoi ? ne trouvez-vous pas que c'est déjà assez de difficultés en ce moment ! (En effet, ma boutique était fermée depuis trois mois, à cause d'un chantier en cours et cet incident me semblait ne rien présager de bon...).

MAIS Je venais de recevoir, le matin même de Noël, le "Petit Journal" de sainte Faustine, cadeau de la propriétaire de ma boutique, lequel allait me conduire à m'inscrire à la formation théologique "Faustinum". Ce "Petit Journal", qui est en fait assez long à parcourir, je l'avais simplement parcouru "en large et en travers" comme je faisais d'ordinaire avec tous les livres.

Bref, je suis persuadé que le Seigneur a permis cet accident, afin que je sois bloqué quelques jours sur un lit, que je lise et relise ce Journal, pour finalement m'inscrire officiellement au cours du mois de février.

Or la conséquence directe de mon inscription à la formation théologique allait aboutir, le 13 mai 2004 à ma délivrance de la tabagie.

Voici donc une souffrance qui m'a été infligée par simple intervention de la miséricorde divine... afin que je ne fasse pas ma "forte tête" et que j'accueille pleinement la grâce que Jésus me destinait.

L'orteil a parfaitement guéri au bout de trois semaines de "retraite forcée" !

Merci encore, Ô Seigneur Jésus !

Re: La souffrance, une offrande ?

par Peccator » dim. 12 janv. 2014, 17:35

Menthe a écrit :@Peccator
Je suis désolée de vous apprendre que vous êtes présomptueux ;) .
:oops: Je suis heureux d'apprendre que d'autres que moi soutiennent aussi cette idée, alors ;)
Je crois que je vais faire une pause avec les questions puisqu'au final j'en sors plus embrouillée à chaque fois.
C'est normal : ce sont des questions difficiles, et chacun vous présente sa propre perspective sur la vérité, une perspective qui n'est pas forcément fausse, mais qui n'est jamais la vérité entière. Il faut réconcilier tout cela...

Re: La souffrance, une offrande ?

par Menthe » dim. 12 janv. 2014, 17:13

@Peccator
Je suis désolée de vous apprendre que vous êtes présomptueux ;) . Mais merci pour votre réponse ! Merci aussi à kisito.
Je crois que je vais faire une pause avec les questions puisqu'au final j'en sors plus embrouillée à chaque fois.

Re: La souffrance, une offrande ?

par Jeremy43 » dim. 12 janv. 2014, 16:40

Bonjour,

L'utilisation de la souffrance par Dieu dans le cadre de la Redemption reste mystérieux, mais pour résumer on peut dire que Dieu utilise le mal pour le plus grand bien, pour nous et pour les autres. La souffrance a pour grande vertu de nous détacher de nous même et donc de nous rapprocher de Dieu, elle éveille également en nous la charité.

Jésus souhaite nous unir à son Sacrifice avec nos souffrances, c'est la grande dévotion du Sacré Coeur : amour et réparation car il n'y a pas d'amour sans souffrance.

Partant du principe que nous sommes en exil ici, nous sommes plus utiles en souffrant qu'en étant "bien". Pour la richesse, la gloire les hommes sont prêts à supporter de grandes souffrances dans ce monde, combien plus devrions nous être prét à souffrir sachant ce qui nous attend de l'autre côté !

Mais ce n'est pas ce que Dieu nous demande, il nous demande juste de nous abandonner tout à Lui, d'accepter de perdre pied dans cet océan d'amour, de nous en faire pour rien car Il s'occupe de tout. Il y aura beaucoup de souffrance dand ce chemin mais elles seront facilement portées grâce à l'Amour qui nous détourne de notre ego et donc du péché originel.

Re: La souffrance, une offrande ?

par Belin » dim. 12 janv. 2014, 15:45

Menthe a écrit : Passer mille ans au purgatoire ? Je croyais que pour les catholiques, après la mort, le temps n'existait plus ?
A partir du moment où l'Eglise nous demande de prier et de faire pénitence pour abréger les souffrances des âmes du purgatoire, on peut déduire qu'un équivalent du temps existe pour ceux qui sont au purgatoire. Bien évidemment ce ne sera pas le temps tel que nous le percevons dans ce monde
Et sinon, j'avais vaguement compris que Dieu était mort pour nos péchés et que tout était déjà "réparé" en quelque sorte, mais apparemment non. Quelqu'un peut m'expliquer ?
En fait selon ma compréhension de cet aspect du mystère de la rédemption, tout est réparé mais cette réparation sera effective si nous même nous prenons part aux souffrances du Christ par nos propres souffrances.
Une comparaison: Après le débarquement en Normandie, lorsqu'on a vu la puissance de l'aviation que les alliés avaient déployés, tout le monde a su que la guerre était gagnée. Mais pour que cette victoire soit effective, il a fallu qu'il y est encore des batailles parfois très meurtrières.

Re: La souffrance, une offrande ?

par Peccator » dim. 12 janv. 2014, 15:39

Menthe a écrit :Passer mille ans au purgatoire ? Je croyais que pour les catholiques, après la mort, le temps n'existait plus ?
Je ne sais pas ce qui vous a donné cette impression.

Pour ma part, je pense qu'effectivement le temps n'existe plus après la mort, et j'ai exprimé ce point de vue sur ce forum. Mais c'est mon avis personnel, je ne prétend pas que ce soit l'enseignement de l'Eglise.
Je suis désolé si c'est pas ma faute que vous avez compris autrement (et je suis désolé aussi s'il se trouvait que je suis présomptueux en pensant à tort avoir responsabilité à l'affaire ;) ).

Traditionnellement, l'Eglise semble considérer que le temps s'écoule dans le Purgatoire, puisqu'elle délivre des indulgences comptées en années.

Je considère que c'est une conception un peu simpliste du Purgatoire, qui permet de s'en donner une image puisqu'il nous est difficile (et probablement impossible) de raisonner en faisant abstraction du temps. Notamment, l'absence de temps, du temps tel que nous le connaissons, ce n'est pas la même chose que l'arrêt du temps, où les choses seraient figées, immobilisées.
En disant cela, je n'exprime que ma pensée personnelle, je ne prétends pas que ce soit la doctrine de l'Eglise (ou alors, il faudrait que je puisse appuyer mes dires par des citations de textes du Magistère).

C'est de toute façon un point de détail tout à fait secondaire.

Et sinon, j'avais vaguement compris que Dieu était mort pour nos péchés et que tout était déjà "réparé" en quelque sorte, mais apparemment non. Quelqu'un peut m'expliquer ?
Oui, Dieu s'est offert Lui-même en sacrifice en expiation de nos péchés, à commencer par le péché originel.

Mais en faisant cela, Il ne nous a pas ôté notre libre-arbitre : Il a payé la réparation de nos fautes envers Lui, mais Il n'a pas guéri notre coeur malgré nous. Il nous offre la guérison, une guérison qui est gratuite puisque le prix en est payé. Mais la guérison ne peut se faire qu'avec notre coopération : pour aimer, il faut que nous voulions aimer.

Et c'est comme avec l'hôpital : même si la sécurité sociale prenait en charge tous les frais, et que l'hôpital savait guérir tous les maux, pour être guéri, il faut déjà commencer par accepter l'idée d'être malade et d'avoir besoin de soins, puis appeler l'ambulance ou aller à l'hôpital.




Je ne partage pas du tout l'avis de Kisito que le Purgatoire serait un temps de réparation du tort que nous avons causé à Dieu. Je me risquerai même à dire que Kisito se trompe, en associant Purgatoire et Enfer : en accord avec le Catéchisme de l'Eglise, je le conçois comme un lieu de purification, un lieu où nous sommes lavés de tout ce que le péché a sali en nous.
III. La purification finale ou Purgatoire

1030 Ceux qui meurent dans la grâce et l’amitié de Dieu, mais imparfaitement purifiés, bien qu’assurés de leur salut éternel, souffrent après leur mort une purification, afin d’obtenir la sainteté nécessaires pour entrer dans la joie du ciel .

1031 L’Église appelle Purgatoire cette purification finale des élus qui est tout à fait distincte du châtiment des damnés. L’Église a formulé la doctrine de la foi relative au Purgatoire surtout aux Conciles de Florence (cf. DS 1304) et de Trente (cf. DS 1820 ; 1580). La tradition de l’Église, faisant référence à certains textes de l’Écriture (par exemple 1 Co 3, 15 ; 1 P 1, 7), parle d’un feu purificateur :

Pour ce qui est de certaines fautes légères, il faut croire qu’il existe avant le jugement un feu purificateur, selon ce qu’affirme Celui qui est la Vérité, en disant que si quelqu’un a prononcé un blasphème contre l’Esprit Saint, cela ne lui sera pardonné ni dans ce siècle-ci, ni dans le siècle futur (Mt 12, 31). Dans cette sentence nous pouvons comprendre que certaines fautes peuvent être remises dans ce siècle-ci, mais certaines autres dans le siècle futur (S. Grégoire le Grand, dial. 4, 39).
Ainsi que le CEC l'affirme explicitement, le feu purificateur du Purgatoire n'a rien à voir avec les flammes de l'Enfer. Le Purgatoire n'est pas un séjour temporaire en Enfer, mais l'antichambre du Paradis.

Le feu du Purgatoire, c'est un peu comme la chaleur intense du traitement UHT pour le lait : elle détruit dans le lait tous les germes de corruption. C'est le feu de l'Esprit que nous recevons au baptême et à la confirmation, et qui achève son oeuvre de purification si elle n'a pas été achevée avant notre mort terrestre.

Re: La souffrance, une offrande ?

par Peccator » dim. 12 janv. 2014, 15:07

Zarus a écrit :On ne peut avoir de remord ou de volonté de repentance de ce qu'on n'est pas responsable; comme les défauts qu'on à par nature.
1/ Que signifie être responsable ? De quoi est-on responsable ?

2/ Avoir un défaut, ce n'est pas causer un tort à quelqu'un. Avoir un défaut, c'est avoir une propension à commettre des actes que l'on réprouve. Ce n'est pas commettre un acte. Je peux avoir le défaut d'être gourmand, d'avoir facilement envie de manger plus que de raison, et pour autant ne pas céder à mon défaut et manger raisonnablement. Je peux avoir le défaut d'être colérique, et travailler pour contenir ma colère et ne pas céder à la violence.

Un handicapé est-il responsable de son handicap et devrait s'en rependre ?
Mais que vient faire le handicap dans cette discussion ? :furieux:

c'est la même chose que vous dites en disant que l'Homme doit se rependre du mal qu'il fait à Dieu par nature.
La nature de l'homme est d'aimer Dieu, pas de lui faire du mal. Le péché est justement une corruption de la nature de l'homme.
Quelqu'un qui est née avec une dépendance à une drogue car sa mère en consommait lors de la grossesse, doit-il s'en vouloir d'être ou d'avoir été dépendant, et des altérations congénitales physiques et mentales qui en découlent ?
Non, mais il va quand même bien devoir vivre avec ses altérations, et subir les conséquences des actes de sa mère. Il n'est pas "coupable" d'avoir pris de la drogue, mais il en assume de facto la responsabilité, en en payant le prix dans sa chair.

Etre responsable, c'est assumer les conséquences de ses actes, que ces conséquences soit positives ou négatives. Il est évident que l'on est responsable des actes de bien d'autres personnes que soi.

c'est la même chose que vous dites en disant que l'Homme doit expier le péché originel.
Le péché originel ne nous laisse pas beaucoup de choix : même si ce n'est pas un acte que nous avons commis personnellement, nous en subissons les conséquences. Tout comme dans votre exemple, l'enfant de cette mère droguée subit les conséquences des actes de sa mère. Nous n'avons alors guère que 2 possibilités :
- soit nous choisissons de continuer à en subir les conséquences, et donc à vivre séparé de Dieu ;
- soit nous demandons à Dieu de nous en faire grâce, ou plus précisément, nous disons "d'accord" quand Dieu nous propose de nous en faire grâce.

C'est justement ce que Dieu nous propose, puisque par Jésus Il rachète le péché, Il paie Lui-même les réparations, Il efface nos dettes.

A en comprendre la doctrine catholique; nous sommes des hommes nés sociopathes et condamnés à perpétuité pour le crime de lointains ancêtres et nous ne pouvons sortir que pour bonne conduite incluant la repentance pour ce qu'on n'y peut point.
Non, pas sociopathe. Révisez-donc ce que signifie le terme sociopathe : c'est un terme précis et fort.

Mais l'enfant de la mère droguée dans votre exemple est bel et bien condamné lui aussi pour le "crime" de sa mère.
Notez que curieusement, vous n'avez aucun problème à prendre à votre compte les conséquences que vous jugez positives des actes de vos parents. Enfin, je me trompe peut-être, mais je constate que l'immense majorité des gens n'ont pas de problème à l'idée d'hériter du patrimoine de leurs parents. On accepte volontiers d'hériter des richesses, mais pas des dettes. N'est-ce pas illogique ?

Et on ne sort pas pour bonne conduite. On sort parce que le juge vient nous rendre visite en notre prison, et nous propose d'être gracié, gratuitement, sans raison, parce qu'il nous aime et veut nous donner la possibilité de l'aimer nous aussi.

La bonne conduite n'est pas la condition préalable au pardon, mais sa conséquence. Parce que quand on aime, on a naturellement envie de faire des actes d'amour, tout simplement.


Le pardon de Dieu est gratuit, il n'y a pas de condition, pas de prix à payer pour y avoir droit. Il suffit de dire "moi aussi, je veux recevoir ce pardon donné par amour, moi aussi j'ai compris qu'Il m'aime, et je veux l'aimer".

Re: La souffrance, une offrande ?

par Menthe » dim. 12 janv. 2014, 13:56

kisito a écrit :Et comme on aura la possibilité de réparer ce tord, c'est nous qui allons le faire et personne d'autre. Mais dans l'éternité cette réparation est très coûteuse: c'est le purgatoire ou l'Enfer.(Quelqu'un peut facilement passer mille ans au purgatoire!)
Alors Dieu nous donne la possibilité de réparer à "moindre frais" dans cette vie tous les dégâts que nous faisons sans le savoir, pour cela il faut avoir la Foi.
Passer mille ans au purgatoire ? Je croyais que pour les catholiques, après la mort, le temps n'existait plus ?
Et sinon, j'avais vaguement compris que Dieu était mort pour nos péchés et que tout était déjà "réparé" en quelque sorte, mais apparemment non. Quelqu'un peut m'expliquer ?

Re: La souffrance, une offrande ?

par Belin » dim. 12 janv. 2014, 4:11

Zarus a écrit : On ne peut avoir de remord ou de volonté de repentance de ce qu'on n'est pas responsable; comme les défauts qu'on à par nature.

Un handicapé est-il responsable de son handicap et devrait s'en rependre ? c'est la même chose que vous dites en disant que l'Homme doit se rependre du mal qu'il fait à Dieu par nature.

Quelqu'un qui est née avec une dépendance à une drogue car sa mère en consommait lors de la grossesse, doit-il s'en vouloir d'être ou d'avoir été dépendant, et des altérations congénitales physiques et mentales qui en découlent ? c'est la même chose que vous dites en disant que l'Homme doit expier le péché originel.

A en comprendre la doctrine catholique; nous sommes des hommes nés sociopathes et condamnés à perpétuité pour le crime de lointains ancêtres et nous ne pouvons sortir que pour bonne conduite incluant la repentance pour ce qu'on n'y peut point.
Zarus, nous sommes voisin, je suis atteint sans le savoir d'un mal qui me donne des hallucinations et je me met à détruire votre maison, croyant mettre de l'ordre dans la mienne. Qui doit réparer les dégâts causés chez vous en toute justice? à mon humble avis même comme c'est par une cause indépendante de ma volonté que je vous ais fait du tord, si j'ai les moyens pour réparer ce tord, c'est bien moi qui doit le faire.
Il en est de même dans nos relations avec Dieu. Dans l'éternité on aura la claire vision du mal qu'on a fait à Dieu par nos moindres pensés, faits et geste. On verra même comment en dormant on faisait du tord à Dieu. Et comme on aura la possibilité de réparer ce tord, c'est nous qui allons le faire et personne d'autre. Mais dans l'éternité cette réparation est très coûteuse: c'est le purgatoire ou l'Enfer.(Quelqu'un peut facilement passer mille ans au purgatoire!)
Alors Dieu nous donne la possibilité de réparer à "moindre frais" dans cette vie tous les dégâts que nous faisons sans le savoir, pour cela il faut avoir la Foi.

Re: La souffrance, une offrande ?

par Mac » sam. 11 janv. 2014, 14:27

Zarus a écrit :...

A en comprendre la doctrine catholique; nous sommes des hommes nés sociopathes et condamnés à perpétuité pour le crime de lointains ancêtres et nous ne pouvons sortir que pour bonne conduite incluant la repentance pour ce qu'on n'y peut point.
Non Jésus ne dis pas que nous sommes tous sociopathes et donc l'Eglise ne dit pas cela non plus.

Voilà un passage qui va vous éclairer:

Saint Jean 9,1-41


En sortant du Temple, Jésus vit sur son passage un homme qui était aveugle de naissance. Ses disciples l’interrogèrent : « Rabbi, pourquoi cet homme est-il né aveugle ? Est-ce lui qui a péché, ou bien ses parents ? » Jésus répondit : « Ni lui, ni ses parents. Mais l’action de Dieu devait se manifester en lui. Il nous faut réaliser l’action de celui qui m’a envoyé, pendant qu’il fait encore jour ; déjà la nuit approche, et personne ne pourra plus agir. Tant que je suis dans le monde, je suis la lumière du monde. » Cela dit, il cracha sur le sol et, avec la salive, il fit de la boue qu’il appliqua sur les yeux de l’aveugle, et il lui dit : « Va te laver à la piscine de Siloé » (ce nom signifie : Envoyé). L’aveugle y alla donc, et il se lava ; quand il revint, il voyait. Ses voisins, et ceux qui étaient habitués à le rencontrer - car il était mendiant - dirent alors : « N’est-ce pas celui qui se tenait là pour mendier ? » Les uns disaient : « C’est lui. » Les autres disaient : « Pas du tout, c’est quelqu’un qui lui ressemble. » Mais lui affirmait : « C’est bien moi. »

http://viechretienne.catholique.org/med ... i-la-faute

Fraternellement. :coeur:

Re: La souffrance, une offrande ?

par Zarus » sam. 11 janv. 2014, 13:49

kisito a écrit :
Zarus a écrit :

Oui mais ça serait un remerciement pour la guérison, pas pour la souffrance en elle-même.

Dire que la seule chose propre à l'Homme est la souffrance...
Zarus, si je sais que mon père est capable de recoller une tête coupée en faisant revivre, pour qu'il soit mondialement connu, je suis prêt à me faire égorger, sachant qu'il va accomplir un prodige qui fera à la fois son honneur et le mien ( car je suis son fils). Ce n'est pas que j'aime souffrir en me faisant égorger, mais je trouve que c'est le meilleur cadeau que je peux offrir à mon père.
De la même façon le meilleur cadeau qu'on peut offrir à Dieu c'est notre souffrance et j'ai expliqué pourquoi.
Alors qu'est ce qui vous paraît absurde ?
Donc si ma souffrance est le meilleur cadeau que je puisse offrir à Dieu, alors pour cette raison, c'est avec joie que j'accepte ma souffrance, pas parce-qu'elle me fait du bien, mais parce-qu'elle me permet d'offrir le plus beau cadeau à Dieu Ok?

Pour le dernier point que vous avez soulevé, notre Foi nous dit que sans les dons de Dieu, à cause du péché on serait tous déjà en Enfer. Ou si vous voulez Dieu souffre injustement du simple fait qu'on existe à cause du péché qui est en nous, s'il doit appliquer la justice pour ne plus souffrir nous allons tous nous retrouver en Enfer. C'est par pur bonté de Dieu qu'on se sent par moment bien et dans la joie, mais en faisant cela lui Il souffre ( par son Fils). En nous plaçant souffrant devant Dieu on reconnait que en toute justice, ce n'est pas Lui qui doit souffrir mais nous, donc notre juste part c'est la souffrance. Et cette humilité donne la possibilité à Dieu de manifester sa miséricorde, et sa toute puissance en faisant de nous des dieux.
On ne peut avoir de remords ou de volonté de repentance de ce dont on n'est pas responsable; comme les défauts qu'on a par nature.

Un handicapé est-il responsable de son handicap et devrait s'en repentir ? c'est la même chose que vous dites en disant que l'Homme doit se repentir du mal qu'il fait à Dieu par nature.

Quelqu'un qui est né avec une dépendance à une drogue car sa mère en consommait lors de la grossesse, doit-il s'en vouloir d'être ou d'avoir été dépendant, et des altérations congénitales physiques et mentales qui en découlent ? c'est la même chose que vous dites en disant que l'Homme doit expier le péché originel.

A en comprendre la doctrine catholique; nous sommes des hommes nés sociopathes et condamnés à perpétuité pour le crime de lointains ancêtres et nous ne pouvons sortir que pour bonne conduite incluant la repentance pour ce qu'on n'y peut point.

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