par VexillumRegis » mar. 12 juil. 2005, 13:29
[align=justify]Bonjour,
Voici ce que l'ex-cardinal Ratzinger dit du célibat ecclésiastique dans Le Sel de la terre, entretiens avec Peter Seewald, paru en 1997 pour la première édition en français.
En voici quelques extraits significatifs :
"A l'origine [du célibat], il y a une parole du Christ. Il y a, est-il dit, ceux qui renoncent au mariage au nom du royaume des cieux et qui de toute leur existence témoignent du royaume des cieux. L'Eglise est arrivée très tôt à la conviction qu'être prêtre signifie donner ce témoignage. Elle pouvait aussi, objectivement, se référer à un parallèle analogue dans l'Ancien Testament. Israël entre dans son pays. Les onze tribus se voient remettre chacune sa terre, son territoire. Seule la tribu de Lévi, la tribu des prêtres, ne reçoit pas de terre ; son héritage est Dieu seul. Cela signifie pratiquement que ses membres ne vivent que des offrandes du cultes, et non, comme les autres tribus, de l'exploitation d'une terre. Le point essentiel est ceci : ils n'ont pas de biens propres. Dans le Psaume 16, il est dit : Tu es ma part d'héritage et ma coupe, c'est toi qui es mon lot, Dieu est mon bien. Cette image, dans l'Ancien Testament, de la tribu des prêtres sans terre et qui vit pour ainsi dire de Dieu - et ainsi témoigne réellement de Lui - a été plus tard interprétée ainsi, en référence à la parole de Jésus : Le pays de la vie du prêtre, c'est Dieu (....)" (p. 190)
"Il faut comprendre que dans les époques où le célibat est en crise, le mariage l'est également (...) Pratiquement parlant, tout ce que nous obtiendrions après l'abolition du célibat, ce serait une autre sorte de problématique, celle du divorce des prêtres." (p. 192)
"Je crois, et c'est la conviction d'une grande majorité des évêques, que la véritable question est la crise de la foi. En cédant sur ce point, nous n'aurions pas des prêtres plus nombreux et meilleurs, mais nous masquerions cette crise et nous obtiendrions malhonnêtement des solutions par un moyen illusoire." (p. 194)
"Si aujourd'hui la moyenne du nombre d'enfants est de 1,5, la question des vocations possibles se pose tout autrement qu'en des temps où les familles étaient nettement plus nombreuses. Et les familles d'aujourd'hui ont de sprojets bien différents (...) Le second point, c'est que le nombre des chrétiens actifs est beaucoup plus réduit et donc que le groupe où le choix pourrait se faire est devenu plus petit." (p. 196)
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[align=justify]Bonjour,
Voici ce que l'ex-cardinal Ratzinger dit du célibat ecclésiastique dans [i]Le Sel de la terre[/i], entretiens avec Peter Seewald, paru en 1997 pour la première édition en français.
En voici quelques extraits significatifs :
"[i]A l'origine [du célibat], il y a une parole du Christ. Il y a, est-il dit, ceux qui renoncent au mariage au nom du royaume des cieux et qui de toute leur existence témoignent du royaume des cieux. L'Eglise est arrivée très tôt à la conviction qu'être prêtre signifie donner ce témoignage. Elle pouvait aussi, objectivement, se référer à un parallèle analogue dans l'Ancien Testament. Israël entre dans son pays. Les onze tribus se voient remettre chacune sa terre, son territoire. Seule la tribu de Lévi, la tribu des prêtres, ne reçoit pas de terre ; son héritage est Dieu seul. Cela signifie pratiquement que ses membres ne vivent que des offrandes du cultes, et non, comme les autres tribus, de l'exploitation d'une terre. Le point essentiel est ceci : ils n'ont pas de biens propres. Dans le Psaume 16, il est dit : Tu es ma part d'héritage et ma coupe, c'est toi qui es mon lot, Dieu est mon bien. Cette image, dans l'Ancien Testament, de la tribu des prêtres sans terre et qui vit pour ainsi dire de Dieu - et ainsi témoigne réellement de Lui - a été plus tard interprétée ainsi, en référence à la parole de Jésus : Le pays de la vie du prêtre, c'est Dieu[/i] (....)" (p. 190)
"[i]Il faut comprendre que dans les époques où le célibat est en crise, le mariage l'est également (...) Pratiquement parlant, [b]tout ce que nous obtiendrions après l'abolition du célibat, ce serait une autre sorte de problématique, celle du divorce des prêtres[/b][/i]." (p. 192)
"[i]Je crois, et c'est la conviction d'une grande majorité des évêques, que [b]la véritable question est la crise de la foi[/b]. En cédant sur ce point, nous n'aurions pas des prêtres plus nombreux et meilleurs, mais nous masquerions cette crise et nous obtiendrions malhonnêtement des solutions par un moyen illusoire[/i]." (p. 194)
"[i]Si aujourd'hui la moyenne du nombre d'enfants est de 1,5, [b]la question des vocations possibles se pose tout autrement qu'en des temps où les familles étaient nettement plus nombreuses[/b]. Et les familles d'aujourd'hui ont de sprojets bien différents (...) Le second point, c'est que[b] le nombre des chrétiens actifs est beaucoup plus réduit[/b] et donc que [b]le groupe où le choix pourrait se faire est devenu plus petit[/b][/i]." (p. 196)
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