L'écriture des Évangiles

Règles du forum
Forum d'échanges sur la Sainte Bible.

Répondre


Cette question vous permet de vous prémunir contre les soumissions automatisées et intensives effectuées par des robots malveillants.
Émoticônes
:?: :!: :arrow: :nule: :coeur: :) ;) :( :mal: :D :-D :oops: :cool: :/ :oui: :> :diable: <: :s :hypocrite: :p :amoureux: :clown: :rire: :-[ :sonne: :ciao: :zut: :siffle: :saint: :roule: :incertain: :clap: :fleur: :-@ :non: :cry: :bomb: :exclamation: :dormir: :wow: :boxe: :furieux: :toast: :dance: :flash:
Plus d’émoticônes

Le BBCode est activé
La balise [img] est activée
La balise [flash] est désactivée
La balise [url] est activée
Les émoticônes sont activées

Relecture du sujet
   

Agrandir Relecture du sujet : L'écriture des Évangiles

Re: Les sémitismes dans les évangiles synoptiques par Jean Carmignac

par Libremax » ven. 24 août 2018, 18:43

Bonjour sator,

en ce qui me concerne, je pense qui si les apôtres ont répété, puis mis par écrit, les paroles de leur Seigneur, Verbe de Dieu, Parole de l'Eternel venue dans la chair, ils ne l'ont pas retraduite en hébreu, fût-elle la langue des Prophètes et de la Loi. Au contraire, je pense qu'ils ont tout fait pour la conserver au plus proche de ce qu'il aura dit de sa bouche. Il m'apparaît que l'araméen, du fait que c'était celle que Jésus utilisait, devenait par le fait même plus sacrée encore que l'hébreu.
Je ne comprends pas pourquoi certaines phrases importantes de Jésus auraient été conservés en araméen et traduites en hébreu si le peuple connaissait l'araméen : pas besoin de les traduire, si on les connaissait. Il y a là quelque chose que je ne trouve pas clair.

On a retrouvé des textes à usage religieux en araméen, et même certains passages de notre Bible ont été rédigés dans cette langue.
Par ailleurs, l'araméen n'était pas seulement d'usage en Galilée. Les gens du peuple venaient et vivaient aussi à Jérusalem.

Sa conclusion ne laisse aucune place au doute. Pour lui les évangiles synoptiques ont bien été rédigés en hébreu et non en araméen.
Je n'ai pas lu l'ensemble de l'oeuvre de Carmignac. Sa conclusion affirme un original hébreu à cause de sémitismes irréconciliables avec un original grec, mais il ne cite pas l'araméen. Les cas où il réfute l'araméen dans son exposé ne sont pas catégoriques. (en outre , il ne dit rien des divers dialectes araméens... Parle-t-il de l'araméen d'empire ? de l'araméen judéen, galiléen ?)

Re: Les sémitismes dans les évangiles synoptiques par Jean Carmignac

par Ephraim » jeu. 23 août 2018, 15:01

Je ne peux hélas pas vous répondre, "Le Christ Hébreu" est le premier livre que je lis de lui, et je n'en suis qu'à peine à la moitié, je ne suis donc pas du tout familier avec ses thèses ou ses pensées.
Je tente une interprétation, qui n'engage que moi, simple néophyte :
Le Christ prêchait en araméen, langue véhiculaire. Ses enseignements ont été mis par écrit en hébreu, langue liturgique (pour faire simple...), tout en conservant certains passages araméens (pourquoi? bonne question...). Puis le tout a été traduit en grec, résultat : les passages en araméens ont été conservés, et de l'hébreu affleure sous le grec.

Je vais faire mon auto-critique au passage : je ne me penche sur ces sujets que depuis peu de temps, et je n'ai hélas que peu de temps à leur consacrer, donc mes connaissances sont encore très limitées. Donc ne me tirez pas dessus à boulets rouges si je profère une énormité :-D

Re: Les sémitismes dans les évangiles synoptiques par Jean Carmignac

par Libremax » jeu. 23 août 2018, 14:53

Ephraim a écrit :
jeu. 23 août 2018, 14:19
Dans le Christ Hébreu, Tresmontant lui postule un original hébreu et non araméen. De ce que je lis de lui (je ne suis qu'à la moitié du livre) il étaye fortement la théorie d'un original hébreu, mais n'explique pas vraiment pourquoi il suppose l'hébreu à la place de l'araméen.
Comment justifie-t-il les phrases et les mots araméens conservés dans les Evangiles ?

Re: Les sémitismes dans les évangiles synoptiques par Jean Carmignac

par Ephraim » jeu. 23 août 2018, 14:19

Dans le Christ Hébreu, Tresmontant lui postule un original hébreu et non araméen. De ce que je lis de lui (je ne suis qu'à la moitié du livre) il étaye fortement la théorie d'un original hébreu, mais n'explique pas vraiment pourquoi il suppose l'hébreu à la place de l'araméen.
Or je viens à l'instant de jeter un oeil sur "la langue de Jésus" de Fr. Bernard Marie ; il y explique que 70% des racines trilitères de l'hébreu et de l'araméen sont communes.
A la lecture de ces livres, la présence de sémitismes dans le NT s'impose comme une évidence certes, mais comment ces spécialistes arrivent-ils à départager ces sémitismes entre l'hébreu et l'araméen, langues soeurs sous le texte grec?
Le grec ne forme t-il pas un écran trop opaque?

Re: Les sémitismes dans les évangiles synoptiques par Jean Carmignac

par Libremax » jeu. 23 août 2018, 13:22

sator a écrit :
mer. 22 août 2018, 21:17
Bonjour Libramax

Le Christ utilisait l'araméen avec le peuple. Mais sans doute l'hébreu avec les lettrés.

Si des passages sont restés en araméens dans le texte grec et ont été traduits ensuite en grec, n'est-ce pas parce que justement l'origine du texte grec n'était pas rédigé en araméen mais en hébreu ?

Par ailleurs relisez le court pdf sur les sémitismes rédigé par l'abbé Carmignac : il cite des cas qui montrent que l'original du texte ne pouvait pas être l'araméen mais forcément l'hébreu.

Le Christ parlait certainement hébreu avec les lettrés comme les pharisiens, les scribes, etc. Les citations qu'ils se donnaient de la Torah étaient probablement en hébreu, par exemple. Mais sa prédiction de base était pour le peuple, et donc en araméen. Les mots de ses rencontres, ses dialogues avec ses disciples ou ses amis, retranscrits dans les évangiles, étaient forcément dits en araméen.

D'où l'idée que, si l'évangile était l'origine composé en hébreu, on voit mal pourquoi on y aurait laissé et traduit des phrases araméennes dites par Jésus. Car les Juifs connaissaient l'araméen, il n'y avait pas besoin de le leur traduire. On observera d'ailleurs que l Peshytta araméenne donne toutes les phrases restituées en araméen dans les textes grecs, sans évidemment les faire suivre d'un "ce qui signifie ..."

J'ai lu le pdf à propos du père Carmignac. Il y a des exemples intéressants. Mais une grosse partie de l'exposé tend à montrer qu'il y a à l'évidence des aramaïsmes dans le texte grec, qu'ils soient de vocabulaire, de syntaxe, de traduction, de pensée, etc. Or, l'araméen est une langue éminemment sémitique, proche de l'hébreu, plus probablement encore en ce qui concerne l'araméen de Judée et de Galilée. Les formulations, les modes de pensée, et surtout les racines de nombreux mots étaient communs. Elle peut donc être à l'origine des mêmes sémitismes.

Certains exemples que donne l'abbé Carmignac ne correspondent pas, c'est vrai, à un original araméen, mais il donne tout de même beaucoup de jeux de mots sur des phrases qui semblent très anecdotiques (en dehors des pierres enfants d'Abraham, qui s'adressait à des pharisiens, et a donc pu tout à fait, à l'origine être une saillie du Seigneur dite en hébreu à ses contradicteurs. Mais là pourtant, il précise que le même genre de jeu de mot existe ehn araméen). Les jeux de mots bibliques sont à prendre en comte lorsqu'ils délivrent un parallèle sur une idée importante, une phrase clé de l'enseignement. De plus, il voit des erreurs de traduction dans le fait que deux évangiles grecs traduisent différemment un même mot hébreu ... Bref, ce n'est pas toujours très convainquant.

Les travaux de Carmignac visent en premier lieu, à mon sens, à contredire l'idée que les évangiles aient été des textes grecs. Il pense à l'hébreu, mais il se trouve que sa proximité énorme avec l'araméen, au vu de son éloignement tout aussi grand avec le grec, fait qu'une grande partie de ce qu'il avance s'y applique tout aussi bien.

Re: Les sémitismes dans les évangiles synoptiques par Jean Carmignac

par Ephraim » mer. 22 août 2018, 9:46

AdoramusTe a écrit :
mer. 22 août 2018, 9:35
Ephraim a écrit :
mer. 22 août 2018, 9:26
Eliezer ben Yehouda, à ma connaissance, a simplement adapté l'hébreu aux usages contemporains, de la même façon que le latin à été adapté au monde contemporain, que ce soit pour les publications du Vatican ou pour des traductions d'Harry Potter.
Je me trompe peut-être, mais la littérature rabbinique médiévale est bien écrite en hébreu?
D'après Wikipédia, l'hébreu n'a été réservé qu'au culte (et aux écrits religieux) jusqu'à cette époque, les juifs parlant couramment la langue du pays où ils habitaient.
Ben Yehouda en a fait une langue à nouveau courante, ce qui a nécessité la création d'un vocabulaire qui n'existait pas.
Oui, il me semble que c'est d'ailleurs encore le cas chez les haredim et juifs utra-orthodoxes qui se refusent à parler l'hébreu dans la vie de tous les jours.

Re: Les sémitismes dans les évangiles synoptiques par Jean Carmignac

par AdoramusTe » mer. 22 août 2018, 9:35

Ephraim a écrit :
mer. 22 août 2018, 9:26
Eliezer ben Yehouda, à ma connaissance, a simplement adapté l'hébreu aux usages contemporains, de la même façon que le latin à été adapté au monde contemporain, que ce soit pour les publications du Vatican ou pour des traductions d'Harry Potter.
Je me trompe peut-être, mais la littérature rabbinique médiévale est bien écrite en hébreu?
D'après Wikipédia, l'hébreu n'a été réservé qu'au culte (et aux écrits religieux) jusqu'à cette époque, les juifs parlant couramment la langue du pays où ils habitaient.
Ben Yehouda en a fait une langue à nouveau courante, ce qui a nécessité la création d'un vocabulaire qui n'existait pas.

Re: Les sémitismes dans les évangiles synoptiques par Jean Carmignac

par Ephraim » mer. 22 août 2018, 9:26

AdoramusTe a écrit :
mar. 21 août 2018, 11:39
Fée Violine a écrit :
mar. 21 août 2018, 11:23
À propos de la confusion ben/eben, c'est Tresmontant il me semble qui cite le passage de l'évangile où Jésus fait le même jeu de mots : "à partir de ces pierres Dieu peut faire des fils" et qui en tire argument pour démontrer que le NT a été écrit en hébreu.
Le livre du fr. Bernard-Marie que j'ai mentionné démontre que le N.T. est bourré d'araméïsmes, même s'il contient des aussi des hébraïsmes. Il a l'avantage de synthétiser toutes les connaissances qui témoignent du mélange linguistique dans cette région.
Si l'hébreu était tellement répandu et utilisé dans la liturgie des premiers chrétiens (car les Evangiles sont des textes avant tout liturgiques), je le répète, on aurait des manuscrits du NT en hébreu.
Or, c'est tout le contraire.
Par ailleurs, je viens de lire "La mémoire d'Abraham", de Marek Halter, roman historique retraçant 2000 ans de l'histoire d'une famille juive, où on voit les juifs parler hébreu entre eux, sans interruption depuis la chute du Temple jusqu'à nos jours. C'est peut-être une invention de romancier, mais le livre (passionnant) semble assez bien documenté.
Pourquoi dit-on que l'hébreu courant a été reconstruit à la création de l'état d'Israël ?
Eliezer ben Yehouda, à ma connaissance, a simplement adapté l'hébreu aux usages contemporains, de la même façon que le latin à été adapté au monde contemporain, que ce soit pour les publications du Vatican ou pour des traductions d'Harry Potter.
Je me trompe peut-être, mais la littérature rabbinique médiévale est bien écrite en hébreu?

Re: Les sémitismes dans les évangiles synoptiques par Jean Carmignac

par Libremax » mar. 21 août 2018, 21:45

sator a écrit :
mar. 21 août 2018, 16:38
Il en est de même pour l'original hébreu qui transparaît sous le grec de synagogue des quatre évangiles.
bonjour sator,
le problème est que, globalement, il est possible d'arriver à la même conclusion avec l'araméen.

Je ne suis pas sûr que l'hypothèse communément acceptée de l'usage de l'araméen en Judée et Galilée à l'époque du Christ écarte celui de l'hébreu : les Juifs apprenaient à lire et à écrire avec la Torah. La connaissance de l'hébreu n'était peut-être pas exclusivement le privilège du clergé ou des intellectuels.

Reste les Targoums, reste les textes de Qumran, Nag Hammadi et autres, qui attestent d'un large usage de l'araméen même pour un usage religieux, restent les témoignages certes tardiffs mais bien parlants de cette pélerine de l'époque de Constantin qui raconte comment, encore à son époque, les textes de la synagogue étaient systématiquement traduits en araméen.

Reste enfin, et ce n'est pas rien, les mots araméens qui sont donnés tels quels dans les évangiles, mêmes grecs (comme les phrases de Jésus citées par Marc). Je ne sais pas ce qu'en dit Tresmontant.

Re: Les sémitismes dans les évangiles synoptiques par Jean Carmignac

par sator » mar. 21 août 2018, 16:38

AdoramusTe a écrit :
mar. 21 août 2018, 9:22
sator a écrit :
mar. 21 août 2018, 2:18
Conclusion : Flavius Josèphe écrivait en hébreu et se faisait traduire en grec. Et les Judéens de Jérusalem parlaient entre eux en hébreu, pas en araméen.
Le peuple de Judée ne parlait pas hébreu mais araméen. Le peuple, ce sont les disciples et toutes les personnes que Jésus rencontre sur son chemin dans les campagnes car il prend soin d'éviter les villes et passe peu de temps à Jérusalem.
L'hébreu est encore utilisé par une élite pour le culte mais ce n'est pas la langue courante du plus grand nombre.

Et je le répète : on n'a retrouvé aucun manuscrit hébreu du Nouveau Testament alors que l'on a des manuscrits grecs, latins et araméens !
[...]

Les Judéens de Jérusalem parlaient l'hébreu entre eux. L'hébreu était certainement compris dans toute la Judée et parlé par de très nombreux Judéens.

Quant aux manuscrits j'ai déjà expliqué que c'est un peu le même problème qu'avec Dieu : on ne peut pas le montrer mais on sait qu'il est et qu'il agit sur le monde. Il en est de même pour l'original hébreu qui transparaît sous le grec de synagogue des quatre évangiles.

Re: Les sémitismes dans les évangiles synoptiques par Jean Carmignac

par AdoramusTe » mar. 21 août 2018, 11:39

Fée Violine a écrit :
mar. 21 août 2018, 11:23
À propos de la confusion ben/eben, c'est Tresmontant il me semble qui cite le passage de l'évangile où Jésus fait le même jeu de mots : "à partir de ces pierres Dieu peut faire des fils" et qui en tire argument pour démontrer que le NT a été écrit en hébreu.
Le livre du fr. Bernard-Marie que j'ai mentionné démontre que le N.T. est bourré d'araméïsmes, même s'il contient des aussi des hébraïsmes. Il a l'avantage de synthétiser toutes les connaissances qui témoignent du mélange linguistique dans cette région.
Si l'hébreu était tellement répandu et utilisé dans la liturgie des premiers chrétiens (car les Evangiles sont des textes avant tout liturgiques), je le répète, on aurait des manuscrits du NT en hébreu.
Or, c'est tout le contraire.
Par ailleurs, je viens de lire "La mémoire d'Abraham", de Marek Halter, roman historique retraçant 2000 ans de l'histoire d'une famille juive, où on voit les juifs parler hébreu entre eux, sans interruption depuis la chute du Temple jusqu'à nos jours. C'est peut-être une invention de romancier, mais le livre (passionnant) semble assez bien documenté.
Pourquoi dit-on que l'hébreu courant a été reconstruit à la création de l'état d'Israël ?

Re: Les sémitismes dans les évangiles synoptiques par Jean Carmignac

par Ephraim » mar. 21 août 2018, 11:36

Je viens de lire vos échanges, il se trouve que j'étais en train de lire ce site : https://www.abbe-carmignac.org/?Qumran- ... -de-la-mer

Je me permets de vous en copier un extrait (le texte parle de Qumran) :

"Enfin, il est important de rappeler avec M. O. Wise, M. Abegg et E. Cook [2] que les langues des rouleaux ont révolutionné l’étude des langues sémitiques de la Palestine antique. Avant leur découverte, on pensait que l’hébreu était une langue moribonde, utilisée seulement comme langue sacrée par une classe instruite, que l’hébreu rabbinique, celui de la Mishna par exemple, avait été inventé dans le courant du IIe siècle après J.-C. pour rédiger les livres post-bibliques, et que l’araméen seul était la langue vernaculaire des Juifs depuis leur intégration dans l’empire perse, mais que les ouvrages rédigés dans cette langue étaient rares, à telle enseigne que l’idée même d’une littérature sémitique sacrée ou profane n’était pas envisageable. Jusque dans les années 40, l’existence d’un Évangile sémitique était considérée comme une idée absurde ; le grec de la koinè avait été l’unique langue utilisée par les Apôtres pour diffuser la bonne nouvelle. La découverte des manuscrits a balayé toutes ces idées reçues. La plupart des textes découverts dans les grottes ont été écrits en hébreu, mais dans une langue intermédiaire entre celle de la Bible et celle des rabbins ; l’hébreu rabbinique n’était donc pas une invention ex nihilo mais l’aboutissement d’un long processus d’évolution sémantique. "

J'ignore si cela peut vous aider...

Au passage j'apprends l'existence du "7Q5" et "7Q4", qui seraient des passages de Marc et Timotée, datant d'avant les années 60!

Re: Les sémitismes dans les évangiles synoptiques par Jean Carmignac

par Fée Violine » mar. 21 août 2018, 11:23

À propos de la confusion ben/eben, c'est Tresmontant il me semble qui cite le passage de l'évangile où Jésus fait le même jeu de mots : "à partir de ces pierres Dieu peut faire des fils" et qui en tire argument pour démontrer que le NT a été écrit en hébreu.

Par ailleurs, je viens de lire "La mémoire d'Abraham", de Marek Halter, roman historique retraçant 2000 ans de l'histoire d'une famille juive, où on voit les juifs parler hébreu entre eux, sans interruption depuis la chute du Temple jusqu'à nos jours. C'est peut-être une invention de romancier, mais le livre (passionnant) semble assez bien documenté.

(remarque de l'admin : Sator, veuillez éviter d'agresser vos interlocuteurs : accuser AdoramusTe d'être athée et matérialiste, c'est ridicule !)

Re: Les sémitismes dans les évangiles synoptiques par Jean Carmignac

par AdoramusTe » mar. 21 août 2018, 9:22

sator a écrit :
mar. 21 août 2018, 2:18
Conclusion : Flavius Josèphe écrivait en hébreu et se faisait traduire en grec. Et les Judéens de Jérusalem parlaient entre eux en hébreu, pas en araméen.
Le peuple de Judée ne parlait pas hébreu mais araméen. Le peuple, ce sont les disciples et toutes les personnes que Jésus rencontre sur son chemin dans les campagnes car il prend soin d'éviter les villes et passe peu de temps à Jérusalem.
L'hébreu est encore utilisé par une élite pour le culte mais ce n'est pas la langue courante du plus grand nombre.

Et je le répète : on n'a retrouvé aucun manuscrit hébreu du Nouveau Testament alors que l'on a des manuscrits grecs, latins et araméens !

Re: Les sémitismes dans les évangiles synoptiques par Jean Carmignac

par AdoramusTe » lun. 20 août 2018, 19:58

sator a écrit :
lun. 20 août 2018, 18:12
Les juifs connaissaient l'écriture depuis de très nombreux siècles et avaient l'habitude de noter les paroles, faits et gestes de leurs prophètes. Or Jésus était pour ses disciples infiniment plus qu'un prophète. De plus les notes qui sont devenues les évangiles ont été prises en hébreu et non en araméen.
On ne parlait plus hébreu depuis le retour de l'exil à Babylone. La langue commune était l'araméen, celle de tout l'Orient. On parlait aussi grec, langue de tout l'Occident. Mais l'hébreu n'était connu que de la classe sacerdotale et pas du peuple.
Les paroles de Jésus ont été certainement mémorisées dans la langue commune, l'araméen et certainement pas en hébreu.

D'ailleurs, on n'a jamais retrouvé un seul manuscrit du N.T. en hébreu, alors que l'on a des manuscrits en grec, latin et araméen.

De plus le terme « hébreu » est très ambigu et peut souvent faire référence à la langue des hébreux, l'araméen, et pas nécessairement la langue hébraïque. Ainsi en va-t-il du fameux Matthieu hébreu dont on n'a quasi aucune trace.

Haut