par Olivier JC » ven. 01 août 2008, 13:27
« Eh bien ! Moi Je te dis : tu es Pierre et sur cette pierre je bâtirai mon Eglise et les portes de l’Hadès ne tiendront pas contre elle.
Je te donnerai les clefs du Royaume des Cieux : quoi que tu lies sur la terre, ce sera tenu dans les cieux pour lié, et quoi que tu délies sur la terre, ce sera tenu dans les cieux pour délié. »
Mat 16,18-19
Bonjour,
Ce verset semble intéressant, outre la question de la primauté de l'apôtre Pierre, pour la question de la transmission de cette primauté. En effet, le Seigneur dit clairement que les portes de l'Hadès ne tiendront pas contre l'Eglise.
Or, de deux choses l'une. Soit à la mort de l'apôtre Pierre, fondation "humaine" de l'Eglise, celle-ci se retrouve comme livrée aux portes de l'Hadès. Soit le ministère de primauté ainsi départi à Pierre est destiné à être transmis à un successeur.
Ensuite, une autre question d'importance sera à résoudre, qui ne peut avoir lieu dans un cadre exclusivement biblique : c'est le lien entre l'apôtre Pierre, et donc la primauté, et l'évêque de Rome. En d'autres termes, il s'agit d'expliquer en quoi le fait que l'apôtre Pierre aie subi le martyre à Rome implique la transmission de son ministère d'unité à l'évêque de l'Eglise de Rome. En effet, il semble assez difficile de dire que Pierre fut le premier évêque de Rome : un apôtre n'est pas un évêque, avec ce que cela implique (normalement) de stabilité. Un évêque (épiscope") surveille, un apôtre est en mission permanente. C'est dire donc, que si Pierre avait subi le martyre à Constantinople, Jérusalem ou Hippone, l'histoire en eut probablement été changée, plus sûrement que par le nez de qui l'on sait.
Est-ce à dire alors que ce martyre, parce survenu alors que Pierre se trouvait au sein de l'Eglise de Rome, a mérité pour cette Eglise la grâce de présider à la charité de toutes les Eglises et d'être, en la personne de celui qui manifeste son unité, l'évêque, manifestation de l'unité de l'Eglise ? Avec tout ce qu'implique la nécessité de maintenir et d'oeuvrer pour l'unité de l'Eglise (i.e. la primauté de juridiction).
Il semble que l'on ne peut résoudre la question uniquement en termes d'apôtres et d'évêques. L'Eglise, en tant que communauté dirigée par un évêque, doit intervenir.
Egalement, il conviendra de déterminer ce qu'implique exactement le fait que l'évêque de Rome soit présenté non seulement comme successeur de Pierre, mais également de Paul. Paul a connu le martyre à Rome : quelle grâce ce martyre a-t-il mérité pour l'Eglise de Rome ? Ne serait-ce pas son zèle évangélisateur ? On s'écarte ici du thème de la primauté, certes, mais il semble indispensable de bien clarifier toutes choses pour avoir une idée relativement précise de ce dont il s'agit.
Par ailleurs, vous l'aurez noté, un tour complet de la question implique nécessairement de s'affronter à la question du mérite, point sensible s'il en est avec les protestants.
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[quote]« Eh bien ! Moi Je te dis : tu es Pierre et sur cette pierre je bâtirai mon Eglise et les portes de l’Hadès ne tiendront pas contre elle.
Je te donnerai les clefs du Royaume des Cieux : quoi que tu lies sur la terre, ce sera tenu dans les cieux pour lié, et quoi que tu délies sur la terre, ce sera tenu dans les cieux pour délié. »
Mat 16,18-19[/quote]
Bonjour,
Ce verset semble intéressant, outre la question de la primauté de l'apôtre Pierre, pour la question de la transmission de cette primauté. En effet, le Seigneur dit clairement que les portes de l'Hadès ne tiendront pas contre l'Eglise.
Or, de deux choses l'une. Soit à la mort de l'apôtre Pierre, fondation "humaine" de l'Eglise, celle-ci se retrouve comme livrée aux portes de l'Hadès. Soit le ministère de primauté ainsi départi à Pierre est destiné à être transmis à un successeur.
Ensuite, une autre question d'importance sera à résoudre, qui ne peut avoir lieu dans un cadre exclusivement biblique : c'est le lien entre l'apôtre Pierre, et donc la primauté, et l'évêque de Rome. En d'autres termes, il s'agit d'expliquer en quoi le fait que l'apôtre Pierre aie subi le martyre à Rome implique la transmission de son ministère d'unité à l'évêque de l'Eglise de Rome. En effet, il semble assez difficile de dire que Pierre fut le premier évêque de Rome : un apôtre n'est pas un évêque, avec ce que cela implique (normalement) de stabilité. Un évêque (épiscope") surveille, un apôtre est en mission permanente. C'est dire donc, que si Pierre avait subi le martyre à Constantinople, Jérusalem ou Hippone, l'histoire en eut probablement été changée, plus sûrement que par le nez de qui l'on sait.
Est-ce à dire alors que ce martyre, parce survenu alors que Pierre se trouvait au sein de l'Eglise de Rome, a mérité pour cette Eglise la grâce de présider à la charité de toutes les Eglises et d'être, en la personne de celui qui manifeste son unité, l'évêque, manifestation de l'unité de l'Eglise ? Avec tout ce qu'implique la nécessité de maintenir et d'oeuvrer pour l'unité de l'Eglise (i.e. la primauté de juridiction).
Il semble que l'on ne peut résoudre la question uniquement en termes d'apôtres et d'évêques. L'Eglise, en tant que communauté dirigée par un évêque, doit intervenir.
Egalement, il conviendra de déterminer ce qu'implique exactement le fait que l'évêque de Rome soit présenté non seulement comme successeur de Pierre, mais également de Paul. Paul a connu le martyre à Rome : quelle grâce ce martyre a-t-il mérité pour l'Eglise de Rome ? Ne serait-ce pas son zèle évangélisateur ? On s'écarte ici du thème de la primauté, certes, mais il semble indispensable de bien clarifier toutes choses pour avoir une idée relativement précise de ce dont il s'agit.
Par ailleurs, vous l'aurez noté, un tour complet de la question implique nécessairement de s'affronter à la question du mérite, point sensible s'il en est avec les protestants.
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