par Suliko » mar. 10 sept. 2019, 15:25
: Le mot hébreu ruah peut désigner l'Esprit (mais il est employé ici sans article) ou simplement le vent , et dans ce contexte de forces naturelles (eau, ténèbres, abîme), on peut penser que l'auteur veut évoquer un vent formidable qui balayait la surface des eaux (cf. Gn 8 ; 1), sans exclure formellement qu'il ait voulu en même temps suggérer la présence de l'esprit de Dieu. Toutefois, il ne s'agirait pas encore de l'Esprit personnel, de la révélation du NT. D'ailleurs le rôle créateur de l'Esprit de Dieu n'apparaît guère dans l'AT (Ps 104 ; 30 est une exception). La création est l’œuvre de la parole de Dieu, v. 3s, ou de son action, v.7, 16, 25, 26.
Je ne vois pas en quoi le fait que ruah n'ait pas d'article est convaincant, car il y a ici une liaison génitivale et ce serait de toute façon le 2e texte de la liaison qui devrait prendre l'article (mais puisque ce terme est Elohim, il me semble que l'absence de déterminant n'est pas forcément gênante). D'autant plus que l'expression ruah Elohim se retrouve dans d'autres passages de la Bible hébraïque et que cela ne dérange bizarrement plus systématiquement les traducteurs de les rendre par l'Esprit de Dieu...De plus, comme l'exprime Drach dans son "Harmonie entre l'Eglise et la Synagogue" tome 1 p. 464, merakhefet ne signifie pas souffler ou balayer (pour un vent), mais planer. Comme une colombe, précisent plusieurs textes de la tradition juive...
Ce que je n'aime pas dans toutes les Bibles modernes, c'est cette tendance très forte à minimiser les interprétations traditionnelles, surtout en ce qui concerne l'annonce du Messie et la Trinité...
[quote] : Le mot hébreu [i]ruah[/i] peut désigner l'Esprit (mais il est employé ici sans article) ou simplement le vent , et dans ce contexte de forces naturelles (eau, ténèbres, abîme), on peut penser que l'auteur veut évoquer un vent formidable qui balayait la surface des eaux (cf. Gn 8 ; 1), sans exclure formellement qu'il ait voulu en même temps suggérer la présence de l'esprit de Dieu. Toutefois, il ne s'agirait pas encore de l'Esprit personnel, de la révélation du NT. D'ailleurs le rôle créateur de l'Esprit de Dieu n'apparaît guère dans l'AT (Ps 104 ; 30 est une exception). La création est l’œuvre de la parole de Dieu, v. 3s, ou de son action, v.7, 16, 25, 26.[/quote]
Je ne vois pas en quoi le fait que ruah n'ait pas d'article est convaincant, car il y a ici une liaison génitivale et ce serait de toute façon le 2e texte de la liaison qui devrait prendre l'article (mais puisque ce terme est Elohim, il me semble que l'absence de déterminant n'est pas forcément gênante). D'autant plus que l'expression ruah Elohim se retrouve dans d'autres passages de la Bible hébraïque et que cela ne dérange bizarrement plus systématiquement les traducteurs de les rendre par l'Esprit de Dieu...De plus, comme l'exprime Drach dans son "Harmonie entre l'Eglise et la Synagogue" tome 1 p. 464, merakhefet ne signifie pas souffler ou balayer (pour un vent), mais planer. Comme une colombe, précisent plusieurs textes de la tradition juive...
Ce que je n'aime pas dans toutes les Bibles modernes, c'est cette tendance très forte à minimiser les interprétations traditionnelles, surtout en ce qui concerne l'annonce du Messie et la Trinité...