Les cadeaux des rois mages

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Re: Les cadeaux des rois mages

par Fée Violine » sam. 14 sept. 2019, 22:13

Hantouane a écrit :
sam. 14 sept. 2019, 1:22
L'adoration des Rois mages peut interroger sur l'interdiction de l'AT de toutes pratiques occultes, notamment l'astrologie :
Qu'on ne trouve chez toi personne qui fasse passer son fils ou sa fille par le feu, personne qui exerce le métier de devin, d'astrologue, d'augure, de magicien,
Avec le Christ, cela veut-il dire que désormais, l'astrologie est praticable, à l'instar des Rois mages ?
D'abord ces mages ne font pas de magie et ne font pas "passer leurs enfants par le feu".
Et de toute façon, ce sont des païens, ils ne connaissent pas la loi du Dieu d'Israël.
Ils cherchent Dieu avec toute leur bonne volonté et avec les moyens dont ils disposent. Ça ne signifie pas pour autant que l'astrologie soit une bonne chose !

Re: Les cadeaux des rois mages

par Voyageur » sam. 14 sept. 2019, 12:00

Excellent parallèle ! Merci Carhaix.

Re: Les cadeaux des rois mages

par Carhaix » sam. 14 sept. 2019, 1:45

gerardh a écrit :
mer. 11 sept. 2019, 10:33
__

L’encens symbolise la perfection de la personne du fils de Dieu, une odeur agréable devant son Dieu et Père, dans sa vie et dans sa mort.

MYRRHE (smurna) : Très odorante et de goût amer, elle figure la bonne odeur de Christ, l’homme de douleurs souffrant dans sa vie et dans sa mort sur la croix.

L’or symbolise, par son éclat et par son prix, la justice divine.

__
Ces différents éléments reprennent surtout des symboles très présents dans l'Ancien Testament, notamment dans l'histoire de Joseph en Egypte. Les chameliers madianites auxquels est vendu Joseph par ses frères sont des marchands de parfums : gomme adragante, résine, baume, myrrhe ou ladanum et autres plantes aromatiques, dont ils vont faire le commerce en Egypte. L'or est le symbole du pouvoir de Pharaon. Lorsque Joseph devient son principal ministre, Pharaon lui met au doigt son anneau royal, et au cou un collier d'or. L'or est associé à l'Égypte. C'est en revenant d'Égypte qu'Abraham est riche et possède or et argent. Rébecca, la mère d'Israël, pour devenir la femme d'Isaac, a reçu des vases d'or et d'argent, et des boucles d'oreilles en or. L'or est aussi associé à la lignée patriarcale.

Par ailleurs, Joseph préfigure par de multiples côtés la personne du Christ : vendu par ses frères pour 20 pièces d'argent, sa robe baignée du sang d'un bouc pour le faire passer pour mort aux yeux de son père, ce qui renvoie au sacrifice sanglant du Christ, substitué au sacrifice des taureaux et des boucs destiné au Temple.

Plus tard, au moment de la famine, Jacob envoie à Joseph des produits aromatiques (les plus excellents, dit-il) tels que de la résine ou baume, du miel, du storax ou gomme adragante, de la myrrhe ou ladanum, de la térébenthine (ou des pistaches) et des amandes.

Et tout cela, or, myrrhe, encens, préfigure toute la liturgie du Temple.

Les mages qui viennent les offrir font également penser aux chameliers madianites, surtout si on se souvient que Moïse enfui d'Égypte séjourne au pays de Madian, où se déroule l'épisode du Buisson ardent, et où il épouse la fille d'un prêtre, dont il a un fils. Et c'est en faisant paître le troupeau de brebis de son père, prêtre de Madian, sur la "Montagne de Dieu" qu'il est confronté au Buisson ardent. Évidemment, le troupeau de brebis du beau-père de Moïse sur la "Montagne de Dieu" préfigure tout autant le peuple d'Israël et l'Église.

Re: Les cadeaux des rois mages

par Hantouane » sam. 14 sept. 2019, 1:22

L'adoration des Rois mages peut interroger sur l'interdiction de l'AT de toutes pratiques occultes, notamment l'astrologie :
Qu'on ne trouve chez toi personne qui fasse passer son fils ou sa fille par le feu, personne qui exerce le métier de devin, d'astrologue, d'augure, de magicien,
Avec le Christ, cela veut-il dire que désormais, l'astrologie est pratiquable, à l'instar des Rois mages ?

Re: Les cadeaux des rois mages

par Carolus » ven. 13 sept. 2019, 22:04

Voyageur a écrit :
ven. 13 sept. 2019, 19:52
Voyageur :
Carolus a écrit :
jeu. 12 sept. 2019, 21:10
Carolus :
L’adoration des Mages est également une manifestation réelle.
À mon sens, au-delà de sa dimension historique, l'essentiel est ce qu'elle nous enseigne "pour aujourd'hui".
Je suis tout à fait d’accord avec vous, cher Voyageur. :)

Adorons donc notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ, n’est-ce pas ? :oui:

Re: Les cadeaux des rois mages

par Voyageur » ven. 13 sept. 2019, 19:52

Carolus a écrit :
jeu. 12 sept. 2019, 21:10
L’adoration des Mages est également une manifestation réelle.
À mon sens, au-delà de sa dimension historique, l'essentiel est ce qu'elle nous enseigne "pour aujourd'hui".
Homélie du Pape François, 6 janvier 2016

"Les Mages représentent les hommes de partout dans le monde, qui sont accueillis dans la maison de Dieu."

https://w2.vatican.va/content/francesco ... fania.html
Je vous invite à poursuivre la lecture de cette belle homélie.
:)

Re: Les cadeaux des rois mages

par Carolus » jeu. 12 sept. 2019, 21:10

Invité a écrit :
dim. 08 sept. 2019, 23:24
Invité :
Carolus a écrit :
dim. 08 sept. 2019, 4:11
Carolus :
Est-ce que l’Épiphanie est une fête qui ne célèbre qu’un événement inexistant ? :non:
L'origine de l'Épiphanie dans la tradition chrétienne ne correspond pas à la visite des mages mais correspond à la célébration de la manifestation du Christ dans le monde.
Merci de votre réponse, cher Invité. :)
Du grec épiphanéia : « apparition » ; de épiphainéin : « paraître ou briller sur ».
La Solennité de l’ Épiphanie célèbre la manifestation de Jésus comme Messie.

https://eglise.catholique.fr/approfondi ... epiphanie/
Même aujourd’hui, la « Solennité de l’ Épiphanie célèbre la manifestation de Jésus comme Messie. »

La manifestation de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ est une manifestation réelle, n’est-ce pas ? :oui:
[Concernant l’Épiphanie] :

En Occident, elle est surtout la fête des Mages ou des « Rois ». Les manifestations inaugurales de la vie publique ne sont pas oubliées, puisque l’office de la fête parle des trois mystères de ce jour comme n’en faisant qu’un : l’adoration des Mages, le baptême de Jésus et les noces de Cana (cf. Antienne de Magnificat aux secondes Vêpres) ; il faut dire cependant que les Mages retiennent presque toute l’attention.

https://eglise.catholique.fr/approfondi ... epiphanie/
L’adoration des Mages est également une manifestation réelle.

Re: Les cadeaux des rois mages

par gerardh » mer. 11 sept. 2019, 10:33

__

L’encens symbolise la perfection de la personne du fils de Dieu, une odeur agréable devant son Dieu et Père, dans sa vie et dans sa mort.

MYRRHE (smurna) : Très odorante et de goût amer, elle figure la bonne odeur de Christ, l’homme de douleurs souffrant dans sa vie et dans sa mort sur la croix.

L’or symbolise, par son éclat et par son prix, la justice divine.

__

Re: Les cadeaux des rois mages

par Carolus » mar. 10 sept. 2019, 14:09

Voyageur a écrit :
mar. 10 sept. 2019, 10:00
Voyageur :

Veuillez m'excuser, il semble que j'ai été trop téméraire.
Avez-vous quelques réflexions à propos de mon développement ?
Merci de votre réponse, cher Voyageur. :)
Voyageur a écrit :
mar. 10 sept. 2019, 10:00
Voyageur :
Benoît XVI, L'Enfance de Jésus, Champs essais, pp.152,153

Devant l'Enfant royal, les Mages pratiquent la proskýnesis, c'est-à-dire se prosternent devant lui. C'est l'hommage qu'on rend à un Roi-Dieu. À partir de là s'expliquent ensuite les dons qu'offrent les Mages. Ce ne sont pas des cadeaux pratiques, qui à ce moment-là auraient peut-être été utiles pour la Sainte Famille. […]
Le Pape Benoît XVI ne nie à aucun moment la réalité historique du récit biblique, n’est-ce pas ?

Re: Les cadeaux des rois mages

par gerardh » mar. 10 sept. 2019, 11:00

______

Bonjour,

Pour les offrandes des parents, elles sont spécifiées par le début du livre du Lévitique.

____

Re: Les cadeaux des rois mages

par Voyageur » mar. 10 sept. 2019, 10:00

Carolus a écrit :
lun. 09 sept. 2019, 20:25
De quelles analogies bibliques s’agit-il, svp. :?:
Veuillez m'excuser, il semble que j'ai été trop téméraire.
Avez-vous quelques réflexions à propos de mon développement ?

Benoît XVI, L'Enfance de Jésus, Champs essais, pp.152,153

Devant l'Enfant royal, les Mages pratiquent la proskýnesis, c'est-à-dire se prosternent devant lui. C'est l'hommage qu'on rend à un Roi-Dieu. À partir de là s'expliquent ensuite les dons qu'offrent les Mages. Ce ne sont pas des cadeaux pratiques, qui à ce moment-là auraient peut-être été utiles pour la Sainte Famille. Les dons expriment la même chose que la proskýnesis : ils sont une reconniassance de la dignité royale de celui auquel ils sont offerts. Or et encens sont mentionnés aussi en Isaïe 60, 6, comme des dons d'hommage, qui sont offerts au Dieu d'Israël de la part des peuples.

Dans les trois dons, la tradition de l'Église a vu représentés - avec quelques variantes - trois aspects du mystère du Christ : l'or renverrait à la royauté du Christ, l'encens au Fils de Dieu et la myrrhe au mystère de sa Passion.

En effet, dans l'Évangile de Jean la myrrhe apparaît après la mort de Jésus : l'évangéliste nous raconte que, pour l'onction du corps de Jésus, Nicodème s'était aussi procuré entre autres la myrrhe (cf. 19, 39). Ainsi, par la myrrhe, le mystère de la Croix est de nouveau relié à la royauté de Jésus et est annoncé à l'avance de façon mystérieuse dans l'adoration des Mages. L'onction est une tentative de s'opposer à la mort qui atteint seulement son caractère définitif dans la corruption. Quand, au matin du premier jour de la semaine, les femmes se rendent au tombeau pour effectuer l'onction qu'à cause du commencement immédiat de la fête il n'avait pas été possible d'exécuter le soir après la crucifixion, Jésus était désormais ressuscité : il n'avait plus besoin de myrrhe comme moyen contre la mort, parce que la vie même de Dieu avait vaincu la mort.

Re: Les cadeaux des rois mages

par Carolus » lun. 09 sept. 2019, 20:25

Voyageur a écrit :
lun. 09 sept. 2019, 8:17
Voyageur :
Carolus a écrit :
dim. 08 sept. 2019, 23:40
Carolus :
Les rois mages sont des païens qui ont découvert notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ, cher Hantouane.
Vous voyez, vous commencez à comprendre les analogies bibliques. Je vous félicite !
Merci, cher Voyageur. :)

De quelles analogies bibliques s’agit-il, svp. :?:

Re: Les cadeaux des rois mages

par Fernand Poisson » lun. 09 sept. 2019, 19:28

Je comprends. Merci pour cette belle réflexion, Voyageur. :)

Re: Les cadeaux des rois mages

par Voyageur » lun. 09 sept. 2019, 14:19

Bonjour Fernand Poisson,

Fernand Poisson a écrit :
lun. 09 sept. 2019, 12:02
Ce que je conteste en revanche (mais je crois que nous sommes d'accord), c'est qu'on puisse faire prévaloir cette lecture symbolique contre le sens historique ou littéral, ce qui reviendrait à dire que seule une fiction peut être symbolique. Or dans la conception chrétienne, les mystères centraux (l'Incarnation, la Passion, la Résurrection) sont tout à la fois des événements historiques et des symboles. Autrement dit, les symboles ne tiennent pas seulement à l'agencement du récit et à l'art du conteur, mais à l'histoire elle-même telle qu'elle s'est produite. Ce n'est pas parce qu'on explore le symbolisme extrêmement riche de la Croix par exemple, qu'il faut considérer comme secondaire sa réalité historique.
Votre parole est vraie. Je n'ai rien à lui opposer.


Si je force le trait au sujet de l'interprétation symbolique, c'est parce que la lecture strictement littérale des évangiles est très présente sur ce forum. Il est facile d'affirmer la définition d'un mot, contrairement à sa valeur poétique. Pour certains, la "réalité" religieuse doit pouvoir se toucher. Ils ont foi dans la chair, le bois de la croix, le tombeau du Christ, tout ce qui rattache les textes bibliques au concret, au palpable. Mais les réalités spirituelles sont d'une toute autre nature. Pour croire au Ressuscité, il faut sauter dans le vide, l'indicible et "renaître d'en-haut".

Matthieu 12 ; 39 :
« Cette génération mauvaise et adultère réclame un signe,
mais, en fait de signe, il ne lui sera donné que le signe du prophète Jonas."

Pour revenir à notre sujet, je crois que les trois présents sont hautement symboliques. Si les mages avaient offert d'autres cadeaux en plus, je pense que Matthieu s'en serait tenu à trois et à ceux-là particulièrement : l'or, la myrrhe et l'encens. Parce qu'ils annoncent de façon voilée ce que Pierre affirmera plus tard (Matthieu 16 ; 15). C'est bien ce que représente la fête de l'Épiphanie : la manifestation de Jésus comme Messie, Fils de Dieu et Sauveur. La visite extraordinaire d'astrologues orientaux est "prétexte" à cette annonce théologique.

Je n'affirme pas qu'il y avait plus de cadeaux, moins de cadeaux, visite ou non de mages. Mais vous savez comme moi que certains contestent l'évènement, puisqu'il n'y a pas d'équivalence inter-testamentaire. Pourtant, peu m'importe ! Qu'il y ai eu des mages ou des bergers, je reconnais dans ces visites une vérité de foi. Et cela me suffit. Je ne chercherai pas à découvrir si un astre s'est véritablement "levé" à l'époque. Même si c'est vraisemblable... Ça ne sera jamais une preuve, mais un des nombreux "signes de Jonas".


Voyez donc ces mages, étrangers à la terre d'Israël et à son Dieu, offrir au Nouveau né trois présents.
De la même manière, l'Église des Nations lui a reconnu trois noms, caché dans l'acronyme ICHTHUS.
Nous sommes les mages.
Nous remettons entre Ses mains le Règne, la Puissance et la Gloire.

Re: Les cadeaux des rois mages

par Fernand Poisson » lun. 09 sept. 2019, 12:02

Bonjour Voyageur,
Voyageur a écrit :
dim. 08 sept. 2019, 16:02
Évidemment, je ne peux que vous donner raison. Mon propos n'est pas de discuter le fait, avéré ou non, de la visite des mages. Plutôt de contester une lecture purement matérialiste de l'événement. Il est clair que l'évangéliste et l'Église lui prêtent une plus grande valeur théologique.
Dans ce cas je comprends mieux. Mais je ne suis pas sûr qu'il y ait grand sens à dire que le sens théologique a une "plus grande valeur". Ce sont deux plans différents. On peut dire à la rigueur que le sens théologique subsisterait quand bien même l'événement ne serait pas historiquement exact, mais l'idée même d'évoquer cette éventualité (alors qu'il n'y a aucune nécessité de le faire) me met mal à l'aise.
Concernant les mages, qui sont davantage des savants... L'astronomie, même si elle est pratiquée par des savants babyloniens férus de calculs astronomiques, n'en reste pas moins une forme de divination. C'est l'acceptation historique du mot "mage" ou magiste : qui pratique la magie ou l'art divinatoire. Simon le mage ne possédait pas de pouvoirs magiques lui permettant de voler en l'air (n'en déplaise à certains apocryphes). Le terme désigne le prêtre, le savant, l'homme connaissant certaines arcanes magiques. La gnose d'une croyance païenne, qui fait intervenir une puissance magique.

Pour moi, dans le CEC, les guillemets font davantage intervenir l'idée que les "mages" représentent plus que de simples "mages". D'ailleurs vous lirez : Dans ces "mages", représentants des religions païennes environnantes, l'Évangile voit les prémices des nations qui accueillent la Bonne Nouvelle du salut par l'Incarnation.. C'est bien que le Catéchisme leur accorde une valeur universaliste.
Vous avez raison de signaler le fait qu'ils étaient astrologues et versés dans les sciences occultes, mais ce n'était pas non plus des faiseurs de sort comme on l'entendrait de nos jours. D'où les guillemets à mon avis, c'est le sens le plus évident. Mais bon c'est un désaccord mineur. Voyez tout de même ce qu'en dit l'abbé Fillion dans son commentaire :

Qu’étaient les Mages ? Leur nom ne le dit qu’imparfaitement. Mais l’histoire nous donne des informations plus précises. Les Mages formaient à l’origine une caste sacerdotale que nous trouvons en premier lieu chez les Mèdes et chez les Perses, et qui s’étendit ensuite dans tout l’Orient. La bible nous les montre en Chaldée, à l’époque de Nabuchodonosor : ce prince conféra même à Daniel le titre de Rab-Magh ou de Grand-Mage, pour le récompenser de ses services, Dan., 2, 48. Ils avaient, comme tous les prêtres de l’antiquité, le monopole à peu près exclusif des sciences et des arts ; le domaine de leurs connaissances embrassait particulièrement l’astronomie ou plutôt l’astrologie, la médecine, les sciences occultes. « Les mages, qui forment en Perse un collège de savants et de sages », Cicéron, Traité de la Divination, 1, 23. Ce double titre de prêtres et de savants leur conférait une influence considérable ; aussi faisaient-ils souvent partie du conseil des rois. Il est vrai que ce nom glorieux de Mage, ayant pénétré en Occident, perdit peu à peu de son lustre, et qu’il finit même par être pris en mauvaise part, pour désigner les magiciens, les sorciers. Les écrits du Nouveau Testament nous fournissent plusieurs exemples de cette espèce de dégradation : “Simus Magus, Act., 8, 9, Elymas Magus”, Act., 13, 8, etc. Toutefois, c’est dans son acception originale qu’il est employé ici par S. Matthieu, comme le démontre l’ensemble de la narration

Fernand Poisson a écrit :
dim. 08 sept. 2019, 15:11
Le catholicisme est la religion de l'Incarnation, pas un simple système de symboles. L'histoire, les événements réels, accomplissent le salut de Dieu.
Ce "système", plutôt ce langage, n'a rien de simple et se déploie dans toute l'Écriture. Vous pouvez le nier si vous le souhaitez, mais vous seriez dans l'erreur. Les paraboles, les psaumes, les prophéties, l'apocalypse...

Jean 16 ; 25
En disant cela, je vous ai parlé en images. L’heure vient où je vous parlerai sans images, et vous annoncerai ouvertement ce qui concerne le Père.

Luc 24 ; 27
Et, partant de Moïse et de tous les Prophètes, il leur interpréta, dans toute l’Écriture, ce qui le concernait.
Je ne le nie pas ! Ce que je conteste en revanche (mais je crois que nous sommes d'accord), c'est qu'on puisse faire prévaloir cette lecture symbolique contre le sens historique ou littéral, ce qui reviendrait à dire que seule une fiction peut être symbolique. Or dans la conception chrétienne, les mystères centraux (l'Incarnation, la Passion, la Résurrection) sont tout à la fois des événements historiques et des symboles. Autrement dit, les symboles ne tiennent pas seulement à l'agencement du récit et à l'art du conteur, mais à l'histoire elle-même telle qu'elle s'est produite. Ce n'est pas parce qu'on explore le symbolisme extrêmement riche de la Croix par exemple, qu'il faut considérer comme secondaire sa réalité historique.

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