par Libremax » ven. 26 juil. 2019, 14:14
Gaudens a écrit : ↑ven. 26 juil. 2019, 13:31
Bonjour Libremax.
Pour Tresmontant ,les scripteurs des Evangiles,certainement les Apôtres leur ayant donné leurs noms,avaient une claire conscience d'écrire un texte sacré,donc prioritairement en hébreu,comme l'AT.J'ignore ce que vaut cette affirmation à la lumière des longs siècles de constitution de la bibliothèque sacrée.
Quant aux bibliothèque de Qumran et Nag Hamadi,il me semble qu'elles étaient très majoritairement en hébreu et seulement en faible part en araméen mais ma mémoire peut me tromper,je n'ai pas herché à vérifier;qu'en pensez-vous?
Vous devez vous douter un peu de ce que j'en pense ...
La présence de textes d'ordre théologique, religieux, en araméen, fussent-ils minoritaires, au milieu d'autres textes de l'époque démontre qu'il n'était tout simplement pas inimaginable que des Juifs écrivent en araméen dans un tel domaine.
Je pense que l'idée de Tresmontant selon laquelle les évangélistes savaient qu'ils écrivaient un texte sacré à vocation liturgique et catéchétique, et donc, ont voulu écrire en hébreu n'est pas absurde, mais je pense qu'elle est davantage une projection de ce que pense l'auteur sur le statut du "texte sacré" à l'époque du Christ.
Il se trouve que les spécialistes de la Pshytta trouvent en son sein des structures qui démontrent que les évangiles n'ont pas été à l'origine des textes écrits, mais des textes oraux. Composés, donc, pour être déclamés, et donc appris par coeur pour être récités, et non lus sur un parchemin.
En outre, il est évident que Jésus lui-même s'est adressé à ses contemporains en araméen, hormis éventuellement les pharisiens et les scribes, avec qui il polémiquait probablement en hébreu. Si bien que puisque les Apôtres avaient conscience de composer un texte sacré, eux qui savaient que Jésus était le Verbe même de Dieu, eux qui avaient appris par coeur ses enseignements, on se demande pourquoi il aurait fallu qu'ils les diffusent dans une autre langue, et donc, en d'autres mots.
je pense fondamentalement que l'hébreu de l'Ancien Testament était scrupuleusement conservé parce qu'il était la langue et les mots mêmes de Moïse, et non parce que la langue avait une valeur plus sacrale en elle-même. Je ne vois pas pourquoi les Apôtres seraient passés outre les mots du Christ dans leur première annonce.
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Bonjour Libremax.
Pour Tresmontant ,les scripteurs des Evangiles,certainement les Apôtres leur ayant donné leurs noms,avaient une claire conscience d'écrire un texte sacré,donc prioritairement en hébreu,comme l'AT.J'ignore ce que vaut cette affirmation à la lumière des longs siècles de constitution de la bibliothèque sacrée.
Quant aux bibliothèque de Qumran et Nag Hamadi,il me semble qu'elles étaient très majoritairement en hébreu et seulement en faible part en araméen mais ma mémoire peut me tromper,je n'ai pas herché à vérifier;qu'en pensez-vous?
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Vous devez vous douter un peu de ce que j'en pense ...
La présence de textes d'ordre théologique, religieux, en araméen, fussent-ils minoritaires, au milieu d'autres textes de l'époque démontre qu'il n'était tout simplement pas inimaginable que des Juifs écrivent en araméen dans un tel domaine.
Je pense que l'idée de Tresmontant selon laquelle les évangélistes savaient qu'ils écrivaient un texte sacré à vocation liturgique et catéchétique, et donc, ont voulu écrire en hébreu n'est pas absurde, mais je pense qu'elle est davantage une projection de ce que pense l'auteur sur le statut du "texte sacré" à l'époque du Christ.
Il se trouve que les spécialistes de la Pshytta trouvent en son sein des structures qui démontrent que les évangiles n'ont pas été à l'origine des textes écrits, mais des textes oraux. Composés, donc, pour être déclamés, et donc appris par coeur pour être récités, et non lus sur un parchemin.
En outre, il est évident que Jésus lui-même s'est adressé à ses contemporains en araméen, hormis éventuellement les pharisiens et les scribes, avec qui il polémiquait probablement en hébreu. Si bien que puisque les Apôtres avaient conscience de composer un texte sacré, eux qui savaient que Jésus était le Verbe même de Dieu, eux qui avaient appris par coeur ses enseignements, on se demande pourquoi il aurait fallu qu'ils les diffusent dans une autre langue, et donc, en d'autres mots.
je pense fondamentalement que l'hébreu de l'Ancien Testament était scrupuleusement conservé parce qu'il était la langue et les mots mêmes de Moïse, et non parce que la langue avait une valeur plus sacrale en elle-même. Je ne vois pas pourquoi les Apôtres seraient passés outre les mots du Christ dans leur première annonce.