Effet du péché originel : nature inachevée ou déchue ?

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Re: Effet du péché originel : nature inachevée ou déchue ?

par Perlum Pimpum » sam. 08 janv. 2022, 15:46

Bonjour David,

DavidB a écrit :
mer. 20 juil. 2011, 21:12
Bonjour à tous, je voudrais vous partager une réflexion.

C'est que je suis lent à comprendre, mais je pense que je viens de cliquer pourquoi il faut avoir la plus grande confiance en la Miséricorde Divine. Non pas pour se complaire dans le péché en se disant que Dieu pardonne, mais comprendre que si dieu pardonne, c'est pour renouveler en nous sa grâce, mais sa grâce est aussi miséricorde et le but de la miséricorde de Dieu est de nous faire marcher selon sa Justice.
C’est exact.


DavidB a écrit :
mer. 20 juil. 2011, 21:12
Malheureusement, toute ma parenté au complet et je ne sais plus combien de mes amis croient que la miséricorde de Dieu se résume au pardon de tout et pensent ainsi qu'ils ont plein droit au bonheur sur terre sans s'inquiéter...
Leur désillusion sera terrible, semblable à celle des vierges folles…


DavidB a écrit :
mer. 20 juil. 2011, 21:12
Autre chose que je trouve difficile à comprendre, par contre, c'est pourquoi est-il possible que l'homme puisse trouver une tranquillité intérieure dans le confort et l'accomplissement personnel et qu'ainsi il puisse avoir l'illusion tellement puissante d'être fait pour vivre dans ce monde qu'il en vient à oublier complètement celui qui vient?
Parce que sous couvert d’honorer la Miséricorde de Dieu, ils méprisent Dieu en méprisant la Justice de Dieu.


DavidB a écrit :
mer. 20 juil. 2011, 21:12
Pourquoi après nous avoir placé dans une création si attachante, doit-on nous en méfier comme d'une fosse au lion, de peur de nous y perdre? Nature déchue ou nature inachevée en attente de déification? La foi serait-il ce qui permet de dépasser cet état?
Les deux. La grâce n’est pas seulement un accident gratuitement et surnaturellement infus dans une nature déjà constituée selon ses éléments spécifiques. Elle était encore une partie intégrante quoique non-spécifique de la nature intègre (nature supralapsaire). La perte de la grâce fut donc une déchéance. Parce que la grâce ne relève pas des parties spécifiques de la nature humaine, sa perte ne rendit pas sous-humaine ou infra-humaine la nature déchue (nature infralapsaire). Mais parce qu’elle était une partie intégrante de la nature intègre, sa parte fut constitutive d’une abyssale déchéance, nous rendant « enfants de colère par nature » (Eph. II, 3). C’est par la grâce sanctifiante que la rénovation de la nature déchue s’opère.


DavidB a écrit :
mer. 20 juil. 2011, 21:12
Je ne cesse de lire ce passage de cette conversation de Notre Seigneur avec Marcel Van :
[+] Texte masqué
"Petit frère, ne sais-tu pas que je connais l'extrême faiblesse de l'homme ? Même si les hommes m'offensent délibérément et aussi gravement que tu puisses le supposer, leur péché n'est rien en comparaison d'une ombre de mon amour…
L'amour est infini et infini, dis-le bien aux hommes ; oui, infini et infini.
Ayez confiance en moi, et jamais, éternellement jamais, vous ne serez séparés de moi. Même le démon doit désespérer d'une âme en qui se trouve encore le mot « confiance ».

… Plus tard au ciel, on sera certainement bien surpris de voir au rang des saints et des saintes un grand nombre d'âmes que l'on croyait damnées…
L'amour aime infiniment, il est infiniment juste. Il suffit d'un simple regard de confiance jeté sur moi pour arracher les âmes pécheresses des griffes du démon. Même si une âme se trouvait déjà à la porte de l'enfer, attendant de pousser son dernier soupir pour y tomber ; si dans ce dernier soupir il y avait un tout petit peu de confiance en mon amour infini, cela serait encore suffisant pour que mon amour attire cette âme dans les bras de la Trinité ; c'est pourquoi je dis qu'il peut être très facile pour les hommes de monter au ciel, tandis qu'il peut leur être très difficile, et même infiniment difficile, de tomber en enfer. Car jamais l'amour ne peut souffrir qu'une âme se perde si facilement."
Mais je regarde autour de moi et je me demande, qui donc arrive à cette confiance en Notre Seigneur? J'angoisse tellement de ma situation et de celle des miens. j'ai recommencé à faire de l'insomnie, je ne suis plus capable que d'une chose, gémir après le nom de Jésus. Comment un tel frère peut-il ne pas réagir devant tant d'âme qui courent à leur ruine éternelle? Je suis horrifié, vraiment. Jésus est notre frère... Dieu est notre Père. Qui imaginent un Père et un Frère laisser se perdre dans une liberté mal éclairée autant d'âme... Je ne comprends pas...
La grâce nous est toujours offerte ici-bas, à charge pour nous d’y coopérer. Dieu nous tend la main pour nous sortir du bourbier de nos œuvres pécheresses, à charge pour nous d’accepter la main qu’il nous tend. La grâce est première, la libre coopération de la créature à la grâce est seconde.

Nos actes théologaux de foi, d’espérance et d’amour, posés sous l’influence d’une grâce que nous ne rejetons pas, sont notre manière d’accepter la main que Dieu nous tend. La grâce nous incite à de tels actes, mais nous devons coopérer à la grâce en acceptant d’exercer ces actes.

viewtopic.php?f=92&t=47196


DavidB a écrit :
mer. 20 juil. 2011, 21:12
J'essaies de me souvenir de Thérèse de Lisieux qui disait que si elle avait commis tous les crimes possibles elle garderait toujours la même confiance, car elle saurait que cette multitudes d'offenses n'est qu'une goutte d'eau dans un brasier ardent.
C’est exact. Elle espérait de Dieu qu’il Lui donne d’aimer Dieu. Et l’ayant fermement espéré de Dieu, elle reçu de L’aimer.

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Et L’aimant vraiment, nous nous détournons du péché, par amour de Lui. Elle réalisait ainsi ce que dit la parole : « Qui aime Dieu accomplit ses commandements ». Elle agissait conformément à la Loi, refusant de pêcher, parce qu’elle aimait le Dieu qu’elle espérait, raison pourquoi, coopérant fidèlement à la grâce lui donnant d’agir selon la Loi divine, elle agissait sans tomber dans les transgressions. À l’amour du péché et d’elle-même, elle préférait aimer Dieu. Comme l’explique saint Augustin, deux amours font deux cités. L’amour de soi jusqu’au mépris de Dieu fait la cité des hommes, mais l’amour de Dieu jusqu’au mépris de soi fait la Cité de Dieu.


DavidB a écrit :
mer. 20 juil. 2011, 21:12
Les âmes se sentent bien dans le confort de ce monde... Pourquoi serait-ce péché? Un père qui prépare un lit douillet pour son enfant et qui voit son enfant préférer sa doudou à son bras chaleureux se sent-il offensé ou s'en trouve-t-il attendri? Pourquoi Dieu ne serait-il pas satisfait que les âmes soient satisfaites d'une création si attachante, puisque tout dans cette création témoigne de l'Amour de Dieu pour que la chair ne manque de rien, elle non plus?

Que je ne comprends pas la situation du monde... Que je ne la comprends vraiment pas. Ça m'est un abîme insondable...
Ne vous y trompez pas, l’Esprit Saint n’habite pas dans une âme tributaire du péché (Sg I, 4). Ou ignorez-vous que l’amour de la chair est inimitié contre Dieu (Rm VIII, 7) ?

De saint Grégoire le grand, Moralia, 1 c. 25, nn. 34-35 (leçons 4 et 5) :

« Il y a chez quelques-uns de la négligence à réformer leur vie. Tout à la passion des biens passagers, ignorant les bien éternels, ou, s’ils les connaissent, les dédaignant, ils sont insensibles à leur état et incapables d’un bon dessein. Sans regret des biens d’en haut qu’ils ont perdus, ils se félicitent, les malheureux! de posséder ceux d’ici-bas. Formés pour la lumière de la vérité, ils n’y élèvent jamais les yeux de l’âme; jamais un désir, un élan vers la contemplation de l’éternelle patrie. S’abandonnant aux jouissances où ils se sont jetés, ils affectionnent comme étant leur patrie un triste lieu d’exil; et au sein des ténèbres qui les empêchent de voir, ils sont tout joyeux, comme si une brillante lumière les éclairait. »

« Les élus, au contraire, aux yeux de qui les biens passagers n’ont aucune valeur, recherchent ceux pour lesquels leurs âmes ont été créées. Et comme, hors de Dieu, rien n’a pu les satisfaire, leur pensée, que le travail de cette poursuite a fatiguée, se repose dans l’espérance et la contemplation de leur Créateur; et le désir d’être réunis aux citoyens du ciel les enflamme. Retenu encore dans ce monde par les liens de la chair, chacun d’eux cependant se transporte en esprit au-delà de ce monde, déplore les misères de son exil, et ne cesse de tendre vers sa sublime patrie, s’excitant lui-même par les aiguillons de l’amour. A l’amère pensée que ce qu’il a perdu est éternel, il prend la résolution salutaire de mépriser ce qui passe avec le temps. Et plus s’affermit son dessein de rompre avec les choses qui périssent, plus s’augmente en lui la tristesse de ne pas jouir encore des choses qui demeurent. »
Dieu n’a créé le monde que pour l’ordonner à Lui comme à sa fin dernière surnaturelle et absolue. La finalité de la création c’est son union surnaturelle à Dieu, qui suppose que les créatures rationnelles soient en état de grâce pour être surnaturellement adoptées par le Dieu Père. Le péché y fait obstacle, et ceux qui s’y adonnent ne sont pas des enfants de Dieu.

Par son péché l’homme se préfère à Dieu, subvertit l’ordre du monde, se détourne de sa fin dernière surnaturelle. À mourir dans cet état, il subira le châtiment de sa désobéissance. Parce que nous sommes libres, nous sommes responsables de nos libres-choix, responsables du mésusage de notre liberté devant Dieu notre Juge. Nous sommes libres d’accepter ou de refuser Dieu. Nous avons jusqu’à notre dernier souffle (les ouvriers de la dernière heure) pour nous tourner vers Dieu dans la foi et l’espérance, afin de l’aimer en recevant de l’aimer. Si nous préférons les Ténèbres à la Lumière, nous hériterons des Ténèbres, en châtiment infligé par Dieu aux fils de la perdition (Eph II, 2).


DavidB a écrit :
mer. 20 juil. 2011, 21:12
Ce peut-il que notre nature soit davantage inachevée que déchue? Que les commandements et la Loi de Dieu soient des avertissement de ce qui nous retient dans cet inachèvement, nous rendant incapables de Dieu, et que les sacrements soient là pour récupérer et sauver ce qui des actes de survie nécessaire comme la reproduction (mariage), naissance (baptême) pour que les pulsions de vie en nous soient récupérées et assumées par Dieu comme acte nécessaire à l'humanité, les laissant donc être sans préjudices pour l'âme en la renvoyant à son animalité, que le péché soit l'obstruction de l'action de l'Esprit Saint qui désire déifier l'humain, que la grâce soit l'habitation par Dieu de tous les éléments de notre humanité pour en déifier l'animalité?
Les commandements de Dieu s’imposent à nous. Ils sont plus que des avertissements. Ils sont notre règle de vie. Et c’est en aimant Dieu (en quoi consiste la charité) que nous recevons de Dieu d’agir en Christ en pleine fidélité à la Loi de Dieu.

Dieu soit béni.

Re: Effet du péché originel : nature inachevée ou déchue ?

par Trinité » ven. 07 janv. 2022, 23:52

Xavi a écrit :
ven. 07 janv. 2022, 22:10
Cher Trinité,

La réponse me semble donnée par le Christ lui-même : si vous aviez la foi comme un grain de sénevé...

Rien dans ce monde créé n'était impossible pour Adam et Ève en communion avec Dieu.


En effet!

Merci cher Xavi.

Re: Effet du péché originel : nature inachevée ou déchue ?

par Xavi » ven. 07 janv. 2022, 22:10

Cher Trinité,

La réponse me semble donnée par le Christ lui-même : si vous aviez la foi comme un grain de sénevé...

Rien dans ce monde créé n'était impossible pour Adam et Ève en communion avec Dieu.


NB : L’ensemble de mes réflexions concernant l’historicité d’Adam et Ève et du livre de la Genèse a été développé dans une synthèse réactualisée ce 24 mai 2023, sous le titre « Un jardin dans l’Eden », disponible en pdf dans la section Théologie de ce forum sous l’intitulé « Évolution, création, incarnation : un livre à télécharger » :
https://www.cite-catholique.org/viewtop ... 92&t=20369

Re: Comment considérer la Génèse ?

par Trinité » ven. 07 janv. 2022, 21:30

Trinité a écrit :
mer. 19 avr. 2017, 14:54
Si l'on part du principe que l'Eden se trouvait sur la terre ,cette même terre est soumise aux éléments climatiques et catastrophes naturelles,depuis son existence!
Alors , il faudrait admettre qu'Adam créée à l'image de Dieu , avant le péché originel ,pouvait les contrôler !
Bonsoir Xavi,

Je reviens sur cette question de l'époque, à laquelle semble t'il vous n'ayez pas répondu. :)

Re: Comment considérer la Génèse ?

par Voyageur » jeu. 20 avr. 2017, 16:50

Bonjour Xavi,
Xavi a écrit :
jeu. 20 avr. 2017, 13:11
Merci à Pierre Carhaix d’amener la bonne question fondamentale à ce point de la réflexion : « Alors pourquoi faire une nouvelle terre, si celle-ci est parfaite ? Pourquoi un paradis ? A quoi ressemble t il ? »

Il me semble que Dieu a créé une création « bonne » mais non une création « achevée, parfaite ». Dans ce cas, nous ne serions que des robots incapables d’y apporter l’œuvre de notre liberté. Non, la création a été confiée à des hommes libres avec pour premier commandement « Soyez féconds » (ce qu ne vise pas que la reproduction biologique) mais, à cause du péché, la terre reste aujourd’hui dans les douleurs d’un enfantement qui dure encore.

La nouvelle terre promise n’est pas en contradiction avec la mission initiale confiée à l’humanité, mais il nous est difficile d’imaginer davantage ce que la création aurait pu devenir sans le péché autant que ce qu’elle deviendra par le salut du Christ.

Ce qui est sûr c’est l’harmonie parfaite entre le paradis de Dieu et la nouvelle terre qu’il nous promet. Cette harmonie entre le spirituel et le terrestre qui existait dans le jardin d’Eden.
Merci pour cette belle réflexion. Vous avez entièrement raison de dire que la création n'est pas achevée et qu'il revient aux Hommes de l'accompagner vers sa destinée.

Re: Comment considérer la Génèse ?

par Xavi » jeu. 20 avr. 2017, 13:11

Merci à chacun pour ces contributions qui s’accumulent rapidement ce qui rend difficile d’y répondre pour chaque détail.

A Trebla, je ne peux que répéter qu’il continue à freiner un dialogue sérieux en évitant d’examiner les messages qui le contredisent tout en accusant d’un manque de base biblique et même de mensonge ! J’invite Trebla à ne pas dépasser les limites de la correction.

Comme l’écrit Voyageur « Vous devriez peut-être faire plus d'efforts pour comprendre la pensée de l'autre au lieu de constamment chercher à convaincre. C'est généralement ce qui est entendu par "dialogue constructif" ».

Pour la nourriture des animaux, il est utile de rappeler que la parole de Dieu est donnée après que l’homme ait été institué maître de la création. Il me semble qu’il n’y a pas de difficulté à considérer que beaucoup d’animaux (comme la plupart des humains le sont aujourd’hui sans faute) sont par nature carnivores.

Rien ne permet d’affirmer que la parole de Dieu sur la nourriture par les plantes soit un absolu qui s’appliquait nécessairement avant la création de l’homme et non un projet confié à l’homme.

Merci à Pierre Carhaix d’amener la bonne question fondamentale à ce point de la réflexion : « Alors pourquoi faire une nouvelle terre, si celle-ci est parfaite ? Pourquoi un paradis ? A quoi ressemble t il ? »

Il me semble que Dieu a créé une création « bonne » mais non une création « achevée, parfaite ». Dans ce cas, nous ne serions que des robots incapables d’y apporter l’œuvre de notre liberté. Non, la création a été confiée à des hommes libres avec pour premier commandement « Soyez féconds » (ce qu ne vise pas que la reproduction biologique) mais, à cause du péché, la terre reste aujourd’hui dans les douleurs d’un enfantement qui dure encore.

La nouvelle terre promise n’est pas en contradiction avec la mission initiale confiée à l’humanité, mais il nous est difficile d’imaginer davantage ce que la création aurait pu devenir sans le péché autant que ce qu’elle deviendra par le salut du Christ.

Ce qui est sûr c’est l’harmonie parfaite entre le paradis de Dieu et la nouvelle terre qu’il nous promet. Cette harmonie entre le spirituel et le terrestre qui existait dans le jardin d’Eden.

Re: Comment considérer la Génèse ?

par Trinité » mer. 19 avr. 2017, 14:54

Si l'on part du principe que l'Eden se trouvait sur la terre ,cette même terre est soumise aux éléments climatiques et catastrophes naturelles,depuis son existence!
Alors , il faudrait admettre qu'Adam créée à l'image de Dieu , avant le péché originel ,pouvait les contrôler !

Re: Comment considérer la Génèse ?

par Xavi » mer. 19 avr. 2017, 12:15

Vous donnez vous-même la réponse : à moins que…

Où est la limite du pouvoir de 'homme en communion avec Dieu ? Si tu dis à cette montagne...

Trebla écrit :
TREBLA a écrit :
mer. 19 avr. 2017, 1:06
Si « tout ce qu'il avait fait » avait été soumis « aux éléments climatiques et catastrophes naturelles classique tels que : tremblements de terre ,éruptions volcaniques ,raz de marée ect... », Dieu n'aurait pas pu dire que « cela était très bon ».
En effet, mais, en réalité, tout a été soumis à l’homme et c’était très bon. Ce n’est qu’à cause de la rupture du péché, et non à cause de Dieu, que tout ce qu’Il a fait se retrouve depuis lors « soumis aux éléments climatiques et catastrophes naturelles ».

Re: Comment considérer la Génèse ?

par Trinité » mer. 19 avr. 2017, 10:38

Bonjour Xavi?

Vous dites:

Les évènements de la nature ne sont, en eux-mêmes ni idylliques, ni mauvais. Ils ne deviennent négatifs que par la disparition de l’harmonie que l’homme aurait dû y mettre.

C'est très abstrait! Mon esprit pragmatique aurait tendance à penser que quelque soit la situation de l'homme ,Eden ou terre, après le péché originel.Lorsqu'il se trouve confronté à des éléments naturels catastrophiques (à moins que comme l'a fait Moïse ,commander à la mer de séparer en deux...) je ne vois pas comment il peut en éviter les conséquences!

Re: Comment considérer la Génèse ?

par Xavi » mer. 19 avr. 2017, 10:12

Bonjour à tous,

Les épines et les chardons ne sont pas moins bons que les guêpes ou les lions. La chute n’a créé ni les uns, ni les autres.

De même, les tremblements de la terre, les explosions volcaniques, les raz de marée ou le Big Bang ne sont pas moins bons que tous les autres mouvements dans la nature. Ces évènements font partie de la création bonne de Dieu. C’est l’homme qui a rendu catastrophiques beaucoup de faits naturels qui se produisent désormais de manière désordonnée et non maîtrisée.

L’Eden étant la réalité spirituelle de Dieu, il n’est en rien modifié par les évènements de la nature.

Comme le relève Voyageur, c’est bien « pour toi », qui est séparé de Dieu par le péché, que la terre produit des épines et des chardons par l’effet du péché et que tu dois désormais souffrir pour en tirer ta subsistance.

C’est l’absence de contrôle de la création qui a pour effet que les évènements naturels deviennent des causes de souffrance et de mort pour l’homme.

Nul ne mesure l’effet négatif dans toute la création de la disparition de l’harmonie que l’homme devait y mettre, ni, en sens inverse, l’évolution positive que cette harmonie aurait permise.

Les évènements de la nature ne sont, en eux-mêmes ni idylliques, ni mauvais. Ils ne deviennent négatifs que par la disparition de l’harmonie que l’homme aurait dû y mettre.

Comme le dit Pierre Carhaix, « Adam a refusé, préférant tourner la nature vers son seul profit, et le résultat est ce monde marqué par la mort ». En effet.

Eh oui, le sol est maudit, mais non pas en lui-même mais par le mal que l’homme lui cause en le privant de l’harmonie avec Dieu.

Ce sol maudit, de même que les épines, les chardons ou toute autre créature terrestre, cela se trouve dans la création où l’homme vit après avoir été chassé de l’Eden.

Cette expulsion n’est pas une délocalisation physique, mais un éloignement de la réalité spirituelle vivante de Dieu. Ne cherchons pas un endroit physique sur la terre que des anges rendraient inaccessible. L’Eden, c’est la réalité spirituelle de Dieu, le royaume des Cieux.

Il est toujours tout proche comme Jésus l’annonce dans l’Evangile.

Pierre Carhaix indique : « Je ne crois pas qu'il faut lire la Genèse au pied de la lettre ».

Il faut cependant en tenir compte pour ne pas s'envoler dans des interprétations trop abstraites personnelles, mais il faut certes aussi et surtout être très attentifs aux règles d’interprétation de l’Eglise et à l’enseignement du Magistère. Surtout à l’Evangile de la création de la dernière encyclique de Sa Sainteté le Pape François.

Nous sommes une création spirituelle dans la nature indivisible.

Re: Comment considérer la Génèse ?

par Pierre Carhaix » mer. 19 avr. 2017, 9:33

Une vidéo que vous pouvez chercher : phacochère hyènes crocodile. Imaginez vous ce spectacle dans le paradis ?

Re: Comment considérer la Génèse ?

par Voyageur » mer. 19 avr. 2017, 6:50

Bonjour TREBLA,
TREBLA a écrit :
lun. 17 avr. 2017, 22:38
Mais ces paroles ne sont pas vie physique.
Les Chrétiens meurent physiquement comme tout le monde.
Donc, selon vous, l'Arbre de vie coexistera en même temps que le Parole du Christ ?
Donc, l'Arbre de vie peut concéder la vie physique, mais pas le Verbe créateur qui s'est fait chaire ?
Donc, l'action du Christ a été et reste purement spirituelle dans le monde ?
TREBLA a écrit :L'Arbre de Vie du jardin d'Eden était une véritable fontaine de Jouvence.
Ce n'est pas ce qu'il est écrit. Il est fait mention de la Vie éternelle. C'est aussi ce qui est mentionné pour Jésus Christ. Comment parvenez-vous à différencier l'un et l'autre ?

Re: Comment considérer la Génèse ?

par TREBLA » mer. 19 avr. 2017, 1:06

Cher Trinité,

Merci pour votre commentaire :
Mais dans l'hypothèse, ou l'Eden se trouvait au préalable sur terre , cette terre était certainement soumises aux éléments climatiques et catastrophes naturelles classique tels que : tremblements de terre ,éruptions volcaniques ,raz de marée ect... et à ce titre,cela ne pouvait pas être tout le temps idyllique!
Avant la chute, la nature n'était pas maudite.
Donc, il n'y avait pas de catastrophes naturelles classiques « tels que : tremblements de terre ,éruptions volcaniques ,raz de marée ect... »
Genèse 1, 31 Dieu vit tout ce qu'il avait fait: cela était très bon. Il y eut un soir et il y eut un matin: sixième jour.
Si « tout ce qu'il avait fait » avait été soumis « aux éléments climatiques et catastrophes naturelles classique tels que : tremblements de terre ,éruptions volcaniques ,raz de marée ect... », Dieu n'aurait pas pu dire que « cela était très bon ».

Que le Seigneur vous bénisse.

Re: Comment considérer la Génèse ?

par Trinité » mar. 18 avr. 2017, 23:26

Cher Xavi ,

Vous dites :

La nature est et reste bonne. C’est la nature créée par Dieu. Notre corps est bien une réalité essentielle de notre être qui a toute sa valeur.

Il est certain que lorsque l'homme a été affecté du péché originel ,il a d'une part été puni par Dieu, par la mort et la souffrance et d'autre part il a contribué à détruire la nature par ses actes!
Mais dans l'hypothèse, ou l'Eden se trouvait au préalable sur terre , cette terre était certainement soumises aux éléments climatiques et catastrophes naturelles classique tels que : tremblements de terre ,éruptions volcaniques ,raz de marée ect... et à ce titre,cela ne pouvait pas être tout le temps idyllique!

Re: Comment considérer la Génèse ?

par TREBLA » mar. 18 avr. 2017, 22:32

Cher Voyageur,

Merci pour votre commentaire :
Il produira pour toi épines et chardons ne veut pas dire qu'il n'y en avait pas
Mais c'est l'implication de cette malédiction.
Genèse 3, 17 A l'homme, il dit: "Parce que tu as écouté la voix de ta femme et que tu as mangé de l'arbre dont je
t'avais interdit de manger, maudit soit le sol à cause de toi! A force de peines tu en tireras subsistance tous les
jours de ta vie.
Genèse 3, 18 Il produira pour toi épines et chardons et tu mangeras l'herbe des champs.
La malédiction prononcée par Dieu : « maudit soit le sol ».
Il s'agit du sol en général, pas seulement du sol en dehors du jardin d'Eden.

AVANT (implication) : Le sol ne produit pas encore d'épines et de chardons.
APRES : « Il produira (futur simple) pour toi épines et chardons. »

L'implication du futur simple : ce qui n'existe pas encore, existera.
Isaïe 65, 17 Car voici que je vais créer des cieux nouveaux et une terre nouvelle, on ne se souviendra plus du
passé, il ne reviendra plus à l'esprit.
AVANT (l'accomplissement de la promesse de Dieu): la terre est maudite
APRES :« je vais créer (futur proche) des cieux nouveaux et une terre nouvelle. »

L'implication du futur proche : ce qui n'existe pas encore, existera.

Que le Seigneur vous bénisse.

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