par Gnôsis » dim. 26 oct. 2014, 20:00
[Il a été porté à l'attention de la modération qu'une bonne partie du message qui suit est tirée de l'oeuvre de Boris Mouravieff, Gnôsis - Études et commentaires sur la tradition ésotérique de l'Orthodoxie orientale. Cet auteur étant décédé en 1966, il serait surprenant qu'il s'agisse ici de la même personne. Il a été demandé à Gnôsis de baliser lui-même ce texte pour en faire ressortir la citation, mais il n'a pas daigné le faire. Vous êtes donc prié de prendre en considération l'origine de la majeure partie de ce texte lors de votre réflexion sur le sujet.]
Bonjour à tous !
Après avoir lu tous les messages, je vais en rajouter une couche et je sens que je vais encore compliquer la question, mais tant pis si cela peut ajouter à la réflexion. Les évangiles sont avant tout des textes qui expriment la voix de Dieu sous forme hermétique. Chacun, selon son degré d'être y trouvera la nourriture à sa mesure. Qu'est-ce que le niveau de l'être chez une personne ? On va prendre un exemple imagé : le niveau de l'être ressemble à un récipient que l'on a en soi. Ce récipient n'a pas la même contenance chez chacun d'entre nous - eh oui, l'égalité n'existe pas ! - Donc, dans ce récipient viennent se déverser les impressions que l'on reçoit de l'extérieur comme de l'intérieur, ainsi que la connaissance spirituelle que l'on accumule, par exemple, en lisant des livres pieux ou la vie des saints, etc. Une précision avant d'aller plus loin : il ne s'agit pas là de connaissances intellectuelles qui s'acquièrent par l'étude, l'éducation, etc. Il s'agit de la capacité de chacun à accumuler la nourriture spirituelle sous la forme d'une connaissance. Donc, pour en revenir au récipient, celui-ci reçoit ces impressions ou les enseignements spirituels d'un livre et, quand il est plein, le reste déborde et coule parterre. C'est pour cette raison que Jésus disait à ses disciples (je ne sais plus bien dans quel évangile) : "j'ai encore beaucoup de choses à vous dire, mais vous ne pouvez pas les contenir maintenant". Donc pour la lecture des évangiles, c'est la même chose. Il est admis que la compréhension des évangiles, même en tenant compte des travaux des spécialistes, n'excède pas 5 à 10 % des enseignements. Il y a donc bien une certaine inégalité au départ, qui est une inégalité qui, en réalité, n'en est pas une. En effet, si on relit un évangile plusieurs fois d'affilée, on constate, si on fait ça sérieusement, qu'à chaque fois, on comprend quelque chose de nouveau, quelque chose de plus par rapport aux fois précédentes. Cela veut dire que nous sommes égaux sur le plan des possibilités, avec le travail, on parvient à augmenter la contenance du récipient et le surplus reste dedans au lieu d'aller déborder sur le sol. Et puis maintenant, - pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué -, chaque évangile s'adresse à un type d'homme particulier. Les types humains sont répartis en plusieurs catégories : l'homme 1, représente l'individu plutôt matérialiste et jouisseur. L'homme 2 représente la catégorie des chevaliers, c'est une image pour désigner ceux qui ont des capacités émotives assez prononcées et qui ont tendance à s'investir dans des actions humanitaires, sociales, éducatives. On trouve dans cette catégorie, des magistrats, des enseignants, des religieux et ...des militaires. Puis il y a l'homme 3 qui représente l'intellectuel dans son spectre le plus large, allant des hommes d'affaires, aux scientifiques, médecins, hommes de loi, etc. Selon les enseignements les plus profonds de l'Orthodoxie orientale - mais l'équivalent existe également dans les enseignements de la Chrétienté en Occident - la Voie spirituelle est une, mais les chemins d'accès qui y mènent sont au nombre de trois, correspondant aux trois types fondamentaux de l'homme que j'ai décrit sommairement plus haut. La Voie est représentée comme un fleuve jetant ses eaux dans l'océan par trois bras. Le fleuve prend ses eaux d'un lac situé en haut des montagnes et qui reflète la beauté des cieux. L'océan dans lequel se jette le fleuve est l'océan d'ignorance. Les trois bras sont les trois premiers Evangiles, le fleuve le quatrième l'Evangile selon Saint Jean (destiné à l'homme 4), le lac paisible et de silence figure l'Apocalypse (destiné à l'homme 5). Celui qui s'engage dans la Voie spirituelle doit, comme vous le voyez, remonter à contre courant et franchir tous les obstacles, récifs, tourbillons, brouillards, etc. Il ne reste plus qu'à décrire les deux derniers types d'hommes 4 et 5. L'homme 4 est celui qui, auparavant faisait partie d'un des trois types humains précités et qui, par la force d'un travail conscient et d'une discipline de fer a pu faire taire ses passions, équilibrer les contenus de ses trois centres psychiques inférieurs (moteur, intellectuel et émotif) pour arriver à se confectionner ce que la Tradition appelle une cage, dans laquelle il se met à l'abri des tentations de ce monde. Par un travail sur soi extraordinaire (c'est ce que font les moines mais c'est plus facile pour eux car ils sont protégés par le fait de vivre dans le monastère), cette cage de protection étant construite, l'homme 4 a la faculté d'aller s'y réfugier chaque fois qu'il a affaire au Démon. Ayant atteint ce niveau, l'homme 4 se trouve juste devant un seuil important qu'il doit franchir pour devenir homme 5 qui, normalement reçoit les premiers dons du St Esprit. Donc les trois Evangiles synoptiques ont été conçus comme des guides permettant d'atteindre et, ensuite, de suivre les chemins d'accès. Ils sont dotés de signes distinctifs qui servent de premières clefs :
- Luc est représenté avec un taureau auprès de lui ; il s'adresse à l'homme 1.
- Marc est représenté avec un Lion ailé ; il s'adresse à l'homme 2.
- Matthieu est représenté avec un homme ; il s'adresse à l'homme 3.
- Jean est représenté avec un aigle, il s'adresse à l'homme 4.
D'après la Tradition, l'Evangile est un livre sous sept scellés. C'est dire qu'il doit être étudié en sept étapes consécutives en reprenant chaque fois le texte du début à la fin avec une nouvelle clef. L'évolution vers la conscience est une progression de la zone des effets vers celle des causes, autrement dit c'est une production sur l'échelle des produits vers la production.
Voilà, je pense avoir répondu au sujet, bien entendu à ma façon et je comprends bien que tout le monde ne sera pas d'accord avec moi. L'essentiel, comme on dit, est de participer. Que Dieu vous protège.
[size=150][b][color=#008000][Il a été porté à l'attention de la modération qu'une bonne partie du message qui suit est tirée de l'oeuvre de Boris Mouravieff, [i] [u]Gnôsis - Études et commentaires sur la tradition ésotérique de l'Orthodoxie orientale[/u]. Cet auteur étant décédé en 1966, il serait surprenant qu'il s'agisse ici de la même personne. Il a été demandé à Gnôsis de baliser lui-même ce texte pour en faire ressortir la citation, mais il n'a pas daigné le faire. Vous êtes donc prié de prendre en considération l'origine de la majeure partie de ce texte lors de votre réflexion sur le sujet.][/i] [/color][/b][/size]
Bonjour à tous !
Après avoir lu tous les messages, je vais en rajouter une couche et je sens que je vais encore compliquer la question, mais tant pis si cela peut ajouter à la réflexion. Les évangiles sont avant tout des textes qui expriment la voix de Dieu sous forme hermétique. Chacun, selon son degré d'être y trouvera la nourriture à sa mesure. Qu'est-ce que le niveau de l'être chez une personne ? On va prendre un exemple imagé : le niveau de l'être ressemble à un récipient que l'on a en soi. Ce récipient n'a pas la même contenance chez chacun d'entre nous - eh oui, l'égalité n'existe pas ! - Donc, dans ce récipient viennent se déverser les impressions que l'on reçoit de l'extérieur comme de l'intérieur, ainsi que la connaissance spirituelle que l'on accumule, par exemple, en lisant des livres pieux ou la vie des saints, etc. Une précision avant d'aller plus loin : il ne s'agit pas là de connaissances intellectuelles qui s'acquièrent par l'étude, l'éducation, etc. Il s'agit de la capacité de chacun à accumuler la nourriture spirituelle sous la forme d'une connaissance. Donc, pour en revenir au récipient, celui-ci reçoit ces impressions ou les enseignements spirituels d'un livre et, quand il est plein, le reste déborde et coule parterre. C'est pour cette raison que Jésus disait à ses disciples (je ne sais plus bien dans quel évangile) : "j'ai encore beaucoup de choses à vous dire, mais vous ne pouvez pas les contenir maintenant". Donc pour la lecture des évangiles, c'est la même chose. Il est admis que la compréhension des évangiles, même en tenant compte des travaux des spécialistes, n'excède pas 5 à 10 % des enseignements. Il y a donc bien une certaine inégalité au départ, qui est une inégalité qui, en réalité, n'en est pas une. En effet, si on relit un évangile plusieurs fois d'affilée, on constate, si on fait ça sérieusement, qu'à chaque fois, on comprend quelque chose de nouveau, quelque chose de plus par rapport aux fois précédentes. Cela veut dire que nous sommes égaux sur le plan des possibilités, avec le travail, on parvient à augmenter la contenance du récipient et le surplus reste dedans au lieu d'aller déborder sur le sol. Et puis maintenant, - pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué -, chaque évangile s'adresse à un type d'homme particulier. Les types humains sont répartis en plusieurs catégories : l'homme 1, représente l'individu plutôt matérialiste et jouisseur. L'homme 2 représente la catégorie des chevaliers, c'est une image pour désigner ceux qui ont des capacités émotives assez prononcées et qui ont tendance à s'investir dans des actions humanitaires, sociales, éducatives. On trouve dans cette catégorie, des magistrats, des enseignants, des religieux et ...des militaires. Puis il y a l'homme 3 qui représente l'intellectuel dans son spectre le plus large, allant des hommes d'affaires, aux scientifiques, médecins, hommes de loi, etc. Selon les enseignements les plus profonds de l'Orthodoxie orientale - mais l'équivalent existe également dans les enseignements de la Chrétienté en Occident - la Voie spirituelle est une, mais les chemins d'accès qui y mènent sont au nombre de trois, correspondant aux trois types fondamentaux de l'homme que j'ai décrit sommairement plus haut. La Voie est représentée comme un fleuve jetant ses eaux dans l'océan par trois bras. Le fleuve prend ses eaux d'un lac situé en haut des montagnes et qui reflète la beauté des cieux. L'océan dans lequel se jette le fleuve est l'océan d'ignorance. Les trois bras sont les trois premiers Evangiles, le fleuve le quatrième l'Evangile selon Saint Jean (destiné à l'homme 4), le lac paisible et de silence figure l'Apocalypse (destiné à l'homme 5). Celui qui s'engage dans la Voie spirituelle doit, comme vous le voyez, remonter à contre courant et franchir tous les obstacles, récifs, tourbillons, brouillards, etc. Il ne reste plus qu'à décrire les deux derniers types d'hommes 4 et 5. L'homme 4 est celui qui, auparavant faisait partie d'un des trois types humains précités et qui, par la force d'un travail conscient et d'une discipline de fer a pu faire taire ses passions, équilibrer les contenus de ses trois centres psychiques inférieurs (moteur, intellectuel et émotif) pour arriver à se confectionner ce que la Tradition appelle une cage, dans laquelle il se met à l'abri des tentations de ce monde. Par un travail sur soi extraordinaire (c'est ce que font les moines mais c'est plus facile pour eux car ils sont protégés par le fait de vivre dans le monastère), cette cage de protection étant construite, l'homme 4 a la faculté d'aller s'y réfugier chaque fois qu'il a affaire au Démon. Ayant atteint ce niveau, l'homme 4 se trouve juste devant un seuil important qu'il doit franchir pour devenir homme 5 qui, normalement reçoit les premiers dons du St Esprit. Donc les trois Evangiles synoptiques ont été conçus comme des guides permettant d'atteindre et, ensuite, de suivre les chemins d'accès. Ils sont dotés de signes distinctifs qui servent de premières clefs :
- Luc est représenté avec un taureau auprès de lui ; il s'adresse à l'homme 1.
- Marc est représenté avec un Lion ailé ; il s'adresse à l'homme 2.
- Matthieu est représenté avec un homme ; il s'adresse à l'homme 3.
- Jean est représenté avec un aigle, il s'adresse à l'homme 4.
D'après la Tradition, l'Evangile est un livre sous sept scellés. C'est dire qu'il doit être étudié en sept étapes consécutives en reprenant chaque fois le texte du début à la fin avec une nouvelle clef. L'évolution vers la conscience est une progression de la zone des effets vers celle des causes, autrement dit c'est une production sur l'échelle des produits vers la production.
Voilà, je pense avoir répondu au sujet, bien entendu à ma façon et je comprends bien que tout le monde ne sera pas d'accord avec moi. L'essentiel, comme on dit, est de participer. Que Dieu vous protège.