Le centurion dans les évangiles

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Foi du centurion

par elenos » mer. 14 déc. 2016, 0:21

Foi du centurion
(Mt 8,5-17): Jésus était entré à Capharnaüm; un centurion de l’armée romaine vint à lui et le supplia: «Seigneur, mon serviteur est au lit, chez moi, paralysé, et il souffre terriblement». Jésus lui dit: «Je vais aller le guérir». Le centurion reprit: «Seigneur, je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit, mais dis seulement une parole et mon serviteur sera guéri. Ainsi, moi qui suis soumis à une autorité, j’ai des soldats sous mes ordres; je dis à l’un: ‘Va’, et il va, à un autre: ‘Viens’, et il vient, et à mon esclave: ‘Fais ceci’, et il le fait». A ces mots, Jésus fut dans l’admiration et dit à ceux qui le suivaient: «Amen, je vous le déclare, chez personne en Israël, je n’ai trouvé une telle foi. Aussi je vous le dis: Beaucoup viendront de l’orient et de l’occident et prendront place avec Abraham, lsaac et Jacob au festin du Royaume des cieux, et les héritiers du Royaume seront jetés dehors dans les ténèbres; là, il y aura des pleurs et des grincements de dents». Et Jésus dit au centurion: «Rentre chez toi, que tout se passe pour toi selon ta foi». Et le serviteur fut guéri à cette heure même.

Comme Jésus entrait chez Pierre, il vit sa belle-mère couchée avec de la fièvre. Il lui prit la main, et la fièvre la quitta. Elle se leva, et elle le servait. Le soir venu, on lui amena beaucoup de possédés; il chassa les esprits par sa parole et il guérit tous les malades. Ainsi devait s’accomplir la parole prononcée par le prophète Isaïe: Il a pris nos souffrances, il a porté nos maladies.
Commentaire: Abbé Xavier JAUSET i Clivillé (Lleida, Espagne)
[b]
«Je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit, mais dis seulement une parole et mon serviteur sera guéri»[/b]

Re: le centurion dans les évangiles

par mike.adoo » mer. 24 avr. 2013, 11:51

Vincichristi a écrit :
La façon de mourir de Jésus était-il si particulière qu'un soldat romain peut dire " fils de Dieu " pour Jésus?
Bonjour à tous

Oui , la façon de mourir de Jésus était très particulière .

Il était environ midi, mais ce fut l’obscurité dans tout le pays jusqu’au milieu de l’après-midi.
— “Voilà qu’il appelle Élie !”

C’est alors que Jésus poussa un grand cri et rendit le dernier soupir.
Le rideau du Sanctuaire se déchira en deux, du haut en bas, et au même moment, voyant comment Jésus était mort, l’officier romain qui se tenait en face de lui déclara :
— “En vérité cet homme était fils de Dieu.
(Marc 15,33et39 )

Cette "ombre " ( ou d'autres phénomènes célestes) apparaît à tous les moments forts de la vie de Jésus , accompagnée d'une phrase affirmative .

1- Annonciation :L’Esprit Saint viendra sur toi, la puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre. C’est pourquoi le saint enfant qui naîtra de toi sera appelé Fils de Dieu.

2- Baptême : Le baptême terminé, Jésus sortit des eaux. Alors les cieux s’ouvrirent et Jésus vit l’Esprit de Dieu qui descendait comme fait la colombe et s’arrêtait sur lui. Une voix se fit entendre, venant du Ciel :
— “C’est lui mon Fils, le Bien-Aimé, celui en qui je me complais.”
( Luc 1,35 )

3- Transfiguration :Il parlait encore lorsqu’une nuée lumineuse vint les recouvrir et du milieu de la nuée une voix dit :
— “Celui-ci est mon Fils, le Bien-Aimé, celui en qui je me complais, écoutez-le !
” ( Mat 17,5 )

4- Mort de Jésus : Voir plus haut . Ici , L'Esprit Saint s'exprime par la voix du centurion qui symbolise les populations païennes et étrangères . ( Ce n'est pas rien )

Jésus a été conçu du Saint Esprit qui a toujours été près de lui .

Re: le centurion dans les évangiles

par PaxetBonum » mar. 23 avr. 2013, 15:09

Je n'ai malheureusement pas de réponse théologique à apporter comme cela.
Mais je dois dire que ces figures de centurions (pour ma part je les dissocie) sont pour moi essentielles.
Des marques de Jésus envers des étrangers (des ennemis) du peuple élu.
Des marques de ces occupants envers Jésus.
Quand César et Dieu se rencontrent en quelque sorte…

Le centurion dans les évangiles

par Vincichristi » mar. 23 avr. 2013, 15:02

Bonjour
Dans les évangiles on parle à différents endroits d'un centurion.
a/ Celui qui demande à Jésus de guérir son esclave
b/ Celui qui assiste à la mort de Jésus
c/ Celui qui dit à Pilate que Jésus est bien mort

Est-ce que ce sont trois centurions différents ?
Peut-on penser que les centurions b/ et c/ sont les mêmes ?
La Tradition a-t-elle conservé les noms de ces centurions ?

Le centurion qui fait appel à Jésus pour son esclave est-il un " craignant-Dieu " ou un soldat qui a entendu dire que Jésus faisait des miracles ?

Le centurion b/ qui est à la Croix, comment en voyant mourir Jésus peut-il confesser que Jésus est fils de Dieu ?? Avait-il assister au procès ?

La façon de mourir de Jésus était-il si particulière qu'un soldat romain peut dire " fils de Dieu " pour Jésus?

Une supposition : Jésus en mourant dit à Dieu : " entre tes mains je remets mon esprit " ; le centurion aurai-t-il été témoin d'une manifestation physique de la sortie de l'esprit du corps de Jésus ?

Vos réponses sont les bienvenues

Re: Le centurion s'est-il déplacé lui-même s'il vous plait ?

par pimpampoum » mer. 28 nov. 2012, 22:49

C'est parce que la lune brille fort, on la voit bien ! :-D

Alors que parfois pour bien voir le doigt, il faut un éclairage adéquat.

Merci beaucoup pour vos éclaircissements sur ce sujet.

Je ne connaissais pas d'ailleurs la 3ème version de Jean sur ce sujet...

Dieu vous garde et bonne nuit !

Re: Le centurion s'est-il déplacé lui-même s'il vous plait ?

par mike.adoo » mer. 28 nov. 2012, 19:26

Epsilon a écrit :
mike.adoo a écrit :Dès lors , je pense que le questionnement extérieur est une erreur .
Je ne vois pas pourquoi ... nous sommes par NATURE curieux :cool:
Je ne remets pas en cause cette curiosité bien naturelle , tant s'en faut . Mais il est dommage de focaliser cette curiosité sur le doigt qui montre la lune .

Re: Le centurion s'est-il déplacé lui-même s'il vous plait ?

par Epsilon » mer. 28 nov. 2012, 19:00

mike.adoo a écrit :Dès lors , je pense que le questionnement extérieur est une erreur .
Je ne vois pas pourquoi ... nous sommes par NATURE curieux :cool:

Quoi qu'il en soit ...

J’ajouterais qu’un des thèmes essentiels … « je ne suis pas digne de te recevoir » ne figure pas chez Jean.

Donc tout, du moins au sujet de la question qui nous préoccupe, tourne au fait de savoir si le centurion et l’officier royal sont (ou pas) juif/païen ???

C’est clair concernant le centurion … ce l’est moins concernant « l’officier royal » !!!

Bon mes illustres prédécesseurs ;) n’étant, malheureusement, plus là … qui peut répondre car :

a) il y a un roi en Galilée à cette époque et c’est Hérode Antipas … bien qu’officiellement il ne soit que tétrarque … donc un « officier royal » ne peut-être ici qu’un « officier » au service d’Hérode … je ne vois pas Rome mettre un de ses représentants au service d’Hérode car de toute façon il y avait le fameux Centurion ... qui commande une garnison de cent hommes comme son nom l’indique.

A ce stade de la réflexion je dirais que cet « officier royal » me semble être plutôt juif que païen.

b) maintenant comment expliquer le verset (4,52) c’est bien « l’officier royal » qui pose la question … et la réponse est : « Hier à la septième heure » … comment donc concilier cela avec (4,53) qui dit : « … que c’est à la même heure que celle ou Jésus prononce : Ton fils vis » … comment donc concilier l’heure du miracle avec (4,52) … sinon en nous référent à la manière juive de diviser les jours.

C’est ce deuxième aspect des chose qui me fait dire que cet « officier royal » est juif … contrairement au centurion … donc son approche personnelle à l’égard de Jésus n’est pas du tout la même.



Cordialement, Epsilon

Re: Le centurion s'est-il déplacé lui-même s'il vous plait ?

par mike.adoo » mer. 28 nov. 2012, 12:43

Bonjour à tous

Voici ce que disent Origène et Saint Chrysostome ...

ORIG. Quelques-uns pensent que cet homme était un des officier d'Hérode, et d'autres affirment qu'il était de la maison de César, et qu'il avait été envoyé en mission particulière en Judée, car on ne dit pas qu'il fut juif. — S. CHRYS. (hom. 35.) L'Evangéliste lui donne le nom de Régulus, officier royal, soit qu'il fût de race royale, soit qu'il fût revêtu de quelque haute dignité qui lui faisait donner ce titre. Il en est qui pensent que cet officier est le même que le centenier dont parle saint Matthieu (Mt 8, 5)

Il est à remarquer que ces trois versions ouvrent un éventail dramatique assez complet . La trame est la même : Un être est en danger , une personne demande secours et cela finit par une guérison . Seules les identités et les motivations divergent . Ces motivations , quelles sont-elles ? L'un veut sauver son fils car celui-ci représente son continuum , un autre veut sauver un serviteur parce qu'il lui est cher , un autre enfin , veut guérir son serviteur parce qu'il souffre . Dans les deux premiers cas , c'est l'intérêt personnel qui prévaut mais dans le dernier cas , c'est la compassion qui est mise en avant .

Dès lors , je pense que le questionnement extérieur est une erreur . Vouloir absolument rétablir l'exact déroulement des faits est un non-sens . Jésus a pu sauver , lors de ses pérégrinations , des fils , des filles ( fille de Jaïre ) , des serviteurs et bien d'autres personnes dans des circonstances diverses et variées . Ce qui importe ici c'est le thème de la foi .

Re: Le centurion s'est-il déplacé lui-même s'il vous plait ?

par Epsilon » mar. 27 nov. 2012, 21:48

mike.adoo a écrit :Est-ce bien une troisième version ?
Effectivement il y a des similitudes … mais est-ce pour autant le même récit que les synoptiques … nous avons des raisons de penser que se ne soit pas le cas et/ou que Jean prend certaines « libertés » dans son récit car :

a) Un officier royal n’est pas un centurion … le premier est au service du roi qui, ici, est Hérode Antipas (il y a donc de forte chance qu’il soit juif) … le deuxième est au service de Rome est là c’est certains qu’il soit païen,

b) mais il a aussi une problème de chronométrie (V52-53) … qui ne peut être résolu que dans un contexte juif de comptabilisation des heures … qui prouve ici, puisque l’officier royal a bien compris, que ce dernier est bien juif.

c) sans compter qu'un fils n'est pas un esclave ;)



Cordialement, Epsilon

Re: Le centurion s'est-il déplacé lui-même s'il vous plait ?

par mike.adoo » mar. 27 nov. 2012, 19:48

Epsilon a écrit :
mike.adoo a écrit :Cela explique l'intérêt des deux versions .
Qu’il y ait un « intérêt des deux versions » nul le conteste … mais fort est d’admettre qu’à question : le centurion s’est-il (ou non) déplacé lui-même auprès de Jésus pour formuler sa requête … la réponse doit être soit OUI soit NON avec explication à l’appui.
Epsilon
C'était sans compter avec Jean qui nous relate , à son tour , le même épisode à n'en pas douter ... ( Même lieu ... )

Il y avait à Capharnaüm un fonctionnaire du roi dont le fils était malade. Quand il apprit que Jésus était retourné de Judée en Galilée, il vint le trouver et lui demanda de descendre pour guérir son fils, car il était près de mourir.

Jésus lui dit :

— “Tant que vous ne voyez pas des signes et des miracles, vous ne croyez pas !”

Le fonctionnaire lui dit :

— “Seigneur, venez avant que mon enfant soit mort.”

Jésus lui dit :

— “Va, ton fils est bien vivant.”

Cet homme crut à la parole que Jésus lui disait et il partit. Il était déjà dans la descente quand il rencontra ses serviteurs qui venaient lui dire que son enfant vivait. Aussitôt il leur demanda à quelle heure il s’était trouvé mieux, et ils répondirent :

— “La fièvre est tombée hier un peu après midi.”

Le père reconnut alors que c’était l’heure où Jésus lui avait dit : ‘Ton fils est bien vivant.’ Et il devint croyant, lui et toute sa famille.


C’est là le deuxième signe miraculeux que Jésus a fait ; il venait de rentrer de Judée en Galilée. ( Jean 4, 46-54 )

Est-ce bien une troisième version ?

Re: Le centurion s'est-il déplacé lui-même s'il vous plait ?

par PaxetBonum » lun. 26 nov. 2012, 14:34

spk a écrit : Il y a aussi la possibilité "nous n'en savons rien". Je comprends parfaitement que l'on soit curieux de tous les détails racontés dans les évangiles, mais le fait est qu'ils ne s'accordent pas tous entre eux, et qu'à ma connaissance l'Eglise n'a jamais envisagé de "remettre de l'ordre" dans les évangiles afin d'en faire disparaître les apparentes contradictions.
Ces contradictions sont également preuves de véracité de ces témoignages humains.
Le contraire serait même à regarder avec soupçon.

Le plus important n'est-il pas que le discours du centurion et le message du Christ soient le même dans les deux cas ?

Re: Le centurion s'est-il déplacé lui-même s'il vous plait ?

par spk » dim. 25 nov. 2012, 19:01

Epsilon a écrit : Qu’il y ait un « intérêt des deux versions » nul le conteste … mais fort est d’admettre qu’à question : le centurion s’est-il (ou non) déplacé lui-même auprès de Jésus pour formuler sa requête … la réponse doit être soit OUI soit NON avec explication à l’appui
Il y a aussi la possibilité "nous n'en savons rien". Je comprends parfaitement que l'on soit curieux de tous les détails racontés dans les évangiles, mais le fait est qu'ils ne s'accordent pas tous entre eux, et qu'à ma connaissance l'Eglise n'a jamais envisagé de "remettre de l'ordre" dans les évangiles afin d'en faire disparaître les apparentes contradictions.
Cela peut en perturber certains, mais je trouve que c'est une manière de nous rappeler à notre ignorance. Quelques soient les détails du récit d'un événement, notre imagination ne peut pas nous en donner la connaissance parfaite. La contradiction ici relevée est réelle, mais négligeable, car ce que nous avons à retenir de l'histoire est la même chose, que le centurion se soit ou non déplacé. Ce que nous avons à retenir, à mon sens, comme j'ai déjà eu l'occasion de le dire dans le fil intitulé "vérité chrétienne et pharisaïsme", c'est que ce que Jésus propose comme le modèle de la foi, la foi la plus grande en Israël, est le fait d'un païen. Bien entendu, cela n'est pas fait pour inciter à se convertir au paganisme, c'est le contraire, l'acte de foi du centurion est déjà conversion, avant même qu'il soit instruit du christianisme.
A destination d'Ignotus, moi aussi je trouve intéressante la parole de Pilate. Dans le fil précité, j'ai hasardé l'interprétation suivante (pardon de me citer moi-même):
Pour que Jésus-Christ fût condamné à mort, il a fallu la coalition de deux pouvoirs, celui du Sanhédrin et celui de Rome. Ainsi, Jésus a comparu devant Caïphe, et devant Pilate. Or, Caïphe et Pilate représentent deux conceptions de la vérité, antagonistes mais complices dans le rejet total d'une vérité qui oserait se manifester.
Caïphe veut la mort du Christ parce que celui-ci "a blasphémé". Caïphe est le gardien de la vérité révélée, et de même qu'il est opportun qu'un homme meure pour la totalité du peuple, de même il est opportun que la vérité qui se manifeste soit réduite au silence pour éviter tout questionnement suspect de mettre en danger le dogme. Remarquons que du point de vue de Caïphe, son accusation de blasphème est objective, un flagrant délit a été constitué si j'ose dire.
Pilate, quant à lui, pose la question de la vérité aussitôt qu'il vient d'en découvrir la réponse! Autrement dit, et tout le monde l'interprète ainsi, ce n'est pas une vraie question mais une dérobade, une manière de ne pas tenir compte de la vérité.
Caïphe est la figure du dogmatisme, Pilate la figure du scepticisme. Beaucoup de croyants, sans doute une majorité, suivent la voie de Caïphe; beaucoup d'incroyants, sans doute une majorité aussi, suivent la voie de Pilate. Il est pourtant clair que la voie qui est tracée par le texte évangélique est celle du Christ, crucifié par l'alliance des deux autres.

Re: Le centurion s'est-il déplacé lui-même s'il vous plait ?

par Ignotus » dim. 25 nov. 2012, 17:35

mike.adoo a écrit :... certains textes contiennent des détails apparemment inutiles ; ...
Deux "détails" des évangiles me posent question depuis longtemps:
-La réponse de Pilate à Jésus: "Qu'est-ce que la Vérité " ?
Mon prof d'instruction religieuse s'est contenté de ce commentaire: "Pilate, cet archétype du sceptique..." Peut-être, mais pourquoi Jean prend-il la peine de citer cette réflexion d'un paien ?
-Dans le tombeau vide du Christ, pourquoi est-il précisé que le linceul était d'un côté, et les bandelettes rangées à part ? (ou le contraire, je ne me rappelle plus ) ?
J'espère ne pas faire de "hors sujet" ...

Re: Le centurion s'est-il déplacé lui-même s'il vous plait ?

par Epsilon » dim. 25 nov. 2012, 14:03

mike.adoo a écrit :Cela explique l'intérêt des deux versions .
Qu’il y ait un « intérêt des deux versions » nul le conteste … mais fort est d’admettre qu’à question : le centurion s’est-il (ou non) déplacé lui-même auprès de Jésus pour formuler sa requête … la réponse doit être soit OUI soit NON avec explication à l’appui.

Le centurion est né païen … sa connaissance de Jésus est par ouï-dire par juifs interposés … dans le même ordre d’idée il doit connaître un minimum de la Loi et notamment son code « d’impureté » lié à la fréquentation de païen … Jésus en tant que Juif pouvait, selon le centurion, contacter une « souillure » en entrant dans la maison d’un païen … c’est cela qui l’empêche de recevoir Jésus chez lui et c’est aussi cela qui, chez Luc, l’empêche d’aller lui-même formuler sa requête à Jésus … de la part du centurion c’est plus une profonde humilité qu’il en ressort que de la « dignité ».

Ceci dit par la démarche/requête de ce centurion nous ne pouvons exclure … au contraire même … qu’il arrivait de par lui-même à une connaissance/reconnaissance à la Foi consistant à voir en Jésus la personne même du Messie.

Il a quand même qcq chose chez Luc qui semble aussi a priori contradictoire car en … Lc (7,3) les « anciens juifs » avaient mission de faire venir Jésus chez le centurion afin d’opérer le miracle et Jésus « s’en alla avec eux » (7,6) … et dans ce même verset les « amis » du centurion … c'est-à-dire des gens au plus proche de lui et l’assistant dans sa douleur puisqu’ils étaient chez lui … le prient de ne pas venir « car il n’est pas digne » (on rejoint ici Mathieu) … pourquoi se changement d’attitude de la part du centurion ??? c’est encore faire acte « d’humilité » envers Jésus alors qu’au départ c’était certainement « présomptueux » de sa part de faire venir Jésus chez lui.


Cordialement, Epsilon

Re: Le centurion s'est-il déplacé lui-même s'il vous plait ?

par mike.adoo » dim. 25 nov. 2012, 11:40

Epsilon a écrit :
Le centurion ne s’est pas déplacé … il faut suivre Luc et non Mathieu sur ce détail.
N'allons pas trop vite ! Puisque ces différences invitent à la réflexion , réfléchissons !

Oui , Epsilon , le Centurion a certainement entendu parler de Jésus (et de ses miracles) à partir de ses fréquentations parmi les juifs . Donc , Jésus représentait pour lui un guérisseur , un grand guérisseur et , à ce titre , il aurait dû se sentir honoré de sa visite . Mais il ne s'agit pas de cela : Il est ici question de dignité .
On pourrait donc supposer tout aussi bien que le centurion s'était approché de Jésus avec respect , comme devant un grand docteur , mais , devant la majesté de Jésus , il prend conscience qu ' il y a devant lui bien plus qu'un thaumaturge et c'est pour cela qu'il déclare : Je ne suis pas digne de te recevoir ( alors qu'il aurait dû en être honoré ) , mais dis seulement une parole ... et là , nous entrons dans le domaine de la foi ! Là où les juifs , chez Luc , considèrent Jésus comme un ( simple ) grand docteur , le centurion , chez Matthieu , qui est un païen , comprend qu'il est le messie . Quelle leçon !

Cela explique l'intérêt des deux versions .

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