2008 - Synode sur le « lectorat » étendu aussi aux femmes

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Re: Le synode : Le « lectorat » étendu aussi aux femmes

par Anne » jeu. 30 oct. 2008, 3:19

François-Xavier a écrit :On pourrait réfléchir à quelquechose d'intelligent en ce qui concerne le lectorat, qui soit réellement une application à la fois du missel romain de 2002 et du Motu Proprio de Paul VI « Ministeria Quaedam ».
Superbe réflexion!

:clap: :clap: :clap: :clap:

Re: Le synode : Le « lectorat » étendu aussi aux femmes

par François-Xavier » jeu. 30 oct. 2008, 0:06

Invité a écrit :A ma connaissance, la tenue du diacre, c'est la dalmatique, sorte de tunique en effet ; le vêtement du sous-diacre est quasi le même et porte un aure nom (je l'ai oublié, à moins que ce ne soit ... tunique, justement).
Je vous confirme, oui, l'appellation de l'ornement du sous-diacre, c'est bien la tunique. Et ce n'est pas supposé être la même chose qu'une dalmatique. Ce n'est qu'à la période post tridentine que la distinction entre dalmatique et tunique s'est peu à peu trouvée réduite. La dalmatique est plus courte et a des manches plus larges ; elle a aussi des orfrois différents. Il faut regarder un excellent livre, le "guide pratique de confection des ornements gothiques". Dans ce guide de couture, les moniales de Saint Louis du Temple (aujourd'hui à Vaulhallan) proposaient un retour à une différenciation entre tunique et dalmatique en publiant deux patrons différents pour ces ornements.

On trouve quelques planches sur : http://www.ceremoniaire.net/sainte_mess ... tique.html

Très authentique, très traditionnel. Il y a même un patron ppur la chasuble "planète". On s'éloigne très fortement, avec ce genre de choses, de ce qu'on voit dans nos paroisses. On touche au "magnifique" !

Re: Le synode : Le « lectorat » étendu aussi aux femmes

par Invité » mer. 29 oct. 2008, 23:08

A ma connaissance, la tenue du diacre, c'est la dalmatique, sorte de tunique en effet ; le vêtement du sous-diacre est quasi le même et porte un aure nom (je l'ai oublié, à moins que ce ne soit ... tunique, justement).

Les prêtres qui célébrent le Saint Sacrifice de la Messe avec une aube et seulement l'étole (du moins pour le célébrant principal ou président) ne sont pas dans les régles. Mais c'est devenu banal.

En fait, l'idée est de redonner de l'ampleur aux céremonies, comme dans les basilques romaines de l'antiquité tardive (une grande époque de développement de la liturgie)

L'Orient a bien gardé tout cela.

Germain

Re: Le synode : Le « lectorat » étendu aussi aux femmes

par Olivier JC » mer. 29 oct. 2008, 12:20

Bonjour,

Merci pour ce message plein de sagesse et de bon sens, François-Xavier !

+

Re: Le synode : Le « lectorat » étendu aussi aux femmes

par François-Xavier » mer. 29 oct. 2008, 11:46

On pourrait réfléchir à quelquechose d'intelligent en ce qui concerne le lectorat, qui soit réellement une application à la fois du missel romain de 2002 et du Motu Proprio de Paul VI « Ministeria Quaedam ».
Missale romanum, 2002, Insitutio generalis a écrit :59. Munus lectiones proferendi ex traditione non est præsidentiale sed ministeriale. Lectiones ergo a lectore proferantur, Evangelium autem a diacono vel, eo absente, ab alio sacerdote annuntietur. Si tamen diaconus vel alius sacerdos præsto non sit, ipse sacerdos celebrans Evangelium legat ; et si alius quoque idoneus lector absit, sacerdos celebrans etiam alias lectiones proferat.

Post singulas lectiones qui legit profert acclamationem, cui respondens, populus congregatus honorem tribuit verbo Dei fide et grato animo recepto.

59. Traditionnellement la fonction de prononcer les lectures ne relève pas de la présidence mais du ministère. Les lectures sont donc proclamées par le lecteur tandis que l’Évangile est annoncé par le diacre ou, à son défaut, par un autre prêtre. Toutefois s’il n’y a pas de diacre ou d’autre prêtre, le prêtre célébrant lit lui-même l’Évangile ; et s’il ne se trouve pas non plus un autre lecteur capable, le prêtre célébrant proclame aussi les autres lectures.

Après chaque lecture, le lecteur prononce une acclamation, à laquelle, par sa réponse, le peuple rassemblé rend honneur à la parole de Dieu accueillie dans la foi d’un cœur reconnaissant.


99. Lector instituitur ad proferendas lectiones sacræ Scripturæ, Evangelio excepto. Potest etiam intentiones orationis universalis proponere et, deficiente psalmista, psalmum inter lectiones proferre.

In celebratione eucharistica lector proprium munus habet (cf. nn. 194-198), quod ipse per se exercere debet.

99. Le lecteur est institué pour proclamer les lectures de l’Écriture sainte, excepté l’Évangile. Il peut aussi proposer les intentions de la prière universelle et, à défaut de psalmiste, dire le psaume entre les lectures.

Dans la célébration eucharistique, le lecteur a sa fonction propre (cf. nn. 194-198) qu’il doit exercer par lui-même.


101. Deficiente lectore instituto, alii laici deputentur ad proferendas lectiones sacræ Scripturæ, qui revera apti sint huic muneri adimplendo et sedulo præparati, ut fideles ex auditione lectionum divinarum suavem et vivum sacræ Scripturæ affectum in corde concipiant.

101. À défaut de lecteur institué, d’autres laïcs sont désignés pour proclamer les lectures de la sainte Écriture, à condition d’être vraiment aptes à remplir cette fonction et soigneusement préparés afin que, à l’audition des lectures divines, les fidèles conçoivent dans leur cœur un amour savoureux et vivant pour la sainte Écriture.
Ca veut dire que concrètement, le seul ministre institué "lecteur", c'est le prêtre ou le diacre. Et que c'est l'un ou l'autre qui sont les ministres ordinaires de la parole, en cas d'absence d'un lecteur institué (c'est à dire dans 99,9% des cas). Les autres ne le font (et c'est valable aussi pour la prière universelle, en vertu d'une suppléance extraordinaire).

Or, quand Paul VI abroge les ordres mineurs, voilà ce qu'il a en tête :
« Ministeria Quaedam » a écrit :II. Les ministères peuvent être confiés à des laïcs, de telle sorte qu'ils ne soient plus réservés aux candidats au sacrement de l'ordre.
Concrètement, cela ne s'est jamais fait, en tout cas en France. J'ai souvenir d'avoir vu ça en Finlande. Mais c'est probablement une exception.... Donc Paul VI n'a pas été obéi.

Deuxième chose, avec Ministeria Quaedam, Paul VI apparamment, abroge une pratique très ancienne dans le rite romain et dans d'autres rites orientaux : l'ordre majeur du sous-diaconat. Il est certain que le sous diacre a un rôle mineur et non indispensable dans la liturgie. Pour autant, il exprime assez bien justement la structuration de l'asssemblée liturgique selon divers ordres et ministères. Dans la forme extraordinaire l'alignement prêtre-diacre-sous-diacre sur les degrés de l'autel exprime cette réalité à merveille, et il serait peut être intéressant de s'en inspirer.
« Ministeria Quaedam » a écrit :IV.Les ministères qui doivent être maintenus dans toute l'Église latine, d'une manière adaptée aux nécessités d'aujourd'hui, sont au nombre de deux : celui du Lecteur et celui de l'Acolyte. Les fonctions qui étaient jusqu'à présent attribuées au sous-diacre sont confiées au lecteur et à l'acolyte et par suite, dans l'Église latine, l'ordre majeur du sous-diaconat n'existe plus. Rien n'empêche cependant qu'au jugement des Conférences épiscopales, l'acolyte puisse, en certains lieux, porter le nom de sous-diacre.
On pourrait donc très bien imaginer qu'un acolyte/lecteur laïc institué porte la tunique sous diaconale, chante les lectures, tienne une place dans la partie eucharistique ; bref, l'ancienne place du sous diacre. Paul VI va même plus loin : rien n'empêche qu'on continue à l'appeler "sous-diacre". Alors ?

Le sous-diacre laïc, c'est d'ailleurs quelquechose qui avant le Concile s'est fait largement en France : on voyait très souvent et même encore aujourd'hui dans la forme extraordinaire des sous diacres "non ordonnés", des sortes de "sous-diacres extraordinaires". C'est banal. Là, on en ferait quelquechose d'un peu moins "sauvage", puisqu'en l'espèce, dans la pensée de Paul VI, le sous diacre est "institué". Ca pourrait vraiment valoir la peine. Par contre on n'a jamais vu de "diacres extraordinaires". C'est une raison probable d'ailleurs de l'abrogation de sous-diaconat comme "ordre majeur". Mais quand on lit bien les textes, une bonne application de Ministeria Quaedam ne signifie pas l'abrogation du sous diaconat. Il signifie l'aboragation du sous-diaconat comme ordre mineur, mais pas comme "ministère institué".

Reste la question des femmes. Cela n'est pas choquant outre mesure de donner des fonctions officielles et canoniques à des femmes, pour reconnaître leur forte valeur ajoutée dans l'Eglise, sur énormément de questions qui relèvent proprement d'un charisme féminin, notamment sous la forme de ministères institués. Il existait dans les ordres mineurs d'autrefoies des choses qui n'étaient pas proprement liturgiques. En particulier, l'ordre mineur du portier et du catéchiste, Portier, c'est une fonction d'accueil. Catéchiste, c'est une fonction d'éducation chrétienne. Ces deux anciens "ordres mineurs" ont d'ailleurs une connexion très forte avec la "Parole de Dieu", puisqu'il s'agit concrètement dans chaque cas d'une mission d'apostolat et de transmission de la Révélation. En tant que ministères institués, on pourrait très bien les confier à des femmes, en ayant bien en tête que ce ne sont pas des fonctions liturgiques... Cela valoriserait l'action des femmes dans l'Eglise ; on pourrait même trouver d'autres "ministères institués" réservés aux femmes. Ce serait peut être intelligent. bref, c'est peut être là dessus qu'il faudrait réfléchir. Les groupes qui revendiquent le diaconat des femmes renvoient à une pratique de l'antiquité tardive des "diaconesses", qui étaient en fait des laïques qui aidaient au baptême par immersion des femmes adultes. C'était typiquement un "ministère" réservé aux femmes. Il faudrait voir dans quelle mesure il était institué. Ce n'était de toutes façons en aucun cas quelquechose correpondant au sacrement de l'ordre.

Quant à exorciste... On voit mal un non prêtre faire des exorcismes, et il est très clair que cet "ordre mineur" avait en 1973 depuis très longtemps perdu de son contenu.

Encore une fois, voilà ce que dit Paul VI, dans ce motu proprio qu'il reste à appliquer :
« Ministeria Quaedam » a écrit :Outre les fonctions communes à l'ensemble de l'Église latine, rien n'empêche les Conférences épiscopales de demander aussi au Siège Apostolique celles dont elles auraient jugé, pour des raisons particulières, l'institution nécessaire ou très utile dans leur propre région. De cette catégorie relèvent, par exemple, les fonctions de portier, d'exorciste et de catéchiste, et d'autres encore, confiées à ceux qui sont adonnés aux oeuvres caritatives, lorsque ce ministère n'est pas conféré à des diacres.

Re: lectorat

par jean_droit » mer. 29 oct. 2008, 8:06

Je suis très amusé par les réactions à cette proposition de réforme.
J'ai l'impression qu'elle va faire se réunir une majorité contre elle. Et que les bonnes raisons vont pleuvoir.
Les catholiques "classiques" vont pousser des cris d'orfraies parce que c'est une "institution" ouverte aux laïcs et aux femmes.
Les progressistes, qui ont compris le piège, ne veulent pas d'un quelconque carcan.
Et, Germain, qui se soucie vraiment d'appliquer le Concile quand cela va dans la bonne direction ?
Espérons que le Saint Père reprendra cette idée et la mènera à bien.
Espérons pour l'Eglise.

lectorat

par Germain » mer. 29 oct. 2008, 0:02

Le lectorat comme ministère, est une réforme inappliquée : l'idée était qu'il ne soit plus un ordre mineur, même si les futurs diacres devaient être institués lecteurs et acolytes.
L'idée - de Paul VI - était que les lectures soient faites habituellement, dans les paroisses (etc..), non pas par le premier venu (ni la première venue) mais par des hommes (pas des femmes) formés à ce ministère.
Cette réforme a été boycottée : jamais on n'a proposé à des hommes dans les paroisses (etc) de devenir lecteurs institués, de suivre la formation (aussi spirituelle) avant d'exercer cette fonction. Bref, de faire quelque chose de sérieux et de profond, et de durable
On a continué de bricoler, là aussi...

Il conviendrait d'abord de faire le bilan de ce qui a été (mal, à mon sens, très mal) et de regarde du côté des chrétiens d'Orient.
Déjà le concile de Trente, qui a maintenu les ordres mineurs, avait prescrit de leur donner un vrai contenu : cela non plus, je crois, n'a pas été fait.

Convertis-nous, Seigneur, et nous nous convertirons.

Re: Le synode : Le « lectorat » étendu aussi aux femmes

par Olivier JC » mar. 28 oct. 2008, 23:30

Bonsoir François-Xavier,

L'explication est en réalité très simple : la proposition émane d'un membre de l'épiscopat français (Mgr Carré), dont la remarquable compétence liturgique n'est plus à démontrer...

L'information originale (càd l'intervention dudit évêque) a été rapportée en son temps sur ce forum, dans le fil sur les nouvelles du synode si mes souvenirs sont bons. Vous pourrez l'y retrouver.

+

Re: Le synode : Le « lectorat » étendu aussi aux femmes

par François-Xavier » mar. 28 oct. 2008, 20:11

Je relis le papier de Zenit et ma propre réaction à chaud : j'ai mal lu ou bien... On demande "d'instituer" un "ministre extraordinaire" ? Qu'est ce que c'est que cette hstoire ?
Il me semblait que si le ministre est "institué", il n'est plus extraordinaire...

Par définition, un ministre institué de la Parole, qui reçoit le lectorat, est ordinaire. Bref, j'ai du mal à comprendre la logique de cette proposition.

C'est sûr que de nos jours, on institue pas mal de choses extraordinaires, mais enfin, là, ça devient complexe... Ou alors je comprends mal.

Re: Le synode : Le « lectorat » étendu aussi aux femmes

par Olivier JC » mar. 28 oct. 2008, 16:51

D'autant que si l'on admet les femmes au lectorat, cela veut dire qu'à moyen terme, on en viendra aussi à les admettre à l'acolytat.

Cela étant, il est plus que regrettable qu'en France, les ministères institués soient uniquement les premières marches vers les ministères ordonnés. Ils ont pourtant leur logique propre, et leur nécessité propre. Et cela ne diminuerait rien au fait qu'ils sont comme des "excroissances" de l'épiscopat, au même titre que les ministères ordonnés. En un sens, l'évêque a deux mains : le prêtre et le diacre, et il a deux pieds : le lecteur et l'acolyte.

Qu'à titre extraordinaire, les fonctions exercées par ces deux ministères soient dévolus à des femme est une chose. Mais il convient ici de se souvenir du véritable sens du terme "extraordinaire".

Mais bon... La boîte de Pandore a été ouverte par l'admission des femmes au service de l'autel (qui n'est autre, au fond, que l'exercice à titre extraordinaire des fonctions de l'acolyte).

Si le pape refuse de reprendre cette proposition, il sera tellement aisé de la contourner !

+

Re: Le synode : Le « lectorat » étendu aussi aux femmes

par François-Xavier » mar. 28 oct. 2008, 16:17

Je prie pour que ça ne se fasse pas. Qu'une femme soit ministre extraordinaire de la Parole, ça s'est vu, ça se voit tous les jours. Mais comme ministre ordinaire... Là, ça a du mal à passer. Les seuls lecteurs institués sont aujourd'hui, au moins en France, des futurs diacres ou prêtres. Cet ancien "ordre mineur" a donc, de façon évidente, un lien fort avec le ministère ordonné, même si ça n'est "que" un ministère institué.
Il ne faut pas oublier qu'une proposition du synode n'est pas forcément validée.
Notons aussi que parmi toutes les propositions votées au synode, c'est celle qui a eu le plus grand nombre de votes "non". Les 54 propositions sont passées avec 5 "non" ou moins. Celle ci est passée avec 45 "non" et 3 abstentions.

Paul VI pense comme moi : :saint:
Motu proprio « Ministeria Quaedam » a écrit :VII. Etre institué lecteur et acolyte, conformément à la vénérable tradition de l'Église, est réservé aux hommes.

Re: Le synode : Le « lectorat » étendu aussi aux femmes

par jean_droit » mar. 28 oct. 2008, 9:42

De passage,
J'entends bien.
J'espère qu'il ne s'agit en rien de distribuer aux lecteurs et lectrices actuelles un "diplome" de lecteur ou une récompense.
Mais de créer, ou de recréer, un ordre mineur du lectorat.
Cela suppose une formation adéquate, une reconnaissance spécifique et des engagements précis de présence à l'Eglise et au Monde et de prière.
Cela suppose une cérémonie d'institution avec l'évêque, à mon avis.
Cela suppose un signe distinctif lors des messes.
Il devrait s'agir, en fait, d'un service dans l'Eglise et pour l'Eglise.
Il ressemblerait, quelque peu, à ce qui se passe avec les laïcs engagés dans des communautés. Disons, la version diocésaine.
Telle est ma vision des choses.

Re: Le synode : Le « lectorat » étendu aussi aux femmes

par de passage » mar. 28 oct. 2008, 3:24

La tradition de l'Eglise est de n'admettre que des clercs dans le coeur et pour le service de la liturgie. Et à défaut de clercs, des hommes baptisés et en pleine communion, puisque ceux-ci peuvent potentiellement acceder à l'état clérical.

Le ministère de lecteur, qui était un ordre mineur jusqu'à la suppression des dits ordres par Paul VI (il n'est maintenu que dans les sociétés traditionelles, FSSP, ICRSP, IBP...) est un ministère liturgique et participe à ce titre à la mission du prêtre.

Vouloir ouvrir ce ministère aux femmes, c'est soit le détacher radicalement du sacerdoce (puisque les femmes en sont exclues de façon infaillible), et ainsi attenter à l'unité de la liturgie, soit tenter de faire un pas vers le sacerdoce féminin (ce qui est une hérésie), et dans ce cas faire naufrage dans la foi.

Les pères synodaux se trompent gravement en croyant pouvoir montrer l'intérêt que l'Eglise porte aux femmes au prix d'une telle confusion. Comme le souligne AdoramusTe, c'est céder aux sirènes du féminsme, et par la même occasion s'écarter de toute la théologie catholique du genre, dont le premier auteur est saint Paul*.

Puisque ette proposition sous-tend une vision gravement faussée du rôle du laïcat et du sacerdoce, de la liturgie et de la théologie du genre, espérons que le saint Père l'enverra balader, car elle ne correspond pas du tout à la "réforme de la réforme". Et qu'il en profite au passage pour limiter au maximum le recours aux ministres extraordinaires distibuant la communion, en particulier féminins.


Bien à vous

*Le même saint Paul qui a écrit : "Quant à enseigner, je ne (le) permets pas à la femme, ni de prendre autorité sur l’homme ; mais (elle doit) se tenir dans le silence." (1 Tim, 12)

Re: Le synode : Le « lectorat » étendu aussi aux femmes

par AdoramusTe » lun. 27 oct. 2008, 21:53

jean_droit a écrit :Voilà une excellente proposition.
Je défends cette idée depuis longtemps.
Pourvu que cette proposition n'aille pas se perdre dans je ne sais quelles méandres.
Espérons que, comme c'est le cas en Italie, les personnes qui distribuent la communion soient, aussi, "institués".
De même que les catéchistes.
Espérons que ce soit une vraie institution avec une vraie formation adéquate, avec une vraie cérémonie en présence de l'évêque avec bénédiction et remise des attributs, avec des obligations de service, de formation et de prière.
Superbe nouvelle pour moi.
Alléluia ! Alléluia !
Je ne partage pas votre enthousiasme. C'est une proposition qui va
à l'encontre de la Tradition, qui n'institue que des hommes.

L'institution des ministres est un voeux pieux. On voit bien comment cela se passe
avec les ministres de la communion.
N'ouvons donc pas la boite de pendore et ne cédons pas aux tentations (féministes)
du Monde.

2008 - Synode sur le « lectorat » étendu aussi aux femmes

par jean_droit » lun. 27 oct. 2008, 8:36

Voilà une excellente proposition.
Je défends cette idée depuis longtemps.
Pourvu que cette proposition n'aille pas se perdre dans je ne sais quelles méandres.
Espérons que, comme c'est le cas en Italie, les personnes qui distribuent la communion soient, aussi, "institués".
De même que les catéchistes.
Espérons que ce soit une vraie institution avec une vraie formation adéquate, avec une vraie cérémonie en présence de l'évêque avec bénédiction et remise des attributs, avec des obligations de service, de formation et de prière.
Superbe nouvelle pour moi.
Alléluia ! Alléluia !

Début de l'article : http://zenit.org/article-19209?l=french

..................

Parmi les propositions, le « lectorat » étendu aussi aux femmes

Un ministère « institué » et non pas « ordonné »

ROME, Dimanche 26 octobre 2008 (ZENIT.org) - Le synode propose que le ministère, non « ordonné » du lectorat, que les dispositions post-conciliaires de Paul VI ont ouvert aux hommes soit aussi ouvert aux femmes. Il s'agit d'un ministère « institué » et non pas « ordonné ».

En effet, ont constaté les membres du synode, même dans les célébrations pontificales, les femmes proclament la parole de Dieu, pour les premières et secondes lectures de la messe, et le psaume. La proclamation liturgique de l'Evangile est réservé aux ministères ordonnés : aux diacres, aux prêtres, aux évêques.

Lors de la célébration de clôture du synode, ce dimanche, en la basilique Saint-Pierre, la première lecture, en français, a de fait été confiée à sœur Euphrasie Beya, présidente de l'Union des Supérieures majeures (U.SU.MA.), de la République démocratique du Congo. Lors de son intervention au synode, mardi dernier, 21 octobre, elle avait donné la parole aux mamans africaines (cf. Zenit du 21 octobre 2008).

Rappelons que dans l'Eglise catholique, les ministères de l'acolytat et du lectorat ne sont pas des ministères « ordonnés », contrairement au diaconat, au presbytérat et à l'épiscopat, mais des ministères dits « institués », que reçoivent notamment les candidats aux sacerdoce.

Déjà, dans l'Eglise catholique, et c'est particulièrement courant en Italie, les femmes peuvent être instituées « ministres extraordinaires » de l'Eucharistie, pour porter la communion aux malades, avec un mandat officiel, après une formation liturgique, théologique et pastorale adéquate.

L'idée a donc fait son chemin d'ouvrir le ministère du lectorat aussi aux femmes, avec à la clef une formation liturgique, théologique et pastorale adéquate.

Au cours du synode, l'idée d'un ministère extraordinaire de la Parole, pour hommes et femmes, a été exprimée par un groupe linguistique français dont l'archevêque d'Albi, Mgr Pierre-Marie Carré, bibliste, était le rapporteur (cf. Zenit du 17 octobre 2008).

La 7e proposition du groupe disait : « On pourrait reconnaître - instituer - des ministres extraordinaires de la Parole. Ces ministres - catéchistes, lecteurs, animateurs de communautés de base, hommes et femmes - seraient spécialement préparés pour cette mission et délégués officiellement par l'évêque ».

La 20e proposition concernait spécifiquement les femmes : « On souhaite que les femmes, et spécialement les mères de famille, aient une formation appropriée à cette condition de "passeur" de la Parole ».

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