par Phileas Fogg » mer. 10 avr. 2013, 21:27
bonsoir
je vous donne mon avis, il suit la dernière étude qui fasse autorité, celle de Mgr Schneider.
Précisons qu'il ne s'agit pas de juger des personnes : dire untel est meilleur ou plus saint parce ce qu'il adopte telle ou telle pratique, mais il s'agit de jauger deux pratiques : laquelle est la plus proche des souhaits de l'Eglise, quel est son régime, si vous voulez quel est le principe et l'exception, etc.
Vous le dites excellemment il s'agit d'une réticence.
1. St Basile de Césarée explique que la communion dans la main fut tolérée du fait des circonstances : les persécutions des premiers siècles en gros.
Ces circonstances n'existant plus, la loi commune reprend ses droit : la communion dans la bouche, on est communié par un ministre, on ne se communie pas soi même.
- Tout au long des siècles des conciles et autres viendront confirmer que la communion dans la main n'est plus opportune.
- Tout au long de ces même siècles les persécutions que subira l'Eglise feront que des circonstances exceptionnelles rendront opportunes cette possibilité ici ou là : imaginez les tranchées, l'administration des sacrements en secret derrière le rideau de fer ou dans les camps, etc
En France en 2013 ces circonstances ne sont pas réunies.
2. St Cyrille est la référence pour affirmer qu'on a communié dans la main un temps des premiers siècles. Mgr Schneider vous montrera que notre pratique n'a rien à voir avec celle que St Cyrille évoque, n'étant pas certain du reste que son texte parle bien de choses concrètes ou qu'il soit plutôt mystagogie.
Ce qui a été pratiqué ne concernait que les hommes, les femmes ne se communiaient pas, et était tout un rituel, dans lequel un ministre par exemple venait essuyer d'un linge ad hoc les mains après que le communiant se les soit léchées.
Vous voyez notre pratique actuelle ne peut se réclamer de st Cyrille et des chrétiens des premiers siècles.
3. Paul VI dans un document facile à trouver sur le net, rappelle que la communion dans la main ne peut devenir la norme, mais accorde que là où elle est pratiquée (encore qu'il faudrait voir comme une coutume contra legem pourrait créer des droits) on puisse conserver cette pratique.
C'est une permission.
Les Conférences Épiscopales vont au mépris du droit et de l'esprit du droit accorder sinon imposer aux pasteurs de donner la communion dans la main.
Conclusion :
Il ne s'agit donc pas d'une préférence, mais d'une réticence, comme vous le dites.
Réticence à adopter ce qui
- n'a jamais été fait (2)
- ne peut être fait que justifié par la nécessité (1)
- est abusivement imposé, généralisé, de façon non pertinente (3).
Nous sommes adultes, il faut accepter qu'il puisse y avoir des illégalités, des défaillances, même généralisées, l'esprit est ardent et la chair est faible, même pour l'Eglise qui a aussi un corps, parfois il peut trahir ou trainer l'Esprit qui l'anime. Et c'est le cas en matière liturgique il me semble.
Chacun peut ensuite discuter de ses préférences :
dire que telle ou telle pratique exprime mieux tel ou tel réalité, et la communion dans la main a aussi des qualités bien sûr, cette discussion, cette étude relève alors de la théologie.
Pour l'instant la communion dans la main, c'est à dire se communier soi même, est une pratique qui généralisée est abusive.
bonsoir
je vous donne mon avis, il suit la dernière étude qui fasse autorité, celle de Mgr Schneider.
Précisons qu'il ne s'agit pas de juger des personnes : dire untel est meilleur ou plus saint parce ce qu'il adopte telle ou telle pratique, mais il s'agit de jauger deux pratiques : laquelle est la plus proche des souhaits de l'Eglise, quel est son régime, si vous voulez quel est le principe et l'exception, etc.
Vous le dites excellemment il s'agit d'une réticence.
1. St Basile de Césarée explique que la communion dans la main fut tolérée du fait des circonstances : les persécutions des premiers siècles en gros.
Ces circonstances n'existant plus, la loi commune reprend ses droit : la communion dans la bouche, on est communié par un ministre, on ne se communie pas soi même.
- Tout au long des siècles des conciles et autres viendront confirmer que la communion dans la main n'est plus opportune.
- Tout au long de ces même siècles les persécutions que subira l'Eglise feront que des circonstances exceptionnelles rendront opportunes cette possibilité ici ou là : imaginez les tranchées, l'administration des sacrements en secret derrière le rideau de fer ou dans les camps, etc
En France en 2013 ces circonstances ne sont pas réunies.
2. St Cyrille est la référence pour affirmer qu'on a communié dans la main un temps des premiers siècles. Mgr Schneider vous montrera que notre pratique n'a rien à voir avec celle que St Cyrille évoque, n'étant pas certain du reste que son texte parle bien de choses concrètes ou qu'il soit plutôt mystagogie.
Ce qui a été pratiqué ne concernait que les hommes, les femmes ne se communiaient pas, et était tout un rituel, dans lequel un ministre par exemple venait essuyer d'un linge ad hoc les mains après que le communiant se les soit léchées.
Vous voyez notre pratique actuelle ne peut se réclamer de st Cyrille et des chrétiens des premiers siècles.
3. Paul VI dans un document facile à trouver sur le net, rappelle que la communion dans la main ne peut devenir la norme, mais accorde que là où elle est pratiquée (encore qu'il faudrait voir comme une coutume contra legem pourrait créer des droits) on puisse conserver cette pratique.
C'est une permission.
Les Conférences Épiscopales vont au mépris du droit et de l'esprit du droit accorder sinon imposer aux pasteurs de donner la communion dans la main.
Conclusion :
Il ne s'agit donc pas d'une [i]préférence[/i], mais d'une [i]réticence[/i], comme vous le dites.
Réticence à adopter ce qui
- n'a jamais été fait (2)
- ne peut être fait que justifié par la nécessité (1)
- est abusivement imposé, généralisé, de façon non pertinente (3).
Nous sommes adultes, il faut accepter qu'il puisse y avoir des illégalités, des défaillances, même généralisées, l'esprit est ardent et la chair est faible, même pour l'Eglise qui a aussi un corps, parfois il peut trahir ou trainer l'Esprit qui l'anime. Et c'est le cas en matière liturgique il me semble.
Chacun peut ensuite discuter de ses [i]préférences[/i] :
dire que telle ou telle pratique exprime mieux tel ou tel réalité, et la communion dans la main a aussi des qualités bien sûr, cette discussion, cette étude relève alors de la théologie.
Pour l'instant la communion dans la main, c'est à dire se communier soi même, est une pratique qui généralisée est abusive.