Lire l'évangile lors de la messe

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Re: Lire l'évangile lors de la messe

par AdoramusTe » mer. 25 avr. 2012, 22:06

steph a écrit :
AdoramusTe a écrit :Le code de droit canon s'inscrit bien évidemment dans le cadre liturgique. C'est uniquement dans ce contexte qu'il faut le lire.
A savoir, cette suppléance est assurée par un laïc en tenue de clerc, et non par un laïc quelconque qui viendrait de la nef en civil.
Notons que l'abus se trouve même à St Pierre de Rome aux célébrations pontificales. D'aucuns demanderont s'il s'agit encore d'un abus dans ces circonstances.
Ah! oui, d'ailleurs, à St-Pierre, il me semble que des femmes lisent la sainte Ecriture...


Encore une précision, des prêtres peuvent porter la dalmatique: cf. les cardinaux-diacres du pape (mais il est vrai qu'ils n'exercent aucun ministère diaconal)
Il vaut mieux éviter de parler de la liturgie à Saint-Pierre de Rome, qui hélas n'est pas exemplaire.
Il y a une foule de séminaristes qui pourraient assurer ces fonctions liturgiques : mettre un lecteur en civil à la place n'a absolument aucun sens.

Re: Lire l'évangile lors de la messe

par steph » mer. 25 avr. 2012, 21:58

AdoramusTe a écrit :Le code de droit canon s'inscrit bien évidemment dans le cadre liturgique. C'est uniquement dans ce contexte qu'il faut le lire.
A savoir, cette suppléance est assurée par un laïc en tenue de clerc, et non par un laïc quelconque qui viendrait de la nef en civil.
Notons que l'abus se trouve même à St Pierre de Rome aux célébrations pontificales. D'aucuns demanderont s'il s'agit encore d'un abus dans ces circonstances
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Ah! oui, d'ailleurs, à St-Pierre, il me semble que des femmes lisent la sainte Ecriture...


Encore une précision, des prêtres peuvent porter la dalmatique: cf. les cardinaux-diacres du pape (mais il est vrai qu'ils n'exercent aucun ministère diaconal)

Re: Lire l'évangile lors de la messe

par AdoramusTe » mer. 25 avr. 2012, 21:57

steph a écrit : Je comprends aussi parfaitement l'agacement des femmes qui s'investissent à fond dans l'Eglise et ont pour seule réconpense de s'entendre dire qu'elles usurpent le rôle d'hommes (qui ne fréquentent pas tant les églises...). Non, ce n'est pas la seule réponse qu'elles reçoivent, enfin, pas par chez moi, heureusement!
Il faudrait rappeler qu'à la base, la liturgie est «l'affaire» des hommes, parce que les prêtres sont uniquement des hommes par institution divine.
Il en découle que les ministères sacrés ou institués «supplétifs» sont pris parmis les hommes.
Et quand il n'y pas de tels ministres, on les remplace par des jeunes hommes.
Et c'est au service d'autel que naissent les vocations sacerdotales de ces jeunes hommes. La boucle est bouclée.

Re: Lire l'évangile lors de la messe

par steph » mer. 25 avr. 2012, 21:52

jeanbaptiste a écrit :La question est de savoir pourquoi trouve-t-on tant de laïcs "non-lecteurs" et manque-t-il tant de lecteurs institués.
1° Parce qu'il n'y a pas assez de lecteurs institués.
2° Parce que l'on (évêques, etc.) persiste à attacher le lectorat au "cursus" sacerdotal, alors que Paul VI a bien distingué les choses (bien que tous les ministères entretiennent des liens entre eux). Aussi parce que les fidèles ignorent l'existence de ministères institués, n'y sont pas appelés et ne les réclament pas.

Ils faut appeler largement les fidèles à exercer des ministères selon leur vocation (pourquoi le ministère de la Parole serait-il moins une vocation qu'un autre) et pas proposer de lire à quelqu'un que l'on connaît (seulement parce qu'on l'apprécie) et encore moins à improviser cela 5min. avant le début de la messe...

Re: Lire l'évangile lors de la messe

par AdoramusTe » mer. 25 avr. 2012, 21:47

jeanbaptiste a écrit :Oui, cela correspond au §3 du canon 230 :
§ 3. Là où le besoin de l'Église le demande par défaut de ministres, les laïcs peuvent aussi, même s'ils ne sont ni lecteurs, ni acolytes, suppléer à certaines de leurs fonctions, à savoir exercer le ministère de la parole, présider les prières liturgiques, conférer le baptême et distribuer la sainte communion, selon les dispositions du droit.
La question est de savoir pourquoi trouve-t-on tant de laïcs "non-lecteurs" et manque-t-il tant de lecteurs institués.
Le code de droit canon s'inscrit bien évidemment dans le cadre liturgique. C'est uniquement dans ce contexte qu'il faut le lire.
A savoir, cette suppléance est assurée par un laïc en tenue de clerc, et non par un laïc quelconque qui viendrait de la nef en civil.

Re: Lire l'évangile lors de la messe

par steph » mer. 25 avr. 2012, 21:45

Bonjour Jean-Mic!

Pour ce qui est du sous-diaconat, la Constitution de Paul VI l'assimile à l'acolytat et prévoit que l'acolyte puisse porter la tunique (comme le diacre porte la dalmatique).

Je comprends aussi parfaitement l'agacement des femmes qui s'investissent à fond dans l'Eglise et ont pour seule réconpense de s'entendre dire qu'elles usurpent le rôle d'hommes (qui ne fréquentent pas tant les églises...). Non, ce n'est pas la seule réponse qu'elles reçoivent, enfin, pas par chez moi, heureusement!
Notre curé a d'ailleurs développé, au matin de Pâques, toute son homélie sur le rôle indispensable des femmes dans l'annonce de l'Evangile de la Résurrection aux apôtres eux-mêmes, la permanence des femmes au pied de la Croix aussi...
Je tique toujours quand j'entends saint Paul dire que les femmes ne doivent pas parler à l'église (I Co XIV, 35): le mot grec employé, c'est λαλεῖν, bavarder: dans ce cas, nous sommes d'accord pour dire que le bavardage (sans sexisme aucun, un professeur d'université nous expliquait la semaine dernière que les femmes étaient dans leur constitution biologique même plus portées à parler (beaucoup) que les hommes) est inconvenant à l'Eglise: l'annonce de la Parole n'est pas un bavardage!

Par contre nos pinaillages sur les ministères extraordinaires visent une chose (en tout cas dans mon chef): 1° rappeler aux lecteurs (du forum) que ces ministères existent; 2° rappeler que ce n'est pas la bonne volonté du moment qui doit déterminer qui lira telle lecture, mais que l'on reçoit un ministère (même exercé "extraordinairement") de la part de l'Eglise et qu'en l'acceptant, on en prend toute la mesure: formation pour bien l'exercer, encrage spirituel, etc.
L'idéal serait que tout le monde puisse être ministre, mais ce n'est pas toujours le cas... Mais qu'au moins ceux qui veulent bien l'être le soient avec la dimension particulière que cela ajoute à leur vie, notamment celle d'être envoyé, mandaté devant la communauté des fidèles (pas seulement dans la sacristie).

Re: Lire l'évangile lors de la messe

par jeanbaptiste » mer. 25 avr. 2012, 21:38

Oui, cela correspond au §3 du canon 230 :
§ 3. Là où le besoin de l'Église le demande par défaut de ministres, les laïcs peuvent aussi, même s'ils ne sont ni lecteurs, ni acolytes, suppléer à certaines de leurs fonctions, à savoir exercer le ministère de la parole, présider les prières liturgiques, conférer le baptême et distribuer la sainte communion, selon les dispositions du droit.
La question est de savoir pourquoi trouve-t-on tant de laïcs "non-lecteurs" et manque-t-il tant de lecteurs institués.

Re: Lire l'évangile lors de la messe

par Jean-Mic » mer. 25 avr. 2012, 19:42

En ce qui concerne, les lectures et le psaume :
PGMR, 101 (Présentation Générale du Missel Romain, pararaphe n°101)
  • À défaut de lecteur institué(1), d'autres laïcs(2) seront appelés pour proclamer les lectures de la sainte Ecriture, à condition qu'ils soient vraiment aptes et soigneusement préparés à accomplir cette fonction(3), pour que, à l'écoute des lectures divines, les fidèles, dans leur coeur, éprouvent du goût et un vif amour pour la sainte Ecriture
(1) les lecteurs institués :
  • - d'une part, le lectorat est une étape dans le cursus vers la prêtrise,
    • autrefois, c'était une des étapes avant de devenir sous-diacre, (contrairement à ce que laisse entendre notre ami archi, le sous-diaconat qui n'a plus de raison d'être dans l'Eglise latine depuis 1972),
      toutefois, la FSSPX a conservé cette place au sous-diacre,
    - d'autre part, un laïc peut être institué lecteur pour les besoins de la communauté.
    • dans la pratique, ce deuxième cas concerne des communautés chrétiennes dans des régions du monde où les ministres ordonnés (évêques, prêtres et diacres) sont particulièrement peu nombreux, et où ils ne peuvent célébrer les sacrements qu'exceptionnellement lors de leur tournées missionnaires ;
      dans l'Eglise de France, cela ne doit guère être le cas que de diocèses comme Cayenne ou Papeete : la Guyane Française aux portes de l'Amazonie, la Polynésie Française disséminée dans l'Océan Pacifique.
(2) d'autres laïcs ... :
  • - sous entendu, les lecteurs institués (cf. ci-dessus) sont des laïcs, y compris les (rares) séminaristes en cours de formation !
    - l'absence de lecteur institué étant donc, de très loin, le cas le plus fréquent, des laïcs sont très légitimement appelés à proclamer les lectures,
    - la PGMR ne fait aucune distinction de sexe pour les lecteurs,
    - il est désormais solidement établi dans l'Eglise Catholique Romaine que des femmes proclament les lectures,
(3) des lecteurs aptes et soigneusement préparés :
  • -évidemment !
    - la proclamation de la Parole ne peut se faire qu'avec un minimum de familiarité avec les textes de l'Ecriture, et on conçoit bien qu'on ne demandera pas de lire à quelqu'un dont la présence ferait scandale ...
    - la proclamation de la Parole, ça se prépare aussi matériellement (la compréhension des textes bibliques et l'art de la lecture à haute voix, par exemple) : des diocèses proposent des formations en ce sens dans le cadre de leur Service Liturgie et de Pastorale Sacramentelle,
En ce qui concerne, la proclamation de l'Evangile :
rien à ajouter à ce qu'a écrit Steph


Maintenant, je voudrais dire à quel point je partage l'agacement de Véronique qui trouve ces réflexions bien théoriques et éloignées de la réalité numérique et sociologique de nos communautés (la part respective des hommes et des femmes dans nos assemblées, nombre de séminaristes -donc de lecteurs institués potentiels - dans nos diocèses). Pour un peu, ce pinaillage (pour ne pas dire pire) serait risible quand la vie quotidienne de nos communautés est ce qu'elle est : à la fois pauvre par son nombre et son âge, et riche de sa diversité ... et de sa mixité. Heureusement que ces dames sont là pour faire tenir notre Eglise !

A tous fraternellement
Jean-Mic

Re: Lire l'évangile lors de la messe

par steph » mar. 24 avr. 2012, 22:00

Je m'insère pour donner deux ou trois précisions dans le débat.

La lecture de l'évangile revient au diacre.
En l'absence de diacre et sans concélébrant, le prêtre lit lui-même l'évangile.
En l'absence de diacre, dans une concélébration, un concélébrant se charge de lire l'évangile (PGMR n. 212). Notons que ce n. de la PGMR prévoit qu'un prêtre concélébrant demande et reçoive la bénédiction de l'évêque avant de proclamer l'évangile mais pas d'un prêtre (si ce n'est pas l'évêque qui préside). La lecture de l'évangile n'est pas une fonction présidentielle.
Il ne me semble pas spécialement indiqué que le prêtre assistant (je ne l'ai jamais croisé dans la PGMR: mauvaise lecture?) lise l'évangile en chape.

Les ministres non-prêtres lisent tous tournés vers l'iconostase, chez les byzantins; notons que chez les Grecs, le diacre lit l'évangile tourné vers l'évêque s'il est présent.
Le diacre lit l'évangile à l'ambon (juste devant les portes saintes/ royales); les autres ministres lisent "au milieu" de la nef c'est à dire devant les portes saintes mais au niveau du sol. Le choeur dont parle archi ne désignant pas le sanctuaire (sens dans lequel on emploie parfois ce mot chez les latins).
Chez les byzantins encore, il existe une dérogation qui permet à un supérieur monastique de lire l'évangile (à Matines ou à l'office des Typiques) en l'absence de prêtre (/ diacre): elle n'est pas automatique.

Chez les ortodoxes/ byzantins, il semble que les femmes ne soient pas admises à l'entretien du sanctuaire, mais seulement le prêtre; cela même en dehors de la messe.

Re: Lire l'évangile lors de la messe

par Véronique Belen » mar. 24 avr. 2012, 21:40

Heureusement qu'il y aura des femmes - au moins elles - pour l'écouter !

Re: Lire l'évangile lors de la messe

par jeanbaptiste » mar. 24 avr. 2012, 21:29

La question ne se pose pas en ces termes. Mais si vous voulez absolument une réponse, et bien oui, s'il n'y a pas de lecteur, s'il n'y a pas de diacre, s'il n'y a pas de servant d'autel, le prêtre doit tout "faire".

Re: Lire l'évangile lors de la messe

par Véronique Belen » mar. 24 avr. 2012, 20:54

Personne n'a répondu à ma question : qu'allons-nous faire aux messes de semaine, où pratiquement aucun homme ne vient ? Le prêtre doit-il donc faire la lecture, lire le psaume et encore l'évangile ?

Re: Lire l'évangile lors de la messe

par AdoramusTe » mar. 24 avr. 2012, 20:39

archi a écrit : Faute d'avoir dans toutes les paroisses, des diacres ou/et des clercs mineurs, on en vient à des solutions détournées et contraires aux normes pour avoir une liturgie un tant soit peu solennelle, ou alors c'est le célébrant qui fait tout (ce qui n'est pas conforme à l'essence de la liturgie en tant qu'activité de tout le peuple chrétien se déployant dans divers ministères).

Si on célèbre de façon tordue, avec des ministères tenus par des gens qui n'y ont pas été ordonnés/institués, et d'autres qui sont habituellement supprimés, la foi du Peuple chrétien risque d'être elle aussi tordue: lex orandi, lex credendi.
Je ne comprends pas pourquoi on est passé par dessus ce qu'avait décrété Paul VI.
Peu d'évêques instituent des acolytes, des lecteurs voire des ministres extraordinaires de la communion.
On est allé directement à une désacralisation absolue.
J'ai déjà entendu dire cela, bien que ça ne soit pas évident en lisant SC28. Je dirais que le prêtre est aussi un diacre, donc il n'est pas illégitime qu'il soit vêtu comme un diacre et qu'il en exerce les fonctions, comme c'est traditionnel dans le rite romain. Après, cela dépend si on envisage les ordres mineurs puis les 3 ordres majeurs comme des degrés d'une échelle qu'on franchit au fur et à mesure, donc un prêtre est "supérieur" à un diacre et n'a pas à jouer un rôle "inférieur". Soit on envisage la prêtrise et le diaconat comme 2 charismes différents (après tout, dans l'Antiquité, beaucoup d'évêques étaient choisis parmi les diacres) et il est normal que celui qui a reçu les 2 puisse exercer les 2. On trouve les 2 interprétations, donc j'éviterais d'en exclure une au profit de l'autre, et finalement ce que je vois dans la FERM me semble plus logique de ce point de vue là.

Par contre, le prêtre qui remplit le rôle du sous-diacre, ça paraît excessif.
Mais là encore, le problème ne se pose avec autant d'acuité que parce que les vrais diacres sont tellement rares...
Je crois que la FERM hérite de la disparition des ordres permanents. Comme les chanoines dans leur collèges étaient tous prêtres, ils exerçaient par ordre de dignité, toutes les fonctions liturgiques : prêtres, diacres et sous-diacres, mais aussi acolytes, thuriféraires etc.
En réalité, le servant d'autel n'est là que pour pallier l'absence de ministres de plus haut degré pour exercer sa fonction.

Pour le chant, un prêtre faisait récemment remarquer qu'à une époque tout prêtre devait savoir chanter... mais que si on appliquait ce critère aujourd'hui il ne resterait plus grand-monde :s . N'empêche, il y a bien un problème de formation à tous les niveaux.

Le chant sacré est effectivement une des fonctions propres du diacre.
Chez les orthodoxes, je crois que l'on ne peut pas devenir prêtre si l'on ne sait pas chanter. Voilà un problème réglé.
Mais quand on a côtoyé la liturgie byzantine toute sa jeunesse, cela ne doit pas poser trop de problèmes.
Par contre, je ne sais pas si aujourd'hui un diacre a automatiquement l'autorisation de prêcher (il me semblait que non).
Ca serait intéressant de la savoir. J'ai l'impression que c'est systématique de nos jours.

Re: Lire l'évangile lors de la messe

par archi » mar. 24 avr. 2012, 20:23

Suliko a écrit :
En réalité, les cas où les laïcs sont autorisés à distribuer la communion sont très rares. C'est pour cette raison qu'ils sont appelés ministres «extraordinaires».
Je m'en doutais bien...Dans ma paroisse, des laïcs (hommes et femmes) distribuent toujours la communion avec le prêtre, car notre église est grande et presque tout le monde communie. Si je comprends bien, seul le prêtre devrait donner la communion, quitte à ce que cela dure 15 mn?
J'ai déjà vu des communions durer 15 minutes (1 seul prêtre et beaucoup de monde), ça commence sans doute à faire un tantinet long mais ça n'est pas la fin du monde non plus. Je dirais que ça commence à justifier les ministres extraordinaires. Sur ce point, il me semble que l'usage d'acolytes ordonnés en tant que ministre extraordinaire trouve des précédents dans la tradition latine. Ca ne devrait jamais être de simples laïcs, et à vrai dire il me semble que personne ne devrait accomplir des rôles directement en lien avec l'autel et le sanctuaire (acolyte, diacre) sans en avoir reçu une mission expresse de l'Eglise et une bénédiction appropriée. C'est bien du Saint des Saints qu'il s'agit là.

Par ailleurs, il n'est absolument pas prévu que les femmes aient accès à ce ministères, comme tous les ministères liturgiques depuis l'origine du christianisme.
C'est aussi ce que je pensais, mais comme ma paroisse autorise la lecture et la distribution de la communion par des femmes, je suis un peu débousolée.[/quote]

Quasiment toutes les paroisses de forme ordinaire le font... ça ne veut pas dire que c'est conforme à l'essence de la liturgie!
On peut disserter des lectrices extraordinaires (certains orthodoxes le font, encore que chez les orthodoxes, quand un laïc exerce la fonction de lecteur extraordinaire, à ma connaissance et comme je l'ai vu faire chez les russes, c'est dans le choeur et tourné vers l'iconostase, ce qui lui évite de se mettre en avant comme un ministre qu'il n'est pas).

Par contre, des femmes servant d'autel / acolytes, donc exerçant un rôle directement en rapport avec le sacerdoce - donc un rôle masculin, c'est contraire à l'ensemble de la Tradition liturgique d'Orient et d'Occident. C'est donc normatif, puisque comme il a été rappelé à plusieurs reprises par les documents romains,
« chaque Église particulière doit être en accord avec l’Église universelle, non seulement sur la doctrine de la foi et sur les signes sacramentels, mais aussi sur les usages reçus universellement de la tradition apostolique ininterrompue. On doit les observer non seulement pour éviter les erreurs, mais pour transmettre l’intégrité de la foi, car la règle de la prière de l’Église correspond à sa règle de foi [1] ». De ce point de vue, l'autorisation des filles servantes d'autel est une aberration.

In Xto,
archi.

Re: Lire l'évangile lors de la messe

par AdoramusTe » mar. 24 avr. 2012, 20:21

Suliko a écrit :
Véronique Belen a écrit :Très drôle !
Bien sûr, c'est l'évidence : pour faire le ménage, toute femme est suffisamment pure !
Véronique! Ce n'est pas du tout ce que j'insinuais...Je voulais juste savoir si les règles étaient les mêmes en dehors de la messe.
Par ailleurs, cela n'a rien à voir avec la pureté. Je n'ai jamais dit une telle chose. Ca serait d'ailleurs inepte.

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