par Kerniou » jeu. 16 juil. 2020, 12:09
Je ne crois pas que l'on prescrive des médicaments inutiles ... ou de manière abusive ... Surtout en période de restrictions budgétaires ...
La prescription de médicaments se fait en principe avec l'accord du patient ...Il arrive que certains patients ne soient pas conscients de leurs troubles ni de leur gravité ni de leurs conséquences ... Pour avoir travaillé dans le secteur du handicap mental et de la maladie mentale, la question des prescriptions abusives est récurrente. Les médecins, dans ces institutions, ne gagnent rien à prescrire des médicaments ... A fortiori inutilement.
Je vais dire quelque chose qui risque de déplaire et que tous les professionnels constatent: Le plus souvent, ce sont les familles qui réclament le plus de médicaments et qui "bidouillent" les doses ... Quand les médecins pensent que la dose de médicaments doit diminuer, ils doivent y préparer les parents et travailler cette perspective avec eux lorsque s'agit d'un enfant ou d'un jeune adulte handicapé mental ... je me souviens combien, en tant que professionnelles, nous étions désolées quand un médecin hospitalier laissait à la famille la possibilité "d'adapter le traitement "... Là, nous étions sures que l'enfant en prendrait la dose maximale en permanence ... L'anxiété des parents fait qu'ils préfèrent anticiper toute "crise" éventuelle voire hypothétique en donnant le maximum de médicaments ... Toute modification du comportement reste pour les familles une source d'angoisse ... En effet, composer avec les manifestations du handicap demande une telle énergie que la perspective de devoir modifier ou changer de fonctionnement peut devenir impossible, inimaginable, inconcevable ...
Ceci nous emmène loin de notre sujet de départ ...
Je ne crois pas que l'on prescrive des médicaments inutiles ... ou de manière abusive ... Surtout en période de restrictions budgétaires ...
La prescription de médicaments se fait en principe avec l'accord du patient ...Il arrive que certains patients ne soient pas conscients de leurs troubles ni de leur gravité ni de leurs conséquences ... Pour avoir travaillé dans le secteur du handicap mental et de la maladie mentale, la question des prescriptions abusives est récurrente. Les médecins, dans ces institutions, ne gagnent rien à prescrire des médicaments ... A fortiori inutilement.
Je vais dire quelque chose qui risque de déplaire et que tous les professionnels constatent: Le plus souvent, ce sont les familles qui réclament le plus de médicaments et qui "bidouillent" les doses ... Quand les médecins pensent que la dose de médicaments doit diminuer, ils doivent y préparer les parents et travailler cette perspective avec eux lorsque s'agit d'un enfant ou d'un jeune adulte handicapé mental ... je me souviens combien, en tant que professionnelles, nous étions désolées quand un médecin hospitalier laissait à la famille la possibilité "d'adapter le traitement "... Là, nous étions sures que l'enfant en prendrait la dose maximale en permanence ... L'anxiété des parents fait qu'ils préfèrent anticiper toute "crise" éventuelle voire hypothétique en donnant le maximum de médicaments ... Toute modification du comportement reste pour les familles une source d'angoisse ... En effet, composer avec les manifestations du handicap demande une telle énergie que la perspective de devoir modifier ou changer de fonctionnement peut devenir impossible, inimaginable, inconcevable ...
Ceci nous emmène loin de notre sujet de départ ...