par Christian » jeu. 02 oct. 2008, 8:28
Bonjour Ignotus,
C'est amusant, votre question. Je ne sais pas si j'ai laissé aux gens assez de temps pour répondre, mais j'y vais de mon commentaire.
La présence du “s” en question modifie le sens de la phrase, me semble-t-il.
Si le “s” est présent, cela implique l’existence de mondes possibles et de mondes qui ne le sont pas, soit ceux nés de notre imagination. “Le meilleur” se rapporte alors aux seuls mondes possibles (on pourrait imaginer un monde encore meilleur, mais il serait impossible, utopique, etc.).
Si le “s” est absent, seule la catégorie des mondes possibles est envisagée. Tout serait donc pour le mieux, considérant les limitations naturelles des mondes possibles. On dirait alors “tout est pour le mieux dans le meilleur possible des mondes.”
Voilà ce que la grammaire m’indique. Mais j’ignore ce que Leibniz, revu par Voltaire, a voulu dire. M'est avis, la première version. Il faudrait chercher l’original allemand.
Ma démonstration vous semble-t-elle convaincante ?
Christian
Une langue n’est que l’intégrale des équivoques qu’elle y a laissé subsister
Lacan
qui plutôt que d'être équivoque a choisi d'être illisible
Bonjour Ignotus,
C'est amusant, votre question. Je ne sais pas si j'ai laissé aux gens assez de temps pour répondre, mais j'y vais de mon commentaire.
La présence du “s” en question modifie le sens de la phrase, me semble-t-il.
Si le “s” est présent, cela implique l’existence de mondes possibles et de mondes qui ne le sont pas, soit ceux nés de notre imagination. “Le meilleur” se rapporte alors aux seuls mondes possibles (on pourrait imaginer un monde encore meilleur, mais il serait impossible, utopique, etc.).
Si le “s” est absent, seule la catégorie des mondes possibles est envisagée. Tout serait donc pour le mieux, considérant les limitations naturelles des mondes possibles. On dirait alors “tout est pour le mieux dans le meilleur possible des mondes.”
Voilà ce que la grammaire m’indique. Mais j’ignore ce que Leibniz, revu par Voltaire, a voulu dire. M'est avis, la première version. Il faudrait chercher l’original allemand.
Ma démonstration vous semble-t-elle convaincante ?
Christian
[centrer][color=#BF0000][b]Une langue n’est que l’intégrale des équivoques qu’elle y a laissé subsister[/b][/color]
[size=85]Lacan
qui plutôt que d'être équivoque a choisi d'être illisible[/size][/centrer]