par zelie » mer. 28 août 2019, 10:52
Comme vous dites, comme vous dites... et ce n'est pas la seule!
Des catholiques qui sont devenus témoins de Jéhova, des catholiques qui par le mariage sont devenus chrétiens évangéliques, des New Age convaincus d'avoir trouvé des traces d'un graal imaginaire que l'Eglise étoufferait, pfft... Ces cas que je cite ne sont même pas des cas uniques, j'en connais plusieurs de chaque...
Ce sont des personnes qui se disent chrétiennes, croyantes en Dieu, et même, qui me donnent la nette impression d'avoir une soif authentique de l'amour de Dieu, et qui aiment Dieu de tout leur coeur, le prient, le chantent, en parlent tout le temps... et à coté de ça, sont pleines de questions irrésolvables et d'une profonde tristesse. C'est ça, ils sont tristes. Tristes dans le sens de l'absence de la joie primordiale.
Un jour que je lisais l'évangile dans un parc, une femme ex-catholique, témoin de Jéhova est venue s'asseoir à coté de moi, et s'est mise à me parler. De la non-virginité de Marie, et que c'était écrit dans la Bible qu'elle n'était pas vierge, qu'elle avait eu d'autres enfants, que je ne sais quoi. Tant qu'elle a été silencieuse, je n'ai rient noté sur elle. Dès qu'elle s'est mise à dénigrer Marie, je l'ai trouvée bien inquiète, bien peu apaisée.
Comme j'étais en mode porc-épic, à ses questions j'ai répondu que pour moi elle était vierge, et que même si elle arrivait à me prouver le contraire, je m'en foutais comme de la dernière date de l'apocalypse. Vierge elle resterait.
Du coup elle a tourné les talons.
Mais ça m'a interpellée, cette espèce d'angoisse diffuse de cette personne. Elle ne m'a pas dit comment de catholique elle est devenue témoin, mais ça se devine aisément; un jour, une personne a eu assez d'ascendant sur elle pour l'embarquer dans le brouillard. Une énième âme qui sous prétexte que les curés ceci ou cela, ou que l'Eglise est "rigide" ou je ne sais quoi, a renoncé à un royaume pour un plat de lentilles.
Comme tous ces gens qui réinventent la Bible par prosélytisme, qui vous citent n'importe quoi avec n'importe quelle référence. A part que comme je connaissais la référence, je les renvoyais à un principe de réalité aussi sec.
A chaque fois qu'une de ces personnes s'aperçoit qu'il a affaire à quelqu'un qui connait bien la bible ou sa religion, il tourne les talons comme s'il fuyait. J'ai vu des personnes se faire cuisiner des dizaines de minutes, mais moi, en 10 secondes on me lâche aussi sec, et ça aussi à force ça m'a interpellée. Car cela signifie que ce prosélytisme-là, en fait, c'est de la prédation; on n'appelle pas tout le monde, on sélectionne les manipulables qui entrent dans les critères de futures vaches à lait ou futurs adeptes faibles faciles à mettre sous emprise et à leur faire faire n'importe quoi. C'est criant la rapidité du tournage de talon dès qu'on a du bec.
Une fois, des saints et saintes des derniers jours m'ont abordée. J'ai bien vu qu'une pauvre jeune fille, de 19 ans, était chaperonnée dans cet exercice par une femme (très décidée) d'une quarantaine d'années; ça m'a écoeurée. A l'époque, je devais avoir dans les 22-23 ans, et j'ai immédiatement attaqué sur deux fronts: à la jeune fille, je lui ai demandé si elle était vraiment épanouie dans ce qu'elle faisait, si c'est ce qu'elle voulait faire toute sa vie, si elle n'avait pas soif de rentrer chez elle, et à la vieille je lui ai coupé la parole sans ménagement en lui intimant l'ordre de laisser parler et réfléchir sa jeune acolyte, j'ai même été dure. Et ça a marché, j'ai eu l'impression que la jeune fille s'interrogeait, et que la femme mûre était en rage contenue. Au moins que la jeune comprenne que la plus âgée n'a aucun droit sur elle, qu'elle a le droit de s'en aller et surtout, que la femme mûre n'a pas tous les pouvoirs sur elle, qu'elle peut reprendre le pouvoir.
Tout ça et bien d'autres histoires convergent vers la sensation que les personnes d'origine catholiques abandonnent tellement leur foi qu'ils en perdent leurs racines , leur identité et ensuite errent au gré de la malchance plus ou moins forte... Ces gens sont profondément malheureux, ça se voit, ça suent par tous leurs pores.
La femme qui attaquait Marie, ne cessait de répéter "mais il est écrit que Jésus a des frères et des soeurs", et elle disait cela comme si elle avait dit : "prouvez-moi le contraire que je puisse échapper à ceux à qui je n'ai pas su résister faute d'argument, faute de connaître ma foi, ma foi catholique que je regrette tellement" (elle me disait "oui, mais avant, avant, j'étais catholique" avec une respiration dénouée, un regret du bon temps). Et en même temps prisonnière de ce qu'elle tenait pour une preuve, une évidence. Lui dire que Dieu est tout-puissant, que rien ne Lui est impossible, lui parler de l'impossiblité pour un Dieu parfait de s'incarner dans un corps non-immaculé, car la tâche même est signature démoniaque? Lui dire plus simplement qu'à l'époque, tous les cousins étaient des frères et des soeurs, parce que c'était culturel, tout comme ça l'est encore aujourd'hui dans certaines cultures? Mais son inculture catholique était telle que quel que soit l'argument, il ne s'incarnait plus en elle pour perdurer et prendre corps en elle, comme si quoi que je lui ai dit, elle n'aurait pas pu ensuite le ressortir à qui de droit pour se libérer des chaînes que de guerre lasse elle avait acceptées... Je ne pouvais que prier pour elle, ou trouver une combine pour la retenir et l'inscrire à un cours de catéchisme pour adultes, ou l'amener au prêtre, je ne sais; il aurait fallu que je lui parle des mois entiers pour démonter une à une les inepties dont on l'avait farcie jusqu'à son dernier brin d'ADN. C'est terrible de voir des gens en perte de soi à ce point, mais hélas, ça résonnerait presque comme une allégorie de toute une société, qui a force de semer, un jour récoltera...
Et c'est vrai aussi que les New Age, c'est encore autre chose; ils portent en eux une image personnelle et complètement fabriquée sur mesure de Dieu. Dieu, pour eux, n'est pas : il est uniquement la projection de ce qui les arrange, dans un mélange qui augmente synergiquement en confusion et en accumulation de connaissances, car ce sont des portes trouées ; tout entre, tout sort, et ils ont toujours raison. Parlez leur des anges, pas de problèmes, ils en connaissent tellement qu'ils "communiquent" même avec eux, parlez-leur de Jésus, ils connaissent les apocryphes et toutes les superstitions possibles et rejettent les évangiles officiels. C'est simple, le New Age, c'est l'accumulation de tout ce qui peut circuler sur internet sur Dieu et son royaume, à l'exception de tout ce qui est orthodoxe. C'est la version humaine, mythique et mystifiée de l'idée d'un Dieu-Amour et d'un monde surnaturel cloisonné comme un abcès. C'est l'amalgame de tous les délires, et ces délires brillent d'autant plus qu'ils vont loin dans le délire. Leurs adeptes sont médusés, éblouis, heureux de l'être, et totalement inconscients de leur hypnose. Ca finit que ça va vraiment loin.
Rien ne suscite vraiment leur opposition, mais rien ne suscite non plus leur critiques et leur réflexion : ils sont l'acmé du relativisme. Des horizontaux.
Comme vous dites, comme vous dites... et ce n'est pas la seule!
Des catholiques qui sont devenus témoins de Jéhova, des catholiques qui par le mariage sont devenus chrétiens évangéliques, des New Age convaincus d'avoir trouvé des traces d'un graal imaginaire que l'Eglise étoufferait, pfft... Ces cas que je cite ne sont même pas des cas uniques, j'en connais plusieurs de chaque...
Ce sont des personnes qui se disent chrétiennes, croyantes en Dieu, et même, qui me donnent la nette impression d'avoir une soif authentique de l'amour de Dieu, et qui aiment Dieu de tout leur coeur, le prient, le chantent, en parlent tout le temps... et à coté de ça, sont pleines de questions irrésolvables et d'une profonde tristesse. C'est ça, ils sont tristes. Tristes dans le sens de l'absence de la joie primordiale.
Un jour que je lisais l'évangile dans un parc, une femme ex-catholique, témoin de Jéhova est venue s'asseoir à coté de moi, et s'est mise à me parler. De la non-virginité de Marie, et que c'était écrit dans la Bible qu'elle n'était pas vierge, qu'elle avait eu d'autres enfants, que je ne sais quoi. Tant qu'elle a été silencieuse, je n'ai rient noté sur elle. Dès qu'elle s'est mise à dénigrer Marie, je l'ai trouvée bien inquiète, bien peu apaisée.
Comme j'étais en mode porc-épic, à ses questions j'ai répondu que pour moi elle était vierge, et que même si elle arrivait à me prouver le contraire, je m'en foutais comme de la dernière date de l'apocalypse. Vierge elle resterait.
Du coup elle a tourné les talons.
Mais ça m'a interpellée, cette espèce d'angoisse diffuse de cette personne. Elle ne m'a pas dit comment de catholique elle est devenue témoin, mais ça se devine aisément; un jour, une personne a eu assez d'ascendant sur elle pour l'embarquer dans le brouillard. Une énième âme qui sous prétexte que les curés ceci ou cela, ou que l'Eglise est "rigide" ou je ne sais quoi, a renoncé à un royaume pour un plat de lentilles.
Comme tous ces gens qui réinventent la Bible par prosélytisme, qui vous citent n'importe quoi avec n'importe quelle référence. A part que comme je connaissais la référence, je les renvoyais à un principe de réalité aussi sec.
A chaque fois qu'une de ces personnes s'aperçoit qu'il a affaire à quelqu'un qui connait bien la bible ou sa religion, il tourne les talons comme s'il fuyait. J'ai vu des personnes se faire cuisiner des dizaines de minutes, mais moi, en 10 secondes on me lâche aussi sec, et ça aussi à force ça m'a interpellée. Car cela signifie que ce prosélytisme-là, en fait, c'est de la prédation; on n'appelle pas tout le monde, on sélectionne les manipulables qui entrent dans les critères de futures vaches à lait ou futurs adeptes faibles faciles à mettre sous emprise et à leur faire faire n'importe quoi. C'est criant la rapidité du tournage de talon dès qu'on a du bec.
Une fois, des saints et saintes des derniers jours m'ont abordée. J'ai bien vu qu'une pauvre jeune fille, de 19 ans, était chaperonnée dans cet exercice par une femme (très décidée) d'une quarantaine d'années; ça m'a écoeurée. A l'époque, je devais avoir dans les 22-23 ans, et j'ai immédiatement attaqué sur deux fronts: à la jeune fille, je lui ai demandé si elle était vraiment épanouie dans ce qu'elle faisait, si c'est ce qu'elle voulait faire toute sa vie, si elle n'avait pas soif de rentrer chez elle, et à la vieille je lui ai coupé la parole sans ménagement en lui intimant l'ordre de laisser parler et réfléchir sa jeune acolyte, j'ai même été dure. Et ça a marché, j'ai eu l'impression que la jeune fille s'interrogeait, et que la femme mûre était en rage contenue. Au moins que la jeune comprenne que la plus âgée n'a aucun droit sur elle, qu'elle a le droit de s'en aller et surtout, que la femme mûre n'a pas tous les pouvoirs sur elle, qu'elle peut reprendre le pouvoir.
Tout ça et bien d'autres histoires convergent vers la sensation que les personnes d'origine catholiques abandonnent tellement leur foi qu'ils en perdent leurs racines , leur identité et ensuite errent au gré de la malchance plus ou moins forte... Ces gens sont profondément malheureux, ça se voit, ça suent par tous leurs pores.
La femme qui attaquait Marie, ne cessait de répéter "mais il est écrit que Jésus a des frères et des soeurs", et elle disait cela comme si elle avait dit : "prouvez-moi le contraire que je puisse échapper à ceux à qui je n'ai pas su résister faute d'argument, faute de connaître ma foi, ma foi catholique que je regrette tellement" (elle me disait "oui, mais avant, avant, j'étais catholique" avec une respiration dénouée, un regret du bon temps). Et en même temps prisonnière de ce qu'elle tenait pour une preuve, une évidence. Lui dire que Dieu est tout-puissant, que rien ne Lui est impossible, lui parler de l'impossiblité pour un Dieu parfait de s'incarner dans un corps non-immaculé, car la tâche même est signature démoniaque? Lui dire plus simplement qu'à l'époque, tous les cousins étaient des frères et des soeurs, parce que c'était culturel, tout comme ça l'est encore aujourd'hui dans certaines cultures? Mais son inculture catholique était telle que quel que soit l'argument, il ne s'incarnait plus en elle pour perdurer et prendre corps en elle, comme si quoi que je lui ai dit, elle n'aurait pas pu ensuite le ressortir à qui de droit pour se libérer des chaînes que de guerre lasse elle avait acceptées... Je ne pouvais que prier pour elle, ou trouver une combine pour la retenir et l'inscrire à un cours de catéchisme pour adultes, ou l'amener au prêtre, je ne sais; il aurait fallu que je lui parle des mois entiers pour démonter une à une les inepties dont on l'avait farcie jusqu'à son dernier brin d'ADN. C'est terrible de voir des gens en perte de soi à ce point, mais hélas, ça résonnerait presque comme une allégorie de toute une société, qui a force de semer, un jour récoltera...
Et c'est vrai aussi que les New Age, c'est encore autre chose; ils portent en eux une image personnelle et complètement fabriquée sur mesure de Dieu. Dieu, pour eux, n'est pas : il est uniquement la projection de ce qui les arrange, dans un mélange qui augmente synergiquement en confusion et en accumulation de connaissances, car ce sont des portes trouées ; tout entre, tout sort, et ils ont toujours raison. Parlez leur des anges, pas de problèmes, ils en connaissent tellement qu'ils "communiquent" même avec eux, parlez-leur de Jésus, ils connaissent les apocryphes et toutes les superstitions possibles et rejettent les évangiles officiels. C'est simple, le New Age, c'est l'accumulation de tout ce qui peut circuler sur internet sur Dieu et son royaume, à l'exception de tout ce qui est orthodoxe. C'est la version humaine, mythique et mystifiée de l'idée d'un Dieu-Amour et d'un monde surnaturel cloisonné comme un abcès. C'est l'amalgame de tous les délires, et ces délires brillent d'autant plus qu'ils vont loin dans le délire. Leurs adeptes sont médusés, éblouis, heureux de l'être, et totalement inconscients de leur hypnose. Ca finit que ça va vraiment loin.
Rien ne suscite vraiment leur opposition, mais rien ne suscite non plus leur critiques et leur réflexion : ils sont l'acmé du relativisme. Des horizontaux.