"La question qui nous fait vraiment souci, la question qui nous oppresse tout autant, c'est pourquoi il est nécessaire pour nous en particulier, que nous pratiquions la foi chrétienne dans sa totalité. Pourquoi? Alors qu'il y a tant de chemins qui mènent au Ciel et au Salut. Il nous est requis de porter jour après jour tout le poids des dogmes ecclésiaux et de l'ethos ecclésial.
Quand nous soulevons la question concernant le fondement et la question et le sens même de notre existence chrétienne, une certaine fausse envie s'immisce; celle de vivre la vie apparemment plus confortable d'autres gens qui vont eux aussi au Paradis. Quelle étrange attitude que de trouver des devoirs de notre vie chrétienne non récompensés juste parce que le denier du salut peut être obtenu sans eux."
En somme :
Pourquoi un prêtre catholique devrait-il continuer à être prêtre ? pourquoi ne pas demander plutôt la réduction au statut laïc, ensuite devenir député élu et pour y oeuvrer comme le levain dans la pâte mais à sa façon ? considérant qu'il serait sûrement un moyen d'être sauvé autrement qu'en étant prêtre à dire la messe : pourquoi continuer ?
ou
Pourquoi se comporter comme le père Frans en Syrie ? pourquoi s'exposer soi-même à des sérieux ennuis (tel celui d'y laisser sa peau; pas facile) alors que l'on pourrait penser Jésus «assez souple» pour être capable de sauver son ami «quand même» et nous le sauver quand il aurait choisit plutôt d'évacuer stratégiquement le terrain ?
Le mot
Le mot du pape Benoit XVI me ferait songer à la fameuse histoire de Donat et la dernière grande persécution. Et, à ma grande suprise, j'y découvrirais «presque» le pape dans la position de Donat.
Entendons-nous, ici, je veux dire comme dans la position de celui qui ferait valoir l'absurdité qu'il y aurait à s'imaginer être «moins récompensé en acceptant la croix du martyr» plutôt qu'en cherchant une avenue apparemment moins coûteuse. Le terme «étrange attitude» semble alors nous renvoyer au fait d'un chrétien s'essayant de temporiser avec des solutions plus raisonnables aux yeux du monde très certainement.
Et, parallèlement, c'est vrai que le denier du salut pourrait être obtenu par diverses avenues. Il serait absurde d'affirmer que chacun devrait être contraint à une sorte de supplice, obligé (vraiment contre son gré) à ceci et cela. Non, ce serait de l'aliénation.
Donc, tout le paragraphe paraîtrait renvoyer «celui qui est questionné» à la folie de l'Évangile (
c'est l'apparence de folie qui oppresse sans doute) et peut-être aussi à une forme d'acceptation ou de miséricorde envers l'autre dont le chemin ou le choix sera différent. C'est une façon de voir qui ressemblerait beaucoup au tempérament de Joseph Ratzinger finalement (sourire)
[...]
Pour répondre à Luciola :
Le mot de Benoit XVI reflétait probablement
une manière catholique d'être. Je veux dire : la conservation d'une sorte de haute exigence en avant et à mettre en lien avec la question du bonheur (
ce qui est espéré, la folie de la croix, etc.) et sans pourtant que soit condamné
[à l'inverse de Donat cette fois, à l'inverse des zélotes, des rigoristes, des enthousiastes des plus rigides] celui qui ne se soumettrait pas au même «travail», aux mêmes tortures et aux mêmes veilles.
[quote]"La question qui nous fait vraiment souci, [u]la question qui nous oppresse tout autant, c'est pourquoi il est nécessaire pour nous en particulier, que nous pratiquions la foi chrétienne dans sa totalité[/u]. Pourquoi? Alors qu'il y a tant de chemins qui mènent au Ciel et au Salut. Il nous est requis de porter jour après jour tout le poids des dogmes ecclésiaux et de l'ethos ecclésial.
Quand nous soulevons la question concernant le fondement et la question et le sens même de notre existence chrétienne, une certaine fausse envie s'immisce; celle de vivre la vie apparemment plus confortable d'autres gens qui vont eux aussi au Paradis. Quelle étrange attitude que de trouver des devoirs de notre vie chrétienne non récompensés juste parce que le denier du salut peut être obtenu sans eux."[/quote]
En somme :
Pourquoi un prêtre catholique devrait-il continuer à être prêtre ? pourquoi ne pas demander plutôt la réduction au statut laïc, ensuite devenir député élu et pour y oeuvrer comme le levain dans la pâte mais à sa façon ? considérant qu'il serait sûrement un moyen d'être sauvé autrement qu'en étant prêtre à dire la messe : pourquoi continuer ?
ou
[b]Pourquoi se comporter comme le père Frans en Syrie ?[/b] pourquoi s'exposer soi-même à des sérieux ennuis (tel celui d'y laisser sa peau; pas facile) alors que l'on pourrait penser Jésus «assez souple» pour être capable de sauver son ami «quand même» et nous le sauver quand il aurait choisit plutôt d'évacuer stratégiquement le terrain ?
[b]Le mot[/b]
Le mot du pape Benoit XVI me ferait songer à la fameuse histoire de Donat et la dernière grande persécution. Et, à ma grande suprise, j'y découvrirais «presque» le pape dans la position de Donat.
Entendons-nous, ici, je veux dire comme dans la position de celui qui ferait valoir l'absurdité qu'il y aurait à s'imaginer être «moins récompensé en acceptant la croix du martyr» plutôt qu'en cherchant une avenue apparemment moins coûteuse. Le terme «étrange attitude» semble alors nous renvoyer au fait d'un chrétien s'essayant de temporiser avec des solutions plus raisonnables aux yeux du monde très certainement.
Et, parallèlement, c'est vrai que le denier du salut pourrait être obtenu par diverses avenues. Il serait absurde d'affirmer que chacun devrait être contraint à une sorte de supplice, obligé (vraiment contre son gré) à ceci et cela. Non, ce serait de l'aliénation.
Donc, tout le paragraphe paraîtrait renvoyer «celui qui est questionné» à la folie de l'Évangile ([i]c'est l'apparence de folie qui oppresse sans doute[/i]) et peut-être aussi à une forme d'acceptation ou de miséricorde envers l'autre dont le chemin ou le choix sera différent. C'est une façon de voir qui ressemblerait beaucoup au tempérament de Joseph Ratzinger finalement (sourire)
[...]
Pour répondre à Luciola :
Le mot de Benoit XVI reflétait probablement [b]une manière catholique d'être[/b]. Je veux dire : la conservation d'une sorte de haute exigence en avant et à mettre en lien avec la question du bonheur ([i]ce qui est espéré, la folie de la croix, etc.[/i]) et sans pourtant que soit condamné [color=#FF0000][[b]à l'inverse de Donat cette fois[/b], à l'inverse des zélotes, des rigoristes, des enthousiastes des plus rigides][/color] celui qui ne se soumettrait pas au même «travail», aux mêmes tortures et aux mêmes veilles.