par Valentin » jeu. 01 nov. 2018, 12:00
Bonjour Nanimo. Vous écrivez :
Nanimo a écrit : ↑jeu. 01 nov. 2018, 4:00
L'Halloween aurait son origine en Irlande. Ce pays a connu une terrible famine de 1845 à 1852, causée par le mildiou qui attaque la pomme de terre, nourriture de base de l'Irlandais d'alors, combinée à une gestion désastreuse des terres par les Anglais qui n'aimaient pas trop ces cathos. Un million d'habitants moururent de faim, mais les pertes furent encore plus lourdes en raison de l'émigration de masse qui, de plus, devint habituelle au fil des ans. Ainsi de 8 millions d'habitants en 1845, le pays est passé à 4,4 millions en 1911 !
Sans vouloir le moins du monde mettre en doute ce que vous dites, il ne me semble pas que votre explication soit incompatible avec celle de Benoît XVI.
Il est reconnu par l'ensemble des spécialistes que Halloween (
All Hallows Even : veille de Tous les Saints) est un reliquat christianisé d'une ancienne fête celtique,
Samhain. D'ailleurs en gaélique, Halloween se dit
Oíche Shamhna.
Concernant les origines de cette fête :
C'était l’une des quatre grandes fêtes du calendrier celtique, rythmé par les solstices et les équinoxes. Elle marquait le début de la saison froide et représentait ainsi la grande transition cyclique annuelle, le nouvel an. Étymologiquement, Samfuin signifie en vieux gaélique « fin de l’été ». À cette date devait être rentré le bétail de ses pâturages d’été. C’est le moment où les Celtes abattaient les animaux pour les réserves alimentaires de l’hiver.
Les douze heures intermédiaires entre la fin de l'été et le début de l'hiver étaient comme suspendues dans le temps, elles n’appartenaient ni à une saison ni à l’autre. Passé, présent, et futur étaient réunis dans un même espace temporel, ce qui créait une atmosphère particulièrement propice au surgissement du surnaturel.
On interrogeait les signes divins afin de tenter de lire l'avenir. De grands banquets et des jeux avaient lieu pendant lesquels l’alcool coulait à flots. Il était coutume également de manger entre autres des pommes, des noix et des noisettes. Les pommes symbolisaient l’immortalité : elles étaient donc tout indiquées pour cette nuit de transition vers la saison morte.
Cette nuit n’était pas uniquement un effondrement temporel, c’était aussi le moment où s'effaçaient les frontières entre le monde des hommes et les autres dimensions abritant fées, elfes, mais aussi et surtout esprits de l’infra-monde et du royaume des morts. Ces esprits, véritables démons du chaos, sont connus dans la tradition irlandaise sous le nom de Fomoirés , peuple aquatique des profondeurs contre lesquels les dieux solaires, les Thuata Dé Dannan, durent livrer bataille lors de la conquête du pays.
Cette nuit sacrée lors de laquelle les esprits du monde souterrain venaient hanter et parfois terrifier les vivants, était celle où toutes les confrontations étaient possibles. Dieux, hommes, et entités chtoniennes pouvaient s’affronter de manière terrible. Les divinités chtoniennes, les démons de l’infra-monde, étaient représentées dans l’imagerie mythologique sous des traits monstrueux. On allumait alors de grands feux pour se protéger de ces forces obscures et chaotiques. On réservait pendant les banquets et festivités une place pour les morts afin qu’ils viennent se joindre pacifiquement au festin.
Durant la nuit de Samhain, la rencontre avec les morts, les esprits, les elfes ou les fées pouvait être parfois bénéfique et d’une grande aide, mais en général elle était plutôt redoutée et on faisait tout pour l’éviter. Les jeunes gens, qui prenaient les choses quelques fois plus à la légère, se couvraient le visage avec des masques monstrueux, et déambulaient ainsi dans le village. Les foyers, eux, étaient au préalable nettoyés de fond en comble, car c’était une des nombreuses manières d’honorer les défunts : on se préparait ainsi à leur visite nocturne.
La fête de Samhain était donc très enracinée chez les Celtes irlandais, à tel point que de nombreuses coutumes et autres rites païens purent survivre, sous une forme superficiellement christianisée. Ces coutumes perdurèrent de nombreux siècles, et lorsque les Irlandais émigrèrent vers l’Amérique, ils y implantèrent la tradition de Samhain. La très forte présence d’immigrés irlandais aux États-Unis fit que cette fête allait prendre rapidement un caractère national. Depuis, à travers tout le pays on célèbre la fête nommée Halloween.
Sources :
Lexikon der keltischen Mythologie, Sylvia et Paul F. Botherhoyd
Les symboles des Celtes, Sabine Heinz
Bonjour Nanimo. Vous écrivez :
[quote=Nanimo post_id=389683 time=1541037612 user_id=488]
L'Halloween aurait son origine en Irlande. Ce pays a connu une terrible famine de 1845 à 1852, causée par le mildiou qui attaque la pomme de terre, nourriture de base de l'Irlandais d'alors, combinée à une gestion désastreuse des terres par les Anglais qui n'aimaient pas trop ces cathos. Un million d'habitants moururent de faim, mais les pertes furent encore plus lourdes en raison de l'émigration de masse qui, de plus, devint habituelle au fil des ans. Ainsi de 8 millions d'habitants en 1845, le pays est passé à 4,4 millions en 1911 ! [/quote]
Sans vouloir le moins du monde mettre en doute ce que vous dites, il ne me semble pas que votre explication soit incompatible avec celle de Benoît XVI.
Il est reconnu par l'ensemble des spécialistes que Halloween ([i]All Hallows Even[/i] : veille de Tous les Saints) est un reliquat christianisé d'une ancienne fête celtique, [url=https://fr.wikipedia.org/wiki/Samain_(mythologie)]Samhain[/url]. D'ailleurs en gaélique, Halloween se dit [i]Oíche Shamhna[/i].
Concernant les origines de cette fête :
[i]C'était l’une des quatre grandes fêtes du calendrier celtique, rythmé par les solstices et les équinoxes. Elle marquait le début de la saison froide et représentait ainsi la grande transition cyclique annuelle, le nouvel an. Étymologiquement, [i]Samfuin [/i]signifie en vieux gaélique « fin de l’été ». À cette date devait être rentré le bétail de ses pâturages d’été. C’est le moment où les Celtes abattaient les animaux pour les réserves alimentaires de l’hiver.
Les douze heures intermédiaires entre la fin de l'été et le début de l'hiver étaient comme suspendues dans le temps, elles n’appartenaient ni à une saison ni à l’autre. Passé, présent, et futur étaient réunis dans un même espace temporel, ce qui créait une atmosphère particulièrement propice au surgissement du surnaturel.
On interrogeait les signes divins afin de tenter de lire l'avenir. De grands banquets et des jeux avaient lieu pendant lesquels l’alcool coulait à flots. Il était coutume également de manger entre autres des pommes, des noix et des noisettes. Les pommes symbolisaient l’immortalité : elles étaient donc tout indiquées pour cette nuit de transition vers la saison morte.
Cette nuit n’était pas uniquement un effondrement temporel, c’était aussi le moment où s'effaçaient les frontières entre le monde des hommes et les autres dimensions abritant fées, elfes, mais aussi et surtout esprits de l’infra-monde et du royaume des morts. Ces esprits, véritables démons du chaos, sont connus dans la tradition irlandaise sous le nom de [url=https://fr.wikipedia.org/wiki/Fomoires]Fomoirés [/url], peuple aquatique des profondeurs contre lesquels les dieux solaires, les [url=https://fr.wikipedia.org/wiki/Tuatha_D%C3%A9_Danann]Thuata Dé Dannan[/url], durent livrer bataille lors de la conquête du pays.
Cette nuit sacrée lors de laquelle les esprits du monde souterrain venaient hanter et parfois terrifier les vivants, était celle où toutes les confrontations étaient possibles. Dieux, hommes, et entités chtoniennes pouvaient s’affronter de manière terrible. Les divinités chtoniennes, les démons de l’infra-monde, étaient représentées dans l’imagerie mythologique sous des traits monstrueux. On allumait alors de grands feux pour se protéger de ces forces obscures et chaotiques. On réservait pendant les banquets et festivités une place pour les morts afin qu’ils viennent se joindre pacifiquement au festin.
Durant la nuit de Samhain, la rencontre avec les morts, les esprits, les elfes ou les fées pouvait être parfois bénéfique et d’une grande aide, mais en général elle était plutôt redoutée et on faisait tout pour l’éviter. Les jeunes gens, qui prenaient les choses quelques fois plus à la légère, se couvraient le visage avec des masques monstrueux, et déambulaient ainsi dans le village. Les foyers, eux, étaient au préalable nettoyés de fond en comble, car c’était une des nombreuses manières d’honorer les défunts : on se préparait ainsi à leur visite nocturne.
La fête de Samhain était donc très enracinée chez les Celtes irlandais, à tel point que de nombreuses coutumes et autres rites païens purent survivre, sous une forme superficiellement christianisée. Ces coutumes perdurèrent de nombreux siècles, et lorsque les Irlandais émigrèrent vers l’Amérique, ils y implantèrent la tradition de Samhain. La très forte présence d’immigrés irlandais aux États-Unis fit que cette fête allait prendre rapidement un caractère national. Depuis, à travers tout le pays on célèbre la fête nommée Halloween. [/i]
Sources :
[i]Lexikon der keltischen Mythologie[/i], Sylvia et Paul F. Botherhoyd
[i]Les symboles des Celtes[/i], Sabine Heinz