par invitée2 » mer. 18 avr. 2018, 1:20
Suliko a écrit : ↑sam. 14 avr. 2018, 10:57
[... Cela est en contradiction manifeste avec l'enseignement catholique traditionnel. Le catéchisme du concile de Trente dit tout de même ceci :
Enfin, — et ceci est le point capital dans le Mariage — elles se souviendront que, selon Dieu, elles ne doivent ni aimer ni estimer personne plus que leurs maris, et qu’elles sont obligées, en tout ce qui n’est point contraire à la piété chrétienne, de leur être soumises et de leur obéir avec joie et empressement.
... ce qui ne me paraît pas tout à fait équivalent à l'égalitarisme dans le mariage qui est la norme aujourd'hui. Je comprends que nombre de catholiques, surtout en Occident, soient dérangés par l'enseignement de l'Eglise sur le mariage, mais ils ne peuvent tout de même pas tordre les textes traditionnels...
Mais l'Eglise d'aujourd'hui ne dit plus ce qu'elle disait au concile de Trente, nous avons considérablement évolué. A ma connaissance, le CEC ne parle pas de l'autorité de l'homme sur la femme et de sa place comme chef de famille. Les 3 derniers papes, Jean-Paul II, Benoit XVI et le pape François ont toujours rappelé la complémentarité de l'homme et de la femme, l'importance de la différence sexuelle mais n'ont jamais fait allusion au "chef de famille" et sa compagne "soumise à son autorité". Quand à Amoris Laeticia, on n'en trouve pas de trace non plus alors que c'est un document sur la famille !!! mais il y est souligné l'importance de la responsabilité partagée et le féminisme y est valorisé dans certaines pages.
L'autorité du mari sur la femme ne fait plus partie de l'enseignement de l'Eglise depuis plusieurs décennies, il faut le regarder en face. C'est peut-être encore le cas dans certains milieux traditionnels mais c'est d'ordre minoritaire.
L'Eglise d'aujourd'hui s'efforce de tenir les deux bouts de la corde avec courage : égaux et différents. Dans le passé, le sens de la différence nous faisait oublier le sens de l'égalité (et l'Eglise particpait ô combien de cette mentalité) et aujourd'hui c'est le contraire : notre société tend à nier les différences au nom de l'égalité et l'Eglise tente de tenir et de promouvoir l'équilibre.
Il est à noter que Jésus non plus ne parle pas de cette autorité patriarcale, il répartit clairement les rôles entre hommes et femmes dans la mission de répandre un feu sur la terre, mais jamais il ne fait allusion au fameux chef de famille. Il rétablit même l'égalité dans un passage qui a du stupéfier ses contemporains en ajoutant au "que l'homme ne répudie pas sa femme" le "Et de même que la femme ne répudie pas son mari", ce qui ne se faisait pas à l'époque !
A propos d'un désaccord insoluble ou autrefois, l'Eglise disait que la décision de l'homme avait la primauté : les spécialistes en communication d'aujourd'hui ont une autre solution. En cas de désaccord, on ne prend AUCUNE décision et on passe à autre chose, on laisse passer du temps et on revient sur le sujet litigieux plus tard. Il arrive alors, parce qu'on a lâché prise et qu'on n'est plus arc-bouté chacun sur la volonté de l'emporter, que la solution apparaisse évidente. Et l'Eglise rajoute à cela : lâchez prise et priez. Et les Jésuites disent : "jamais de prise de décision en temps de crise !".
Donner la primauté à l'un des deux sexes, c'était vraiment créer un nid de frustrations et de colères intérieures refoulées que je n'ose imaginer...
En Christ,
Invitée2
[quote=Suliko post_id=380626 time=1523696259 user_id=3603]
[... Cela est en contradiction manifeste avec l'enseignement catholique traditionnel. Le catéchisme du concile de Trente dit tout de même ceci : [i]Enfin, — et ceci est le point capital dans le Mariage — elles se souviendront que, selon Dieu, elles ne doivent ni aimer ni estimer personne plus que leurs maris, et qu’elles sont obligées, en tout ce qui n’est point contraire à la piété chrétienne, de leur être soumises et de leur obéir avec joie et empressement.[/i]
... ce qui ne me paraît pas tout à fait équivalent à l'égalitarisme dans le mariage qui est la norme aujourd'hui. Je comprends que nombre de catholiques, surtout en Occident, soient dérangés par l'enseignement de l'Eglise sur le mariage, mais ils ne peuvent tout de même pas tordre les textes traditionnels...
[/quote]
Mais l'Eglise d'aujourd'hui ne dit plus ce qu'elle disait au concile de Trente, nous avons considérablement évolué. A ma connaissance, le CEC ne parle pas de l'autorité de l'homme sur la femme et de sa place comme chef de famille. Les 3 derniers papes, Jean-Paul II, Benoit XVI et le pape François ont toujours rappelé la complémentarité de l'homme et de la femme, l'importance de la différence sexuelle mais n'ont jamais fait allusion au "chef de famille" et sa compagne "soumise à son autorité". Quand à Amoris Laeticia, on n'en trouve pas de trace non plus alors que c'est un document sur la famille !!! mais il y est souligné l'importance de la responsabilité partagée et le féminisme y est valorisé dans certaines pages.
L'autorité du mari sur la femme ne fait plus partie de l'enseignement de l'Eglise depuis plusieurs décennies, il faut le regarder en face. C'est peut-être encore le cas dans certains milieux traditionnels mais c'est d'ordre minoritaire.
L'Eglise d'aujourd'hui s'efforce de tenir les deux bouts de la corde avec courage : égaux et différents. Dans le passé, le sens de la différence nous faisait oublier le sens de l'égalité (et l'Eglise particpait ô combien de cette mentalité) et aujourd'hui c'est le contraire : notre société tend à nier les différences au nom de l'égalité et l'Eglise tente de tenir et de promouvoir l'équilibre.
Il est à noter que Jésus non plus ne parle pas de cette autorité patriarcale, il répartit clairement les rôles entre hommes et femmes dans la mission de répandre un feu sur la terre, mais jamais il ne fait allusion au fameux chef de famille. Il rétablit même l'égalité dans un passage qui a du stupéfier ses contemporains en ajoutant au "que l'homme ne répudie pas sa femme" le "Et de même que la femme ne répudie pas son mari", ce qui ne se faisait pas à l'époque !
A propos d'un désaccord insoluble ou autrefois, l'Eglise disait que la décision de l'homme avait la primauté : les spécialistes en communication d'aujourd'hui ont une autre solution. En cas de désaccord, on ne prend AUCUNE décision et on passe à autre chose, on laisse passer du temps et on revient sur le sujet litigieux plus tard. Il arrive alors, parce qu'on a lâché prise et qu'on n'est plus arc-bouté chacun sur la volonté de l'emporter, que la solution apparaisse évidente. Et l'Eglise rajoute à cela : lâchez prise et priez. Et les Jésuites disent : "jamais de prise de décision en temps de crise !".
Donner la primauté à l'un des deux sexes, c'était vraiment créer un nid de frustrations et de colères intérieures refoulées que je n'ose imaginer...
En Christ,
Invitée2