par vavi » mar. 14 mai 2013, 16:44
archi a écrit :Magdi Allam, le musulman baptisé par Benoît XVI il y a quelques années (de façon très médiatisée), a annoncé récemment qu'il quittait l'Eglise principalement pour cette raison.
Ah bon ??
Je ne savais pas cela... Et il a donc perdu la foi, ou rejoins une autre confession chrétienne ???
Raistlin a écrit :Vous pointez là du doigt quelque chose de très juste : appartenir à un groupe est très sécurisant. C'est un réflexe naturel. Et l'Umma est très englobante, quasi "maternelle"... avec cette nuance toutefois que celui qui ne rentre pas dans le rang en subira les conséquences.
L'individualisme moderne a laissé un vide, comme vous le signalez. Et les chrétiens en Occident n'ont pas échappé à cet individualisme, du coup, cela s'en ressent dans nos communautés.
Entièrement d'accord avec vous !
Je rajouterai que la communauté permet de ne pas trop s'égarer, elle contribue d'une manière ou d'une autre à nous ressourcer lorsqu'on se perd un peu, on est moins livré à nous même.
Le sentiment d'appartenance nous lient, et donc les chemins individuels sont moins nombreux.
Savoir que le groupe est là pour nous, et que nous somme là pour les autres. Que l’intérêt commun prévaut sur les individualités. C'est ce qui perpétue aussi les traditions, la culture, les valeurs communes.
En Occident, autre exemple, toutes les fêtes chrétiennes ou presque ont revêtit un sens laïc qui prédomine chez beaucoup, ôtant ainsi le sens et l'attachement commun à l'aspect religieux. Pourtant ce sont ces choses qui sont importantes.
Prenons un exemple, le ramadan est un moment où j'ai constaté un phénomène très parlant. En effet, à cette période, même les non-pratiquants s'efforcent de le faire, ou du moins d'en être solidaires. Ils ont l'impression de faire qu'un, ils se retrouvent en l'autre qu'ils ne connaissent pas forcément mais qui fait la même chose. La pratique structure à mon sens l'appartenance, et surtout l'attachement. Ainsi ils sont jamais totalement déconnectés de leur religion, même si le reste du temps ils pratiquent pas. Beaucoup, l'âge passant, reviennent à leur source. Chez les Occidentaux, je ne pense plus voir un tel phénomène.
Là où je bosse, les musulmans croyants sont très cordiaux avec tous le monde, mais je suis à chaque fois surpris que souvent lorsqu'ils rencontrent une connaissance, vraisemblablement de même confession, ils s'appellent frère, sans pour autant réellement être proches... Ceci n'est qu'une illustration du sentiment d'appartenance un peu plus développé que d'autres.
Il y a cependant encore des communautés chrétiennes à travers le monde, souvent là où elles sont en minorité d'ailleurs, qui sont très soudées, et pour qui le Christianisme et leur culture chrétienne a une place de choix dans leur vie en général.
Peut être qu'un jour cet individualisme en Occident, qui se répand, finira...
[quote="archi"]Magdi Allam, le musulman baptisé par Benoît XVI il y a quelques années (de façon très médiatisée), a annoncé récemment qu'il quittait l'Eglise principalement pour cette raison.[/quote]
Ah bon ??
Je ne savais pas cela... Et il a donc perdu la foi, ou rejoins une autre confession chrétienne ???
[quote="Raistlin"]Vous pointez là du doigt quelque chose de très juste : appartenir à un groupe est très sécurisant. C'est un réflexe naturel. Et l'Umma est très englobante, quasi "maternelle"... avec cette nuance toutefois que celui qui ne rentre pas dans le rang en subira les conséquences.
L'individualisme moderne a laissé un vide, comme vous le signalez. Et les chrétiens en Occident n'ont pas échappé à cet individualisme, du coup, cela s'en ressent dans nos communautés.[/quote]
Entièrement d'accord avec vous !
Je rajouterai que la communauté permet de ne pas trop s'égarer, elle contribue d'une manière ou d'une autre à nous ressourcer lorsqu'on se perd un peu, on est moins livré à nous même.
Le sentiment d'appartenance nous lient, et donc les chemins individuels sont moins nombreux.
Savoir que le groupe est là pour nous, et que nous somme là pour les autres. Que l’intérêt commun prévaut sur les individualités. C'est ce qui perpétue aussi les traditions, la culture, les valeurs communes.
En Occident, autre exemple, toutes les fêtes chrétiennes ou presque ont revêtit un sens laïc qui prédomine chez beaucoup, ôtant ainsi le sens et l'attachement commun à l'aspect religieux. Pourtant ce sont ces choses qui sont importantes.
Prenons un exemple, le ramadan est un moment où j'ai constaté un phénomène très parlant. En effet, à cette période, même les non-pratiquants s'efforcent de le faire, ou du moins d'en être solidaires. Ils ont l'impression de faire qu'un, ils se retrouvent en l'autre qu'ils ne connaissent pas forcément mais qui fait la même chose. La pratique structure à mon sens l'appartenance, et surtout l'attachement. Ainsi ils sont jamais totalement déconnectés de leur religion, même si le reste du temps ils pratiquent pas. Beaucoup, l'âge passant, reviennent à leur source. Chez les Occidentaux, je ne pense plus voir un tel phénomène.
Là où je bosse, les musulmans croyants sont très cordiaux avec tous le monde, mais je suis à chaque fois surpris que souvent lorsqu'ils rencontrent une connaissance, vraisemblablement de même confession, ils s'appellent frère, sans pour autant réellement être proches... Ceci n'est qu'une illustration du sentiment d'appartenance un peu plus développé que d'autres.
Il y a cependant encore des communautés chrétiennes à travers le monde, souvent là où elles sont en minorité d'ailleurs, qui sont très soudées, et pour qui le Christianisme et leur culture chrétienne a une place de choix dans leur vie en général.
Peut être qu'un jour cet individualisme en Occident, qui se répand, finira...