Bonjour à tous mes chers frères et soeurs,
Beaucoup de choses justes ont été dites aussi je me contenterai juste de prendre un peu de hauteur.
Il y a une question sous-jacente à la question initiale "Est-il juste que l’État s'arroge le droit de légiférer en la matière?" qui est :
Quelle est cette tendance chez les français à vouloir toujours en appeler à l’État pour qu'il légifère?
N'avez-vous pas remarqué ce réflexe conditionné qui amène au moindre problème nos concitoyens à invoquer les pouvoirs publics?
Il y a un cadavre de chien au bord de la route?
Que font les services de la voierie?
Un équipement public est dégradé?
Que fait la mairie pour le remplacer?
Des produits alimentaires à base de composés douteux sont en vente dans les magasins?
L’État doit interdire ces substances!
Des propos "pas très charlies" ont été tenus?
L’État ne doit pas laisser dire des choses pareilles!
Des individus sèment le trouble ici et ailleurs?
L’État doit les prendre en charge
L’État ne s'arroge pas le droit de décider sur nos vies, ce sont nous qui voulons que l’État gère nos vies!
Nous (et bien sûr je me compte dedans) ne prenons pas l'initiative de régler ce qui est de notre ressort, nous appelons l’État à l'aide en toute circonstance comme un enfant avec son père (très bonne analogie cher Invité) parce que, comme le dit très justement Étienne Chouard, nous avons été infantilisés progressivement par les régimes politiques qui se sont succédés. Nous sommes dans l'impossibilité concrète de penser une existence autrement qu'à coup de lois et de taxes comme le montrent les mesures d'écologie punitive qui ont fait l’actualité de ces dernières années.
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- Autre petit indice au passage : rien que le nom "Éducation Nationale" pour désigner le ministère de l'instruction publique est on ne peut plus significatif de cette tendance
Comme des enfants aussi, nous ne voyons pas plus loin que le bout de notre nez puisque nous ne traitons que les conséquences et jamais les causes. En reprenant les cas précédents :
Ne s'agit-il pas d'un cas de maltraitance animale (abandon, torture,...)?
Qui a fait ça et pourquoi? N'est-ce pas quelqu'un qui n'a pas conscience que lui-même va devoir payer la réparation via ses impôts?
Sommes-nous condamnés à nous soumettre aux dictats d'une industrie agro-alimentaire capitaliste et ultra-libérale?
Quelle idéologie se cache derrière ces propos? Quid de la liberté d'expression?
Quelle éducation ont eu et quelles influences subissent ces individus pour en venir à faire ce qu'ils font?
Pour revenir à la question de la fessée, je n'ai pas vraiment de recette miracle en tête ni de cours d'éducation à donner. Au regard de ma situation personnelle, je sais parfaitement qu'un enfant n'en vaut pas un autre et que le dialogue a bien des limites (celles du temps que l'on a à disposition pour dialoguer, celles de la compréhension de l'enfant, celles du bon vouloir de l'enfant, celles de l'expression des parents et celles de la patience des parents) aussi je ne suis pas opposé à l'utilisation de la violence pour calmer un enfant en fonction de la situation. Mais "en fonction de la situation", "dans de justes proportions", "quand cela est nécessaire" sont des expressions qui peuvent recouvrir bien des réalités...
Seulement si nous sommes d'accord sur le fait que la loi dont nous parlons est inutile et inapplicable ET qu'il est possible dans l'absolu d'utiliser des châtiments corporels sur un enfant, nous voici revenus à devoir régler ça avec notre propre bon sens. Or ce bon sens en ce qui me concerne revient à renoncer à transférer nos devoirs parentaux à l’État et à se donner tous les moyens pour prodiguer une éducation digne de ce nom aux enfants.
Derrière cette grande phrase et cette petite démonstration, je mets directement en cause :
- le modèle familial où les 2 parents travaillent
- la dislocation des familles car oncles, tantes et grands-parents ont des devoirs vis à vis des enfants
- Et... le manque de liens communautaires, parce qu'entre frères et soeurs chrétiens, nous nous devons de nous aider les uns les autres (vous l'avez pas vu venir celui là )
Il y aurait bien des choses à dire sur les origines de tout cela que ce soit d'un point de vue religieux et moral comme vis-à-vis du marché du travail mais déjà, si chaque parent pouvait travailler sur ces points, je pense que bien des punitions - quelles qu'elles soient - pourraient être évitées.
Que Dieu vous bénisse!