par Philon » ven. 21 août 2020, 22:15
La souffrance n'est pas mon lot quotidien. Au jour le jour il en est de ma famille comme de nombreuses autres familles. Nous ne sommes pas si "désunis" que ce que le discours moderne veut bien croire ou "voit" de nous. Une crise éclate une à deux fois par an et alors j'ai besoin d'en parler. Il y a 7 ans c'était une crise grave. Mais voilà, nous sommes toujours ensemble et venons de passer un délicieux séjour en Espagne au soleil, rien qu'à deux, mon époux et moi, nous avons même été à la messe en espagnol( je ne le parle pas, j'ai vaguement compris). J'ai peint des paysages de la Costa Brava que mon mari veut faire encadrer. Nul projet de séparation en vue....Ceci pour dire que je suis à peu près "en règle" par rapport aux injonctions de la "tyrannie du bonheur" ( expression qui parodie la "tyrannie du plaisir" de Jean Claude Guillebaud)
Cette "tyrannie du bonheur" fait encore plus de mal que le malheur en soi.
Le mieux étant l''ennemi du bien, je ne me vois pas bazarder un couple longuement construit et qui a surmonté tant de crises par le passé pour une illusion de "bonheur" supérieur, parfait, accessible par un "travail sur soi"...je ne connais que trop les sordides réalités qui se cachent derrière ces baudruches. Et le profit que tirent certains ( assureurs, avocats, psys, pharmaciens, vendeurs d'électroménager ou propriétaires d'appartement...)des fréquentent séparations .
On ne se marie pas "pour soi".....heureusement !!!!!!
Certaines choses seront supportables aux uns et pas aux autres et vice versa.Apparemment Philon supporte mieux les frasques d'un mari qui n'est pas si mauvais bougre que cela que les injonctions divorceuses d'un ami devenu trop moderne en peu d'années.
Pour moi le plus important est la famille que j'ai fondée et c'est surtout là que je vois mon "épanouissement" ( un terme que je n'aime pas beaucoup employer). Je ne me suis jamais "épanouie " dans la solitude ni dans le travail professionnel ni dans des liaisons sans engagement. Et jamais un psy ne m'a amenée à "aller mieux". Pour moi ce sont des mythes. Mais le mariage, la famille, c'est du solide.
Il n'y a pas de "devoir" d'être heureux surtout si ce "bonheur" se définit d'une manière telle que pour vous c'est complètement infaisable, alors je fais seulement ce que je suis capable de faire. Il faut faire ce que l'on est capable de faire.
Etre "heureuse" et "épanouie" au sens moderne, j'en suis incapable, "se faire respecter" "se faire aimer", incarner cette femme idéalement indépendante et capable de partir et de se débrouiller seule JE N'EN SUIS PAS CAPABLE et comme vous le dites, personne ne peut décider de mon "bonheur" à ma place, c'est en soi un manque de respect. Et la porte ouverte au mépris, incompatible avec l'amitié.
Je trouve que les personnes ici qui m'ont mis een garde contre ce psy ont eu raison.
Un psy peut évoquer l'idée du divorce; il peut aider une personne à voir clair en elle, il peut aider une personne qui en a le désir à "oser franchir le pas". En aucun cas il peut se prévaloir d'un "savoir" sur le degré de souffrance où est la personne ( surtout s'il ne l'a vue que 2 fois)c'est un abus d'autorité. En aucun cas il ne peut décider pour le paient qui est un adulte, car le patient seul sait comment il va réagir à la séparation, ce qu'il peut supporter, ce qui importe pour lui, quelles ressources vont lui permettre de supporter telle ou telle chose, voire de LES PARDONNER.
Il ne peut pas non plus imposer ses valeurs ( les valeurs modernes ) à une personne conservatrice, "vieux jeu" en matière de mariage. Le but du mariage est la procréation et l'éducation des enfants dans le catholicisme de toujours ( je veux dire : la foi de mes grands parents que j'ai voulu retrouver après une période d'apostasie dans ma jeunesse) ce qui veut die que pendant des siècles les générations ont fonctionné comme cela, en mettant en second plan leur "bonheur" individuel. Je ne pense pas que nos aieux étaient si malheureux que cela ...parce que justement il y avait des limites ! Ils n'étaient pas "responsables de leur bonheur individuel" mais responsable de la société, des moeurs, de leur famille, et c'est beaucoup plus faisable ! Je ne dis pas que c'est toujours drôle ou facile, je dis que c'est faisable. Mais l'épanouissement personnel au sens moderne, pour moi c'est mystère et légende urbaine.
Aujourd'hui on a tendance à faire passer le bonheur individuel au premier plan, à se marier pour soi.
Le résultat c'est un pourcentage effarant de ruptures, estimé à 70 % de tous les couples si on compte aussi les non-mariés. 70% quand on connait les dégats que cause une rupture, la longueur de la souffrance qui la suit( quand elle ne dure pas toute une vie, quand la personne y survit), il y a un gros problème de santé publique car les répudiés consommeront des antidépresseurs. Nous sommes les premiers consommateurs d'Europe de ces médicaments...
Ce psy devrait savoir, c'est son métier, comment l'âme humaine varie, que les gens vont le voir dans les moments de "crise". Ce que je disais se rapportait uniquement aux seuls aspects négatifs de mon couple, pas à l'ensemble. C'est comme si on se faisait une idée d'une personne en ne prenant en compte que ses défauts et ses mauvais jours : ce n'est pas une image réaliste, elle est incomplète. Cela vaut aussi pour mon ami. La même chose m'est apparue avec une amie qui, à chaque fois qu'on se voyait, déballait ses souffrances par rapport à un certain petit ami, si bien que je ne donnais pas cher de la longévité de ce couple...et quelle ne fut pas ma surprise quand elle annonça qu'elle se mariait !
En réalité il y avait une perception particulière, un angle restreint de ce couple qui devait "fonctionner" bien dans d'autres moments dont je n'entendais pas parler ( comme disait ma grand'mère parler trop de son bonheur ça attire le mauvais oeil), "malgré" les déboires qu'elle racontait, finalement quelque part cela a fini par un mariage....et ce n'est pas à moi de juger cette amie ni de décider qu'elle doit se séparer parce qu'elle ne remplit pas telle ou telle norme de bonheur individuel obligatoire de nos jours. Dans ce cas c'est paradoxal, le "bonheur" individuel servirait à rendre bien des gens malheureux( ils ne se sentiront plus compris s'ils restent, ils divorceront pour un mirage de liberté, ils casseront tout pour "mériter" l'estime des autres...)et les nouvelles libertés à les asservir.
A moins qu'il n'y ait des glissement de langage et qu'on fasse changer les mentalités en faisant changer la signification des mots. cela s'est vu ( Orwell en parle dans 1984).
Quant aux enfants, des générations avant les années 70 ont vu des parents rester ensemble "malgré" leurs différend personnels, "malgré" des frustrations, et leur donner cet exemple, et cela ne faisait pas des générations de petits sauvages illéttrés et grossiers comme aujourd'hui , cela forgeait au contraire des enfants éduqués et de la bonne graine d'homme.
La souffrance n'est pas mon lot quotidien. Au jour le jour il en est de ma famille comme de nombreuses autres familles. Nous ne sommes pas si "désunis" que ce que le discours moderne veut bien croire ou "voit" de nous. Une crise éclate une à deux fois par an et alors j'ai besoin d'en parler. Il y a 7 ans c'était une crise grave. Mais voilà, nous sommes toujours ensemble et venons de passer un délicieux séjour en Espagne au soleil, rien qu'à deux, mon époux et moi, nous avons même été à la messe en espagnol( je ne le parle pas, j'ai vaguement compris). J'ai peint des paysages de la Costa Brava que mon mari veut faire encadrer. Nul projet de séparation en vue....Ceci pour dire que je suis à peu près "en règle" par rapport aux injonctions de la "tyrannie du bonheur" ( expression qui parodie la "tyrannie du plaisir" de Jean Claude Guillebaud)
Cette "tyrannie du bonheur" fait encore plus de mal que le malheur en soi.
Le mieux étant l''ennemi du bien, je ne me vois pas bazarder un couple longuement construit et qui a surmonté tant de crises par le passé pour une illusion de "bonheur" supérieur, parfait, accessible par un "travail sur soi"...je ne connais que trop les sordides réalités qui se cachent derrière ces baudruches. Et le profit que tirent certains ( assureurs, avocats, psys, pharmaciens, vendeurs d'électroménager ou propriétaires d'appartement...)des fréquentent séparations .
On ne se marie pas "pour soi".....heureusement !!!!!!
Certaines choses seront supportables aux uns et pas aux autres et vice versa.Apparemment Philon supporte mieux les frasques d'un mari qui n'est pas si mauvais bougre que cela que les injonctions divorceuses d'un ami devenu trop moderne en peu d'années.
Pour moi le plus important est la famille que j'ai fondée et c'est surtout là que je vois mon "épanouissement" ( un terme que je n'aime pas beaucoup employer). Je ne me suis jamais "épanouie " dans la solitude ni dans le travail professionnel ni dans des liaisons sans engagement. Et jamais un psy ne m'a amenée à "aller mieux". Pour moi ce sont des mythes. Mais le mariage, la famille, c'est du solide.
Il n'y a pas de "devoir" d'être heureux surtout si ce "bonheur" se définit d'une manière telle que pour vous c'est complètement infaisable, alors je fais seulement ce que je suis capable de faire. Il faut faire ce que l'on est capable de faire.
Etre "heureuse" et "épanouie" au sens moderne, j'en suis incapable, "se faire respecter" "se faire aimer", incarner cette femme idéalement indépendante et capable de partir et de se débrouiller seule JE N'EN SUIS PAS CAPABLE et comme vous le dites, personne ne peut décider de mon "bonheur" à ma place, c'est en soi un manque de respect. Et la porte ouverte au mépris, incompatible avec l'amitié.
Je trouve que les personnes ici qui m'ont mis een garde contre ce psy ont eu raison.
Un psy peut évoquer l'idée du divorce; il peut aider une personne à voir clair en elle, il peut aider une personne qui en a le désir à "oser franchir le pas". En aucun cas il peut se prévaloir d'un "savoir" sur le degré de souffrance où est la personne ( surtout s'il ne l'a vue que 2 fois)c'est un abus d'autorité. En aucun cas il ne peut décider pour le paient qui est un adulte, car le patient seul sait comment il va réagir à la séparation, ce qu'il peut supporter, ce qui importe pour lui, quelles ressources vont lui permettre de supporter telle ou telle chose, voire de LES PARDONNER.
Il ne peut pas non plus imposer ses valeurs ( les valeurs modernes ) à une personne conservatrice, "vieux jeu" en matière de mariage. Le but du mariage est la procréation et l'éducation des enfants dans le catholicisme de toujours ( je veux dire : la foi de mes grands parents que j'ai voulu retrouver après une période d'apostasie dans ma jeunesse) ce qui veut die que pendant des siècles les générations ont fonctionné comme cela, en mettant en second plan leur "bonheur" individuel. Je ne pense pas que nos aieux étaient si malheureux que cela ...parce que justement il y avait des limites ! Ils n'étaient pas "responsables de leur bonheur individuel" mais responsable de la société, des moeurs, de leur famille, et c'est beaucoup plus faisable ! Je ne dis pas que c'est toujours drôle ou facile, je dis que c'est faisable. Mais l'épanouissement personnel au sens moderne, pour moi c'est mystère et légende urbaine.
Aujourd'hui on a tendance à faire passer le bonheur individuel au premier plan, à se marier pour soi.
Le résultat c'est un pourcentage effarant de ruptures, estimé à 70 % de tous les couples si on compte aussi les non-mariés. 70% quand on connait les dégats que cause une rupture, la longueur de la souffrance qui la suit( quand elle ne dure pas toute une vie, quand la personne y survit), il y a un gros problème de santé publique car les répudiés consommeront des antidépresseurs. Nous sommes les premiers consommateurs d'Europe de ces médicaments...
Ce psy devrait savoir, c'est son métier, comment l'âme humaine varie, que les gens vont le voir dans les moments de "crise". Ce que je disais se rapportait uniquement aux seuls aspects négatifs de mon couple, pas à l'ensemble. C'est comme si on se faisait une idée d'une personne en ne prenant en compte que ses défauts et ses mauvais jours : ce n'est pas une image réaliste, elle est incomplète. Cela vaut aussi pour mon ami. La même chose m'est apparue avec une amie qui, à chaque fois qu'on se voyait, déballait ses souffrances par rapport à un certain petit ami, si bien que je ne donnais pas cher de la longévité de ce couple...et quelle ne fut pas ma surprise quand elle annonça qu'elle se mariait !
En réalité il y avait une perception particulière, un angle restreint de ce couple qui devait "fonctionner" bien dans d'autres moments dont je n'entendais pas parler ( comme disait ma grand'mère parler trop de son bonheur ça attire le mauvais oeil), "malgré" les déboires qu'elle racontait, finalement quelque part cela a fini par un mariage....et ce n'est pas à moi de juger cette amie ni de décider qu'elle doit se séparer parce qu'elle ne remplit pas telle ou telle norme de bonheur individuel obligatoire de nos jours. Dans ce cas c'est paradoxal, le "bonheur" individuel servirait à rendre bien des gens malheureux( ils ne se sentiront plus compris s'ils restent, ils divorceront pour un mirage de liberté, ils casseront tout pour "mériter" l'estime des autres...)et les nouvelles libertés à les asservir.
A moins qu'il n'y ait des glissement de langage et qu'on fasse changer les mentalités en faisant changer la signification des mots. cela s'est vu ( Orwell en parle dans 1984).
Quant aux enfants, des générations avant les années 70 ont vu des parents rester ensemble "malgré" leurs différend personnels, "malgré" des frustrations, et leur donner cet exemple, et cela ne faisait pas des générations de petits sauvages illéttrés et grossiers comme aujourd'hui , cela forgeait au contraire des enfants éduqués et de la bonne graine d'homme.