par Toto2 » jeu. 30 janv. 2020, 22:01
Non mais c'est quand même incroyable. Madame, préoccupée par sa santé mais ne négligeant pas le salut de son âme et les eaux salutaires de la doctrine, vient ici pour consulter, et pas un, quel que soit le sens de sa réponse, ne s'appuie explicitement sur un document d'église! On est au comptoir d'un café ou sur un site internet ayant vocation à répondre de manière catholique aux quidams?
La palme, quand même :
La prise d'un contraceptif pour raison médicale (comme par ex soigner une acné sévère) et non pour empêcher une grossesse est parfaitement licite pour l'Eglise.
sans aucune référence!
On attendra donc avec intérêt les références. Je rappelle quand même que le Saint-Office, approuvé par Léon XIII, avait en son temps condamné toute opération portant atteinte à la vie du foetus,
même si le but était de sauver la mère, cf.
https://sensusfidelium.us/the-sources-o ... -abortion/ ).
Code : Tout sélectionner
Enfin, dans la mesure où vous n'avez pas choisi délibérément ni de gaité de cœur ce "contraceptif", vous n'avez absolument aucune raison de refuser à votre mari le devoir conjugal, à peine et peut-être celui de ne pas le demander mais ce serait très hypocrite de vous l'imposer.
Pas sourcé. Va à l'encontre de Dz 3917 :
"En outre, les Ordinaires ne doivent pas permettre qu'on dise ou enseigne aux fidèles qu'on ne peut pas faire d'objection sérieuse selon les principes de la loi chrétienne si un mari ne coopère que matériellement avec sa femme qui utilise un tel moyen. " (Pie XII)
Citons par ailleurs une autre réponse concernant un mari voulant user du devoir conjugal à la manière d'Onan : la femme doit se refuser à lui telle une vierge à l'intrus (Dz 3640). Donc pas de notion de devoir conjugal qui tienne dans ce cas-là, car justement le mari (ou l'épouse) ne se comporte pas comme un conjoint.
Après lecture des références Dz 2715, 2758-2760, 2791-2793, 2795, 3185-3187, 3634, 3638-3640, il apparaît que la réponse d'Altior est la plus conforme à la vérité catholique, et je le remercie de m'avoir appris incidemment qu'effectivement l'utilisation d'un appareil contraceptif n'est pas en soi un péché s'il ne s'accompagne pas de l'acte sexuel.
Sur l'hystérectomie, je vois après recherche que la réponse n'est pas si claire que je ne pensais. Par analogie, j'ai regardé les questions liées à la castration ; la castration est acceptée quand il s'agit par exemple d'une castration opérée par des ennemis ; elle est interdite quand il s'agit de se châtrer soi-même. En revanche la castration dans un but médical n'est explicitement ni condamnée ni autorisée.
Je vous cite les passages intéressants :
1. Si quelqu'un a subi de la part de médecins une opération qu'il reste dans le clergé ; mais si quelqu'un s'est châtré lui-même, alors qu'il était en bonne santé, il convient qu'il cesse d'être rangé dans le clergé, et à l'avenir on ne devra admettre aucun de ceux qui auront agi ainsi. Mais, de même que ce qui vient d'être dit ne regarde évidemment que ceux qui font la chose de propos délibéré et qui osent se châtrer eux-mêmes, de même, si certains ont été rendus eunuques par des barbares ou par leurs maîtres et que par ailleurs ils se trouvent dignes, ceux-là, la règle ecclésiastique les admet dans le clergé. (Nicée I, Dz 128)
L'incise "alors qu'il était en bonne santé" veut-elle sous-entendre qu'une telle opération aurait pu être licite pour raison médicale? Ce n'est pas clair.
La prieure et le couvent de Colonantia ont interrogé le Siège apostolique sur le point de savoir si un homme jeune, à qui ont été enlevés les organes sexuels, peut être ordonné au presbytérat avec la permission des canons.
Soucieux de voir observée en cette affaire la distinction canonique, Nous chargeons par cet écrit Apostolique ta fraternité de rechercher la vérité avec une grande diligence, afin de savoir s'il a été castré par des ennemis ou par des médecins, ou s'il a lui-même porté la main sur lui-même parce qu'il n'a pas su s'opposer au vice de la chair. Les canons admettent en effet les premiers 128 (a) s'ils sont aptes par ailleurs mais ils commandent que le troisième soit puni comme ayant été homicide pour lui-même. (Lucius III, Dz 762)
Ainsi le texte admet le 1, condamne le 3 et ne se prononce pas sur le 2 ("ou par des médecins", je pense qu'il faut sous-entendre "pour raison médicale").
Néanmoins ces deux textes ne l'autorisent pas complètement, donc dans le doute peut-être vaut-il mieux s'abstenir?
Non mais c'est quand même incroyable. Madame, préoccupée par sa santé mais ne négligeant pas le salut de son âme et les eaux salutaires de la doctrine, vient ici pour consulter, et pas un, quel que soit le sens de sa réponse, ne s'appuie explicitement sur un document d'église! On est au comptoir d'un café ou sur un site internet ayant vocation à répondre de manière catholique aux quidams?
La palme, quand même : [quote]La prise d'un contraceptif pour raison médicale (comme par ex soigner une acné sévère) et non pour empêcher une grossesse est parfaitement licite pour l'Eglise. [/quote] sans aucune référence!
On attendra donc avec intérêt les références. Je rappelle quand même que le Saint-Office, approuvé par Léon XIII, avait en son temps condamné toute opération portant atteinte à la vie du foetus, [b]même si le but était de sauver la mère[/b], cf. https://sensusfidelium.us/the-sources-of-catholic-dogma-the-denzinger/leo-xiii-1878-1903-craniotomy-and-abortion/ ).
[code]Enfin, dans la mesure où vous n'avez pas choisi délibérément ni de gaité de cœur ce "contraceptif", vous n'avez absolument aucune raison de refuser à votre mari le devoir conjugal, à peine et peut-être celui de ne pas le demander mais ce serait très hypocrite de vous l'imposer.[/code]
Pas sourcé. Va à l'encontre de Dz 3917 : [quote]"En outre, les Ordinaires ne doivent pas permettre qu'on dise ou enseigne aux fidèles qu'on ne peut pas faire d'objection sérieuse selon les principes de la loi chrétienne si un mari ne coopère que matériellement avec sa femme qui utilise un tel moyen. " (Pie XII)[/quote] Citons par ailleurs une autre réponse concernant un mari voulant user du devoir conjugal à la manière d'Onan : la femme doit se refuser à lui telle une vierge à l'intrus (Dz 3640). Donc pas de notion de devoir conjugal qui tienne dans ce cas-là, car justement le mari (ou l'épouse) ne se comporte pas comme un conjoint.
Après lecture des références Dz 2715, 2758-2760, 2791-2793, 2795, 3185-3187, 3634, 3638-3640, il apparaît que la réponse d'Altior est la plus conforme à la vérité catholique, et je le remercie de m'avoir appris incidemment qu'effectivement l'utilisation d'un appareil contraceptif n'est pas en soi un péché s'il ne s'accompagne pas de l'acte sexuel.
Sur l'hystérectomie, je vois après recherche que la réponse n'est pas si claire que je ne pensais. Par analogie, j'ai regardé les questions liées à la castration ; la castration est acceptée quand il s'agit par exemple d'une castration opérée par des ennemis ; elle est interdite quand il s'agit de se châtrer soi-même. En revanche la castration dans un but médical n'est explicitement ni condamnée ni autorisée.
Je vous cite les passages intéressants :
[quote]1. Si quelqu'un a subi de la part de médecins une opération qu'il reste dans le clergé ; mais si quelqu'un s'est châtré lui-même, [b]alors qu'il était en bonne santé[/b], il convient qu'il cesse d'être rangé dans le clergé, et à l'avenir on ne devra admettre aucun de ceux qui auront agi ainsi. Mais, de même que ce qui vient d'être dit ne regarde évidemment que ceux qui font la chose de propos délibéré et qui osent se châtrer eux-mêmes, de même, si certains ont été rendus eunuques par des barbares ou par leurs maîtres et que par ailleurs ils se trouvent dignes, ceux-là, la règle ecclésiastique les admet dans le clergé. (Nicée I, Dz 128)[/quote]
L'incise "alors qu'il était en bonne santé" veut-elle sous-entendre qu'une telle opération aurait pu être licite pour raison médicale? Ce n'est pas clair.
[quote]La prieure et le couvent de Colonantia ont interrogé le Siège apostolique sur le point de savoir si un homme jeune, à qui ont été enlevés les organes sexuels, peut être ordonné au presbytérat avec la permission des canons.
Soucieux de voir observée en cette affaire la distinction canonique, Nous chargeons par cet écrit Apostolique ta fraternité de rechercher la vérité avec une grande diligence, afin de savoir s'il a été castré par des ennemis ou par des médecins, ou s'il a lui-même porté la main sur lui-même parce qu'il n'a pas su s'opposer au vice de la chair. Les canons admettent en effet les premiers 128 (a) s'ils sont aptes par ailleurs mais ils commandent que le troisième soit puni comme ayant été homicide pour lui-même. (Lucius III, Dz 762)[/quote]
Ainsi le texte admet le 1, condamne le 3 et ne se prononce pas sur le 2 ("ou par des médecins", je pense qu'il faut sous-entendre "pour raison médicale").
Néanmoins ces deux textes ne l'autorisent pas complètement, donc dans le doute peut-être vaut-il mieux s'abstenir?