par Printanier » dim. 08 avr. 2018, 11:30
Bonjour,
Je combats depuis plusieurs années la scrupulosité, avec l'aide de Dieu. Depuis quelques mois, la question de la gloutonnerie me pose beaucoup de problèmes. Avant, je mangeais sans trop y penser, mais désormais, je me demande presque à chaque repas ou à chaque fois que l'envie me prend de manger -ou plutôt, que je me demande si l'envie me prend de manger- qu'est-ce qu'exactement la différence entre manger pour sa subsistance, quand c'est utile et légitime, et manger seulement par plaisir, en-dehors de la finalité de cette action, ce qui constitue le péché. D'un point de vue théorique, je crois comprendre la distinction, mais devant de la nourriture, concrètement, je ne sais plus trop faire la part des choses, bien souvent. Est-ce que pour manger légitimement, il faut ressentir "quelque chose" (et si oui, où, dans le ventre, dans la tête, etc. ?)? Et comment savoir si nos sens ne nous trompent pas? Ou alors faut-il "compter" les calories et essayer plus ou moins de manger telle et telle quantité à tel et tel moment de la journée, en ignorant ses sens, c'est-à-dire parfois en se forçant à manger, parfois en s'arrêtant alors que les sens y pousseraient ? Ou alors le simple fait de vouloir manger est-il un signe que j'en ai besoin et que je peux y aller, même sans ressenti particulier quelque part dans le corps? En fait, j'ai expérimenté ces derniers mois en quelque sorte chacune de ces approches, lorsque je m'étais convaincu que c'était la bonne manière d'éviter la gourmandise, mais j'ai remarqué que parfois, je ne ressens presque rien de toute la journée et que je mange très peu (ce qui inquiétais mes proches), alors que d'autres fois cela me pousse à manger énormément. Et puis bien sûr, qu'est-ce que le bon ressenti de la faim ou de la nécessité de manger? Parfois, j'ai l'impression que mon corps m'envoie des informations contraires, que faire?
J'imagine que cela peut vous être utile pour me conseiller: je pèse 62 kilos pour 1m82, je suis un jeune homme étudiant. Je n'ai pas en-soi de problèmes de surpoids, donc, mais cela ne signifie pas que je doive manger n'importe comment, évidemment. A certains moments, je peux me sentir faible si je ne mange pas pendant un certain temps, mais là encore, ça ne peut pas m'autoriser à manger tout et tout le temps, j'aimerais trouver la juste mesure. Dieu merci, ne vous inquiétez pas par rapport à l'anorexie: je mange avec goût, mes questionnements et hésitations viennent d'une démarche intellectuelle.
Je vous remercie pour votre aide, des critères "objectifs" ou clairs m'aideraient beaucoup à faire la part des choses et à éviter que les repas ne soient un moment d'inquiétude spirituelle.
Bon dimanche de la Miséricorde!
Bonjour,
Je combats depuis plusieurs années la scrupulosité, avec l'aide de Dieu. Depuis quelques mois, la question de la gloutonnerie me pose beaucoup de problèmes. Avant, je mangeais sans trop y penser, mais désormais, je me demande presque à chaque repas ou à chaque fois que l'envie me prend de manger -ou plutôt, que je me demande si l'envie me prend de manger- qu'est-ce qu'exactement la différence entre manger pour sa subsistance, quand c'est utile et légitime, et manger seulement par plaisir, en-dehors de la finalité de cette action, ce qui constitue le péché. D'un point de vue théorique, je crois comprendre la distinction, mais devant de la nourriture, concrètement, je ne sais plus trop faire la part des choses, bien souvent. Est-ce que pour manger légitimement, il faut ressentir "quelque chose" (et si oui, où, dans le ventre, dans la tête, etc. ?)? Et comment savoir si nos sens ne nous trompent pas? Ou alors faut-il "compter" les calories et essayer plus ou moins de manger telle et telle quantité à tel et tel moment de la journée, en ignorant ses sens, c'est-à-dire parfois en se forçant à manger, parfois en s'arrêtant alors que les sens y pousseraient ? Ou alors le simple fait de vouloir manger est-il un signe que j'en ai besoin et que je peux y aller, même sans ressenti particulier quelque part dans le corps? En fait, j'ai expérimenté ces derniers mois en quelque sorte chacune de ces approches, lorsque je m'étais convaincu que c'était la bonne manière d'éviter la gourmandise, mais j'ai remarqué que parfois, je ne ressens presque rien de toute la journée et que je mange très peu (ce qui inquiétais mes proches), alors que d'autres fois cela me pousse à manger énormément. Et puis bien sûr, qu'est-ce que le bon ressenti de la faim ou de la nécessité de manger? Parfois, j'ai l'impression que mon corps m'envoie des informations contraires, que faire?
J'imagine que cela peut vous être utile pour me conseiller: je pèse 62 kilos pour 1m82, je suis un jeune homme étudiant. Je n'ai pas en-soi de problèmes de surpoids, donc, mais cela ne signifie pas que je doive manger n'importe comment, évidemment. A certains moments, je peux me sentir faible si je ne mange pas pendant un certain temps, mais là encore, ça ne peut pas m'autoriser à manger tout et tout le temps, j'aimerais trouver la juste mesure. Dieu merci, ne vous inquiétez pas par rapport à l'anorexie: je mange avec goût, mes questionnements et hésitations viennent d'une démarche intellectuelle.
Je vous remercie pour votre aide, des critères "objectifs" ou clairs m'aideraient beaucoup à faire la part des choses et à éviter que les repas ne soient un moment d'inquiétude spirituelle.
Bon dimanche de la Miséricorde!