par Altior » mar. 27 févr. 2018, 0:21
Cœuretbonheur a écrit : ↑dim. 25 févr. 2018, 0:50
Devrais je donc me taire, au lieu de donner des leçons qu'ils ne désirent sûrement pas où serait ce une erreur que de les laisser se mettre en danger ?
Il y a six péchés étrangers. Les péchés étrangers sont des péchés qu'on fait en rapport avec les péchés des autres. La liste:
1. Conseiller un autre de pécher;
2. commander à un subalterne de pécher;
3. consentir au péchés de l'autre;
4. louer le péché de l'autre;
5. aider l'autre à accomplir son péché;
6. défendre le péché de l'autre.
On voit bien que «se taire concernant le péché de l'autre» n'est pas dans la liste. Puisque ce qui n'est pas interdit est permis, on peut déduire que vous ne faites aucun péché en ne donnant pas de leçon.
Il reste l'aspect prudentiel. Quand il est bien de donner et quand il est mal de donner des leçons ?
Il est bien de donner des leçons à celui dans lequel il y a un horizon d'attente. Pour dire simple, on parle à ceux qui nous le demandent. Par contre, à ceux qui s'en fichent, voire se moquent de Dieu, je pense que c'est complètement inutile de parler.
Maintenant, une autre question est: lorsqu'on prend la décision de «donner des leçons», c'est-à-dire lorsqu'il y a une chance que la semence tombe sur un terrain fertile, comment faire ? Une règle d'or de l'apologétique nous apprend à partir des choses dans lesquelles notre interlocuteur croit et que nous pouvons partager. Car les gens, même athées, sont des croyants: ils croient en quelque chose. La plupart de ceux qui croient dans l'athéisme croient (ou affirment de le faire) dans la science. Nous pouvons partager cela. Alors, mieux vaut leur donner des arguments scientifiques pour ne pas pécher. En tant que médecin, lorsque je trouve un jeune ayant une vie sexuelle désorganisée (cela arrive souvent) et je trouve la lueur d'une recherche (cela arrive moins souvent...), alors je prends la décision de lui donner un conseil concernant la vertu de la chasteté. Mais mon argument n'est pas du tout: «Dieu le commande», car cela est un argument pour un catholique ou un protestant. Pour un athée, cela ne fonctionne pas. Alors, je lui dis que les conséquences les plus fréquentes et visibles que j'ai pu constater suite à une vie désordonnée sont les infections transmises par voie sexuelle et les grossesses non-désirées.
Lorsque je refuse de donner des ordonnances de contraception, je mets d'habitude en avant non pas «Humanae Vitae», mais l'absurdité médicale de prescrire deux hormones ayant des réactions adverses dangereuses à des jeunes filles en parfait état de santé et de faire cela pendant des années. Dans la plupart des cas, ce que nous appelons «péché» relève de la morale naturelle, avant d'être un commandement de Dieu. Le péché est une absurdité. Lorsque le malheur fait que nous péchions, c'est nous, nous-mêmes ceux qui nous offensons avant d'offenser Dieu. D'ailleurs, c'est justement pour cela que Dieu nous a donné Ses commandements: pas pour Son bien, mais pour le nôtre. Par là il faut commencer tout conseil, à mon avis.
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Devrais je donc me taire, au lieu de donner des leçons qu'ils ne désirent sûrement pas où serait ce une erreur que de les laisser se mettre en danger ?
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Il y a six péchés étrangers. Les péchés étrangers sont des péchés qu'on fait en rapport avec les péchés des autres. La liste:
1. Conseiller un autre de pécher;
2. commander à un subalterne de pécher;
3. consentir au péchés de l'autre;
4. louer le péché de l'autre;
5. aider l'autre à accomplir son péché;
6. défendre le péché de l'autre.
On voit bien que «se taire concernant le péché de l'autre» n'est pas dans la liste. Puisque ce qui n'est pas interdit est permis, on peut déduire que vous ne faites aucun péché en ne donnant pas de leçon.
Il reste l'aspect prudentiel. Quand il est bien de donner et quand il est mal de donner des leçons ?
Il est bien de donner des leçons à celui dans lequel il y a un horizon d'attente. Pour dire simple, on parle à ceux qui nous le demandent. Par contre, à ceux qui s'en fichent, voire se moquent de Dieu, je pense que c'est complètement inutile de parler.
Maintenant, une autre question est: lorsqu'on prend la décision de «donner des leçons», c'est-à-dire lorsqu'il y a une chance que la semence tombe sur un terrain fertile, comment faire ? Une règle d'or de l'apologétique nous apprend à partir des choses dans lesquelles notre interlocuteur croit et que nous pouvons partager. Car les gens, même athées, sont des croyants: ils croient en quelque chose. La plupart de ceux qui croient dans l'athéisme croient (ou affirment de le faire) dans la science. Nous pouvons partager cela. Alors, mieux vaut leur donner des arguments scientifiques pour ne pas pécher. En tant que médecin, lorsque je trouve un jeune ayant une vie sexuelle désorganisée (cela arrive souvent) et je trouve la lueur d'une recherche (cela arrive moins souvent...), alors je prends la décision de lui donner un conseil concernant la vertu de la chasteté. Mais mon argument n'est pas du tout: «Dieu le commande», car cela est un argument pour un catholique ou un protestant. Pour un athée, cela ne fonctionne pas. Alors, je lui dis que les conséquences les plus fréquentes et visibles que j'ai pu constater suite à une vie désordonnée sont les infections transmises par voie sexuelle et les grossesses non-désirées.
Lorsque je refuse de donner des ordonnances de contraception, je mets d'habitude en avant non pas «Humanae Vitae», mais l'absurdité médicale de prescrire deux hormones ayant des réactions adverses dangereuses à des jeunes filles en parfait état de santé et de faire cela pendant des années. Dans la plupart des cas, ce que nous appelons «péché» relève de la morale naturelle, avant d'être un commandement de Dieu. Le péché est une absurdité. Lorsque le malheur fait que nous péchions, c'est nous, nous-mêmes ceux qui nous offensons avant d'offenser Dieu. D'ailleurs, c'est justement pour cela que Dieu nous a donné Ses commandements: pas pour Son bien, mais pour le nôtre. Par là il faut commencer tout conseil, à mon avis.