consitutionaliser l'IVG:
personne ici je pense ignore la volonté de certains politiques de faire entrer l'avortement dans la constitution.
pour ceux qui le souhaitent, voici un lien qui permettra d'écrire un mail bien sûr respectueux, à vos députés afin surtout de les faire réfléchir et éventuellement infléchir leur décision pour certains
https://6jm9c.r.ag.d.sendibm3.com/mk/mr ... DmPyl2UN0A
https://www.senat.fr/senateurs/sencir.h ... dium=email
voici pour ma part ce que j'ai écrit:
Madame, monsieur la (le) député(e),
En tant que médecin et citoyen français je vous interpelle sur la volonté de constitutionaliser l’IVG.
La détresse des femmes se comprend bien sûr, Mais prenons en compte tous les aspects dont celui de l’enfant en devenir :
Il n'est pas possible de définir le moment précis où commencerait la "vie humaine", car il s'agit d'un processus continu dès la fécondation. A 4 semaines l’histogenèse cérébrale débute, le tube neural se ferme. Dès le 33ème jour, on constate un développement différencié de la moelle épinière et du cerveau. À partir de quand cet être vivant est-il humain ? Selon quels critères, devient-il une personne à part entière ?
Les réponses à ces questions ne reposent que sur des convictions et considérations philosophiques vidées de tout éléments scientifiques démontrés et démontrable puisque la continuité de la vie ne permet et ne permettra jamais de déterminer un seuil.
La dichotomie embryon fœtus est arbitraire et ne repose que sur la complétude des organes sans aucun élément ni aucune possibilité scientifique de mesurer son état de conscience, son niveau de perception avant 20semaines et donc de préciser son « niveau d’humanité ».
Les publications scientifiques dans les revues internationales les plus prestigieuses telles que JAMA démontrent scientifiquement la souffrance perçue du fœtus qui est le reflet de la conscience et de la perception ce qui en fait un être doué de sensibilité et exprimant la douleur. C’est un fait établi. Le fœtus et l'embryon n’étant que des dénominations différentes d'une unique réalité : l'être humain en gestation.
On reconnait le droit à l’animal d’être un être doué de sensibilité et on refuserait ce droit pour un embryon ou un fœtus humain ? Mais Où va-t-on?
Le simple fait de reconnaître qu’on ne peut se prononcer sur la nature de l’embryon devrait, en vertu du principe de précaution chère à la médecine et à la science en général, suffire à le considérer comme une personne.
L’embryon ou le fœtus sont humains à part entière. Ils doivent bénéficier en conséquence de l'article 16 du code civil qui stipule que « la loi assure la primauté de la personne, interdit toute atteinte à la dignité de celle-ci et garantit le respect de l'être humain dès le commencement de la vie ».
Je vous remercie donc d’œuvrer pour protéger les plus faibles et de ne pas constitutionaliser le devenir de la vie d’un être humain quel qu’il soit.
Veuillez agréer, madame, monsieur la(le) député(e), l’expression de ma considération.
Référence : Fetal Pain A Systematic Multidisciplinary Review of the Evidence. Susan J. Lee, JD; Henry J. Peter Ralston, MD; Eleanor A. Drey, MD, EdM; et al John Colin Partridge, MD, MPH; Mark A. Rosen, MD JAMA. 2005;294(8):947-954.