par Altior » mar. 07 nov. 2017, 8:06
antoine75 a écrit : ↑mar. 07 nov. 2017, 2:27
Les jeux d'argent en ligne sont-ils moraux ? Je pense notamment au poker en ligne qui fait que seuls les plus intelligents s'enrichissent sur le dos des autres qui triment et perdent le seul argent qu'ils ont.
Je ne dirais pas que le poker est un jeu d'intelligence. Sans doute, savoir compter aide et un brin d'expérience aide beaucoup; néanmoins tous ces jeux, y compris le poker sont des jeux de chance.
Est-ce moral ?
Il faut se garder comme du feu de l'exercice du libre examen dans des questions de morale. Pour cela, nous avons Dieu et son Église. Voici ce que l'Église a à dire en matière:
2413 Les jeux de hasard (jeu de cartes, etc.) ou les paris ne sont pas en eux-mêmes contraires à la justice. Ils deviennent moralement inacceptables lorsqu’ils privent la personne de ce qui lui est nécessaire pour subvenir à ses besoins et à ceux d’autrui. La passion du jeu risque de devenir un asservissement grave.Parier injustement ou tricher dans les jeux constitue une matière grave, à moins que le dommage infligé soit si léger que celui qui le subit ne puisse raisonnablement le considérer comme significatif.
Donc, je comprends que:
-ces jeux de chance (le fait qu'ils sont en ligne est sans relevance) ne sont pas intrinsèquement mauvais. Un exemple de pratique en ligne intrinsèquement mauvaise est la pornographie.
-la limite pour que le jeux en ligne soient moralement acceptables est de jouer mon propre argent et non pas l'argent des autres, ni la partie de mon argent de laquelle ma famille dépend, ni la partie de mon argent réservée à Dieu (le denier du culte) et à l'œuvre sociale de l'Église.
-une autre limite est l'addiction aux jeux.
-tricher ou parier injustement (par exemple lorsqu'on a des informations dont les autres ne peuvent pas bénéficier) c'est du vol, car alors on ne pratique plus un jeu de chance.
Il en reste la question des mineurs. Dans leur cas, il s'agit d'un péché de désobéissance. C'est contre le quatrième commandement et non pas d'un péché contre le septième commandement.
Et que penser de ces jeux d'argent au regard des évangiles ? Est-ce le mal absolu sans contrôle ?
Dans les Évangiles, Dieu nous met en garde contre les risques de la richesse et du désir de richesse: l'avarice, l'oubli des pauvres. Il nous dit que c'est plus difficile que les riches obtiennent leur salut, mais non pas qu'il serait impossible. Il y a des saints très riches dans l'Évangile. Par exemple, Nicodème. Notre Seigneur, qui savait bien qu'il sera jugé, condamné et mis à mort, ne s'avait même pas posé la question d'un tombeau. Mais voilà, Nicodème met à sa disposition son propre tombeau, qu'il avait préparé pour lui. Un tombeau de riche, avec suffisamment d'espace pour que Pierre et Jean puissent entrer dedans, une tombe individuelle et non-mitoyenne.
Donc, oui, la richesse et surtout le désir de richesse sont des danger à prendre en compte, il y a des risques spécifiques pour les riches (il y a des risques spécifique pour les pauvres aussi: la convoitise par ex) mais pas le mal absolu.
In Christo,
A.
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Les jeux d'argent en ligne sont-ils moraux ? Je pense notamment au poker en ligne qui fait que seuls les plus intelligents s'enrichissent sur le dos des autres qui triment et perdent le seul argent qu'ils ont. [/quote]
Je ne dirais pas que le poker est un jeu d'intelligence. Sans doute, savoir compter aide et un brin d'expérience aide beaucoup; néanmoins tous ces jeux, y compris le poker sont des jeux de chance.
[quote]Est-ce moral ? [/quote]
Il faut se garder comme du feu de l'exercice du libre examen dans des questions de morale. Pour cela, nous avons Dieu et son Église. Voici ce que l'Église a à dire en matière:
[i]2413 Les jeux de hasard (jeu de cartes, etc.) ou les paris ne sont pas en eux-mêmes contraires à la justice. Ils deviennent moralement inacceptables lorsqu’ils privent la personne de ce qui lui est nécessaire pour subvenir à ses besoins et à ceux d’autrui. La passion du jeu risque de devenir un asservissement grave.Parier injustement ou tricher dans les jeux constitue une matière grave, à moins que le dommage infligé soit si léger que celui qui le subit ne puisse raisonnablement le considérer comme significatif.[/i]
Donc, je comprends que:
-ces jeux de chance (le fait qu'ils sont en ligne est sans relevance) ne sont pas intrinsèquement mauvais. Un exemple de pratique en ligne intrinsèquement mauvaise est la pornographie.
-la limite pour que le jeux en ligne soient moralement acceptables est de jouer mon propre argent et non pas l'argent des autres, ni la partie de mon argent de laquelle ma famille dépend, ni la partie de mon argent réservée à Dieu (le denier du culte) et à l'œuvre sociale de l'Église.
-une autre limite est l'addiction aux jeux.
-tricher ou parier injustement (par exemple lorsqu'on a des informations dont les autres ne peuvent pas bénéficier) c'est du vol, car alors on ne pratique plus un jeu de chance.
Il en reste la question des mineurs. Dans leur cas, il s'agit d'un péché de désobéissance. C'est contre le quatrième commandement et non pas d'un péché contre le septième commandement.
[quote]Et que penser de ces jeux d'argent au regard des évangiles ? Est-ce le mal absolu sans contrôle ?
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Dans les Évangiles, Dieu nous met en garde contre les risques de la richesse et du désir de richesse: l'avarice, l'oubli des pauvres. Il nous dit que c'est plus difficile que les riches obtiennent leur salut, mais non pas qu'il serait impossible. Il y a des saints très riches dans l'Évangile. Par exemple, Nicodème. Notre Seigneur, qui savait bien qu'il sera jugé, condamné et mis à mort, ne s'avait même pas posé la question d'un tombeau. Mais voilà, Nicodème met à sa disposition son propre tombeau, qu'il avait préparé pour lui. Un tombeau de riche, avec suffisamment d'espace pour que Pierre et Jean puissent entrer dedans, une tombe individuelle et non-mitoyenne.
Donc, oui, la richesse et surtout le désir de richesse sont des danger à prendre en compte, il y a des risques spécifiques pour les riches (il y a des risques spécifique pour les pauvres aussi: la convoitise par ex) mais pas le mal absolu.
In Christo,
A.