par Cinci » mar. 04 juil. 2017, 15:57
Paxetbonum :
C'est le mal de notre époque : la vérité n'est pas bonne à dire et à entendre.
Si vous professez la vérité vous êtes automatiquement fasciste, nazi…
Si vous me le permettez, Pax, j'aimerais ajouter quelque chose, le dire non pas spécialement pour vous mais en général. C'est toujours un peu risqué d'évoquer la vérité comme si ce devait être un objet que nous pourrions manier, peut-être un objet avec lequel frapper le délinquant. "Attendez que la vérité s'abatte sur votre tête ..."
La vérité c'est une personne, dit-on. La vérité c'est Dieu; dans le christianisme en tout cas.
Il vaudrait peut-être mieux parler de faits, de la réalité de tel fait. Le fait est qu'un vol a été commis et la responsabilité du geste incombe à ... La nuance c'est qu'il y a toujours moyen pour des hommes de se tromper dans l'établissement des faits (par suite du degré de responsabilité à vouloir faire porter à tel ou tels). Et quand bien même il serait établi qu'untel eût été responsable de tel geste ou de tel crime, la pratique usuelle consistant alors à qualifier de "voleur, assassin, prostituée, pédophile, impie, pécheur public!" n'est pas sans charrier aussi son lot de venin et d'injustice à l'égard des personnes concernés. La soi-disante lumière qui consisterait à être plus éclairante que tout lorsqu'on taxerait franchement une fille publique de "sale pute!" ne serait peut-être pas une lumière "si éclairante que ça", mais risquant bien plus de n'être qu'une lumière partielle et surtout très réductrice.
Un religieux disait qu'il commençait à s'inquiéter lorsqu'il voyait quelqu'un prétendre détenir la vérité à 100%, ne pas pouvoir donner raison à l'autre pour 1%. Même pas 1%! Il s'inquiétait à l'effet que ce "lumineux personnage" aura tôt fait de tomber lui-même dans le filet du diable.
Il est vrai que même quand on peut avoir raison sur l'établissement d'un fait ou sur sa description, l'on peut simultanément avoir tort par la façon dont on communiquera cette raison à l'autre. C'est souvent ce qui fera problème d'ailleurs sur le plan de la communication entre les personnes.
[quote]Paxetbonum :
C'est le mal de notre époque : la vérité n'est pas bonne à dire et à entendre.
Si vous professez la vérité vous êtes automatiquement fasciste, nazi… [/quote]
Si vous me le permettez, Pax, j'aimerais ajouter quelque chose, le dire non pas spécialement pour vous mais en général. C'est toujours un peu risqué d'évoquer la vérité comme si ce devait être un objet que nous pourrions manier, peut-être un objet avec lequel frapper le délinquant. "Attendez que la vérité s'abatte sur votre tête ..."
La vérité c'est une personne, dit-on. La vérité c'est Dieu; dans le christianisme en tout cas.
Il vaudrait peut-être mieux parler de faits, de la réalité de tel fait. Le fait est qu'un vol a été commis et la responsabilité du geste incombe à ... La nuance c'est qu'il y a toujours moyen pour des hommes de se tromper dans l'établissement des faits (par suite du degré de responsabilité à vouloir faire porter à tel ou tels). Et quand bien même il serait établi qu'untel eût été responsable de tel geste ou de tel crime, la pratique usuelle consistant alors à qualifier de "voleur, assassin, prostituée, pédophile, impie, pécheur public!" n'est pas sans charrier aussi son lot de venin et d'injustice à l'égard des personnes concernés. La soi-disante lumière qui consisterait à être plus éclairante que tout lorsqu'on taxerait franchement une fille publique de "sale pute!" ne serait peut-être pas une lumière "si éclairante que ça", mais risquant bien plus de n'être qu'une lumière partielle et surtout très réductrice.
Un religieux disait qu'il commençait à s'inquiéter lorsqu'il voyait quelqu'un prétendre détenir la vérité à 100%, ne pas pouvoir donner raison à l'autre pour 1%. Même pas 1%! Il s'inquiétait à l'effet que ce "lumineux personnage" aura tôt fait de tomber lui-même dans le filet du diable.
Il est vrai que même quand on peut avoir raison sur l'établissement d'un fait ou sur sa description, l'on peut simultanément avoir tort par la façon dont on communiquera cette raison à l'autre. C'est souvent ce qui fera problème d'ailleurs sur le plan de la communication entre les personnes.