Sur l'esclavagisme d'hier et d'aujourd'hui

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Re: Sur l'esclavagisme d'hier et d'aujourd'hui

par Raphy » mer. 27 févr. 2019, 21:38

Dans un de ses livres Jean d'Ormesson avait écrit:
Mais, au lieu de considérer le mal comme la rupture scandaleuse d’un ordre universel dominé par le bien, peut-être devrions-nous inverser la perspective. Et voir le bien comme une exception lumineuse dans un monde où règne le mal.
Je me souviens que cette partie du livre m'avait fait un peu réfléchir car je n'avais jamais pensé ainsi. Mais quand on voit parfois ce qui se passe dans le monde, je me dis qu'il avait probablement raison. Et puis surtout si on voit les choses ainsi, alors finalement on se fait peut-être un peu moins d'illusions.

Re: Sur l'esclavagisme d'hier et d'aujourd'hui

par Nanimo » mer. 27 févr. 2019, 21:00

Esclavage moderne en Lybie : Alpha Kaba, aujourd'hui réfugié politique en France, est l'auteur de Esclave des milices. Il y raconte comment il a été capturé par les milices alors qu'il s'enfuyait de son pays, la Guinée, où il était menacé de mort comme journaliste, pour "approvisionner" le Marché aux esclaves de Lybie. Il sera réduit en esclavage pendant deux ans, avant d'être affranchi par son maître et de pouvoir embarquer sur une de ces embarcations de fortune où l'on peut perdre la vie.

C'est un témoignage important, même si j'ai regretté en regardant l'émission où il s'exprimait (permettez-moi l'aparté), qu'il mette en cause pêle-mêle les pays d'Afrique, mais aussi l'Europe, la France, etc. Il apparaît pourtant clairement que la faute est imputable en premier lieu à la Guinée qui n'a pas su le protéger. (En plus, il se sent mal accueilli chez nous en tant que "migrant" nous dit-il, alors que son statut est sans ambiguité celui d'un réfugié, une sorte d'intouchable dans nos pays!) Mais bon, on peut comprendre qu'il ait été secoué.

Ceci dit, venons-en à la raison de mon message : je tiens à exprimer le plus grand regret sur ce qui se passe en Lybie. On doit savoir que durant la Guerre de 39-45, après la défaite humiliante de la France, la Lybie a été la terre où la France a commencé à relever la tête. Le désert de Lybie a été le théâtre de nos premières victoires sur l'ennemi dès le début des années 40 : Koufra contre des Italiens bien armés, suivi de Bir-Hakeim contre les Allemands (à leur tête, Rommel, pas moins!). La première offensive de la Coloniale a été menée par Leclerc, la seconde par Koenig. A Londres, de Gaulle a commencé à respirer, ainsi que les Français pris dans le blocus de Djibouti à boire de l'eau salée en sautant les repas par 45 degrés à l'ombre. (Toutefois, ils ont soufflé un peu moins fort que de Gaulle, le gouvernorat étant vichyste il valait mieux ne pas trop montrer que l'on jubilait; Djibouti était un point stratégique que l'Axe n'a pas voulu lâcher d'où le blocus par les Alliés).

Je sais que la Guerre du Désert est un épisode peu connu de la Seconde Guerre mondiale de 39-45. Pourtant, le désert de Lybie renferme une partie de notre mémoire et pas n'importe laquelle; c'est le moment où l'on frappe du pied le fond du fond et que l'on remonte. Aussi, comment accepter que sur une terre quasiment sacrée on puisse mener des activités aussi infâmantes, aussi basses, que l'esclavage?!

L'Église et l'esclavage... depuis les premiers chrétiens

par PaxetBonum » ven. 08 févr. 2019, 9:44

En ce jour où nous fêtons St jean de Matha, il est important de rappeler que l'esclavage est toujours d'actualité particulièrement en territoire musulman où les marchés aux esclaves sont une réalité : " En moyenne, des enfants, filles ou garçons, âgés de 1 à 9 ans valent 150 euros. Les adolescentes valent, elles, environ 110 euros. Les femmes dépassant les 20 ans ne valent plus autant."

[+] Texte masqué
Saint Jean De Matha
Prêtre et fondateur des Trinitaires
(1160-1213)

Jean de Matha, originaire d'une illustre famille, en Provence, fut consacré au Seigneur par un vœu, dès sa naissance. Il brilla, tout jeune encore, par le divin instinct de la charité. On le voyait distribuer aux pauvres l'argent que ses parents lui donnaient pour ses menus plaisirs, et tous les vendredis il allait servir les malades dans les hôpitaux ; là, il pansait leurs plaies et leur procurait tous les secours qui étaient en son pouvoir. C'est par cette conduite admirable, il y a lieu de le croire, que le pieux jeune homme mérita de devenir le père d'un grand ordre de charité.


Le jour où il fut élevé au sacerdoce, une colonne de feu reposa sur la tête du nouveau prêtre et manifesta l'onction du Saint-Esprit qui opérait dans son âme. Le bruit de ce prodige s'étant répandu, une nombreuse assemblée assista à sa première messe. Au moment de la consécration, lorsque Jean élevait l'hostie, on vit le visage du saint resplendir d'une lumière surnaturelle et ses yeux se fixer au dessus de l'autel sur un spectacle invisible aux assistants. « J'ai vu, dit-il plus tard, un ange tout blanc, avec un vêtement brillant, portant sur la poitrine une croix de couleur rouge et bleue ; ses bras se croisaient, et il présentait les mains à deux captifs, l'un chrétien et l'autre maure ; ils étaient à ses pieds dans la posture de suppliants. »

C'était l'annonce claire de l'œuvre qu'il devait établir ; il fut, en effet, le fondateur de l'Ordre de la Sainte-Trinité pour la rédemption des captifs, dont les religieux portèrent le costume indiqué par la vision.

Qui dira tout ce que le saint eut à souffrir dans son pénible apostolat ? « Si je n'ai pas le bonheur d'être martyr, disait-il souvent, puissé-je au moins rester chez les barbares, comme esclave, pour mes frères ! »

Dieu seconda plus d'une fois son zèle par des miracles. Un jour que les habitants de Tunis voulaient l'empêcher de ramener en Europe les nombreux captifs qu'il avait rachetés, il se prosterna et invoqua Marie ; puis, à la grande stupéfaction des infidèles, étendit son manteau en guise de voile sur le navire. Celui-ci, sans rames, sans voiles, sans gouvernail, vogua bientôt en pleine mer et aborda en moins de deux jours à Ostie.

Jean de Matha mourut à Rome, usé de fatigues, dans la pauvreté et la pénitence, mais chargé d'œuvres et de mérites. La pauvre petite cellule qu'il sanctifia par ses dernières années et par sa mort a été conservée jusqu'à ce jour.

Re: Sur l'esclavagisme d'hier et d'aujourd'hui

par Nanimo » mar. 12 sept. 2017, 14:30

L'écrivain Congolais, Emmanuel Dongala, auteur de La Sonate à Bridgetower, nous en apprend davantage sur l'esclavagisme arabo-musulman concernant les populations africaines. Il déclare que dès que l'on aborde la question de l'esclavagisme, on pense à l'esclavagisme transatlantique, mais l'esclavagisme arabo-musulman aurait été nettement plus dévastateur.

En effet, d'une part il a commencé bien plus tôt, au IIIe siècle, pour ne prendre fin (officiellement) qu'en 1962 pour l'Arabie Saoudite et en 1980, pour la Mauritanie, où les Noirs ne sont toujours pas très bien vus. On parle donc que 14 siècles, comparé à environ 4 siècles pour l'esclavagisme transatlantique. Ceci met des chiffres sur ce qui avait déjà été dit sur ce fil.

Mais Dongala nous en dit plus et il s'appuie en cela sur l'enquête historique de Tidiane N'Diaye, Le Génocide voilé. Les arabo-musulmans avaient l'habitude de créer des eunuques. C'était le sort des hommes. Quand aux belles femmes qui peuplaient leurs harems, leurs enfants étaient tués à la naissance. On peut parler d'infanticide et de génocide et les faits sont parlants puisque l'on constate aujourd'hui qu'il y a des métis un peu partout dans le monde, jusqu'en Amérique latine, etc., mais pratiquement pas dans les pays arabes.

Ici : http://www.rfi.fr/emission/20170820-ecr ... itterature

Re: Sur l'esclavagisme d'hier et d'aujourd'hui

par Cinci » mar. 12 sept. 2017, 14:19

Le hasard fait bien les choses.

:)

Re: Sur l'esclavagisme d'hier et d'aujourd'hui

par Anne » mar. 12 sept. 2017, 5:18

Et ottoman rimerait-il avec musulman, par hasard?

Re: Sur l'esclavagisme d'hier et d'aujourd'hui

par Cinci » lun. 11 sept. 2017, 18:48

Qui d'autre que des officiels de l'empire ottoman? D'où l'idée de faire main-basse sur la base arrière en Afrique.

Re: Sur l'esclavagisme d'hier et d'aujourd'hui

par Anne » lun. 11 sept. 2017, 5:35

Quelqu'un a souvenir de qui pouvaient bien être les "employeurs" des pirates barbaresques?

Sur l'esclavagisme d'hier et d'aujourd'hui

par Nanimo » sam. 09 sept. 2017, 18:55

Fée Violine a écrit :
sam. 15 nov. 2014, 16:08
Nanimo a écrit :D'ailleurs, les Européens de la côte méditerranéenne ont connu eux-mêmes leurs lots de razzias, mais elles ont pris fin avec le développement des populations qui ont appris à se protéger.
En fait, ces razzia ont duré pendant des siècles, depuis le début du Moyen Âge jusqu'au XVIIIème siècle! J'ai été étonnée d'apprendre ça, récemment. Je ne pensais pas que ça avait duré si longtemps...
Fée Violine, selon Tidiane N'Diaye, auteur de l'enquête historique, Le Génocide voilé, ces razzias auraient duré jusqu'au XIXe s. Je ne sais pas si l'on va chipoter pour un siècle de plus, mais je cite :
L'Afrique du Nord que les Occidentaux ont longtemps qualifiée de Barbarie, du grec barbaros qui désigne tout étranger à la civilisation gréco-romaine, est une vaste étendue de terres en grande partie désertiques. Ses habitants, appelés Barbaresques, étaient des brigands qui, jusqu'au XIXe siècle, pillaient les navires européens en Méditerranée. Ils menaient également de nombreux raids sur la terre ferme en Corse, en Sardaigne, sur les côtes d'Espagne, de France, d'Italie et de Grèce. Ils capturaient des Européens et ne les rendaient à leurs familles que contre rançon ou les réduisaient en servitude. Ces Barbaresques asservirent ainsi pendant des siècles de nombreux captifs chrétiens. On disait d'eux : "Plus que des marchandises pillées, les Barbaresques tiraient profit des captifs. Le chrétien cessait d'être un infidèle qu'on arrachait à son pays pour devenir un objet de négoce, dont on essayait de se débarrasser le plus vite et le plus cher possible." Pendant des siècles l'Église catholique n'eut de cesse de les racheter. C'est cette piraterie qui sera un des motifs essentiels de la colonisation de l'Algérie par la France.

Re: L'esclavage moderne

par Marie du 65 » ven. 04 sept. 2015, 19:18

Bonjour et Merci elenos pour votre partage!!
Triste réalité :(

Ma grand-mère disait :
La misère a du monde, et le monde a de la misère!!

Marie

Re: L'esclavage moderne

par elenos » ven. 04 sept. 2015, 18:51

Le géant Nestlé accusé d'esclavage en Thaïlande

par Wazabi » ven. 28 août 2015, 17:57

Le géant suisse de l'agroalimentaire soutiendrait en toute connaissance de cause l'esclavage et le trafic d'êtres humains en Thaïlande pour répondre à ses besoins en matière première
suite et source : http://www.sudouest.fr/2015/08/28/le-ge ... 0-5458.php

Re: L'esclavage en Mauritanie

par Zvjezdana62 » mer. 19 nov. 2014, 18:24

J’ai lu ce livre: Mende Nazer, Damien Lewis: Ma vie d'esclave. C’est horrible et ce n’est pas un cas isolé.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Mende_Nazer

Re: L'esclavage en Mauritanie

par cantalou » mar. 18 nov. 2014, 0:54

Effectivement c'est marginal en France, mais si certains veulent agir concrètement contre l'esclavage, ils peuvent trouver plus facile d'agir localement, c'est la raison de mon commentaire.

Re: L'esclavage en Mauritanie

par Anne » lun. 17 nov. 2014, 7:54

L'esclavage moderne touche 30 millions de personnes dans le monde

http://www.jolpress.com/esclavage-moder ... 22455.html

Pour le "palmarès" complet (en bas de page du site Walk Free, en anglais):

http://www.globalslaveryindex.org/findings/

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