par MB » lun. 18 avr. 2005, 19:44
Avé
Charles, vous placez vos interlocuteurs dans des positions difficiles... Il m'a semblé que vous me rangiez dans la catégorie des sectateurs du conceptuel et des idioties happeninguesques (puisque vous me répondez en en donnant un exemple en illustration). Ce n'est pas le cas, et je n'aime pas les bougies placées dans des postes ; probablement ce n'est pas ce que vous pensez, mais vous en donnez l'impression. Ayez une rhétorique un peu plus délicate, je vous en prie... L'art conceptuel, "contemporain" dans le sens que vous donnez, est dogmatique, certes ; mais on peut très bien être dogmatique sans pratiquer cet art.
Dans vos analyses générales, il n'y a rien à redire ; on y trouve même satisfaction, de voir que certains réussissent à dire clairement (et joliment) ce que l'on sent. Les exemples d'art que vous donnez en exemple sont chouettes (j'emploie ce mot plus simple que d'autres)...
Mais dans la critique que vous faites de l'artiste coréen (que je n'achèterais pas si j'en avais les moyens, mais c'est une autre question), il me semble trouver, comment dire, de la mauvaise foi. D'abord il me paraît absurde de le ranger dans la catégorie des artistes "contemporains" (j'emploie encore votre sens) : où est le lavabo signé ? où est le grain de sable et la barre brisée reliée au mur par une corde de jute ? où est le papier percé recouvrant un écran de "vidéaste" ? Il n'y a rien de tout cela ici ; vous avez un artiste (bon ou mauvais, c'est une autre affaire), qui utilise un support, du matériau (peinture, couleur, oxyde), à l'ancienne pourrait-on dire. Donc ne décrétez pas, à priori, que c'est de l'arte povera, du Buren, du support-surface, ou que sais-je encore. Justement ici, la critique que l'on peut faire de cet artiste est une critique technique et non idéologique.
Enfin, la critique a priori que vous semblez faire des effets de matière me paraît, non pas outrée, mais trop automatique.
Quand je vous dis que vous êtes un peu dogmatique, c'est tout simplement de cela qu'il s'agit ici.
Bien à vous
Avé
Charles, vous placez vos interlocuteurs dans des positions difficiles... Il m'a semblé que vous me rangiez dans la catégorie des sectateurs du conceptuel et des idioties happeninguesques (puisque vous me répondez en en donnant un exemple en illustration). Ce n'est pas le cas, et je n'aime pas les bougies placées dans des postes ; probablement ce n'est pas ce que vous pensez, mais vous en donnez l'impression. Ayez une rhétorique un peu plus délicate, je vous en prie... L'art conceptuel, "contemporain" dans le sens que vous donnez, est dogmatique, certes ; mais on peut très bien être dogmatique sans pratiquer cet art.
Dans vos analyses générales, il n'y a rien à redire ; on y trouve même satisfaction, de voir que certains réussissent à dire clairement (et joliment) ce que l'on sent. Les exemples d'art que vous donnez en exemple sont chouettes (j'emploie ce mot plus simple que d'autres)...
Mais dans la critique que vous faites de l'artiste coréen (que je n'achèterais pas si j'en avais les moyens, mais c'est une autre question), il me semble trouver, comment dire, de la mauvaise foi. D'abord il me paraît absurde de le ranger dans la catégorie des artistes "contemporains" (j'emploie encore votre sens) : où est le lavabo signé ? où est le grain de sable et la barre brisée reliée au mur par une corde de jute ? où est le papier percé recouvrant un écran de "vidéaste" ? Il n'y a rien de tout cela ici ; vous avez un artiste (bon ou mauvais, c'est une autre affaire), qui utilise un support, du matériau (peinture, couleur, oxyde), à l'ancienne pourrait-on dire. Donc ne décrétez pas, à priori, que c'est de l'arte povera, du Buren, du support-surface, ou que sais-je encore. Justement ici, la critique que l'on peut faire de cet artiste est une critique technique et non idéologique.
Enfin, la critique a priori que vous semblez faire des effets de matière me paraît, non pas outrée, mais trop automatique.
Quand je vous dis que vous êtes un peu dogmatique, c'est tout simplement de cela qu'il s'agit ici.
Bien à vous