par FMD » lun. 08 janv. 2007, 15:27
[align=justify]Et dire que j'avais manqué ce fil!
Je crains malheureusement que l'aura « satanique » et subversive du rock et plus particulièrement du metal ne soit qu'une illusion entretenue par certains artistes dans un but purement commercial. Ainsi Marilyn Manson n'est rien d'autre qu'un sinistre clown, un « singe de Satan » pour déformer sa propre expression, qui tente de compenser la médiocrité croissante de ses albums par une surenchère de provocations grotesques. Vous me direz que Satan est également grotesque, néanmoins c'est Dieu qu'il tente de tourner en dérision là où Marilyn Manson se contente de ridiculiser, sans doute inconsciemment, Satan. À tout prendre, je préfère encore sa femme – oui, notre sulfureux rebelle (sic) est déjà en train de fonder une famille.
Il est par ailleurs aisé de constater que de nombreux hymnes composés par des artistes
liberal (« gauchistes ») peuvent en réalité revêtir une signification typiquement
conservative. Pour reprendre pêle-mêle les divers groupes et chansons évoqués sur ce fil, il n'est pas déplacé de voir dans
Sympathy for the Devil des Rolling Stones une dénonciation du relativisme – eh oui, encore ce terme
- ou dans
Wouldn't it be nice des Beach Boys une ode à la chasteté avant le mariage et à la fidélité. La signification d'une chanson dépend également de son interprète. Lorsque Trent Reznor chante
Hurt, on comprend qu'il évoque le désespoir causé par son penchant pour les drogues. Lorsque Johnny Cash interprète la même chanson – à un mot près, « Crown of shit » devenant « Crown of thorns », cette dernière devient une confession chrétienne sur la souffrance, la vieillesse et la vanité de cette vie.
N'oublions enfin pas les artistes aux tonalités ouvertement chrétiennes comme The Cranberries, Sixpence None The Richer, U2, Payable On Death, etc., ou les « convertis » qui sont passés durant leur carrière du nihilisme le plus absolu à une forme de ferveur pour le moins communicative. Citons seulement Billy Corgan, passé en quelques années de « God is empty » (
Zero, pour The Smashing Pumpkins) à « Jesus, I've taken my cross / All to leave and follow Thee » (
Jesus, I pour Zwan). Tout cela n'est-il pas finalement logique lorsqu'on connaît les influences contradictoires dont est issu le rock 'n' roll, toutes peu ou prou marquées par une forte tradition religieuse américaine?[/align]
[align=justify]Et dire que j'avais manqué ce fil!
Je crains malheureusement que l'aura « satanique » et subversive du rock et plus particulièrement du metal ne soit qu'une illusion entretenue par certains artistes dans un but purement commercial. Ainsi Marilyn Manson n'est rien d'autre qu'un sinistre clown, un « singe de Satan » pour déformer sa propre expression, qui tente de compenser la médiocrité croissante de ses albums par une surenchère de provocations grotesques. Vous me direz que Satan est également grotesque, néanmoins c'est Dieu qu'il tente de tourner en dérision là où Marilyn Manson se contente de ridiculiser, sans doute inconsciemment, Satan. À tout prendre, je préfère encore sa femme – oui, notre sulfureux rebelle (sic) est déjà en train de fonder une famille.
Il est par ailleurs aisé de constater que de nombreux hymnes composés par des artistes [i]liberal[/i] (« gauchistes ») peuvent en réalité revêtir une signification typiquement [i]conservative[/i]. Pour reprendre pêle-mêle les divers groupes et chansons évoqués sur ce fil, il n'est pas déplacé de voir dans [i]Sympathy for the Devil[/i] des Rolling Stones une dénonciation du relativisme – eh oui, encore ce terme ;) - ou dans [i]Wouldn't it be nice[/i] des Beach Boys une ode à la chasteté avant le mariage et à la fidélité. La signification d'une chanson dépend également de son interprète. Lorsque Trent Reznor chante [i]Hurt[/i], on comprend qu'il évoque le désespoir causé par son penchant pour les drogues. Lorsque Johnny Cash interprète la même chanson – à un mot près, « Crown of shit » devenant « Crown of thorns », cette dernière devient une confession chrétienne sur la souffrance, la vieillesse et la vanité de cette vie.
N'oublions enfin pas les artistes aux tonalités ouvertement chrétiennes comme The Cranberries, Sixpence None The Richer, U2, Payable On Death, etc., ou les « convertis » qui sont passés durant leur carrière du nihilisme le plus absolu à une forme de ferveur pour le moins communicative. Citons seulement Billy Corgan, passé en quelques années de « God is empty » ([i]Zero[/i], pour The Smashing Pumpkins) à « Jesus, I've taken my cross / All to leave and follow Thee » ([i]Jesus, I[/i] pour Zwan). Tout cela n'est-il pas finalement logique lorsqu'on connaît les influences contradictoires dont est issu le rock 'n' roll, toutes peu ou prou marquées par une forte tradition religieuse américaine?[/align]