Remarques sur l'Union européenne

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Re: une bien bonne !!

par Relief » mer. 28 mai 2008, 17:57

giorgino a écrit :Entendu ce matinà la radio : le grand prix de l' Eurovision est " le diner de cons " à l' echelle europeenne !! Guy carler .
Carlier est un grand démagogue mais pour une fois il a dit quelque chose de juste.
L'Eurovision est à l'image de la future "Europe" que l'on veut nous faire avaler.

Re: Remarques sur l'Union européenne

par Souricette » mer. 28 mai 2008, 16:56

Allons-nous vers l'Union des Républiques Stakhanovistes Européennes (URSE) ou vers les Etats-Unis d'Europe (USE) ?

Au fait, savez-vous que le "mini-traité" comporte... 3000 pages ! :clap:

Re: Remarques sur l'Union européenne

par Bernard » lun. 05 mai 2008, 10:52

MB a écrit : - D'abord, quid de la nature de la chose ? Bien souvent, quand un commissaire de Bruxelles parle, on dit : "c'est Bruxelles". Quand un sommet du Conseil européen (assemblée des chefs d'Etat ou des ministres nationaux compétents pour un domaine particulier) dit quelque chose, souvent dans le cadre d'une négociation serrée et contradictoire avec la Commission, on dit "c'est Bruxelles". Quand quelque chose se passe au Parlement de Strasbourg, même si l'on prend une décision qui ne répond pas aux voeux ni de la Commission, ni du Conseil européen, même chose ! Quand un député européen dit une chose, pareil (sauf qu'il dit le contraire d'un autre député européen). Quand un jugement est rendu par la Cour européenne (qui, je le rappelle, protège nos droits contre les abus éventuels de nos dirigeants), idem ! Bref, il faudrait arrêter d'avoir une vision essentialiste de l'institution, et cesser d'en parler comme d'une espèce de Léviathan, de monstre qui nous est extérieur, etc.
Bonjour,

Je suis entièrement d'accord avec tout ce que vous dites ici. J'appuyerai encore davantage votre argumentation sur le matracage des médias français sur la ville de Bruxelles, quintuplement capitale (capitale de l'Europe, de la Belgique, de la Communauté française de Belgique, de la Communauté flamande de Belgique et de la Région flamande de Belgique - eh oui, la Belgique est un pays compliqué, seule la Région wallonne a sa capitale à Namur et la Communauté germanophone sa capitale à Eupen). Comprenez donc bien, amis européens, que de dire "Bruxelles a décidé", ne veut rien dire pour un Belge.

Les Belges regardent encore souvent les médias français, et ce matracage est généralement très mal perçu. D'autant plus que nous constatons qu'on dit souvent "Bruxelles a décidé" quand il s'agit d'une mesure a priori défavorable à la France, alors qu'on n'hésite pas a dire "Untel a proposé une directive" et de citer le nom de l'eurodéputé lorsque celui-ci est français. Voilà pour le Parlement.

Maintenant pour ce qui est de la Commission européenne, comme vous le mentionnez bien, elle agit à la manière d'un gouvernement national, c'est-à-dire que si un eurocommissaire s'exprime sur un sujet dont il a la compétence, il se fait le porte-voix de l'opinion de la Commission entière et c'est l'ensemble des commissaires qui sont solidaires des décisions de chacun, peu importe sa compétence ou son pays d'origine.

Pour le conseil des ministres européens, c'est encore plus simple, les décisions importantes doivent se prendre à l'unanimité. Donc par pitié, arrêtons de stigmatiser une Ville et des Institutions qu'on a trop souvent l'habitude de qualifier de burocrates despotiques.

une bien bonne !!

par giorgino » lun. 21 mai 2007, 21:35

Entendu ce matinà la radio : le grand prix de l' Eurovision est " le diner de cons " à l' echelle europeenne !! Guy carler .

par FMD » ven. 04 mai 2007, 9:44

Puisqu'on en est à bousculer les idées reçues, n'hésitez pas à lire cet article de The Economist qui affirme que l'Europe des 27 n'est pas bloquée: http://www.economist.com/world/europe/P ... id=8998372.

Je reviendrai plus tard sur les quelques points capitaux soulevés par MB.

par Christophe » jeu. 03 mai 2007, 20:04

Le problème, c'est que les Français veulent à la fois une UE forte sur le plan politique - capable d'imposer ses vues sur la scène internationale -, mais sans renoncer à faire entendre la voie autonome de la France. Autant dire qu'ils souhaiteraient mettre la puissance de l'Europe au service de la vision française... Mais il est difficile de convaincre nos partenaires de partager une telle vision de l'Europe.

Pour ce qui est de "l'irréligion de l'UE", il faut malheureusement constater que les institutions européennes font très souvent la promotion du relativisme moral, de la culture de mort et du politiquement correct laïciste.

Bye++
Christophe

Remarques sur l'Union européenne

par MB » jeu. 03 mai 2007, 13:04

Avé

Je voudrais dire quelques petites choses vis-à-vis de l'UE ; je trouve que beaucoup de gens ici l'accusent de tout et de n'importe quoi, sans raison valable et souvent de façon contradictoire ; parfois jusqu'à éluder des accusations qui elles, pourraient être fondées. Je me permettrai de lancer quelques réflexions - à vous d'y répondre si ça vous dit, mais pitié, en faisant de vraies phrases construites.

- D'abord, quid de la nature de la chose ? Bien souvent, quand un commissaire de Bruxelles parle, on dit : "c'est Bruxelles". Quand un sommet du Conseil européen (assemblée des chefs d'Etat ou des ministres nationaux compétents pour un domaine particulier) dit quelque chose, souvent dans le cadre d'une négociation serrée et contradictoire avec la Commission, on dit "c'est Bruxelles". Quand quelque chose se passe au Parlement de Strasbourg, même si l'on prend une décision qui ne répond pas aux voeux ni de la Commission, ni du Conseil européen, même chose ! Quand un député européen dit une chose, pareil (sauf qu'il dit le contraire d'un autre député européen). Quand un jugement est rendu par la Cour européenne (qui, je le rappelle, protège nos droits contre les abus éventuels de nos dirigeants), idem ! Bref, il faudrait arrêter d'avoir une vision essentialiste de l'institution, et cesser d'en parler comme d'une espèce de Léviathan, de monstre qui nous est extérieur, etc.

- Sur la bureaucratie européenne qu'il est de bon ton de railler : il faudrait se souvenir, une fois pour toutes, qu'il y a autant de fonctionnaires UE que de fonctionnaires municipaux parisiens. Les affaires européennes touchant quelque chose de plus vaste, je ne vois pas où est le problème.

- Sur la discipline budgétaire européenne : faudrait savoir. Nous sommes tous d'accord, ici, sur la nécessité de réduire les déficits et la dette publique. Il faut donc y mettre les moyens. C'est bien beau d'être souverainiste, mais un Etat ne peut être souverain si ses finances se trouvent en état calamiteux et ne lui permettent aucune marge de manoeuvre. Et là, je dis : merci à l'Union ! Car vu la nullité et la lâcheté de nos hommes politiques, on peut être sûr que s'ils avaient pu le faire, la France aurait un déficit de 15 % du PIB et une dette de 200 % du PIB (estimation basse...), avec deux ou trois dévaluations pour faire avaler la pilule. Beaucoup de pays ont réussi à se débrouiller avec leurs finances (même l'Allemagne s'y met), et cela ne leur fait pas de mal ; alors pourquoi pas nous ?

- Sur l'euro fort (corollaire de la question précédente) : il est censé nous être nuisible en pénalisant nos exportations. Mais alors pourquoi l'Allemagne bat-elle en ce moment tous ses records d'exportation ? pourquoi exporte-t-elle plus que la Chine ? Parce qu'elle n'a pas besoin de trafiquer la monnaie pour produire une économie compétitive, des travailleurs hyper-qualifiés, des technologies parmi les plus avancées du monde (avec en plus un coût du travail énorme). Pourquoi pas nous ?
On parle également de l'inflation, des prix qui augmentent à cause de l'euro... Mais c'est éluder les problèmes : d'abord, tous les outils statistiques (y compris ceux qu'emploient les partisans de la thèse de l'inflation) évoquent une hausse modérée des prix. Ensuite, la tendance à la hausse des prix (notamment dans l'immobilier, qui en plus, en France, répercute sur ses prix les problèmes institutionnels que subit le secteur) est un peu générale, et pas spécifique à l'UE. Enfin et surtout, si l'on a l'impression que les prix augmentent très vite, c'est que les salaires sont bloqués à cause des 35 heures. Bref : les problèmes ne sont pas ceux que l'on croit.

- On parle du lobbying, que c'est scandaleux, ce qui se passe dans les couloirs européens, etc. Mais là aussi, faudrait savoir : parce que c'est clair qu'il n'y a pas de lobbying à Paris, n'est-ce pas. C'est clair que quand un PDG de l'armement ou du pétrole appelle Chirac, celui-ci n'en tient pas compte. C'est clair aussi que lorsqu'une catégorie particulière de gens manifeste, contre toute honnêteté, pour avoir plus de fric aux dépens des autres, ou pour bloquer une réforme nécessaire, on fait preuve de courage politique ! Il me paraît évident que nous n'avons pas de leçons à donner à ce sujet.
Une remarque générale, en passant, sur cette impression française de devoir se faire dicter des choses par "Bruxelles" : les réflexes institutionnels des instances UE ne sont pas les nôtres ; nous, nous fondons nos relations de pouvoir sur la décision autoritaire venant d'en-haut ; à Bruxelles et à Strasbourg, sur la négociation, le bargaining. D'où deux conséquences : 1° nous sommes incapables de nous faire entendre parce que nous ne prenons pas la peine de savoir comment ça marche (ce n'est pas à Paris, donc ça n'existe pas), 2° quand une décision a été prise, alors qu'elle est le fruit de négociations longues et techniques, nous avons l'impression qu'elle est le fait du Prince. C'est simplement que nous sommes incapables de nous imaginer que tout ne fonctionne pas comme dans les bureaux parisiens (voilà pourquoi les Français sont si mauvais sur place).

- Sur l'athéisme, l'irréligiosité, etc. Les choses sont simples : quand on a parlé d'éluder les racines chrétiennes, etc. ce n'était pas une initiative UE, mais une initiative française, nos dirigeants ont trépigné comme des petits fous... La plupart des pays européens ont un concordat, on ne peut donc pas parler d'Etats athées. De plus, l'UE, dans la mesure où elle est cantonnée par les Etats nationaux à un rôle technique (et c'est le choix des Français en 2005, qui ont refusé d'élargir ce rôle), n'a pas vocation, en l'état actuel des choses, à avoir une justification religieuse. Cela peut changer, naturellement, mais pour cela, acceptons d'en faire une entité politique à part entière...

J'attends vos réponses
MB

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