par Cinci » dim. 22 avr. 2018, 9:48
Bonjour,
A mon sens, ces farouches laïcards convaincus se trompent juste de perspective.
Car Emmanuel Macron ne sert non pas l'Église catholique tout spécialement, comme il souhaite adhérer davantage au modèle de la société civile anglo-saxonne (on peut parler du modèle libéral); ce qui signifie une société ethniciste, communautariste et où les religions peuvent jouir d'une assez grande visibilité sur la place publique, lorsque le chef d'État peut se "compromettre" sans problème avec les religions, pour encourager directement celles-ci, oeuvrant à l'édification d'un islam de France pour accommoder des individus et patati.
Ce n'est pas E. Macron comme président de la France qui devient un laquais au service de l'Église catholique. Que nenni ! Surtout pas ! Plutôt, c'est E. Macron qui achète le modèle libéral anglo-saxon, et il se trouve, parallèlement, que l'Église catholique préfère aussi ce modèle anglo-américain à celui d'une "laïcardise" hérité des sociétés jacobines du XVIIIe siècle, ou de la révolution française pour simplifier.
Je l'aurai déjà dit à quelque part sur le forum.
Voici :
Le modèle politique français a été construit historiquement afin de mettre l'État à l'abri des manoeuvres des religieux, pour éviter que la religion (l'Église catholique en l'occurence) puisse faire main basse sur le pouvoir politique cf "Écrasons l'infâme ! "; "Longue vie à la Nation et à ses institutions !" Le modèle anglo-américain a été construit afin de mettre les religions ou les sectes protestantes à l'abri d'un pouvoir étatique trop puissant et qui pourrait sabrer dans leurs libertés.
C'est pourquoi le Vatican préfère le modèle politique anglo-américain. Parce que les évêques ont fini par se résoudre à la défaite politique de leur ancien modèle de domination monarchique. Accepter la défaite signifie accepter de n'être plus, dans la cité, qu'une religion parmi d'autres, de ne pas jouir de privilèges "spéciaux" du côté du pouvoir.
Une fois que cette nouvelle condition de marginaux est assumé par les catholiques défaits à Rome : nos chefs vont rechercher le système qui leur permettrait, opportunément, comme le mieux, de faire valoir leurs droits de marginaux, pour conserver autant que possible une certaine visibilité et face à un État potentiellement dangereux. Bref, le Vatican se retrouve de facto du "même côté du manche" que les sectes protestantes et il peut, dès lors, s'y découvrir un intérêt libéral et politique commun.
Puis je dis ici, terminant, à l'intention des intervenants franco-français, trop épris de cette détestable manie culturelle qui consiste à prendre tout exposé du moindre raisonnement politique pour la révélation d'un quelconque délire, d'un fantasme complotiste : c'est notre Saint Père à Rome, le pape François, qui nous dit qu'il aime moins le modèle de la laïcité française. Cette laïcité serait "trop dure" avec les religions ...
Bonjour,
A mon sens, ces farouches laïcards convaincus se trompent juste de perspective.
Car Emmanuel Macron ne sert non pas l'Église catholique tout spécialement, comme il souhaite adhérer davantage au modèle de la société civile anglo-saxonne (on peut parler du modèle libéral); ce qui signifie une société ethniciste, communautariste et où les religions peuvent jouir d'une assez grande visibilité sur la place publique, lorsque le chef d'État peut se "compromettre" sans problème avec les religions, pour encourager directement celles-ci, oeuvrant à l'édification d'un islam de France pour accommoder des individus et patati.
Ce n'est pas E. Macron comme président de la France qui devient un laquais au service de l'Église catholique. Que nenni ! Surtout pas ! Plutôt, c'est E. Macron qui achète le modèle libéral anglo-saxon, et il se trouve, parallèlement, que l'Église catholique préfère aussi ce modèle anglo-américain à celui d'une "laïcardise" hérité des sociétés jacobines du XVIIIe siècle, ou de la révolution française pour simplifier.
Je l'aurai déjà dit à quelque part sur le forum.
Voici :
Le modèle politique français a été construit historiquement afin de mettre l'État à l'abri des manoeuvres des religieux, pour éviter que la religion (l'Église catholique en l'occurence) puisse faire main basse sur le pouvoir politique cf "Écrasons l'infâme ! "; "Longue vie à la Nation et à ses institutions !" Le modèle anglo-américain a été construit afin de mettre les religions ou les sectes protestantes à l'abri d'un pouvoir étatique trop puissant et qui pourrait sabrer dans leurs libertés.
C'est pourquoi le Vatican préfère le modèle politique anglo-américain. Parce que les évêques ont fini par se résoudre à la défaite politique de leur ancien modèle de domination monarchique. Accepter la défaite signifie accepter de n'être plus, dans la cité, qu'une religion parmi d'autres, de ne pas jouir de privilèges "spéciaux" du côté du pouvoir.
Une fois que cette nouvelle condition de marginaux est assumé par les catholiques défaits à Rome : nos chefs vont rechercher le système qui leur permettrait, opportunément, comme le mieux, de faire valoir leurs droits de marginaux, pour conserver autant que possible une certaine visibilité et face à un État potentiellement dangereux. Bref, le Vatican se retrouve de facto du "même côté du manche" que les sectes protestantes et il peut, dès lors, s'y découvrir un intérêt libéral et politique commun.
Puis je dis ici, terminant, à l'intention des intervenants franco-français, trop épris de cette détestable manie culturelle qui consiste à prendre tout exposé du moindre raisonnement politique pour la révélation d'un quelconque délire, d'un fantasme complotiste : c'est notre Saint Père à Rome, le pape François, qui nous dit qu'il aime [u]moins[/u] le modèle de la laïcité française. Cette laïcité serait "trop dure" avec les religions ...