Bonjour
Pour ouvrir ce sujet " Comparaison sociétalisme / créditisme " je me suis permis de "récupérer" certains écrits de Christophe et de Renaud en ce qui concerne le créditisme et certains du site
http://tiki.societal.org en ce qui concerne l'écosociétalisme...
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1. La finalité de l’économie est le service de l'homme
^^La finalité du système économique devrait être le service de l'homme par la satisfaction des besoins matériels authentiques de l'être humain. Pour cela, le système producteur produit les biens et services dont l'homme a besoin et le système financier assure que ceux-ci atteignent efficacement les hommes qui en ont besoin.^^
Les créditistes développent une théorie monétaire que son inventeur, le Major Douglas, disait pouvoir définir en deux mots : christianisme appliqué.
Le Major Douglas commence ainsi son premier livre, Economic Democraty (1920) : ''"Les systèmes sont faits pour l'homme, et non pas l'homme pour les systèmes, et l'intérêt de l'homme, qui est en son propre développement, est au-dessus de tous les systèmes"''.
Les sociétalistes ne font nulle référence au christianisme. Il s'agit pour eux d'une morale politique et économique ( à chacun selon son apport à la société, à tous le droit de vivre décemment sans condition). Néanmoins, ces deux théories économiques et sociales se rejoignent totalement sur de nombreux points
L'écosociétalisme considère que le travail créée la richesse, tandis que la consommation la détruit.
En parallèle, le travail induit la création de la monnaie, et la consommation en induit la destruction.
L'équilibre monétaire exprime le fait que l'état idéal de l'écosociétalisme est d'avoir au sein de la population toujours exactement autant de monnaie disponible que la valeur des biens et services consommables.
L'acteur principal de la régulation de cet équilibre est l'IEM (Institut de Création et Monétaire).
2.. L’argent, un simple signe
^^Dans un système économique coordonné, la finance doit être le reflet fidèle des réalités économiques. Assurant l'équilibre entre la production et la consommation, entre les prix et le pouvoir d'achat, la monnaie est mise en circulation au rythme de la production et retirée au rythme de la consommation. Mais le système d'argent est vicié, parce que ceux qui le conduisent ne tiennent pas cette comptabilité avec exactitude.
Il est en effet nécessaire de réinjecter continuellement de l'argent dans l'économie pour maintenir le niveau du pouvoir d'achat au niveau de la valeur de la production, car la somme des salaires distribués pour la production d'un bien est toujours inférieur au prix de vente de celui-ci. (Ce fait, mis en évidence par CH Douglas est connu sous le nom de "théorème A + B")
Dans le système financier actuel, les Etats ont abandonnés à des compagnies privées (banques à charte) le droit d'émettre la monnaie : la Grande-Bretagne en 1694, le Canada et les Etats-Unis en 1913. Les banques privées - qui n'ont aucune obligation vis-à-vis des États - émettent l'argent à intérêt, sous forme de dette : le crédit bancaire.
Ainsi, la Banque Centrale Européenne - qui émet la monnaie fiduciaire (pièces et billets) et contrôle donc la base monétaire - est une émanation des Banques Centrales des états membres, ces Banques Centrales étant elles mêmes des "réunions" des banques privées. Les banques de second rang jouent le rôle de multiplicateur de crédit avec un coefficient qui dépend essentiellement du pourcentage de réserve obligatoire.
Janpier Dutrieux précise: L'économie d'endettement est une économie dans laquelle les agents économiques se financent auprès des banques secondaires (commerciales) qui elles-mêmes se refinancent auprès de la Banque centrale, préteur en dernier ressort. L'économie de marchés financiers est une économie dans laquelle les agents se financent sur le marché monétaire. Nous fûmes en économie d'endettement jusqu'à la fin des années 1970, puis depuis 1980, nous sommes en économe de marchés financiers... ceci explique le nouveau statut de la Banque de France en 1993, celui de la BCE et sa relative indépendance. Parlons donc d'économie créditrice dans laquelle les agents sont crédités d'un pouvoir d'achat qui se substitue aux financements précédents.^
Pour les créditistes, l'argent n'a aucune valeur de par lui-même. Il est un simple symbole comptable dont la fonction est d'être un instrument de distribution en facilitant l'échange de marchandises ; il représente une valeur, du pouvoir d'achat. Tirant sa valeur de la richesse nationale réelle, la monnaie permet au pays de faire usage de sa propre capacité de production et d'user de ses propres richesses.
Les sociétalistes prônent un système économique totalement en rupture avec le capitalisme, sans pour autant tomber dans les travers d'un système collectiviste. La monnaie, comme pour les créditistes, n'est plus qu'un moyen d'échange (immédiat ou futur)
La monnaie écosociétale est créée par un organisme unique décentralisé (Institut d'Emission Monétaire: IEM) à chaque fois qu'une richesse est créée par le travail.
La création a lieu directement sur le compte du travailleur.
L'IEM crée aussi la monnaie des Revenus Sociétaux (RS) et des différentes allocations prévues par la législation sociétale de la zone concernée (allocation de retraite, allocation parentale d'éducation, allocation d'étude, etc).
La monnaie écosociétale est le "merci" (abrégé en Me).
Ce nom provient du fait que la personne qui travaille est "remerciée" par la collectivité pour son action,tandis que le consommateur "remercie" la société au moment de ses achats.
Le premier reçoit donc des mercis, tandis que le second doit en donner.
1 merci correspond à 6 minutes de travail au salaire moyen.
Cette valeur conventionnelle correspond à une base naturelle de gestion quotidienne des valeurs monétaires, soit 10 mercis par heure travaillée au salaire moyen.
La monnaie écosociétale ne circule pas réellement.
Dans le cas standard, après avoir été créée sur le compte d'un travailleur ou d'un allocataire, la monnaie n'en sort plus.
Elle sera détruite au moment d'un achat effectué par son propriétaire.
En effet, puisque le travail produit la richesse (dont la monnaie est la contrevaleur symbolique), l'écosociétalisme considère que la consommation, au contraire, détruit la richesse qui était disponible pour tous, au bénéfice d'un seul (le consommateur).
Afin de conserver les valeurs respectives de la monnaie et des biens disponibles à la consommation, une entreprise écosociétale ne doit pas détruire la monnaie correspondant à ses fournitures.
Elle doit par contre reporter la valeur du travail amont sur son prix de vente, et y ajouter la valeur de son propre travail.
Une entreprise écosociétale ne possède donc pas de compte en monnaie, et ne paye pas ses employés: ceuxci sont rémunérés directement par l'IEM, selon les principes de la création monétaire.
Une fois la richesse détruite, la contrevaleur symbolique doit disparaître elle aussi: la monnaie est donc purement effacée du compte de l'acheteur au moment même de l'achat.
3. L'intérêt sur le crédit bancaire, source de dettes impayables
^^ Outre qu'il est réclame des intérêts indus, le système du crédit bancaire est néfaste car il crée des dettes impayables. Supposons qu'une banque vous prête 100 €, au taux de 5% d'intérêt. La banque crée 100 € et vous demande de rembourser 105 € : 100 € de capital et 5 € d'intérêts. Or les 5 € d'intérêts que la banque vous réclame n'existent pas puisque la banque ne les a pas crée. Et le seul moyen de rembourser cet argent qui n'existe pas, c'est d'emprunter à nouveau. Et plus les années passent, plus les dettes s'accumulent, il n'y a aucun moyen de s'en sortir. Il est possible à certains emprunteurs, pris individuellement, de rembourser leur prêt en entier - capital et intérêt - mais c'est impossible pour tous les emprunteurs, pris collectivement.^^
Les créditistes considèrent que le prêt à intérêt est immoral. Et il faut bien reconnaître que l'immoralité de l'intérêt est tout-à-fait manifeste et évidente dans le cas du crédit bancaire : en effet, de quel droit les banques exigent-elles un intérêt sur de l'argent scriptural qu'elles ont crées en ajoutant simplement deux lignes d'écriture sur un bilan ?
Afin de restaurer le système monétaire dans ses justes fondements et de l'ordonner à sa fin naturelle - la satisfaction des besoins matériels authentiques de l'homme - les Etats doivent récupérer la prérogative qui leur appartient de droit (régalien) et qu'ils ont iniquement abandonnée au secteur bancaire privé : le droit de battre monnaie. En effet, comme le disait saint Louis, Roi de France : ''"le premier devoir d'un roi est de frapper l'argent lorsqu'il en manque pour la bonne vie économique de ses sujets"''.
Une Banque d'Etat pourrait remplir cette fonction d'émettre la monnaie nationale, tant fiduciaire (pièces et billets) que scripturale (argent de chiffre). Cela implique l'obligation pour les banques privées de n'accorder des crédits qu'en fonction de leurs dépôts.
Les sociétalistes considèrent que les banques n'auront plus raison d'être.
Néanmoins l'épargne privée, issue des revenus du travail ou sociaux, est une consommation reportée. Une épargne est propriété pleine et entière de celui qui l'a créée. A ce titre l'épargnant peut la donner, la prêter, la transmettre comme il l'entends, mais seulement de compte à compte (il est par exemple impossible de prêter une épargne à un étranger ne disposant pas de compte IEM). Le taux de l'intéret maximum est fixé par la loi.
4. Régulation de la masse monétaire en fonction de la richesse nationale
^^Usuellement, la création de richesse d'un territoire est évaluée grâce à l'agrégat du [
http://www.insee.fr/fr/indicateur/cnat_ ... u%20marché| Produit Intérieur Brut (PIB)], qui mesure la valeur de tout ce qui a été produit en un an dans le pays et est calculé en additionnant les valeurs ajoutées réalisées par les entreprises sur ce territoire. Néanmoins, ce n'est pas le PIB que les créditistes proposent d'utiliser pour la régulation de la masse monétaire. En effet, si le PIB exprime assez bien la création de richesse (tout en demeurant contestable), il omet la perte de valeur qui a lieu dans le même temps par usure, cession, consommation... Par exemple, une guerre ou une catastrophe naturelle vont créer de l'activité par le besoin de reconstruction et le bilan sera interprété par le PIB comme un enrichissement national !^^
Les créditistes considèrent que la masse monétaire, c'est-à-dire le volume de monnaie en circulation dans le pays doit être continuellement ajustée à la richesse nationale afin de conserver l'équilibre entre les biens disponibles et la monnaie - représentant un pouvoir d'achat - qui permet de les acheter.
Les créditistes proposent donc d'évaluer l'accroissement de la richesse nationale par le différentiel entre la création de richesse et la destruction de richesse.
Pendant que le pays s'enrichit (en biens réels) il s'appauvrit (en usant, cédant, consommant) . La différence peut être un enrichissement. Pour rendre la production pleinement accessible aux consommateurs - auxquels elle est destiné - et afin d'éviter le phénomène de la surproduction, il est nécessaire de mettre en circulation une somme monétaire - symbolisant une valeur marchande - équivalente à cet enrichissement
Les sociétalistes n'ont pas encore formalisé un projet de comptabilité nationale, mais il sera de toute façon très proche de celui des créditistes dans ses grandes lignes.
- Les enrichissements représentent la production de biens comptabilisée en Revenus d'Activité de toute la chaîne de production + les importations,
- Les appauvrissements correspondent à la somme de toutes les consommations comptabilisées en dépenses + l'utilisation des matières premières non renouvellables + les exportations de biens.
Voici ce qu'ils écrivent (page
http://tiki.societal.org/tiki-index.php ... etalisme10 )
2 - Bases d'un système de comptabilité nationale
Dans le système écosociétal que nous vous avons proposé, toute activité est valorisée suivant son effet sociétal, en plus ou en moins.
Nous proposons donc la mise en place progressive d'une autre comptabilité nationale en remplacement du PIB qui est actuellement le seul "indicateur" pris en compte par le politique dans lequel ce PIB est censé déterminer le "confort" et l'activité d'une population (et même le bonheur).
Tout d'abord, en quoi devrait consister la comptabilité nationale et quelle serait son utilité. Qu'est-ce qu'on veut mesurer? La richesse potentielle d'un pays? La richesse sous forme de produits et services utilisables ou utilisés sur une période donnée? Non, pas seulement!. Ce que nous voulons mesurer c'est l'importance de l'activité sociétale, c'est-à-dire celle qui s'avère globalement positive pour la société, l'individu et l'environnement. Un pays qui n'aurait aucun habitant et serait laissé totalement à l'état sauvage aurait un bilan de "Comptabilité Sociétale" égal à zéro, mais un pays qui produirait toute sorte de choses en quantité industrielle tout en devenant globalement de moins en moins habitable, que ce soit par la destruction de ses forêts, la pollution ou la violence, aurait aussi un bilan de "Comptabilité Sociétale" approchant de zéro.
Un pays qui produirait seulement le nécessaire pour sa population mais qui offrirait beaucoup de services bénéfiques aussi bien nationalement qu'internationalement, se soucierait réellement de l'environnement et participerait de façon importante à l'évolution des connaissances pour mieux comprendre le monde et tout ce qu'il contient, un tel pays devrait avoir un bilan de "Comptabilité Sociétale" par habitant maximum.
Un pays qui se détériore globalement aurait un bilan de "Comptabilité Sociétale" négatif alors qu'un pays qui s'améliore globalement (toujours dans le sens écosociétaliste) aurait un bilan de "Comptabilité Sociétale" positif proportionnel à cette amélioration.
Nous avions vu que l'important était d'abord de pouvoir "valoriser" l'activité globale d'un pays ou d'un groupe de pays (actif) et d'en déduire les "usures", les pollutions, les amortissements (passif).
En fonction de ce qui précède, nous pouvons déjà remarquer que la somme nationale des Rémunérations d'Activité (RA) est un bon indicateur de l'activité sociétale; en effet, les RA sont régulés par les variables et au plus les Rémunérations sont élevées au plus l'activité EST sociétale. Nous pouvons remarquer également que dans le système écosociétal ils représentent la somme des productions en "biens de capital" (machines, outils, réseaux de communication, hôpitaux, écoles, etc) et en "biens de consommation" (objets ou services). Il s'agit bien de l'enrichissement du pays auquel il faut ajouter les importations. Il nous semble également indispensable de rajouter une valorisation "fictive" de tous les services collectifs issus des actions de bénévolat.
A l'opposé, nous pouvons considérer l'appauvrissement du pays. Entrent dans cette catégorie les dépréciations annuelles des biens de capital, qui sont en fait les amortissements ou les destructions naturelles, et la consommation. A ceci (appauvrissement) il faut également ajouter les utilisations non renouvelables (extractions du sous-sol, utilisation d'énergies non renouvelables). Enfin, on doit y rajouter les exportations.
Voici, à titre d'exemple, quelques indicateurs de développement qu'il faudrait prendre en compte : le (+) est écosociétal, le (-) produit un effet inverse.
- espérance de vie à la naissance (+)
- taux d'alphabétisation des adultes (+)
- taux brut de scolarisation (+)
- PIB par habitant et croissance annuelle (+)
- mortalité infantile (-)
- dépenses publiques consacrées à l'éducation et à l'enseignement en % PIB (+)
- nombre de médecins et d'infirmiers en % de population (+)
- consommation de cigarettes par adulte (-)
- taux de scolarisation (primaire, secondaire, supérieur) (+)
- inégalité en terme de revenus ou de consommation (10% les plus riches, 10% les plus pauvres) (-)
- dépenses militaires (-)
- service de la dette (-)
- chômage (jeunes, femmes et longue durée) (-)
- consommation de combustibles par habitant (-)
- consommation d'électricité par habitant (-)
- pourcentage d'équivalent pétrole produit par les énergies renouvelables sur la totalité de la consommation d'énergie (+)
- émission de dioxyde de carbone par habitant (-)
- quantité de déchets par habitant (-)
- ratification des traités sur l'environnement (+)
- production d'armes (importation, exportation) (-)
- effectif des forces armées (-)
- pourcentage de la population totale victime de crimes et délits (-)
- taux de participation des femmes à la vie publique (+)
- taux de satisfaction des travailleurs (+)
- abstentions moyennes aux élections (-)
5. Attribution des productions et des surplus
^^Ceux qui persistent à dire qu'il faut être embauché pour avoir droit aux produits mis sur le marché sont obligés de chercher à embaucher, alors que le progrès, lui, désembauche (ndlr: n'est-ce pas Messieurs de Villepin, Sarkozy et Cie, etc, etc... et tous les rouges, bleus, roses, verts, etc). Comme ils ne peuvent pas arrêter le progrès, ils cherchent à créer de nouveaux besoins matériels pour créer de nouveaux emplois. Il conduisent ainsi vers le matérialisme. Ou bien encore, ils orientent vers des travaux de guerre, vers la guerre elle-même, qui est la manière la plus efficace de détruire la production et d'occuper les gens^^
Les créditistes proposent d'écluser le surplus monétaire en versant un dividende à tous les citoyens, de la naissance à la mort. On retrouve donc là l'idée de Dividende Universel (DU). Je n'insiste pas, conformément aux recommandations de la Commission d'Etudes qui conseille aux créditistes de "ne pas trop appuyer sur le dividende, qui n'est pas essentiel au système".
Mais à qui revient de droit cet argent, représentant un pouvoir d'achat équivalent à la richesse crée ? Cette augmentation de la richesse collective qui n'appartient à personne en particulier appartient donc à tous, c'est-à-dire à la communauté - dont l'Etat est l'émanation institutionnelle. Il est donc parfaitement légitime que l'Etat conserve l'usage - pour le bien commun - de cet argent qu'il a crée et diminue d'autant les prélèvements obligatoires qui pèsent sur la nation.
Une autre proposition créditiste pour égaliser la production et le pouvoir d'achat est d'instaurer un escompte national sur les prix, c'est-à-dire que chaque achat (ou vente) facturé donnerait lieu l'année suivante - lorsque les comptes de la Nation auront été réalisés - a un remboursement au consommateur ou au vendeur. Au-delà de la difficulté technique de la mise en oeuvre de cette proposition et de la question de la légitimité de sa philosophie (distribuer le nouveau pouvoir d'achat au prorata du pouvoir d'achat acquis), il faut s'interroger sur son opportunité même. Cette proposition postule un décalage entre la masse monétaire en circulation et la production disponible sur le marché, décalage qui ne pourrait être résorbé que l'année suivante, une fois les comptes réalisés. Or les statistiques économiques sont aujourd'hui disponibles en temps réel, c'est-à-dire que l'Etat est capable en permanence d'ajuster le volume monétaire disponible et un "escompte" serait parfaitement inutile.
Les sociétalistes considèrent fondamental l'extirpation totale de la pauvreté et ont fait leur la phrase de Victor Hugo "
vous voulez les pauvres secourus, moi je veux la misère supprimée" par l'attibution à chacun, de la naissance à la mort, du Revenu Sociétal, aussi appelé "viatique"c'est à dire au moins l'accès à la nourriture saine et abondante, au logement et au vêtement.
Il devra aussi permettre, dans un second temps, l'accès à certaines formes de confort qui ne sont pas vitales, mais dont l'absence pourrait faire que l'individu se sente diminué dans la société où il vit (pensons par exemple au cas des maisons avec salle d'eau, autrefois luxe inestimable, aujourd'hui exigence minimum des règlements sanitaires et sociaux dans les pays occidentaux).
Ils refusent le principe capitaliste de "
création de besoins dont on n'a pas besoin" soi disant pour créer de l'emploi....
Le RS est une redistribution du pouvoir d'achat depuis la collectivité vers elle même.
La monnaie des RS n'est pas perçue sous la forme d'une taxe, puis redistribuée, mais bien au contraire créée ex-nihilo.
En contrepartie, la monnaie du RS est détruite par la perception de la C.E.S., selon les règles de l'équilibre monétaire. La conséquence est que ce qui fait la valeur de la monnaie créée pour le RS, c'est la capacité de la société dans son ensemble à la détruire par la suite.
Hors, la C.E.S. destructrice de monnaie est perçue uniquement sur les échanges commerciaux. La conséquence ultime est donc qu'une société qui ne travaille pas, et donc ne produit rien, sera incapable de donner de la valeur à la monnaie de ses RS. Le RS ne peut donc en aucun cas être la source d'une société oisive: il est un droit au sein d'une société de production.
La Contribution Eco Sociétale (C.E.S) est le seul impôt nécessaire au fonctionnement du système économique sociétal.
La CES est une taxe à l'envers, puisqu'elle n'est pas perçue en vue de permettre la redistribution de la richesse captée. Au contraire, elle sert à absorber après coup la monnaie qui a été créée sans contrepartie de production de bien ou de service pour le consommateur.
Ce type de monnaie correspond à la création monétaire pour les Revenus Sociétaux (RS) et les Revenus d'Activités des acteurs du services publics.
C'est L'IEM (Institut d'Emission Monétaire) qui gère la C.E.S., en fonction des nécessités de l'équilibre monétaire.
La C.E.S. s'applique sur toutes les transactions commerciales entre un particulier et une entreprise écosociétale. Elle est plus élevée pour les productions les moins écologiques ou les moins sociétales.
Les outils principaux de l'équilibre monétaire sont le taux moyen de C.E.S. (Contribution Eco Sociétale) et le montant du Revenu Sociétal (RS).
D'autres voies sont possibles pour réguler la masse monétaire, en plus ou en moins, comme par exemple l'application et la modulation d'un droit d'usage pour les sols bâtis (loyer) ou certaines infrastructures et services publiques (péages, ticket modérateur dans le système de santé).
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Désolé d'avoir été aussi long, mais en définitive il m'apparait bien que, au moins sur les points qui précèdent, l'écosociétalisme est très proche du créditisme. J'essayerai, si vous avez d'autres souhaits de comparaisons, de les faire .
Cordialement
Seth