par Cinci » ven. 20 juil. 2018, 19:22
Le discours de Mélenchon est foireux en ce qui me concerne.
Parce qu'il repose tout entier sur un présupposé initial - et véritable procès d'intention - qu'une affirmation claire et nette du caractère chrétien de la construction européenne, dans ses racines historiques, voudrait juste signifier le refus de prendre en compte les influences "étrangères" ayant également pu concourir au développement de notre société occidentale.
C'est toujours cette idée élémentaire : prendre fait et cause "pour le christianisme" ou "sa valeur prépondérante", plus grande ou plus importante, équivaut à de la fermeture d'esprit, du fanatisme, de l'intolérance et tout.
Ainsi, pour demeurer des gens corrects, chics et de bon goût, il nous faudra dire que l'influence du christianisme en Europe ne serait pas d'un plus grand poids que l'apport des druides de l'an - 50 avant Jésus, que la culture des Romanichels, que la religion des sarrasins, que les idées des incroyants, etc.
Le discours "politiquement correct" abouti tout de même sur un aveuglement. On s'y aveugle à propos de l'importance réelle de ce que fut le christianisme comme source véritable de la civilisation européenne.
En réalité, sans le christianisme l'on ne pourrait même pas parler de la France (le royaume de France au départ, la mystique royale, la croissance d'une civilisation commune, etc.) Pas de royaume de France = pas de peuple de France non plus, pas de république française dans la suite. Il devient impossible de comprendre Napoléon et son concordat, l'épisode de la Restauration, l'accouchement douloureux de la IIIe République et dans un contexte de guerre à finir contre les catholiques ou les Jésuites. L'édification de la société française actuelle ne peut bien se comprendre que parce qu'il y a d'abord eu une société chrétienne en lieu et place, et une société chrétiennement signifiante, non pas marginale.
Le christianisme fut tellement "prégnant" dans le développement de l'Europe que Vincent Peillon pouvait se lamenter que deux ou trois révolutions n'auraient toujours pas suffit à évacuer la religion chrétienne et sa morale des références des révolutionnaires eux-mêmes ! La révolution française fut incapable de générer une nouvelle religion républicaine. Qu'elle aura dû se contenter de faire avec l'ancienne.
Le discours de Mélenchon c'est juste une évocation en demi-teinte de la soi-disant intolérance chrétienne essentielle ... ainsi, ses fines allusions aux pauvres Juifs martyrisés de l'an mil, ou à un Julien l'apostat qui devait sans doute avoir de bonnes raisons pour combattre le christianisme, etc.
Mais ...
On ne trouvera pas un mot chez lui pour souligner l'importance capitale, morale et positive de la religion chrétienne dans la formation du pays.
A entendre des discoureurs comme lui : on croirait que la France serait issue d'une génération spontanée, sortie d'une multitude de groupes ethniques ne partageant à peu près rien entre eux en terme de religion commune, de représentation du monde, de références culturelles communes, idées métaphysiques et tout.
C'est comme si la France serait sortie tout armée du cerveau de quelques intellectuels laïcistes du XIXe siècle, comme une construction artificielle qui pourrait aussi bien fonctionner avec cinquante millions de musulmans pakistanais ou soixante millions d'hindous. Comme si la France ne s'enracinerait dans rien et devrait être conçu pour les habitants de la planète Mars !
Le discours de Mélenchon est foireux en ce qui me concerne.
Parce qu'il repose tout entier sur un présupposé initial - et véritable procès d'intention - qu'une affirmation claire et nette du caractère chrétien de la construction européenne, dans ses racines historiques, voudrait juste signifier le refus de prendre en compte les influences "étrangères" ayant également pu concourir au développement de notre société occidentale.
C'est toujours cette idée élémentaire : prendre fait et cause "pour le christianisme" ou "sa valeur prépondérante", plus grande ou plus importante, équivaut à de la fermeture d'esprit, du fanatisme, de l'intolérance et tout.
Ainsi, pour demeurer des gens corrects, chics et de bon goût, il nous faudra dire que l'influence du christianisme en Europe ne serait pas d'un plus grand poids que l'apport des druides de l'an - 50 avant Jésus, que la culture des Romanichels, que la religion des sarrasins, que les idées des incroyants, etc.
Le discours "politiquement correct" abouti tout de même sur un aveuglement. On s'y aveugle à propos de l'importance réelle de ce que fut le christianisme comme source véritable de la civilisation européenne.
En réalité, sans le christianisme l'on ne pourrait même pas parler de la France (le royaume de France au départ, la mystique royale, la croissance d'une civilisation commune, etc.) Pas de royaume de France = pas de peuple de France non plus, pas de république française dans la suite. Il devient impossible de comprendre Napoléon et son concordat, l'épisode de la Restauration, l'accouchement douloureux de la IIIe République et dans un contexte de guerre à finir contre les catholiques ou les Jésuites. L'édification de la société française actuelle ne peut bien se comprendre que parce qu'il y a d'abord eu une société chrétienne en lieu et place, et une société chrétiennement signifiante, non pas marginale.
Le christianisme fut tellement "prégnant" dans le développement de l'Europe que Vincent Peillon pouvait se lamenter que deux ou trois révolutions n'auraient toujours pas suffit à évacuer la religion chrétienne et sa morale des références des révolutionnaires eux-mêmes ! La révolution française fut incapable de générer une nouvelle religion républicaine. Qu'elle aura dû se contenter de faire avec l'ancienne.
Le discours de Mélenchon c'est juste une évocation en demi-teinte de la soi-disant intolérance chrétienne essentielle ... ainsi, ses fines allusions aux pauvres Juifs martyrisés de l'an mil, ou à un Julien l'apostat qui devait sans doute avoir de bonnes raisons pour combattre le christianisme, etc.
Mais ...
On ne trouvera pas un mot chez lui pour souligner l'importance capitale, morale et [u]positive[/u] de la religion chrétienne dans la formation du pays.
A entendre des discoureurs comme lui : on croirait que la France serait issue d'une génération spontanée, sortie d'une multitude de groupes ethniques ne partageant à peu près rien entre eux en terme de religion commune, de représentation du monde, de références culturelles communes, idées métaphysiques et tout.
C'est comme si la France serait sortie tout armée du cerveau de quelques intellectuels laïcistes du XIXe siècle, comme une construction artificielle qui pourrait aussi bien fonctionner avec cinquante millions de musulmans pakistanais ou soixante millions d'hindous. Comme si la France ne s'enracinerait dans rien et devrait être conçu pour les habitants de la planète Mars !