par archi » mar. 15 juil. 2014, 20:33
Atrahasis a écrit :VexillumRegis a écrit :Les principes de l'infaillibilité pontificale n'étaient point encore définis en 1864 (ils ne le furent qu'au concile de Vatican I, en 1870) ; je suppose donc que le Syllabus n'est pas garanti par l'infaillibilité. Mais je peux me tromper...
Wanderer, trouveriez-vous certaines propositions du Syllabus choquantes ou dépassées ?
Il me semble qu'il y a une rétroactivité du droit canonique sur ce point. Il y a une infaillibilité – dans les conditions en vigueur – pour tous les papes précédents.
Il y a une précision du dogme, même si cela nous semble être contradictoire (par exemple entre syllabus et concile Vatican II), c'est juste une précision et non une contradiction.
C'est surtout que l'autorité dogmatique du Pape n'est là que pour formuler et préciser la doctrine existante, et
en aucun cas proposer une doctrine nouvelle. Soit la doctrine fait déjà partie du dépôt de la foi et la nouvelle définition ne fait qu'expliciter ce qui était implicite depuis les Apôtres, avec normalement pour but de combattre les erreurs du moment. Soit c'est une doctrine nouvelle et elle n'a pas de place dans la doctrine catholique. La définition de Vatican I a été possible parce qu'après examen, les Pères du Concile n'ont trouvé, parmi toutes les doctrines proclamées par les Pontifes depuis Saint Pierre, aucune doctrine qui ne soit contraire au dépôt de la foi.
Cf la constitution Pastor Aeternus:
Car le Saint Esprit n'a pas été promis aux successeurs de Pierre pour qu'ils fassent connaître, sous sa révélation, une nouvelle doctrine, mais pour qu'avec son assistance ils gardent saintement et exposent fidèlement la révélation transmise par les Apôtres, c'est-à-dire le dépôt de la foi.
Après, il y a toujours la question de savoir si le Syllabus est bien une doctrine qui répond à la définition du Magistère extraordinaire dans Pastor Aternus:
Le Pontife romain, lorsqu'il parle ex cathedra, c'est-à-dire lorsque, remplissant sa charge de pasteur et de docteur de tous les chrétiens, il définit, en vertu de sa suprême autorité apostolique, qu'une doctrine sur la foi ou les mœurs doit être tenue par toute l'Église, jouit, par l'assistance divine à lui promise en la personne de saint Pierre, de cette infaillibilité dont le divin Rédempteur a voulu que fût pourvue son Église, lorsqu'elle définit la doctrine sur la foi et les mœurs. Par conséquent, ces définitions du Pontife romain sont irréformables par elles-mêmes et non en vertu du consentement de l'Église.
Je crois que la question est discutée. D'un côté le Syllabus n'a pas, je crois, été l'objet d'une
définition canonique et obligatoire, avec anathème ou excommunication des récalcitrants. D'un autre côté, quand il condamne des erreurs, le Pape parle complètement dans son rôle de Pape. Il faudrait voir à quel point les condamnations du Syllabus
obligeaient les chrétiens. Par ailleurs, il reste l'infaillibilité du magistère ordinaire: ce qui, de façon manifeste, "a toujours été cru partout et par tous", oblige les fidèles sans qu'il ne soit besoin en principe de le rappeler.
Mais ce n'est certainement pas une question de date de proclamation. La foi catholique ne change
jamais, il est important de le rappeler.
In Xto,
archi.
[quote="Atrahasis"][quote="VexillumRegis"]Les principes de l'infaillibilité pontificale n'étaient point encore définis en 1864 (ils ne le furent qu'au concile de Vatican I, en 1870) ; je suppose donc que le Syllabus n'est pas garanti par l'infaillibilité. Mais je peux me tromper...
Wanderer, trouveriez-vous certaines propositions du Syllabus choquantes ou dépassées ?[/quote]
Il me semble qu'il y a une rétroactivité du droit canonique sur ce point. Il y a une infaillibilité – dans les conditions en vigueur – pour tous les papes précédents.
Il y a une précision du dogme, même si cela nous semble être contradictoire (par exemple entre syllabus et concile Vatican II), c'est juste une précision et non une contradiction.[/quote]
C'est surtout que l'autorité dogmatique du Pape n'est là que pour formuler et préciser la doctrine existante, et [b]en aucun cas[/b] proposer une doctrine nouvelle. Soit la doctrine fait déjà partie du dépôt de la foi et la nouvelle définition ne fait qu'expliciter ce qui était implicite depuis les Apôtres, avec normalement pour but de combattre les erreurs du moment. Soit c'est une doctrine nouvelle et elle n'a pas de place dans la doctrine catholique. La définition de Vatican I a été possible parce qu'après examen, les Pères du Concile n'ont trouvé, parmi toutes les doctrines proclamées par les Pontifes depuis Saint Pierre, aucune doctrine qui ne soit contraire au dépôt de la foi.
Cf la constitution Pastor Aeternus:
[quote]Car le Saint Esprit n'a pas été promis aux successeurs de Pierre pour qu'ils fassent connaître, sous sa révélation, une nouvelle doctrine, mais pour qu'avec son assistance ils [b]gardent [/b]saintement et exposent fidèlement [b]la révélation transmise par les Apôtres, c'est-à-dire le dépôt de la foi[/b].[/quote]
Après, il y a toujours la question de savoir si le Syllabus est bien une doctrine qui répond à la définition du Magistère extraordinaire dans Pastor Aternus:
[quote]Le Pontife romain, lorsqu'il parle ex cathedra, c'est-à-dire lorsque, remplissant sa charge de pasteur et de docteur de tous les chrétiens, il définit, en vertu de sa suprême autorité apostolique, qu'une doctrine sur la foi ou les mœurs doit être tenue par toute l'Église, jouit, par l'assistance divine à lui promise en la personne de saint Pierre, de cette infaillibilité dont le divin Rédempteur a voulu que fût pourvue son Église, lorsqu'elle définit la doctrine sur la foi et les mœurs. Par conséquent, ces définitions du Pontife romain sont irréformables par elles-mêmes et non en vertu du consentement de l'Église.[/quote]
Je crois que la question est discutée. D'un côté le Syllabus n'a pas, je crois, été l'objet d'une [u]définition[/u] canonique et obligatoire, avec anathème ou excommunication des récalcitrants. D'un autre côté, quand il condamne des erreurs, le Pape parle complètement dans son rôle de Pape. Il faudrait voir à quel point les condamnations du Syllabus [i]obligeaient[/i] les chrétiens. Par ailleurs, il reste l'infaillibilité du magistère ordinaire: ce qui, de façon manifeste, "a toujours été cru partout et par tous", oblige les fidèles sans qu'il ne soit besoin en principe de le rappeler.
Mais ce n'est certainement pas une question de date de proclamation. La foi catholique ne change [b][u]jamais[/u][/b], il est important de le rappeler.
In Xto,
archi.