par françois67 » sam. 18 août 2012, 3:19
Saint Silence a écrit :Si je demande la suppression de mon compte, c'est que tous les catholiques qui sont intervenus dans ce sujet, à mon avis décisif, ne font que réciter une leçon, non apprise PAR COEUR, mais par je ne sais quels sombres intérêts de la bêtise, du conformisme, du réflexe au lieu d'une pensée réelle, etc... Je rencontrerai plus tard et ailleurs, je l'espère, d'authentiques catholiques qui me sortiront de cette impasse.
Cher Saint Silence,
le matérialisme de Nietsche est incompatible avec la prévoyance et l'attente à long terme qui est la base du christianisme. En effet, prenons ma parabole préférée.
Jésus disait à la foule ces paraboles : «Le Royaume des cieux est comparable à un trésor caché dans un champ ; l'homme qui l'a découvert le cache de nouveau. Dans sa joie, il va vendre tout ce qu'il possède et il achète ce champ.
Mt-13 versets 44-45
Pour mettre plus en relief encore le propos, imaginons que l'homme trouve encore tout un tas d'autres trésors dans le champ, un peu aujourd'hui comme s'il découvrait tout un gisement de pétrole aujourd'hui. Cependant, pour pouvoir garder pour lui tous les profits du jackpot sans devoir payer d'énormes commissions au propriétaire du terrain, il décide de l'acheter encore quand sa valeur est relativement modérée car on n'en connaît pas encore les ressources. Mais voilà, l'homme n'a pas assez de liquidités pour se procurer le champ, ainsi décide-t'il de revendre tout, tout ce qu'il posséde. Et biensûr, tout le monde le prend pour un fou, tout le monde se moque de lui, tout le monde le rejette, car en effet, n'est-ce pas là une bien grande folie que de se débarrasser de sa maison familiale, de ses provisions, de ses biens affectifs, de toutes ses économies durement gagnées pendant de longues années, par lui et toutes sa famille, tout cela pour acheter un champ, certes de grande taille, mais surement pas si lucratif que cela?!! <:
Ainsi, pendant quelques jour, l'homme sera traité comme un paria, comme le dingue local si vous m'excusez du terme, il sera maudit par sa famille pour les avoir ainsi mis sur la paille en mettant dans un triste champ tout leur dur labeur. L'homme devra dormir sans toit pendant ces quelques jours, car il n'aura plus de maison, il devra être affammé et mendier car n'ayant plus d'argent. Tombé malade, il pensera à abandonner, doutera, sera prés de tout laisser tomber, de dépenser son argent acquis par la revente. Mais s'il tient bon jusqu'au bout, ce précaire état ne sera que de courte durée. En effet, ces mauvaises heures passées, il suffirra à l'homme de déterrer ses merveilles, et tout le monde voyant sa fabuleuse richesse nouvellement acquise se frappera la poitrine de l'avoir tellement renié; son sourire sera désiré par tout le monde, on ne fera plus que l'admirer pour son incroyable richesse. Et cela aura été car il avait compris que quelques moments de misère éprouvante valent bien le coup s'il s'agit de ne plus jamais manquer de rien, de vivre à jamais dans l'oppulence après. Il aura tenu bon jusqu'au bout malgré les épreuves.
Tout cela pour vous dire que le Dieu chrétien n'est pas le dieu du court terme, de l'immédiat, du tout tout-de-suite que Nietsche s'imagine. En fait, cette vie sur la Terre est faite pour gagner sa Vie éternelle, en tenant bon malgré les épreuves. Préféreriez-vous, en effet, en allant à la banque, un compte au très court terme au taux vraiment pas terrible, ou bien un moyen-long terme, mais aux rendements qui vous garantiraient une existence à l'abri du moindre besoin? Et, dans ce cas, ne mettriez-vous pas autant faire toutes vos économies dans le second compte afin d'en tirer le plus possible? Moi, en tout cas, mon choix est vite fait.
Saint Silence, vous vous trouvez face à un croisement des chemins: le chemin large et matérialiste des athées et libertins, qui fera de l'épicurianisme votre dieu, encenssant le court terme et l'immédiat au dépent de l'après-vie qui ne sera vraiment pas réjouissant; ou bien vous montrerez-vous prévoyant, vous prendrez l'épuisante et sinueuse route du Christ qui vous demande de tout lui abandonner, en vous promettant de vous rendre après le centuple pour l'éternité toute entière.
Si vous vous laissez entraîner par le courant, et prenez le gain immédiat, vous n'avez pas grand-chose à faire dans le christianisme qui demande beaucoup de patience et de persévérance.
Mais si vous vous montrez raisonnable, patient et prévoyant, vous choisirez la seconde option. Dans ce cas, vous venez d'accepter le principe pratqiue du catholiscisme. Vous n'êtes alors pas perdu.
Quant à Nietsche, mon avis est qu'il faudrait le soumettre à la critique. Je comprends qu'il vous impressionne et vous attire, mais montrez-vous vraiment critique vis-à-vis de lui. Lisez l'Evangile de Jésus-Christ, je conseille celui de saint Matthieu pour son pragmatisme. Et après la première lettre de saint Paul aux Corinthiens. Et après vous vous purrez vous forger votre propre avis sur la compatibilité Nietsche-christianisme, et sur le sens que vous souhaitez donner à votre vie.
Cher Saint Silence, soyez assuré de mon profond respect et de mon admiration. Je crois bien vous comprendre, vous et vos questionnements. A vrai dire, j'y étais et malheuresement encore quelques fois suis enclin. Je pense imaginer votre situation, tiraillé entre catholiscisme et votre passion pour la philosophie.
En vous souhaitant le meilleur, très cordialement, bien à vous.
Martin.
[quote="Saint Silence"]Si je demande la suppression de mon compte, c'est que tous les catholiques qui sont intervenus dans ce sujet, à mon avis décisif, ne font que réciter une leçon, non apprise PAR COEUR, mais par je ne sais quels sombres intérêts de la bêtise, du conformisme, du réflexe au lieu d'une pensée réelle, etc... Je rencontrerai plus tard et ailleurs, je l'espère, d'authentiques catholiques qui me sortiront de cette impasse.[/quote]
Cher Saint Silence,
le matérialisme de Nietsche est incompatible avec la prévoyance et l'attente à long terme qui est la base du christianisme. En effet, prenons ma parabole préférée. [quote]
Jésus disait à la foule ces paraboles : «Le Royaume des cieux est comparable à un trésor caché dans un champ ; l'homme qui l'a découvert le cache de nouveau. Dans sa joie, il va vendre tout ce qu'il possède et il achète ce champ.
Mt-13 versets 44-45[/quote]
Pour mettre plus en relief encore le propos, imaginons que l'homme trouve encore tout un tas d'autres trésors dans le champ, un peu aujourd'hui comme s'il découvrait tout un gisement de pétrole aujourd'hui. Cependant, pour pouvoir garder pour lui tous les profits du jackpot sans devoir payer d'énormes commissions au propriétaire du terrain, il décide de l'acheter encore quand sa valeur est relativement modérée car on n'en connaît pas encore les ressources. Mais voilà, l'homme n'a pas assez de liquidités pour se procurer le champ, ainsi décide-t'il de revendre tout, tout ce qu'il posséde. Et biensûr, tout le monde le prend pour un fou, tout le monde se moque de lui, tout le monde le rejette, car en effet, n'est-ce pas là une bien grande folie que de se débarrasser de sa maison familiale, de ses provisions, de ses biens affectifs, de toutes ses économies durement gagnées pendant de longues années, par lui et toutes sa famille, tout cela pour acheter un champ, certes de grande taille, mais surement pas si lucratif que cela?!! <:
Ainsi, pendant quelques jour, l'homme sera traité comme un paria, comme le dingue local si vous m'excusez du terme, il sera maudit par sa famille pour les avoir ainsi mis sur la paille en mettant dans un triste champ tout leur dur labeur. L'homme devra dormir sans toit pendant ces quelques jours, car il n'aura plus de maison, il devra être affammé et mendier car n'ayant plus d'argent. Tombé malade, il pensera à abandonner, doutera, sera prés de tout laisser tomber, de dépenser son argent acquis par la revente. Mais s'il tient bon jusqu'au bout, ce précaire état ne sera que de courte durée. En effet, ces mauvaises heures passées, il suffirra à l'homme de déterrer ses merveilles, et tout le monde voyant sa fabuleuse richesse nouvellement acquise se frappera la poitrine de l'avoir tellement renié; son sourire sera désiré par tout le monde, on ne fera plus que l'admirer pour son incroyable richesse. Et cela aura été car il avait compris que quelques moments de misère éprouvante valent bien le coup s'il s'agit de ne plus jamais manquer de rien, de vivre à jamais dans l'oppulence après. Il aura tenu bon jusqu'au bout malgré les épreuves.
Tout cela pour vous dire que le Dieu chrétien n'est pas le dieu du court terme, de l'immédiat, du tout tout-de-suite que Nietsche s'imagine. En fait, cette vie sur la Terre est faite pour gagner sa Vie éternelle, en tenant bon malgré les épreuves. Préféreriez-vous, en effet, en allant à la banque, un compte au très court terme au taux vraiment pas terrible, ou bien un moyen-long terme, mais aux rendements qui vous garantiraient une existence à l'abri du moindre besoin? Et, dans ce cas, ne mettriez-vous pas autant faire toutes vos économies dans le second compte afin d'en tirer le plus possible? Moi, en tout cas, mon choix est vite fait.
Saint Silence, vous vous trouvez face à un croisement des chemins: le chemin large et matérialiste des athées et libertins, qui fera de l'épicurianisme votre dieu, encenssant le court terme et l'immédiat au dépent de l'après-vie qui ne sera vraiment pas réjouissant; ou bien vous montrerez-vous prévoyant, vous prendrez l'épuisante et sinueuse route du Christ qui vous demande de tout lui abandonner, en vous promettant de vous rendre après le centuple pour l'éternité toute entière.
Si vous vous laissez entraîner par le courant, et prenez le gain immédiat, vous n'avez pas grand-chose à faire dans le christianisme qui demande beaucoup de patience et de persévérance.
Mais si vous vous montrez raisonnable, patient et prévoyant, vous choisirez la seconde option. Dans ce cas, vous venez d'accepter le principe pratqiue du catholiscisme. Vous n'êtes alors pas perdu.
Quant à Nietsche, mon avis est qu'il faudrait le soumettre à la critique. Je comprends qu'il vous impressionne et vous attire, mais montrez-vous vraiment critique vis-à-vis de lui. Lisez l'Evangile de Jésus-Christ, je conseille celui de saint Matthieu pour son pragmatisme. Et après la première lettre de saint Paul aux Corinthiens. Et après vous vous purrez vous forger votre propre avis sur la compatibilité Nietsche-christianisme, et sur le sens que vous souhaitez donner à votre vie.
Cher Saint Silence, soyez assuré de mon profond respect et de mon admiration. Je crois bien vous comprendre, vous et vos questionnements. A vrai dire, j'y étais et malheuresement encore quelques fois suis enclin. Je pense imaginer votre situation, tiraillé entre catholiscisme et votre passion pour la philosophie.
En vous souhaitant le meilleur, très cordialement, bien à vous.
Martin.