La neutralité balaie-t-elle devant sa porte?

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Re: La neutralité balaie-t-elle devant sa porte?

par prisca » dim. 06 mai 2018, 17:08

pierrot2 a écrit :
dim. 06 mai 2018, 16:03
prisca a écrit : Rien n'a de valeur si le partage ne révèle pas aussi bien le bien comme le mal.

C'est d'ailleurs pour cela que vous êtes dans un forum Catholique, et votre choix est judicieux, car "le partage" est la clé de toutes choses.
A la relecture, je me dis que nous nous ressemblons beaucoup .
La seule différence est que vous avez un faux psy, avec lequel l échange est donc possible, et vous lui faites confiance. Moi, je fais confiance en Dieu.
Je ne fais confiance qu'en Dieu.

Pour moi les psy c'est fini.

Re: La neutralité balaie-t-elle devant sa porte?

par prisca » dim. 06 mai 2018, 17:01

pierrot2 a écrit :
dim. 06 mai 2018, 15:50
prisca a écrit : Vous êtes seul devant la glace même si votre geste est sûr, même si vous êtes très doué dans beaucoup de domaines, il vous manque le partage.
Bonjour Prisca,
Je vous dois des excuses, car votre pensée n'est peut-être pas éloignée de la mienne.
Devant le miroir, il y a cependant de bonnes raisons de se sentir comme devant le psy ordinaire, qui vous parle sans échange de point de vue.
Votre psy à vous est tout autre, qui a recours au partage. A tel point que pour moi, ce n'est pas un vrai psy. Le vrai psy en effet se retranché derrière la valeur neutralité, ne se permet aucun jugement, et il nous laisse le sentiment d être seul face au miroir.Voilà le comportement de la grande majorité des psy.

Vous devriez être d accord en conséquence, avec cette idée que j'ai avancée, selon laquelle cette neutralité du psychologue vous laisse seul face à votre reflet, que dans cette contemplation exclusive de vous même il y a un plongeon sans élastique dans le virtuel.
D ou l idée de vertige.

Le vrai psy ne fournit aucune cartographie des lieux où se rend le patient, qui continue la chute jusqu'à ce qu'il en ai élaborée une de fortune. Si sa cartographie est bonne, tant mieux pour lui, sinon, c'est la désorientation. La boussole est folle, qui a le tournis.
C'est pourquoi votre exemple me paraissait idéal, et je l' ai repris(l' addiction à l'alcool):
Si en effet le patient ne peut faire de lien entre son malaise et son comportement addictif, faute d'avoir une cartographie lui permettant de le lui imputer(une cartographie indiquant que l' alcool est néfaste), qui va lui donner la précieuse info, puisque le psy s y refuse, arguant que ce serait faire un jugement?
Bonsoir Pierrot2,

Vraisemblablement, et tentons l'expérience, mettons nous devant notre miroir, jaugeons nous, et mettons le doigt dans une blessure car tout le monde a une blessure.

Est ce que se mettre face à nous en réveillant un problème ne cause pas inévitablement la souffrance morale ?

Moi c'est simple, je pleure et plus je me vois pleurer devant le miroir et plus j'ai envie de pleurer et je sais que lorsque je pleure je n'entends rien sauf mon coeur blessé, comment puis je pratiquer l'introspection ?

Pour ma part, je vous dirais juste une chose, je connais le psychologue car suite au décès d'un être très cher, j'ai été consulter, (comme on dit)

Je parle beaucoup parce que ce que je privilégie, c'est la suite dans les idées, car lorsque je tiens un fil, je tiens la trame pour ne pas qu'elle se transforme en carcan.

C'est la trame qui m'aide, je parle devant le psy, il hoche de la tête nonchalemment, et lorsque je finis de parler, j'attends qu'il le fasse à son tour.

Pour qu'il puisse mettre le doigt dans ma blessure, pour qu'il ne soit pas sceptique, je ne veux pas d'un saint Thomas en face, je veux quelqu'un qui me croit.

Qu'il me croit saine juste fatiguée, qu'il me croit sensible mais à quel point, qu'il me croit digne d'intérêt, mon discours lui plait.

Quitte à ce qu'il flatte mon égo, il me donnera de l'estime de moi.

Son intervention est précieuse, je vais boire ses mots, mais lui ........ il ne dit rien, il s'emmure, et moi, frustrée je n'entends qu'une chose, de sa part, "cela fait 75 euros madame"....

Mais il n'y a que mon argent qui l'intéresse et moi ?? :D

Non et puis zut, je vais faire différemment, mon introspection, et là j'ai réussi, sans me regarder dans la glace, mais en regardant mon fil d'ariane que je n'ai pas lâché une seconde jusqu'à ce qu'il me mène à destination.

Mais... mais... prisca c'est cela "se regarder dans un miroir" le miroir est une image.

Oui mais alors je ne veux pas de psychologue devant moi, ou un miroir ou sinon personne ou alors un psychologue qui parle.

Re: La neutralité balaie-t-elle devant sa porte?

par Ombiace » dim. 06 mai 2018, 16:03

prisca a écrit : Rien n'a de valeur si le partage ne révèle pas aussi bien le bien comme le mal.

C'est d'ailleurs pour cela que vous êtes dans un forum Catholique, et votre choix est judicieux, car "le partage" est la clé de toutes choses.
A la relecture, je me dis que nous nous ressemblons beaucoup .
La seule différence est que vous avez un faux psy, avec lequel l échange est donc possible, et vous lui faites confiance. Moi, je fais confiance en Dieu.

Re: La neutralité balaie-t-elle devant sa porte?

par Ombiace » dim. 06 mai 2018, 15:50

prisca a écrit : Vous êtes seul devant la glace même si votre geste est sûr, même si vous êtes très doué dans beaucoup de domaines, il vous manque le partage.
Bonjour Prisca,
Je vous dois des excuses, car votre pensée n'est peut-être pas éloignée de la mienne.
Devant le miroir, il y a cependant de bonnes raisons de se sentir comme devant le psy ordinaire, qui vous parle sans échange de point de vue.
Votre psy à vous est tout autre, qui a recours au partage. A tel point que pour moi, ce n'est pas un vrai psy. Le vrai psy en effet se retranché derrière la valeur neutralité, ne se permet aucun jugement, et il nous laisse le sentiment d être seul face au miroir.Voilà le comportement de la grande majorité des psy.

Vous devriez être d accord en conséquence, avec cette idée que j'ai avancée, selon laquelle cette neutralité du psychologue vous laisse seul face à votre reflet, que dans cette contemplation exclusive de vous même il y a un plongeon sans élastique dans le virtuel.
D ou l idée de vertige.

Le vrai psy ne fournit aucune cartographie des lieux où se rend le patient, qui continue la chute jusqu'à ce qu'il en ai élaborée une de fortune. Si sa cartographie est bonne, tant mieux pour lui, sinon, c'est la désorientation. La boussole est folle, qui a le tournis.
C'est pourquoi votre exemple me paraissait idéal, et je l' ai repris(l' addiction à l'alcool):
Si en effet le patient ne peut faire de lien entre son malaise et son comportement addictif, faute d'avoir une cartographie lui permettant de le lui imputer(une cartographie indiquant que l' alcool est néfaste), qui va lui donner la précieuse info, puisque le psy s y refuse, arguant que ce serait faire un jugement?

Re: La neutralité balaie-t-elle devant sa porte?

par prisca » dim. 06 mai 2018, 10:27

pierrot2 a écrit :
sam. 05 mai 2018, 19:26
Je suppose que lorsque vous parlez de régression du psychologue, au nom d'une projection introspective, pour établir le parallèle ave le passé du patient, vous ne cherchez pas à justifier sa déconnexion de ce que j appelle le jugement.
oui
Je vous remercie de me rappeler ce qu'est la démarche idéale du psy,ainsi que de vos aimables explications, mais dans l' exemple que vous citez en conclusion, le patient ainsi que le psy ont déjà élaboré un jugement sur l'addiction à la boisson, puisqu'ils la trouvent dévalorisante.
C'est une chute comme une autre, un exemple.
Il ne partent donc pas de zéro. Un sens du bon et du mauvais les oriente. La chose est précieuse, car imaginez que le patient ne se soit pas approprié cette orientation, croyez-vous qu'un simple miroir pourra l' aider à le faire?
Oui parce que s'il y a au moins deux personnes qui se confortent dans une idée, elle a plus de poids et peut conduire à la consolidation du pansement.

Je me coupe moi-même les cheveux devant la glace: croyez-moi, l' image que je vois ne suffit pas à orienter mes gestes sans me blesser. Il faut une assise dans le repérage de l'espace environnant, autrement, c'est le vertige et la chute..Je fais donc l' hypothèse que le jugement n'est pas inutile.Qu' en dites vous, Svp?
Vous êtes seul devant la glace même si votre geste est sûr, même si vous êtes très doué dans beaucoup de domaines, il vous manque le partage.

Rien n'a de valeur si le partage ne révèle pas aussi bien le bien comme le mal.

C'est d'ailleurs pour cela que vous êtes dans un forum Catholique, et votre choix est judicieux, car "le partage" est la clé de toutes choses.

Un psychologue qui se tait refuse le partage et ne trouvera pas de quoi panser celui qui l'écoute.

Moi qui ne m'intéresse qu'essentiellement à la religion, si j'ai au moins une personne avec qui je m'entend dans l'analyse je suis guérie.

Non pas que je sois malade mais je me rend malade que de faire face à l'incompréhension.

Car je sais que j'ai raison parce que c'est l'Esprit Saint qui me guide.

Mais le malaise je l'ai pour moi mais plus pour Dieu car un père n'aime pas que ses enfants soient contre lui.

Etre entre le marteau et l'enclume est si difficile à supporter.

Re: La neutralité balaie-t-elle devant sa porte?

par Ombiace » sam. 05 mai 2018, 20:35

JCNDA a écrit :Oui
Efficace, merci JCNDA

Re: La neutralité balaie-t-elle devant sa porte?

par Ombiace » sam. 05 mai 2018, 20:33

gerardh a écrit : Bonjour Pierrot,

Je n'ai rien compris.

Sans doute ais-je besoin d'un psychologue !
______
Vous avez besoin d un interlocuteur clair, je suis souvent renvoyé à la confusion de mes pensées, vraiment navré, Gérardh

Re: La neutralité balaie-t-elle devant sa porte?

par JCNDA » sam. 05 mai 2018, 19:54

pierrot2 a écrit :
sam. 05 mai 2018, 19:26
Il faut une assise dans le repérage de l'espace environnant, autrement, c'est le vertige et la chute..Je fais donc l' hypothèse que le jugement n'est pas inutile.Qu' en dites vous, Svp?
Oui

Re: La neutralité balaie-t-elle devant sa porte?

par Ombiace » sam. 05 mai 2018, 19:26

Je suppose que lorsque vous parlez de régression du psychologue, au nom d'une projection introspective, pour établir le parallèle ave le passé du patient, vous ne cherchez pas à justifier sa déconnexion de ce que j appelle le jugement.
Je vous remercie de me rappeler ce qu'est la démarche idéale du psy,ainsi que de vos aimables explications, mais dans l' exemple que vous citez en conclusion, le patient ainsi que le psy ont déjà élaboré un jugement sur l'addiction à la boisson, puisqu'ils la trouvent dévalorisante. Il ne partent donc pas de zéro. Un sens du bon et du mauvais les oriente. La chose est précieuse, car imaginez que le patient ne se soit pas approprié cette orientation, croyez-vous qu'un simple miroir pourra l' aider à le faire? Je me coupe moi-même les cheveux devant la glace: croyez-moi, l' image que je vois ne suffit pas à orienter mes gestes sans me blesser. Il faut une assise dans le repérage de l'espace environnant, autrement, c'est le vertige et la chute..Je fais donc l' hypothèse que le jugement n'est pas inutile.Qu' en dites vous, Svp?

Re: La neutralité balaie-t-elle devant sa porte?

par prisca » sam. 05 mai 2018, 18:21

Le psychologue, d'abord, est ce qu'il écarte son propre jugement ? Oui puisque la règle d'or pour un psychologue est de se taire. Il a pour rôle d'écouter seulement.

Mais s'il écarte son propre jugement est ce que c'est parce qu'il a appris à l'écarter justement parce qu'il est contre productif ?

Oui parce que durant ses cours c'est ce qu'il a appris.

Mais pourquoi apprennent ils de cette manière ?

Parce que le psychologue peut lui se substituer au patient et faire sa propre introspection pour pouvoir répondre en tout état de cause au patient ?

Il s'infantilise non pas parce s'infantiliser c'est réagir comme un enfant qui ne sait pas se débrouiller tout seul, je dirais pour ma part qu'il régresse, il remonte à sa propre petite enfance, pour établir un parallèle. Le psychologue écoute le patient lui raconter son enfance, il fait le parallèle et trouve les éléments de réponse parce qu'il sera substitué au patient.

La régression de l'un et de l'autre puisque le psychologue se substituant au patient afin de trouver l'émotion pour porter le jugement aboutit à "une politique de l'autruche" comme vous dites puisqu'après avoir mis le doigt sur la blessure, il faut l'écarter, l'éradiquer, la mettre de côté, l'oublier, car en l'ayant élucidé elle n'a plus d'existence.

Parce qu'un psychologue qui ne fait qu'écouter mais qui ne dit jamais un mot, ne satisfait pas le patient qui reste sans réponse à son problème du fait que l"énoncer ne sufit pas à le résoudre, il faut pouvoir disculper ce qui dans son enfance a été le moteur de sa souffrance, disculper soi, ou disculper le parent coupable, et mettre comme coupable, le raisonnement lui même qui débouchera à un concours de circonstances.

Un concours de circonstances met face à face deux antagonistes et les deux souffrent mais plus l'enfant que le parent parce que l'enfant lui aura gardé en mémoire inconsciente la cause de son mal être.

Mais le parent lui même est aussi victime car il n'y a jamais de coupable, il y a toujours des circonstances à la culpabilité, donc disculper est le mieux que puisse faire un psychologue s'il veut que son patient guérisse et qu'il occulte son mal puisqu'il lui a donné de l'authenticité par l'explication du psychologue.

Pour conclure, le meilleur psychologue qui soit est celui qui parle abondament, et ce que l'école enseigne n'est pas porteur de résultat, car se taire devant un patient passe la plupart du temps comme un manque d'expérience du psychologue face à lui car les patients eux ne savent pas qu'un psychologue doit se taire.

Et il va de soi que lors du premier rendez vous le psychologue ne va pas dire, je vous écoute mais je ne dirais jamais un mot, parce que pour que vous guérissiez il faut que je me taise, parce que le patient aura tôt fait de tourner les talons et ne plus aller voir de psychologue parce qu'un patient attend surtout que le psychologue mette le doigt sur la souffrance et c'est avec des mots.

Alors le mieux est que le patient, dès le premier rendez vous, dise lui qu'il attend du psychologue la parole, car il ne conçoit la guérison que sur l'échange productif.

Sur le modèle de Freud, il faut pouvoir répondre par la blessure qui trouve sa source dans le rapport humain et souvent le sexe est porteur de trouble.

En tout cas, à la petite enfance, ce qui ressort dans le comportement une fois adulte est le rapport entre l'enfant et les parents, toujours sur le principe du rapport face au sexe.

Un père qui boit sera dévalorisé aux yeux de l'enfant qui associera la masculinité l'alcool et sera défaillant dans sa vie plus tard parce que cette association a provoqué sa propre dévalorisation.

ce sont les associations qui sont fautives.

Mais le père qui a bu est aussi une victime, d'où les "concours de circonstance" que le psychologue doit mettre en avant.

Re: La neutralité balaie-t-elle devant sa porte?

par gerardh » sam. 05 mai 2018, 17:01

_______

Bonjour Pierrot,

Je n'ai rien compris.

Sans doute ais-je besoin d'un psychologue !
______

La neutralité balaie-t-elle devant sa porte?

par Ombiace » sam. 05 mai 2018, 15:39

J'ai eu trois interlocuteurs sur ce sujet, mais aucun ne m'a opposé de contrargument à ce qui suit:
Lorsque le psychologue écarte comme un obstacle contreproductif le jugement de ses pensées, ne s infantilise-t-il pas lui-même, et ensuite le patient, auquel il enseigne à éluder la vraie difficulté, l incitant ainsi à se chercher dans la politique de l' autruche?
PIRE, SURTOUT, n' accomplit-il pas ce qu'il prétend éviter: un jugement( sur le jugement qu'il juge obstacle contreproductif, et à exclure)?

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