par prisca » dim. 06 mai 2018, 17:01
pierrot2 a écrit : ↑dim. 06 mai 2018, 15:50
prisca a écrit :
Vous êtes seul devant la glace même si votre geste est sûr, même si vous êtes très doué dans beaucoup de domaines, il vous manque le partage.
Bonjour Prisca,
Je vous dois des excuses, car votre pensée n'est peut-être pas éloignée de la mienne.
Devant le miroir, il y a cependant de bonnes raisons de se sentir comme devant le psy ordinaire, qui vous parle sans échange de point de vue.
Votre psy à vous est tout autre, qui a recours au partage. A tel point que pour moi, ce n'est pas un vrai psy. Le vrai psy en effet se retranché derrière la valeur neutralité, ne se permet aucun jugement, et il nous laisse le sentiment d être seul face au miroir.Voilà le comportement de la grande majorité des psy.
Vous devriez être d accord en conséquence, avec cette idée que j'ai avancée, selon laquelle cette neutralité du psychologue vous laisse seul face à votre reflet, que dans cette contemplation exclusive de vous même il y a un plongeon sans élastique dans le virtuel.
D ou l idée de vertige.
Le vrai psy ne fournit aucune cartographie des lieux où se rend le patient, qui continue la chute jusqu'à ce qu'il en ai élaborée une de fortune. Si sa cartographie est bonne, tant mieux pour lui, sinon, c'est la désorientation. La boussole est folle, qui a le tournis.
C'est pourquoi votre exemple me paraissait idéal, et je l' ai repris(l' addiction à l'alcool):
Si en effet le patient ne peut faire de lien entre son malaise et son comportement addictif, faute d'avoir une cartographie lui permettant de le lui imputer(une cartographie indiquant que l' alcool est néfaste), qui va lui donner la précieuse info, puisque le psy s y refuse, arguant que ce serait faire un jugement?
Bonsoir Pierrot2,
Vraisemblablement, et tentons l'expérience, mettons nous devant notre miroir, jaugeons nous, et mettons le doigt dans une blessure car tout le monde a une blessure.
Est ce que se mettre face à nous en réveillant un problème ne cause pas inévitablement la souffrance morale ?
Moi c'est simple, je pleure et plus je me vois pleurer devant le miroir et plus j'ai envie de pleurer et je sais que lorsque je pleure je n'entends rien sauf mon coeur blessé, comment puis je pratiquer l'introspection ?
Pour ma part, je vous dirais juste une chose, je connais le psychologue car suite au décès d'un être très cher, j'ai été consulter, (comme on dit)
Je parle beaucoup parce que ce que je privilégie, c'est la suite dans les idées, car lorsque je tiens un fil, je tiens la trame pour ne pas qu'elle se transforme en carcan.
C'est la trame qui m'aide, je parle devant le psy, il hoche de la tête nonchalemment, et lorsque je finis de parler, j'attends qu'il le fasse à son tour.
Pour qu'il puisse mettre le doigt dans ma blessure, pour qu'il ne soit pas sceptique, je ne veux pas d'un saint Thomas en face, je veux quelqu'un qui me croit.
Qu'il me croit saine juste fatiguée, qu'il me croit sensible mais à quel point, qu'il me croit digne d'intérêt, mon discours lui plait.
Quitte à ce qu'il flatte mon égo, il me donnera de l'estime de moi.
Son intervention est précieuse, je vais boire ses mots, mais lui ........ il ne dit rien, il s'emmure, et moi, frustrée je n'entends qu'une chose, de sa part, "cela fait 75 euros madame"....
Mais il n'y a que mon argent qui l'intéresse et moi ??
Non et puis zut, je vais faire différemment, mon introspection, et là j'ai réussi, sans me regarder dans la glace, mais en regardant mon fil d'ariane que je n'ai pas lâché une seconde jusqu'à ce qu'il me mène à destination.
Mais... mais... prisca c'est cela "se regarder dans un miroir" le miroir est une image.
Oui mais alors je ne veux pas de psychologue devant moi, ou un miroir ou sinon personne ou alors un psychologue qui parle.
[quote=pierrot2 post_id=381558 time=1525614656 user_id=9364]
[quote=prisca]
Vous êtes seul devant la glace même si votre geste est sûr, même si vous êtes très doué dans beaucoup de domaines, il vous manque le partage.
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Bonjour Prisca,
Je vous dois des excuses, car votre pensée n'est peut-être pas éloignée de la mienne.
Devant le miroir, il y a cependant de bonnes raisons de se sentir comme devant le psy ordinaire, qui vous parle sans échange de point de vue.
Votre psy à vous est tout autre, qui a recours au partage. A tel point que pour moi, ce n'est pas un vrai psy. Le vrai psy en effet se retranché derrière la valeur neutralité, ne se permet aucun jugement, et il nous laisse le sentiment d être seul face au miroir.Voilà le comportement de la grande majorité des psy.
Vous devriez être d accord en conséquence, avec cette idée que j'ai avancée, selon laquelle cette neutralité du psychologue vous laisse seul face à votre reflet, que dans cette contemplation exclusive de vous même il y a un plongeon sans élastique dans le virtuel.
D ou l idée de vertige.
Le vrai psy ne fournit aucune cartographie des lieux où se rend le patient, qui continue la chute jusqu'à ce qu'il en ai élaborée une de fortune. Si sa cartographie est bonne, tant mieux pour lui, sinon, c'est la désorientation. La boussole est folle, qui a le tournis.
C'est pourquoi votre exemple me paraissait idéal, et je l' ai repris(l' addiction à l'alcool):
Si en effet le patient ne peut faire de lien entre son malaise et son comportement addictif, faute d'avoir une cartographie lui permettant de le lui imputer(une cartographie indiquant que l' alcool est néfaste), qui va lui donner la précieuse info, puisque le psy s y refuse, arguant que ce serait faire un jugement?
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Bonsoir Pierrot2,
Vraisemblablement, et tentons l'expérience, mettons nous devant notre miroir, jaugeons nous, et mettons le doigt dans une blessure car tout le monde a une blessure.
Est ce que se mettre face à nous en réveillant un problème ne cause pas inévitablement la souffrance morale ?
Moi c'est simple, je pleure et plus je me vois pleurer devant le miroir et plus j'ai envie de pleurer et je sais que lorsque je pleure je n'entends rien sauf mon coeur blessé, comment puis je pratiquer l'introspection ?
Pour ma part, je vous dirais juste une chose, je connais le psychologue car suite au décès d'un être très cher, j'ai été consulter, (comme on dit)
Je parle beaucoup parce que ce que je privilégie, c'est la suite dans les idées, car lorsque je tiens un fil, je tiens la trame pour ne pas qu'elle se transforme en carcan.
C'est la trame qui m'aide, je parle devant le psy, il hoche de la tête nonchalemment, et lorsque je finis de parler, j'attends qu'il le fasse à son tour.
Pour qu'il puisse mettre le doigt dans ma blessure, pour qu'il ne soit pas sceptique, je ne veux pas d'un saint Thomas en face, je veux quelqu'un qui me croit.
Qu'il me croit saine juste fatiguée, qu'il me croit sensible mais à quel point, qu'il me croit digne d'intérêt, mon discours lui plait.
Quitte à ce qu'il flatte mon égo, il me donnera de l'estime de moi.
Son intervention est précieuse, je vais boire ses mots, mais lui ........ il ne dit rien, il s'emmure, et moi, frustrée je n'entends qu'une chose, de sa part, "cela fait 75 euros madame"....
Mais il n'y a que mon argent qui l'intéresse et moi ?? :D
Non et puis zut, je vais faire différemment, mon introspection, et là j'ai réussi, sans me regarder dans la glace, mais en regardant mon fil d'ariane que je n'ai pas lâché une seconde jusqu'à ce qu'il me mène à destination.
Mais... mais... prisca c'est cela "se regarder dans un miroir" le miroir est une image.
Oui mais alors je ne veux pas de psychologue devant moi, ou un miroir ou sinon personne ou alors un psychologue qui parle.