par Cinci » dim. 25 oct. 2015, 18:32
Ce fut une belle journée de ressourcement, hier, pour les amis des Franciscains. Et avec le lancement officiel de la biographie du frère François. Plus de 125 personnes dans un sous-sol d'église, un samedi après-midi ...
Le responsable des éditions Novalis qui était sur place aura confié à tout le monde que c'était la première fois qu'il assistait à un lancement aussi émouvant. Il faut dire que les témoignages étaient particulièrement «poignants». L'impact que la présence du frère aura pu exercer en bien dans la vie de tel et tels (l'ancien jeune adulte en révolte contre tout, aigri, colérique, plein de haine et qui aura appris pour la première fois de sa vie le sens de ce que le mot amour voulait dire, parce qu'au contact du frère, à voir le comportement remarquable du frère, sa patience, sa bienveillance, son exemple, ses enseignements, etc. Le père qu'il n'aura jamais eu ...) C'était de toute beauté. Plusieurs auront eu la larme à l'oeil, votre humble serviteur n'aura pas fait exception.
Il y avait des membres de la famille du frère François qui étaient présents sur place. La maman aurait bien voulu y être mais actuellement en fin de vie, trop malade, elle n'aura pas pu se déplacer.
Le frère
François-Marie 1958-2012. 53 ANS ...
Quelques extraits ...
Les obsèques en Afrique :
- [+] Texte masqué
- «... la journée de la levée du corps, la réalité allait nous rattraper. Le départ du cortège, l'entrée au village où tous les enfants des écoles avaient pris soin d'arroser la route afin d'éviter la poussière, en allant tour à tour puiser de l'eau ... cette haie d'honneur s'étendant sur près d'un kilomètre. Je n'oublierai jamais cette veillée de prière à la chapelle où, durant toute la nuit, les messes se sont succédé à travers le recueillement, les chants et la danse. Je peux vous dire qu'ils ont tous aimé ce frère précieusement. Le lendemain matin, la messe pour les funérailles était un événement sans précédent pour ce petit village de Melong II. Une centaine de prêtres, une soixantaine de religieuses, l'administrateur diocésain et Mgr Watio allaient se faire présents afin de lui rendre hommage, sans oublier un village entier et des centaines de personnes d'un peu partout. En tout, plus d'un millier. »
Témoignage du frère ministre :
- [+] Texte masqué
- «Sa vie est un témoignage en soi, et j'ai vu et entendu le très fort impact qu'il a eu dans tout le pays du Cameroun comme ici au Québec [...] J'affirme qu'il a été un bon fils de saint François et un honneur pour nous, les Franciscains de l'Emmanuel.
De partout les gens sont venu témoigner de ce que fut pour eux le frère François-Marie. Le nonce apostolique, Mgr Piero Pioppo a appelé pour donner ses condoléances. Le président de la Conférence épiscopale des évêques de Centrafrique a fait de même au nom des évêques. Tous les évêques du Cameroun réunis en session ont célébré une messe en mémoire du frère ... même les jeunes de la rue de Douala (150 km) ont mandaté un des leurs pour venir aux funérailles et montrer leur attachement au frère.
Les enfants de la rue, lors de son décès, disaient :«Qui va encore nous accepter, nous écouter, nous aimer comme frère François-Marie ?»
Funérailles le 19 janvier 2012, au Cameroun
- [+] Texte masqué
- «... la messe d"inhumation, présidée par Mgr Watio débute à 9hr en ce jeudi 19 janvier, dans l'église paroissiale Saint-Raphaël de Melong II. Outre le curé Jean-Paul, sont également présents Mgr Abraham Komé, administrateur diocésain de Nkongsamba, des vicaires épiscopaux, plus de 80 prêtres, plusieurs religieuses, le sous-préfet, le maire de Baré (localité voisine), diverses autorités politiques, administratives, militaires et traditionnelles, des pasteurs de l'Église évangélique, un délégué des jeunes de la rue de Douala et, bien sûr, toute la communauté franciscaine, les villageois et amis
[...] tous les villageois l'ont escorté du chemin jusqu'à l'église, en chantant et en balançant des feuilles de palmier. Tous les petits enfants se tenaient par la main de chaque côté du chemin. C'était très touchant.
Le lendemain, après le service et l'inhumation, c'était le repas des officiels : une centaine de prêtres, l'évêque, les maires, les représentants locaux, etc. On n'avait jamais vu autant de beau monde se déplacer pour un petit frère très humble !
Source : Anne Garon, Comme une flûte de roseau. Sur les traces de frère François-Marie, Canada, Éditions Novalis, 2015, 188 p. (pp. 19-25)
- Que seulement je fasse de ma vie
une chose simple et droite,
pareille à une flûte de roseau
que tu puisse emplir de musique
Rabindranath Tagore
«Hélène (soeur) se souvient que ses amis disaient qu'il y avait toujours de la musique à la maison. Nicolas avec son piano et François qui répétait sa flûte dans sa chambre. [...] Un certain Noël, sur le lutrin qu'il vient de recevoir en cadeau, François appose cet extrait de
L'Offrande lyrique de Tagore :«
Que seulement je fasse de ma vie une chose simple et droite, pareille à une flûte de roseau ...» François n'a que quinze ans, mais il est déjà féru de poésie et tout autant de philosophie.» (p.34)
Ce fut une belle journée de ressourcement, hier, pour les amis des Franciscains. Et avec le lancement officiel de la biographie du frère François. Plus de 125 personnes dans un sous-sol d'église, un samedi après-midi ...
Le responsable des éditions Novalis qui était sur place aura confié à tout le monde que c'était la première fois qu'il assistait à un lancement aussi émouvant. Il faut dire que les témoignages étaient particulièrement «poignants». L'impact que la présence du frère aura pu exercer en bien dans la vie de tel et tels (l'ancien jeune adulte en révolte contre tout, aigri, colérique, plein de haine et qui aura appris pour la première fois de sa vie le sens de ce que le mot amour voulait dire, parce qu'au contact du frère, à voir le comportement remarquable du frère, sa patience, sa bienveillance, son exemple, ses enseignements, etc. Le père qu'il n'aura jamais eu ...) C'était de toute beauté. Plusieurs auront eu la larme à l'oeil, votre humble serviteur n'aura pas fait exception.
Il y avait des membres de la famille du frère François qui étaient présents sur place. La maman aurait bien voulu y être mais actuellement en fin de vie, trop malade, elle n'aura pas pu se déplacer.
Le frère [b]François-Marie[/b] 1958-2012. 53 ANS ...
Quelques extraits ...
Les obsèques en Afrique :
[spoiler]«... la journée de la levée du corps, la réalité allait nous rattraper. Le départ du cortège, l'entrée au village où tous les enfants des écoles avaient pris soin d'arroser la route afin d'éviter la poussière, en allant tour à tour puiser de l'eau ... cette haie d'honneur s'étendant sur près d'un kilomètre. Je n'oublierai jamais cette veillée de prière à la chapelle où, durant toute la nuit, les messes se sont succédé à travers le recueillement, les chants et la danse. Je peux vous dire qu'ils ont tous aimé ce frère précieusement. Le lendemain matin, la messe pour les funérailles était un événement sans précédent pour ce petit village de Melong II. Une centaine de prêtres, une soixantaine de religieuses, l'administrateur diocésain et Mgr Watio allaient se faire présents afin de lui rendre hommage, sans oublier un village entier et des centaines de personnes d'un peu partout. En tout, plus d'un millier. »[/spoiler]
Témoignage du frère ministre :
[spoiler]«Sa vie est un témoignage en soi, et j'ai vu et entendu le très fort impact qu'il a eu dans tout le pays du Cameroun comme ici au Québec [...] J'affirme qu'il a été un bon fils de saint François et un honneur pour nous, les Franciscains de l'Emmanuel.
De partout les gens sont venu témoigner de ce que fut pour eux le frère François-Marie. Le nonce apostolique, Mgr Piero Pioppo a appelé pour donner ses condoléances. Le président de la Conférence épiscopale des évêques de Centrafrique a fait de même au nom des évêques. Tous les évêques du Cameroun réunis en session ont célébré une messe en mémoire du frère ... même les jeunes de la rue de Douala (150 km) ont mandaté un des leurs pour venir aux funérailles et montrer leur attachement au frère.
Les enfants de la rue, lors de son décès, disaient :«Qui va encore nous accepter, nous écouter, nous aimer comme frère François-Marie ?»[/spoiler]
[b]Funérailles le 19 janvier 2012, au Cameroun[/b]
[spoiler]«... la messe d"inhumation, présidée par Mgr Watio débute à 9hr en ce jeudi 19 janvier, dans l'église paroissiale Saint-Raphaël de Melong II. Outre le curé Jean-Paul, sont également présents Mgr Abraham Komé, administrateur diocésain de Nkongsamba, des vicaires épiscopaux, plus de 80 prêtres, plusieurs religieuses, le sous-préfet, le maire de Baré (localité voisine), diverses autorités politiques, administratives, militaires et traditionnelles, des pasteurs de l'Église évangélique, un délégué des jeunes de la rue de Douala et, bien sûr, toute la communauté franciscaine, les villageois et amis
[...] tous les villageois l'ont escorté du chemin jusqu'à l'église, en chantant et en balançant des feuilles de palmier. Tous les petits enfants se tenaient par la main de chaque côté du chemin. C'était très touchant.
Le lendemain, après le service et l'inhumation, c'était le repas des officiels : une centaine de prêtres, l'évêque, les maires, les représentants locaux, etc. On n'avait jamais vu autant de beau monde se déplacer pour un petit frère très humble !
Source : Anne Garon, [u]Comme une flûte de roseau. Sur les traces de frère François-Marie[/u], Canada, Éditions Novalis, 2015, 188 p. (pp. 19-25)[/spoiler]
[list]Que seulement je fasse de ma vie
une chose simple et droite,
pareille à une flûte de roseau
que tu puisse emplir de musique
[b]Rabindranath Tagore[/b] [/list]
«Hélène (soeur) se souvient que ses amis disaient qu'il y avait toujours de la musique à la maison. Nicolas avec son piano et François qui répétait sa flûte dans sa chambre. [...] Un certain Noël, sur le lutrin qu'il vient de recevoir en cadeau, François appose cet extrait de [i]L'Offrande lyrique[/i] de Tagore :«[i]Que seulement je fasse de ma vie une chose simple et droite, pareille à une flûte de roseau[/i] ...» François n'a que quinze ans, mais il est déjà féru de poésie et tout autant de philosophie.» (p.34)