par Tarcisius » jeu. 03 nov. 2016, 16:44
Bonjour,
Je cherchais tout autre chose, et je trouve cette intéressante conversation.
Les consignes données “par ceux qui savent faire” sont :
Lire de manière très neutre (on ne doit pas “interpréter” la parole de Dieu, qui se suffit à elle même.
Ne pas quitter le livre des yeux ! Ne surtout pas connaitre le texte par cœur : La Parole vient du Livre ! (Cela ne les empêchent pas d'avoir d'infâmes photocopies pliées en quatre pour lire la Passion à plusieurs lecteurs, au lieu de faire des copie dignes.)
Se précipiter à l'ambon dès la fin de la collecte, pour ne pas perdre de temps, de même on enchaine le plus vite possible ces lectures.
Maintenant, il ne faut plus omettre le fameux “Parole du seigneur” (Verbum domini), même quand la lecture elle-même se termine par ces mots. Ces mots signalent ainsi que la lecture est finie, à l'intention des nombreux fidèles qui n'ont rien compris ou qui ont lu dans leur missel. Surtout pas une petite seconde de silence entre la fin de la lecture et cette “conclusion”.
Le psaume : Surtout pas les psaumes de Gélineau ou autres, dont les paroles sont celles qui ont été adoptées peu de temps après le Concile, et qui sont maintenant un peu différentes des nouvelles traductions. Surtout pas un répons connu que tout le monde peut chanter, il faut obligatoirement la psalmodie et le refrain proposé par Signe, tout le reste est hérétique. Il faut donner l'importance à la musique ! Les paroles peuvent (doivent ?) être incompréhensible, l'important, c'est d'avoir bien respecté la double croche !
J'ai pour ma part une vision très différente, que j'ai partagé durant 16 ans avec un prêtre, malheureusement nommé dans une autre paroisse.
Personnellement, lorsque je lis, je suis très souvent félicité par un ou plusieurs participants, simplement pour le fait que la lecture était intelligible, parfois parce qu'elle était compréhensible (Saint Paul, même lu de façon intelligible, n'est parfois compréhensible que si toutes les nuances en sont bien saisies et rendues par le lecteur), et parfois même parce que la lecture était captivante (beaucoup de texte de l'Ancien testament, même si les plus imagés ont été récemment totalement mutilés et défigurés.)
Toutefois, actuellement, je ne suis que rarement choisi pour lire par les animateurs liturgique, qui ont une tout autre vision que moi de la lecture : Je lis trop lentement, en articulant comme en poésie classique (liaisons, diérèse, syllabes “muettes” non élidées, fin de phrases non atténuées.) sans toutefois mettre les intonations artificielles de certains, et surtout sans mettre le texte sous cette chape de grisaille qui affuble la plupart du temps les lectures de nos messes.
Bref : Je suis un vieil imbécile qui trouve plus important de ne pas joncher l'autel de partitions et de papier cinq minutes avant la messe, pour une dernière discussion de mise au point entre animateurs, que de dire “Parole du Seigneur” alors que c'est la gestuelle, le respect, la façon de dire qui différencient la Parole de tout ce fatras de mots d'accueil et de “chapeaux” interminable et autres blablabla qui encombrent et dénaturent nos messes. NB : Quand on aura respecté toutes les autres indications de la PGMR, quand on aura des gestes et des rites qui parlent d'eux-mêmes, sans avoir besoin d'être expliqué, je trouverai un intérêt à dire ces trois mots à la fin des lectures.
Bonjour,
Je cherchais tout autre chose, et je trouve cette intéressante conversation.
Les consignes données “par ceux qui savent faire” sont :
Lire de manière très neutre (on ne doit pas “interpréter” la parole de Dieu, qui se suffit à elle même.
Ne pas quitter le livre des yeux ! Ne surtout pas connaitre le texte par cœur : La Parole vient du Livre ! (Cela ne les empêchent pas d'avoir d'infâmes photocopies pliées en quatre pour lire la Passion à plusieurs lecteurs, au lieu de faire des copie dignes.)
Se précipiter à l'ambon dès la fin de la collecte, pour ne pas perdre de temps, de même on enchaine le plus vite possible ces lectures.
Maintenant, il ne faut plus omettre le fameux “Parole du seigneur” ([i]Verbum domini[/i]), même quand la lecture elle-même se termine par ces mots. Ces mots signalent ainsi que la lecture est finie, à l'intention des nombreux fidèles qui n'ont rien compris ou qui ont lu dans leur missel. Surtout pas une petite seconde de silence entre la fin de la lecture et cette “conclusion”.
Le psaume : Surtout pas les psaumes de Gélineau ou autres, dont les paroles sont celles qui ont été adoptées peu de temps après le Concile, et qui sont maintenant un peu différentes des nouvelles traductions. Surtout pas un répons connu que tout le monde peut chanter, il faut obligatoirement la psalmodie et le refrain proposé par Signe, tout le reste est hérétique. Il faut donner l'importance à la musique ! Les paroles peuvent (doivent ?) être incompréhensible, l'important, c'est d'avoir bien respecté la double croche !
J'ai pour ma part une vision très différente, que j'ai partagé durant 16 ans avec un prêtre, malheureusement nommé dans une autre paroisse.
Personnellement, lorsque je lis, je suis très souvent félicité par un ou plusieurs participants, simplement pour le fait que la lecture était intelligible, parfois parce qu'elle était compréhensible (Saint Paul, même lu de façon intelligible, n'est parfois compréhensible que si toutes les nuances en sont bien saisies et rendues par le lecteur), et parfois même parce que la lecture était captivante (beaucoup de texte de l'Ancien testament, même si les plus imagés ont été récemment totalement mutilés et défigurés.)
Toutefois, actuellement, je ne suis que rarement choisi pour lire par les animateurs liturgique, qui ont une tout autre vision que moi de la lecture : Je lis trop lentement, en articulant comme en poésie classique (liaisons, diérèse, syllabes “muettes” non élidées, fin de phrases non atténuées.) sans toutefois mettre les intonations artificielles de certains, et surtout sans mettre le texte sous cette chape de grisaille qui affuble la plupart du temps les lectures de nos messes.
Bref : Je suis un vieil imbécile qui trouve plus important de ne pas joncher l'autel de partitions et de papier cinq minutes avant la messe, pour une dernière discussion de mise au point entre animateurs, que de dire “Parole du Seigneur” alors que c'est la gestuelle, le respect, la façon de dire qui différencient la Parole de tout ce fatras de mots d'accueil et de “chapeaux” interminable et autres blablabla qui encombrent et dénaturent nos messes. NB : Quand on aura respecté toutes les autres indications de la PGMR, quand on aura des gestes et des rites qui parlent d'eux-mêmes, sans avoir besoin d'être expliqué, je trouverai un intérêt à dire ces trois mots à la fin des lectures.