Kerniou a écrit :Vous n'êtes pas la seule, Anonymus, je suis d'accord avec vous.
Jésus ne portait-il pas les mêmes vêtements que les gens modestes de son époque ?
Ces pompes et ce decorum s'opposent à deux valeurs de l'Eglise: la pauvreté et l'humilité. En outre, ce faste affiché contribue au discrédit voire au rejet de l'Eglise.
Pour ma part, cela ne me fait ni chaud ni froid, tout dépend de la signification qu'on lui porte. J'imagine que tout vêtement ecclésiatique de la vie ordinaire ou liturgique doit répondre à une symbolique religieuse et non pas simplement d'honneur civil. Si la cappa magna a une signification propre par rapport à l'honneur du rôle majeur religieux du prélat alors pourquoi pas. Si c'est juste pour faire bling-bling et satisfaire l'amour-propre du prélat, effectivement, c'est pas la peine.
Par ailleurs, je ne crois pas que les pompes et le decorum s'opposent aux valeurs de l'Eglise à partir du moment où ils sont là pour la plus grande gloire de Dieu. Faire quelque chose de beau, en l'occurence une belle liturgie, en signe d'adoration de Dieu est-ce mal? Dieu déteste-t-il le beau? la belle liturgie? Je ne crois pas.
Qui sait comment s'habillait Jésus? La pauvreté et l'humilité concernent l'individu, pas sa fonction, il ne faut pas tout confondre. Je crois qu'aujourd'hui on est entré dans quelque chose d'inversée: on critique le décorum baroque en le montrant du doigt comme étant un signe d'arrogance et de fierté alors qu'on est bien plus sournoisement arrogant en se vêtant le plus simplement possible mais sans omettre de le faire voir pour montrer à quel point on est humble, bien, et touti quanti, du style "Regardez-moi comment je suis humble. N'est-ce pas que suis une bonne, belle et pure personne parce que je m'habille de façon humble et modeste". Moi, j'appelle çà l'hypocrisie de la fausse modestie.
Alors qu'avec les vêtements liturgiques "baroques" la personne est écrasée et effacée par les signes de sa fonction et elle ne peut faire que preuve d'humilité face à la responsabilité de sa charge symbolisée par ces vêtements.
Ensuite pour ce qui est du soi-disant discrédit apporté à l'Eglise par ces tenues écclésiastiques, je pense que déjà beaucoup des personnes qui insistent dessus d'une part ne le font que pour critiquer sans en chercher la signification et d'autre part même si les écclésisatiques se vêtaient d'un simple pagne, elles n'en fuieraient pas moins l'Eglise. Elles s'en contre-fichent.
Force est de constater que les liturgies soixante-huitardes avec le prêtre vêtu quasiment en civil n'attirent plus grand monde, bien au contraire des belles liturgies avec du "décorum".
Nous avons hérité d'une Eglise avec toute son histoire, toute sa symbolique, etc et je pense que nous devons l'assumer (même en ayant un regard critique) et cesser de jouer à la surenchère soixante-huitarde de la course à la fausse "modestie", dont les dernières décennies nous ont montré à quel point elle était délétère. Regardez combien la liturgie de l'Eglise orthodoxe est riche: elle ne s'est pas reniée elle-même et elle n'est pas critiquée.
[quote="Kerniou"]Vous n'êtes pas la seule, Anonymus, je suis d'accord avec vous.
Jésus ne portait-il pas les mêmes vêtements que les gens modestes de son époque ?
Ces pompes et ce decorum s'opposent à deux valeurs de l'Eglise: la pauvreté et l'humilité. En outre, ce faste affiché contribue au discrédit voire au rejet de l'Eglise.[/quote]
Pour ma part, cela ne me fait ni chaud ni froid, tout dépend de la signification qu'on lui porte. J'imagine que tout vêtement ecclésiatique de la vie ordinaire ou liturgique doit répondre à une symbolique religieuse et non pas simplement d'honneur civil. Si la cappa magna a une signification propre par rapport à l'honneur du rôle majeur religieux du prélat alors pourquoi pas. Si c'est juste pour faire bling-bling et satisfaire l'amour-propre du prélat, effectivement, c'est pas la peine.
Par ailleurs, je ne crois pas que les pompes et le decorum s'opposent aux valeurs de l'Eglise à partir du moment où ils sont là pour la plus grande gloire de Dieu. Faire quelque chose de beau, en l'occurence une belle liturgie, en signe d'adoration de Dieu est-ce mal? Dieu déteste-t-il le beau? la belle liturgie? Je ne crois pas.
Qui sait comment s'habillait Jésus? La pauvreté et l'humilité concernent l'individu, pas sa fonction, il ne faut pas tout confondre. Je crois qu'aujourd'hui on est entré dans quelque chose d'inversée: on critique le décorum baroque en le montrant du doigt comme étant un signe d'arrogance et de fierté alors qu'on est bien plus sournoisement arrogant en se vêtant le plus simplement possible mais sans omettre de le faire voir pour montrer à quel point on est humble, bien, et touti quanti, du style "Regardez-moi comment je suis humble. N'est-ce pas que suis une bonne, belle et pure personne parce que je m'habille de façon humble et modeste". Moi, j'appelle çà l'hypocrisie de la fausse modestie.
Alors qu'avec les vêtements liturgiques "baroques" la personne est écrasée et effacée par les signes de sa fonction et elle ne peut faire que preuve d'humilité face à la responsabilité de sa charge symbolisée par ces vêtements.
Ensuite pour ce qui est du soi-disant discrédit apporté à l'Eglise par ces tenues écclésiastiques, je pense que déjà beaucoup des personnes qui insistent dessus d'une part ne le font que pour critiquer sans en chercher la signification et d'autre part même si les écclésisatiques se vêtaient d'un simple pagne, elles n'en fuieraient pas moins l'Eglise. Elles s'en contre-fichent.
Force est de constater que les liturgies soixante-huitardes avec le prêtre vêtu quasiment en civil n'attirent plus grand monde, bien au contraire des belles liturgies avec du "décorum".
Nous avons hérité d'une Eglise avec toute son histoire, toute sa symbolique, etc et je pense que nous devons l'assumer (même en ayant un regard critique) et cesser de jouer à la surenchère soixante-huitarde de la course à la fausse "modestie", dont les dernières décennies nous ont montré à quel point elle était délétère. Regardez combien la liturgie de l'Eglise orthodoxe est riche: elle ne s'est pas reniée elle-même et elle n'est pas critiquée.