par Boris » dim. 21 juin 2015, 19:18
Le problème avec Magnificat et Prions en l'Eglise (ou Lisons en l'Eglise, car on entend le bruit de la page qui se tourne dans toute l'église tellement il y a d'exemplaires), c'est qu'ils ... ne sont pas liturgiques !
Comme le dit Jean-Baptiste, ce sont des journaux contenant les textes liturgiques. Il n'y a aucun article de fond sur la Liturgie, son sens, son esprit, l'importance d'une bonne mise en oeuvre de celle-ci (d'ailleurs Bayard serait très mal placé pour en parler, je peux en témoigner de l'intérieur).
Magnificat propose une prière s'inspirant des la Liturgie des Heures ... mais qui n'est pas l'Office Divin ! C'est Canada Dry : ça en a la couleur mais pas le goût.
Il reste "Ma Prière" aux éditions Artège, qui est un peu plus liturgique.
Néanmoins, cela ne remplace pas le seul et unique "Dom Lefebvre", malheureusement plus édité depuis 1965 et la dernière main à la pâte de ce qui est devenu ensuite la forme extraordinaire.
Cette série de missels réalisée par un moine Bénédictin (rien à voir avec l'archevêque du même nom) était véritablement liturgique : explication du sens des rites de la messe, du sens des différentes fêtes et temps liturgiques.
Voilà ce qu'il manque à la fois dans les "missels jetables" et dans les missels complets pour notre temps.
Il y a un énorme chantier autour de la Liturgie à faire en France et probablement dans la partie occidentale du monde francophone.
Car les prêtres diocésains, notamment en France, ne sont pas formés à la Liturgie. Seule une minorité d'entre eux par goût personnel s'y intéresse (en allant par exemple 1 semaine à Solesmes pour apprendre à célébrer, car ça non plus ce n'est pas enseigné ! ).
Les traductions, bien que revues récemment pour les textes bibliques, sont pauvres, quand ce ne sont pas des textes qui remplacent ceux de la version originale latine (cf. le Orate fratres de l'offertoire dont la version française n'a que peu à voir avec les versions latine, italienne, anglaise, ... et qui est d'une pauvreté absolue).
La diffusion de Prière du Temps Présent ou PTP, que certains prêtres surnomment Pourrie Ta Prière, qui se veut être un bréviaire mais sans les hymnes de la Liturgie des Heures, avec des prières litaniques pour Laudes et Vêpres et certaines oraisons qui n'ont rien à voir avec leur version originale latine (donc en fait l'utilisateur de PTP n'est pas en communion avec le reste de l'Eglise), une simplification des antiennes notamment en Avent (il manque une partie des antiennes à Magnificat), ou le répons bref des complies purement massacré (car normalement invariable d'un jour sur l'autre et correspondant à Ps 30.6 En tes mains je remets mon esprit ; tu me rachètes, Seigneur, Dieu de vérité @AELF que l'on retrouve le mercredi aux complies).
Il y a des problèmes dénoncés par Benoît XVI dans son "Jésus de Nazareth" sur la cohérence entre les versets bibliques utilisés de manière "isolés" dans la liturgie (Dieu viens à mon aide, Seigneur à notre secours) et les mêmes versets dans le texte bibliques (Ps 69.2 Mon Dieu, viens me délivrer ; Seigneur, viens vite à mon secours ! @AELF, que l'on retrouve le mercredi de la 3e semaine à l'office du milieu du jour). En latin, ces 2 utilisations sont strictement identiques.
Il y a donc un état d'esprit vis-à-vis de la Liturgie à faire émerger qui serait de faire découvrir la spiritualité profonde contenue dans la Liturgie, lorsque celle-ci est respectée, correctement traduite (permettant de prendre conscience que 90% des textes liturgiques sont bibliques, donc issus de la Parole de Dieu, donc que l'on prie avec les mots de Dieu). Faire découvrir que certains liturgiques ont des formes qui leur sont propres : le trait en carême après la 2e lecture (il faut alors accepter que l'alléluia n'est pas une acclamation de l'évangile mais un répons à la 2e lecture, comme le psaume est un répons à la 1ère lecture, comme dans la Liturgie des Heures il y a un répons bref ou prolixe après la lecture brève ou le capitule), il y a 2 alléluia en temps pascal (1 après chaque lecture), les clins d'oeil entre certaines fêtes liturgique comme le 4e dimanche de carême et la vigile pascale via le graduel, l'introït du 1er Janvier et celui de l'Epiphanie, ...
Donc que la forme de la messe change en apparence pour marquer ces temps liturgiques et nous aider à les vivre.
C'est cet état d'esprit et son explication (appeler mystagogie) que l'on devrait retrouver dans les revues Magnificat et Prions en l'Eglise mais qui malheureusement fait défaut.
Le problème avec Magnificat et Prions en l'Eglise (ou Lisons en l'Eglise, car on entend le bruit de la page qui se tourne dans toute l'église tellement il y a d'exemplaires), c'est qu'ils ... ne sont pas liturgiques !
Comme le dit Jean-Baptiste, ce sont des journaux contenant les textes liturgiques. Il n'y a aucun article de fond sur la Liturgie, son sens, son esprit, l'importance d'une bonne mise en oeuvre de celle-ci (d'ailleurs Bayard serait très mal placé pour en parler, je peux en témoigner de l'intérieur).
Magnificat propose une prière s'inspirant des la Liturgie des Heures ... mais qui n'est pas l'Office Divin ! C'est Canada Dry : ça en a la couleur mais pas le goût.
Il reste "Ma Prière" aux éditions Artège, qui est un peu plus liturgique.
Néanmoins, cela ne remplace pas le seul et unique "Dom Lefebvre", malheureusement plus édité depuis 1965 et la dernière main à la pâte de ce qui est devenu ensuite la forme extraordinaire.
Cette série de missels réalisée par un moine Bénédictin (rien à voir avec l'archevêque du même nom) était véritablement liturgique : explication du sens des rites de la messe, du sens des différentes fêtes et temps liturgiques.
Voilà ce qu'il manque à la fois dans les "missels jetables" et dans les missels complets pour notre temps.
Il y a un énorme chantier autour de la Liturgie à faire en France et probablement dans la partie occidentale du monde francophone.
Car les prêtres diocésains, notamment en France, ne sont pas formés à la Liturgie. Seule une minorité d'entre eux par goût personnel s'y intéresse (en allant par exemple 1 semaine à Solesmes pour apprendre à célébrer, car ça non plus ce n'est pas enseigné ! ).
Les traductions, bien que revues récemment pour les textes bibliques, sont pauvres, quand ce ne sont pas des textes qui remplacent ceux de la version originale latine (cf. le Orate fratres de l'offertoire dont la version française n'a que peu à voir avec les versions latine, italienne, anglaise, ... et qui est d'une pauvreté absolue).
La diffusion de Prière du Temps Présent ou PTP, que certains prêtres surnomment Pourrie Ta Prière, qui se veut être un bréviaire mais sans les hymnes de la Liturgie des Heures, avec des prières litaniques pour Laudes et Vêpres et certaines oraisons qui n'ont rien à voir avec leur version originale latine (donc en fait l'utilisateur de PTP n'est pas en communion avec le reste de l'Eglise), une simplification des antiennes notamment en Avent (il manque une partie des antiennes à Magnificat), ou le répons bref des complies purement massacré (car normalement invariable d'un jour sur l'autre et correspondant à Ps 30.6 En tes mains je remets mon esprit ; tu me rachètes, Seigneur, Dieu de vérité @AELF que l'on retrouve le mercredi aux complies).
Il y a des problèmes dénoncés par Benoît XVI dans son "Jésus de Nazareth" sur la cohérence entre les versets bibliques utilisés de manière "isolés" dans la liturgie (Dieu viens à mon aide, Seigneur à notre secours) et les mêmes versets dans le texte bibliques (Ps 69.2 Mon Dieu, viens me délivrer ; Seigneur, viens vite à mon secours ! @AELF, que l'on retrouve le mercredi de la 3e semaine à l'office du milieu du jour). En latin, ces 2 utilisations sont strictement identiques.
Il y a donc un état d'esprit vis-à-vis de la Liturgie à faire émerger qui serait de faire découvrir la spiritualité profonde contenue dans la Liturgie, lorsque celle-ci est respectée, correctement traduite (permettant de prendre conscience que 90% des textes liturgiques sont bibliques, donc issus de la Parole de Dieu, donc que l'on prie avec les mots de Dieu). Faire découvrir que certains liturgiques ont des formes qui leur sont propres : le trait en carême après la 2e lecture (il faut alors accepter que l'alléluia n'est pas une acclamation de l'évangile mais un répons à la 2e lecture, comme le psaume est un répons à la 1ère lecture, comme dans la Liturgie des Heures il y a un répons bref ou prolixe après la lecture brève ou le capitule), il y a 2 alléluia en temps pascal (1 après chaque lecture), les clins d'oeil entre certaines fêtes liturgique comme le 4e dimanche de carême et la vigile pascale via le graduel, l'introït du 1er Janvier et celui de l'Epiphanie, ...
Donc que la forme de la messe change en apparence pour marquer ces temps liturgiques et nous aider à les vivre.
C'est cet état d'esprit et son explication (appeler mystagogie) que l'on devrait retrouver dans les revues Magnificat et Prions en l'Eglise mais qui malheureusement fait défaut.