Enquête sur la confession

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Re: A propos de la confession

par gerardh » sam. 04 mars 2017, 14:41

______

Bonjour

N'oublions pas qu'au départ, ce sujet est abordé dans la Bible en Jacques 5.


_______

Re: A propos de la confession

par Toto » sam. 04 mars 2017, 13:47

Bonjour,

D'abord la grille existe de moins en moins (et c'est bien dommage), elle a été gardée par les tradis et quelques mouvements conservateurs mais la majorité des églises s'en est débarrassée.
Pourquoi une grille?
Cela a été globalement dit par les précédents intervenants ;
-cela permet une réelle discrétion ; si c'est bien fait, le prêtre ne voit pas le visage du confessant et entend juste sa voix ; donc peu de risque que le confessant se dise "mince, j'ai fait tel truc dont j'ai honte, j'ai du mal à me confesser à mon curée"
-le confessant n'est pas distrait par le prêtre (du style "tiens, il ne s'est pas rasé ce matin"), cela favorise le recueillement du confessant
-cela permet aussi au prêtre de s'effacer un peu ; bien sûr, il est absolument indispensable, puisque c'est lui, et lui seul, qui peut pardonner (même la Sainte Vierge Marie, toute Reine du Ciel qu'elle est, et quels que soient tous ses éclatants mérites, ne PEUT pas vous confesser), mais le prêtre n'est que le très modeste et très humble intermédiaire entre Jésus-Christ et le confessant. Donc, que le prêtre ne se mette pas au centre. Qu'on se confesse au prêtre X, Y, Z, le sacrement a la même intensité et la même grâce, même si bien sûr chaque prêtre a sa personnalité, sa manière d'écouter, de donner des conseils, etc.
-Je pense aussi qu'être dans un confessionnal, derrière la grille, à genoux, permet intérieurement et extérieurement de faire ressortir qu'il se passe quelque chose. Ce n'est pas une discussion avec un prêtre où je serais tranquillement à une table avec lui assis à côté en train de papoter de la pluie et du beau temps. Cela permet de faire la rupture. Un exemple personnel : je voulais voir un prêtre pour deux motifs, pour me confesser d'une part, et d'autre part de poser une question d'ordre général sur la religion ; je me suis confessé à genoux, et puis ensuite je me suis levé et je suis allé m'asseoir face au prêtre pour discuter de ma question. J'ai changé de pposition parce que le discours était différent.

Re: A propos de la confession

par Pierre Carhaix » sam. 04 mars 2017, 1:54

Gabgab21 a écrit :
mar. 28 févr. 2017, 14:58
Bonjour,

Etudiant en Belgique, à Bruxelles, Je réalise en ce moment une enquête sur la question de la confession et plus particulièrement sur les regards et l'importance accordée au visible lors de ce sacrement. A la base de mon enquête, la grille qui, dans le confessionnal, limite la possibilité pour le prêtre et le pénitent de se regarder.
A partir de là, plusieurs questions me sont venues à l'esprit : tout d'abord, pourquoi cet interdit (ou cette limite) visuel ? le regard serait-il naturellement intrusif, dangereux, incontrôlable ? comment peut-il exister une relation d'intimité sans regards ?

J'ai déjà interrogé un certain nombre de responsables religieux à ce sujet et j'aimerais maintenant obtenir des témoignages de la part de fidèles, d'où ce message. L'idée n'est absolument pas d'obtenir des exemples précis et je ne cherche pas à briser le secret absolu de la confession. Je souhaiterais simplement obtenir des témoignages afin de savoir comment cette relation particulière est vécue par le pénitent, maintenant que j'en sais un peu plus du point de vue du prêtre.

A la suite de mes entretiens, j'ai pu constater qu'une des questions centrales était en vérité la double nature de la confession, à la fois humaine (un dialogue d'homme à homme entre le fidèle et le prêtre) et, d'une certaine manière, divine (le prêtre amenant le pénitent vers Dieu). Cette double nature imposait au prêtre une certaine distance, une discrétion, afin de favoriser la rencontre du fidèle avec le divin. Le regard, dans cette optique là, paraîtrait trop humain, trop "matériel" et bloquerait l'aspect transcendantal de la confession, détournant le pénitent de l'essentiel.
Comment, en tant que fidèles, vivez-vous cette relation ? Lorsque vous vous confessez, êtes vous dans l'attente d'un véritable dialogue "humain" ou plutôt de quelqu'un qui pourra vous aiguiller, être l'intermédiaire, vers la parole divine ? Par exemple, préférez-vous parler à un prêtre se référant toujours à la Bible et aux textes ou quelqu'un de plus direct, qui préférera vous répondre naturellement ? Préférez-vous ne pas être vu ? Pourquoi ? Pratiquez-vous la confession dans le confessionnal ou plutôt, comme cela se fait de plus en plus, à l'extérieur de celui-ci ? Quelle différences ?

Merci par avance pour vos témoignages
Bonjour. Je suis à Paris et j'ai rarement connu l'usage de la grille. En y réfléchissant je pense que la grille permettrait de se livrer plus librement. Sans la grille, on peut avoir l'impression d'affronter un jugement humain qui n'a pas lieu d'être. De son côté, je suppose que la grille protège le prêtre en le mettant à distance de ce qui lui est confié, et qui doit être éprouvant à la longue. Par contre l'absence de grille permet aussi d'humaniser le réconfort dont le pénitent peut avoir besoin.

Sinon concernant la Bible, il n'en est normalement pas question pendant la confession. Si votre question porte sur le rite en lui même, évidemment je préfère qu'il soit respecté, et il l'est toujours, de toute façon. Sinon c'est quoi ? Une simple conversation ? Le but est de se confesser et de recevoir l'absolution. Donc il faut bien à un moment donné que les paroles d'absolution soient prononcées, sinon il n'y a pas d'absolution.

Re: A propos de la confession

par pierresuzanne » ven. 03 mars 2017, 7:59

Cinci a écrit :
ven. 03 mars 2017, 2:20
Je n'ai obtenu d'explication à ce sujet. Je suppose que l'on voulait souligner la confidentialité de l'opération à l'origine et son caractère objectif aussi, un peu dépersonnalisant. Je veux dire que la rencontre du prêtre et du fidèle dans le sacrement est autre chose qu'une confidence privée. C'est un geste d'Église. La barrière symbolique vise à représenter cela, je croirais.
J'ai entendu une explication intéressante sur ce point dans le MOOC du Collèges des Bernardins délivré par le Père Rouger à l’automne dernier

Il expliquait que le secret de la confession était absolu, c'est à dire que le prêtre devait un secret total, permanent et envers tous le monde.... y compris envers son pénitent.
Je m’explique :
Si un prêtre rencontre un de ses pénitents après la confession n'a pas le droit de lui en parler, tellement le secret est absolu.. Il doit se taire sur le contenu de la confession y compris en parlant à son pénitent APRES la confession, y compris en privé.
Le secret est absolu, définitif, universel, permanent.

Il est donc plus simple que le pénitent ne soit pas reconnu par le prêtre ! Pour respecter une exigence de secret aussi absolue, il est tout simplement plus simple de n'avoir jamais su qui se confessait à nous !

Re: A propos de la confession

par Cinci » ven. 03 mars 2017, 2:20

Gabgab21,
A partir de là, plusieurs questions me sont venues à l'esprit : tout d'abord, pourquoi cet interdit (ou cette limite) visuel ? le regard serait-il naturellement intrusif, dangereux, incontrôlable ? comment peut-il exister une relation d'intimité sans regards ?
Je n'ai obtenu d'explication à ce sujet. Je suppose que l'on voulait souligner la confidentialité de l'opération à l'origine et son caractère objectif aussi, un peu dépersonnalisant. Je veux dire que la rencontre du prêtre et du fidèle dans le sacrement est autre chose qu'une confidence privée. C'est un geste d'Église. La barrière symbolique vise à représenter cela, je croirais.

Comment, en tant que fidèles, vivez-vous cette relation ? Lorsque vous vous confessez, êtes vous dans l'attente d'un véritable dialogue "humain" ou plutôt de quelqu'un qui pourra vous aiguiller, être l'intermédiaire, vers la parole divine ?
J'ai besoin de dire l'objet qui me mine, le poser hors de moi et pour m'en distancer. J'ai besoin physiquement de redire au Père que je lui fais confiance, lui confier verbalement ma peine et mon désir d'être rétabli dans son amitié. Ce que j'attend c'est que la grâce surnaturelle me soit rendue par Jésus lui-même.



Pratiquez-vous la confession dans le confessionnal ou plutôt, comme cela se fait de plus en plus, à l'extérieur de celui-ci ? Quelle différences ?
La manière importe peu. C'est plus formel dans le confessionnal, plus froid peut-être.

Re: A propos de la confession

par Héraclius » mar. 28 févr. 2017, 17:59

Bonjour !
Etudiant en Belgique, à Bruxelles, Je réalise en ce moment une enquête sur la question de la confession et plus particulièrement sur les regards et l'importance accordée au visible lors de ce sacrement. A la base de mon enquête, la grille qui, dans le confessionnal, limite la possibilité pour le prêtre et le pénitent de se regarder.
A partir de là, plusieurs questions me sont venues à l'esprit : tout d'abord, pourquoi cet interdit (ou cette limite) visuel ? le regard serait-il naturellement intrusif, dangereux, incontrôlable ? comment peut-il exister une relation d'intimité sans regards ?
Je pense qu'une des raisons est qu'il y a une relation d'impersonnalité dans la confession ; une relation liturgique. La réconciliation est un sacrement, qui se célebre, et dans lequel le prêtre n'agit pas en son nom propre mais, comme je suppose que vous le savez, in personna Christi.

Ce qui ne veut pas dire que cette grille est nécessaire - enfait je dirais que c'est assez accessoir. Mais effectivemment, le rapport du pénitent au prêtre n'est pas le même dans et hors de la célébration du sacrement. Le prêtre n'est pas là en son nom - il s'efface, il n'est qu'un intermédiaire. En un sens, peu m'importe qui est derrière la grille, tant qu'il a reçu du Christ le pouvoir de m'accorder l'absolution en Son nom.
A la suite de mes entretiens, j'ai pu constater qu'une des questions centrales était en vérité la double nature de la confession, à la fois humaine (un dialogue d'homme à homme entre le fidèle et le prêtre) et, d'une certaine manière, divine (le prêtre amenant le pénitent vers Dieu). Cette double nature imposait au prêtre une certaine distance, une discrétion, afin de favoriser la rencontre du fidèle avec le divin. Le regard, dans cette optique là, paraîtrait trop humain, trop "matériel" et bloquerait l'aspect transcendantal de la confession, détournant le pénitent de l'essentiel.
Petit aspect peut-être assez révélateur : lorsque je me confesse hors du confessionnal, je remarque que j'ai toujours les yeux tournés vers le sol, et la même chose pour le prêtre. Donc oui, il y a sans doute quelque chose à creuser du côté du "regard".
Comment, en tant que fidèles, vivez-vous cette relation ? Lorsque vous vous confessez, êtes vous dans l'attente d'un véritable dialogue "humain" ou plutôt de quelqu'un qui pourra vous aiguiller, être l'intermédiaire, vers la parole divine ?


Un point très important est que le "dialogue" de la confession n'est pas fondamental. C'est souvent intéréssant, mais ce n'est pas ce qu'on vient chercher en premier lieu ; c'est plus le rôle du "père spirituel" avec qui on peut avoir des entretiens souvent plus long et suivis dans le temps. Le coeur de la célébration du sacrement de la réconciliation, c'est le pardon lui-même, le signe efficace des paroles "je te pardonne au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit" "ego te absolvo...". Ce qu'un catholique vient chercher, c'est avant tout cela ; de la même manière, le coeur de la Messe n'est pas l'homélie, mais la Consécration sacrificielle du Corps et du Sang du Christ auquel nous prenons part à la Communion.

Bref, on vient à la recontre la la Grâce divine et non d'une parole humaine - même si cette dernière est souvent digne d'intérêt et nous ouvre à cette même grâce !
Par exemple, préférez-vous parler à un prêtre se référant toujours à la Bible et aux textes ou quelqu'un de plus direct, qui préférera vous répondre naturellement ?


Je ne sais pas trop. Je cherche quelqu'un qui me dira des paroles catholiques pour l'édification de mon âme. Parfois le prêtre cite l'écriture, parfois il évoque des éléments de sa vie personnelle. L'important est plus le fond que la forme !
Préférez-vous ne pas être vu ? Pourquoi ?
Personnelement, pour moi ça n'a pas beaucoup d'importance, à vrai dire. :)
Pratiquez-vous la confession dans le confessionnal ou plutôt, comme cela se fait de plus en plus, à l'extérieur de celui-ci ? Quelle différences ?
Je ne sais pas si "ça se fait de plus en plus". Mon sentiment est plutôt inverse - il me semble qu'après avoir été massivement abandonnés il y a quelques décennies, on commence à les ré-utiliser un peu plus.

Personnellement je "pratique" les deux indifféraments. La seule chose qui m'importe en terme de posture, comme Altior l'a fort bien dit lui-même, c'est de pouvoir me tenir à genoux, au moins au moment des paroles de l'absolution.


Dieu vous bénisse !


Héraclius -

Re: A propos de la confession

par Altior » mar. 28 févr. 2017, 16:33

Bonjour,

Par manque de temps, je vais vous répondre point par point:
Lorsque vous vous confessez, êtes vous dans l'attente d'un véritable dialogue "humain" ou plutôt de quelqu'un qui pourra vous aiguiller, être l'intermédiaire, vers la parole divine ?
Quand je suis à la confession, je parle à un intermédiaire, à «l'oreille de Dieu». Lorsque je veux un véritable dialogue plus humain, je prends rendez-vous avec le prêtre en dehors du cadre sacremental.
Par exemple, préférez-vous parler à un prêtre se référant toujours à la Bible et aux textes ou quelqu'un de plus direct, qui préférera vous répondre naturellement ?
Se référant toujours à la Bible et aux textes. Car ce n'est pas avec le pauvre pécheur X que je parle, mais avec M. l'Abbé X en tant que représentent de l'Église et délégué, pour moi, par l'Apôtre qui est l'évêque du lieu. Si ce sont ses opinions privés qui m'intéressent, alors je l'invite au resto.
Préférez-vous ne pas être vu ? Pourquoi ?
Pour plusieurs raison, en premier chef pour garder la neutralité.
Pratiquez-vous la confession dans le confessionnal ou plutôt, comme cela se fait de plus en plus, à l'extérieur de celui-ci ? Quelle différences ?
Lorsque j'ai le choix, dans le confessionnal ou bien selon la tradition orientale (avec un vêtement sacerdotal qui couvre entièrement la tête, qui s'appelle «epitrahil» (j'ignore son nom en Français, s'il y a)

La plus grande différence ne tient ni de l'existence ou non d'un espace dédié, ni de voir ou non le visage de l'autre, mais de la position du corps. La position traditionnelle du pénitent, en rite latin tout comme en rite grec, est à genou. Tout le reste ce sont des détails qui tiennent d'un rite ou d'un autre. Quand je n'ai pas le choix, alors je fais ma confession assis sur une chaise, mais j'ai toujours du mal pour y aboutir, car je ne me sens pas confortable de rester assis devant Dieu.

Enquête sur la confession

par Gabgab21 » mar. 28 févr. 2017, 14:58

Bonjour,

Etudiant en Belgique, à Bruxelles, Je réalise en ce moment une enquête sur la question de la confession et plus particulièrement sur les regards et l'importance accordée au visible lors de ce sacrement. A la base de mon enquête, la grille qui, dans le confessionnal, limite la possibilité pour le prêtre et le pénitent de se regarder.
A partir de là, plusieurs questions me sont venues à l'esprit : tout d'abord, pourquoi cet interdit (ou cette limite) visuel ? le regard serait-il naturellement intrusif, dangereux, incontrôlable ? comment peut-il exister une relation d'intimité sans regards ?

J'ai déjà interrogé un certain nombre de responsables religieux à ce sujet et j'aimerais maintenant obtenir des témoignages de la part de fidèles, d'où ce message. L'idée n'est absolument pas d'obtenir des exemples précis et je ne cherche pas à briser le secret absolu de la confession. Je souhaiterais simplement obtenir des témoignages afin de savoir comment cette relation particulière est vécue par le pénitent, maintenant que j'en sais un peu plus du point de vue du prêtre.

A la suite de mes entretiens, j'ai pu constater qu'une des questions centrales était en vérité la double nature de la confession, à la fois humaine (un dialogue d'homme à homme entre le fidèle et le prêtre) et, d'une certaine manière, divine (le prêtre amenant le pénitent vers Dieu). Cette double nature imposait au prêtre une certaine distance, une discrétion, afin de favoriser la rencontre du fidèle avec le divin. Le regard, dans cette optique là, paraîtrait trop humain, trop "matériel" et bloquerait l'aspect transcendantal de la confession, détournant le pénitent de l'essentiel.
Comment, en tant que fidèles, vivez-vous cette relation ? Lorsque vous vous confessez, êtes vous dans l'attente d'un véritable dialogue "humain" ou plutôt de quelqu'un qui pourra vous aiguiller, être l'intermédiaire, vers la parole divine ? Par exemple, préférez-vous parler à un prêtre se référant toujours à la Bible et aux textes ou quelqu'un de plus direct, qui préférera vous répondre naturellement ? Préférez-vous ne pas être vu ? Pourquoi ? Pratiquez-vous la confession dans le confessionnal ou plutôt, comme cela se fait de plus en plus, à l'extérieur de celui-ci ? Quelle différences ?

Merci par avance pour vos témoignages

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